(E3) Cours 8 : Les violences sexuelles Flashcards

1
Q

Définissez l’agression sexuelle et le viol.

A

Comportements sexuels non consensuels, allant des attouchements aux relations sexuelles forcées (souvent appelées viols).

*On n’utilise plus le mot viol au légal.

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2
Q

Définissez la violence sexuelle.

A

Ensemble plus large de comportements de nature sexuelle qui sont non désirés, non consensuels et incluent aussi bien des actes physiques que verbaux.

*Toute tentative d’avoir un acte sexuel non consenti. Plus large que l’agression sexuelle.

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3
Q

Définissez la coercition sexuelle.

A

Utilisation de contraintes (explicites ou implicites) pour forcer ou manipuler quelqu’un à avoir un rapport ou un contact sexuel.

Ex. implicites = manipulation et chantage.
Ex. explicites = forcer quelqu’un, saouler ou droguer quelqu’un.

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4
Q

Explique le mouvement #MoiAussi et nommez les 4 objectifs du mouvement.

A

Le Mouvement #MoiAussi : Un Appel à la Solidarité

Pris de l’ampleur en 2017 sur les réseaux sociaux

4 objectifs :
1. Sensibilisation aux violences sexuelles;
2. Encourager les survivant.e.s à partager leurs histoires;
3. Mettre en évidence l’ampleur du problème et renforcer la
responsabilisation sociale;
4. Encourager la solidarité et l’empathie face à la souffrance
des victimes (Gouvernement du Québec, 2023).

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5
Q

L’étendue des violences sexuelles : données officielles : énoncez les statistiques au Québec de l’évolution des dénonciations au Québec (2005-2022) et de l’analyse en fonction du genre (2016-2022).

A

Évolution des dénonciations au Québec (2005-2022)
-En 2022, un record de 11 904 infractions sexuelles signalées.
-Augmentation de 107 % par rapport à 2005.
-Croissance particulièrement marquée depuis 2017, année du
mouvement #MoiAussi.

Analyse en fonction du genre (2016-2022)
-Femmes : 5 251 victimes en 2016 → 10 334 victimes en 2022 (+97%).
-Hommes : 934 victimes en 2016 → 1 570 victimes en 2022 (+68 %).

Augmentation significative des victimes de violences sexuelles
dans toutes les catégories (Gouvernement du Québec, 2023).

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6
Q

L’étendue des violences sexuelles : les recherches scientifiques : énoncez la méthodologie et les 2 résultats (coercition).

A

Méthodologie : Questionnaires autorapportés.

Résultats :
-Victimisation : 28 à 57 % des répondant.e.s ont subi au moins une forme de coercition sexuelle depuis l’âge de 14 ans.
-Auteurs de violence : 10 à 36 % des individus ont utilisé au moins une stratégie coercitive à des fins sexuelles.

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7
Q

Parlez de l’étude concernant les minorités sexuelles et de genre et ses résultats.

A

Étude comprenant des 4 264 étudiant.e.s âgé.e.s entre 18 à 24 ans provenant de six universités du Québec (Martin-Storey et al., 2018).

Résultats :
Par rapport aux femmes cisgenres :
-Les hommes cisgenres sont moins susceptibles d’être victime de violences sexuelles.
-Les personnes transgenres/non-binaires sont plus susceptibles d’être victime de violences sexuelles.

Comparaison par identité sexuelle (facteur de vulnérabilité de plus) :
-Femmes : Les femmes bisexuelles et queer/pansexuelles/allosexuelles sont plus susceptible d’être victime de violences sexuelles
comparativement aux femmes hétérosexuelles.
-Hommes : Les hommes homosexuels sont plus susceptibles d’être victime de violences sexuelles que les hommes hétérosexuels.

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8
Q

Nommez les 3 raisons de non-dénonciation.

A
  1. Non-reconnaissance de la sévérité des gestes (71 % des victimes)(minimiser l’acte vécu).
  2. Manque de confiance dans le système judiciaire (processus long et difficile).
  3. Volonté de gérer la situation de façon informelle (la majorité des violences sexuelles sont commises par une personne de l’entourage, donc plus difficile de dénoncer à cause des impacts).
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9
Q

Quelles sont les deux perspective théoriques? Nommez-les et décrivez-les brièvement.

A
  1. Perspective socioculturelle :
    -Vision macro, analysant les violences sexuelles dans un cadre social plus large.
    -Met en lumière le rôle du patriarcat dans la perpétration et la tolérance des violences sexuelles (Brownmiller, 1975).
  2. Perspective clinique :
    -Analyse des origines des comportements
    coercitifs et des dynamiques sous-jacentes (Ward et al., 2002, 2005).
    -Facteurs de risque individuels associés à la coercition sexuelle.
    -Principalement utilisée pour les
    programmes de traitement des agresseurs sexuels (Ward & Beech, 2006).
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10
Q

Vrai ou faux : Les deux perspectives sont complémentaires.

A

Vrai.

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11
Q

Perspective socioculturelle : Qu’est-ce que la culture du viol? Donnez un exemple de la culture du viol (3 thématiques)?

A

Contexte social permissif

« Culture du viol » : contexte social actuel dans lequel est présente une tolérance socioculturelle à l’égard des violences sexuelles
*Banaliser les victimes et déresponsabiliser les auteurs.

Attitudes et croyances issues de la socialisation patriarcale
Ex. intoxication, habillement.

Lors du repêchage de la LNH en 2021, les Canadiens de Montréal ont choisi, en première ronde, un joueur de 18 ans ayant été reconnu coupable d’un délit sexuel.

Cette décision a provoqué diverses réactions au sein de l’organisation et a aussi fait émerger des opinions partagées au sein du public, certaines reflétant des éléments de la culture du viol.

296 commentaires sur la publication de la page Facebook officielle de RDS

3 thématiques :
1. Culture du privilège (ex: «On va mettre sa vie privée de côté
et juste voir le joueur qu’il est et c’est un très bon défenseur»)
2. Minimisation de la gravité du délit (ex: « niaiserie », « connerie », « gaffe », « bad move à la con »)
3. Déresponsabilisation de l’auteur des gestes (ex: « Le jeune homme manifeste une certaine repentance. »)

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12
Q

Perspective socioculturelle : Qu’est-ce que la hiérarchie des genres et le sexisme?

A

La hiérarchie des genres et le sexisme
-Les hommes sont perçus comme des décideurs et pourvoyeurs, les femmes comme soutiens (repose sur l’infériorité).
-Le sexisme fait partie de cette hiérarchie et se manifeste par une vision de supériorité des hommes.
-Le sexisme peut être hostile ou bienveillant :
*Hostile : Attitudes dominantes et contrôlantes envers les femmes.
*Bienveillant : Attitudes paternalistes qui renforcent l’infériorité des femmes.

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13
Q

Perspective socioculturelle : Qu’est-ce que les rôles de genre traditionnels?

A

Les rôles de genre traditionnels
-Les attentes sociales en matière de rôles de genre façonnent la masculinité et la féminité :
*Masculinité : forts, ambitieux et orientés vers leur carrière.
*Féminité : douces, maternelles et centrées sur leur famille.

La socialisation génère des comportements et des attentes qui renforcent la hiérarchie de genre.

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14
Q

Perspective socioculturelle : Qu’est-ce que les scripts sexuels?

A

Les scripts sexuels
-Les attentes de genre imposent des comportements sexuels
spécifiques selon le genre.
-Les hommes sont supposés initier les avances sexuelles.
-Les femmes doivent d’abord établir des limites, souvent
attendues pour dire non avant d’accepter.

Le concept de «Token Resistance » :
-Lorsqu’une femme rejette les avances sexuelles, elle pourrait en réalité vouloir une relation sexuelle, mais se conforme aux attentes sociales en faisant semblant de résister (Muehlenhard & Hollabaugh, 1988).

Persistance attendue : Après un refus, les hommes sont encouragés à insister pour obtenir une relation sexuelle, même en utilisant des stratégies coercitives, normalisant ainsi la persistance face à un refus initial (Byers, 1996; Muehlenhard & Hollabaugh, 1988).

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15
Q

Perspective socioculturelle : Quels sont les mythes du viols? Quels sont les 5 types de mythes du viol?

A

Les mythes du viol (fausses croyances)
-Les attentes liées à la hiérarchie des genres, aux rôles de genre
traditionnels et aux scripts sexuels contribuent à des mythes
sur le viol, souvent factuellement erronés mais largement répandus (Brownmiller, 1975 ; Burt, 1980).

5 types de mythes du viol :

  1. La victime ment (ex: « Souvent, les filles qui disent avoir été violées ont accepté d’avoir une relation sexuelle et l’ont ensuite regretté. »)
  2. Ce n’était pas vraiment un viol (ex: « Si une fille ne se défend pas physiquement, on ne peut pas vraiment dire qu’il s’agit d’un viol »)
  3. L’auteur n’en avait pas l’intention (ex: « Les gars n’ont
    généralement pas l’intention de forcer une fille à avoir un rapport sexuel, mais parfois, ils s’emportent trop sexuellement. »)
  4. La victime l’a cherché (ex: « Quand les filles vont à des fêtes en portant des vêtements provocateurs, elles cherchent le trouble »)
  5. L’auteur était saoul (ex: « Si les deux personnes sont saoules, cela ne peut pas être un viol. »)
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16
Q

Perspective socioculturelle : parlez du lien entre les attitudes issues de la socialisation patriarcale et la culture du viol.

A

Ces attitudes sont apprises dès l’enfance et renforcés tout au long de la vie et elles influencent la manière dont nous percevons et réagissons aux violences sexuelles (Crick et Dodge, 1994).

Attitudes issue de la socialisation patriarcale :
-Hiérarchie des genres
-Attentes de genre traditionnels
-Mythes du viol

Les données de 40 études provenant de 10 pays différents, impliquant 12 283 participants, montrent une association significative entre les attitudes globales et les réactions sociales face aux violences sexuelles (r = .425, p < .001).

Culture du viol :
↑ Attribution du blâme à la victime
↓ Crédibilité accordée à la victime
↓ Évaluation de la sévérité de l’incident
↓ Reconnaissance des conséquences sur la
victime
↑ Perception de la victime éprouvant du plaisir
↓ Attribution du blâme à l’auteur.e
↓ Sévérité des sanctions imposées à l’auteur.e

17
Q

Perspective clinique : Quels sont les 6 facteurs individuels (facteurs de risque) associés à la coercition sexuelle chez les hommes et les femmes?

A
  1. Expériences familiales négatives précoces
  2. Délinquance
  3. Promiscuité sexuelle/Sexualité
    impersonnelle/Sociosexualité (individus qui ont beaucoup de relations sans affection/attachement)
  4. Domination sexuelle (désir de contrôler l’autre dans la relation)
  5. Compulsion sexuelle (manque de contrôle sur leur désir sexuel)
  6. Traits de personnalité narcissique, antisocial ou psychopathique (déficits au niveau de l’empathie)
18
Q

Nommez les 2 modèles explicatifs de l’agression sexuelle et expliquez-les brièvement.

A
  1. Le Modèle explicatif de
    l’agression sexuelle chez les
    hommes (Malamuth et al., 1993)

Trajectoire 1 : promiscuité sexuelle (perspective clinique)

Trajectoire 2 : masculinité hostile (perspective socioculturelle)

____________________________________

  1. Le Modèle explicatif de l’agression sexuelle chez les femmes (Schatzel-Murphy, 2011)

Trajectoire 1 : sexualité impersonnelle (perspective clinique)

Trajectoire 2 : difficulté de régulation émotionnelle (perspective socioculturelle)

19
Q

Que désigne la propension au viol?

A

La propension au viol désigne la probabilité qu’un individu contraigne quelqu’un à avoir des relations sexuelles non consenties, à condition d’être certain que la victime ne porterait jamais plainte et qu’aucune action en justice ne serait engagée (Brière et Malamuth, 1983).

Selon une étude, les résultats ont démontrés que :
-Propension au viol est présente autant chez les hommes que chez les femmes.
-Groupes “propension au viol” avaient plus de symptômes de psychopathie, de dépendance sexuelle et de comportements sexuels coercitifs.
-Propension au viol chez les hommes et les femmes ont le même profil au niveau de la psychopathie, dépendance et comportement sexuel.

20
Q

Quelles sont les 4 caractéristiques des délits de violence sexuelle?

A
  1. Victimes et auteur.e.s :
    -Jusqu’à 93% des victimes connaissent leur agresseur.
    -Jusqu’à 83% des incidents impliquent des personnes du même groupe d’âge.
  2. Lieu des agressions :
    -Majoritairement en soirée, en dehors du domicile (bars,
    restaurants, hôtels, résidences privées).
  3. Groupes les plus vulnérables :
    -Femmes : 87 % des victimes.
    -47 % des victimes ont entre 15 et 24 ans.
    -Minorités ethniques, sexuelles, autochtones, troubles
    psychologiques et handicaps
  4. Profil des auteur.e.s :
    -Majoritairement des hommes de moins de 35 ans.
    -Stratégies coercitives : verbales et usage de substances.
21
Q

Parlez des agressions sexuelles envers les enfants et du consentement valable.

A

Agression sexuelle envers un enfant : Tout acte de nature sexuelle impliquant un enfant,
qu’il s’agisse d’un contact physique, d’une incitation à un tel contact ou encore de l’exposition à des scènes à caractère sexuel.

Le consentement valable :
-Une connaissance suffisante de l’acte en question et de ses conséquences.
-Une compréhension claire de la situation et de ce à quoi l’on consent.
-Une liberté totale et inconditionnelle de donner ou de refuser son consentement
sans contrainte.

*L’âge de consentement = 16 ans

*L’enfant ne peut consentir à un acte sexuel.

22
Q

Donnez l’âge de consentement pour les moins de 12 ans, 12 à 13 ans, 14 à 15 ans et 16 à 17 ans et leurs exceptions.

A

Moins de 12 ans : jamais.

12 à 13 ans : consentement non à l’exception du même âge ou de plus de 2 ans.

14 à 15 ans : consentement non à l’exception du même âge ou de moins de 2 ans et de plus de 5 ans.

16 à 17 ans : consentement oui mais ne peut jamais consentir à pornographie, prostitution et exploitation sexuelle.

***Le consentement n’est pas valide à aucun d’âge avec une personne d’autorité.

23
Q

Parlez du profil des auteur.e.s d’agression sexuelle d’enfants.

A

Il est erroné de supposer que tous.tes les auteur.e.s d’agression sexuelle d’enfants ont une attirance sexuelle pour les enfants.

Distinction entre pédophilie et agression sexuelle :
-La pédophilie est un trouble paraphilique où une personne éprouve une attirance sexuelle persistante envers des enfants prépubères (généralement moins de 13 ans).
-L’agression sexuelle sur un enfant désigne un acte sexuel illégal commis par un adulte ou un.e adolescent.e sur un enfant ou un mineur.
-Environ 50% des personnes accusées ou condamnées pour des délits sexuels sur enfants ont été diagnostiquées avec un trouble pédophilique (Seto, 2018).

Les auteur.e.s non pédophiles peuvent être motivé.e.s par :
-Des problèmes de santé mentale.
-Des abus de substances (alcool, drogues, etc.).
-Des troubles de personnalité (personnalité anti-sociale).

*Un pédophile peut être un agresseur sexuel d’enfants ou non.
*Un agresseur sexuel d’enfants peut être un pédophile ou non.

24
Q

Nommez les conséquences des violences sexuelles.

A

Les violences sexuelles portent atteinte à l’intégrité sexuelle, physique et psychologique des victimes et ont des conséquences graves et durables (Krug et al., 2002).

Dépression, colère, honte, culpabilité
-Conséquences exacerbées lorsque les victimes ne sont pas prises au sérieux

Trouble de stress post-traumatique (TSPT)

Victimisation sexuelle à l’enfance :
comportements à risque, difficultés d’apprentissage, idéations et tentatives de suicide
*Plus de chances d’être victimes d’agression sexuelle quand on a déjà été victimes.

Difficultés relationnelles et sexuelles

Conséquences dépendent de l’interprétation subjective de l’agression sexuelle