Douleur, détresse et points limites Flashcards
Différence entre stress et détresse
Lorsque le degré de stress atteint un point où une adaptation efficace est impossible, nous sommes alors en détresse
Définition :
- Inconfort
- Stress
- Douleur
- Détresse
- Inconfort : Forme légère de détresse
- Stress : Réaction biologique chez un animal dont l’équilibre homéostatique est menacé
- Douleur : Expérience déplaisante liée à une lésion tissulaire, provoquant des rx de protections des fonctions motrices et végétatives, se traduisant par un comportement d’évitement et pouvant modifier les comportements propres à une espèce
- Détresse : État dans lequel l’homéostasie ne peut être maintenue et qui peut entrainer la maladie ou des modifications pathologiques
- -> peut être physique ou émotionnelle
Difficulté dans la détection de comportements indiquant de la douleur
Animaux qui ont tjrs été des proies peuvent dissimuler les signes de douleur dans le but de tromper les prédateurs = peut observer par caméra à leur insu
ex : se tienne à l’écart, lèche/gratte blessure, étire svt etc
Impacts physiologiques de la douleur
Modifications au système CV, pulmonaire, immunitaires, GI, urinaire et a une incidence sur la prise alimentaire et le poids corporel
Situations en apparences neutre qui peuvent mener à un état de détresse
- Isolation animal grégaire
- Manipulation, contention
Que doit-on prendre en compte lors de la réalisation du protocole pour minimiser la douleur et la détresse?
- Intensité prévue
- Durée prévue (passagère, chronique)
- Sources potentielles
5 Sources potentielles de stress, détresse et douleur
- Pratiques inadéquates en matière de soins
- Période d’acclimatation insuffisantes
- Soins postop inadéquats
- Manipulation des tissus inadéquates
- Inexpérience du chercheur
Types de tissus en ordre décroissant de sensibilité basé sur la densité d’innervation et de nocicepteurs présents
Cornée Pulpe dentaire Testicules Nerfs MÉ Peau Membrane séreuse Périoste et vaisseaux sanguins Viscères Os et tissus encéphaliques
10 Comportements normaux quand un animal ressent de la douleur ou de la détresse
- Absence de toilettage (svt 1er signe)
- Changement dans la posture/démarche
- Absence d’interaction
- Diminution qté de nourriture et eau ingérée
- + svt douleur/détresse augmente la consommation d’énergie = perte de poids rapide
- déshydratation = yeux et abdomen creux, visage semblant se resserrer + test du pli cutané - Léthargie et réticence à se déplacer
- Vocalise
- État défensif
- Refus de se faire manipuler ou intolérance aux manipulations
- Si FR augmente avant que la cage ouvre, souris peut respirer avec la gueule ouverte
- Y aller doucement pour ne pas entrainer plus de stress qui pourrait augmenter la douleur - Grattage ou morsure
- Cycle veille-sommeil altéré
Qu’indique une coloration de porphyrine sous les yeux chez le rat
Indique un stress (yeux fermés indique douleur aigue chez plusieurs espèces)
T° corporelle des souris et des rats
Taux métaboliques très élevés = T° corporelle chute rapidement quand inactifs ou A-
Pourquoi devrait-on habituer les animaux à la manipulations/contention et interventions courantes?
Car la peur est un important modulateur de la sensation de douleur et de stress
= Tranquillisant et anxiolytiques sont utiles quand utilisé conjointement avec analgésie et anesthésiques
Comportements lors de douleur chronique
Certains stimuli qui n’étaient pas douloureux peuvent le devenir
Peut entrainer un traumatisme sur le site douloureux
Que peut-on observer lors d’administration d’analgésique?
Des changements comportementaux qui diminuent ou disparaissent indique que la douleur était à la base des comportements observés
ex : souris = contorsions + contractions abdo causé par injection IP
Que sont les stéréotypies?
Comportements répétitifs sans but apparent propres à leur espèce
= important de fournir un environnement permettant aux animaux de pratiquer leur comportement normale et d’offrir des alternatives si pas possible à cause de l’expérience
Causes des modifications physiologiques
- Axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien -> libération de GC (cortisol chez mammifères et corticostérone chez rongeurs) + catécholamines par les surrénales (adrénaline)
- SN sympathique -> sécrète adrénaline et noradrénaline = FIGHT OR FLIGHT
Réponse fight or flight : 1. Coeur 2. Vaisseaux sanguins et capillaires (périphérie) 3 Vaisseaux sanguins et capillaires (m.squelettiques) 4. Bronchioles, bronches 5. TGI 6. Voies urinaires 7. Médullosurrénales 8. Foie 9. Iris
- Coeur = Augmentation de la force de contraction et de la FC
- Vaisseaux sanguins et capillaires (périphérie) = VasoC
3 Vaisseaux sanguins et capillaires (m.squelettiques) = VasoD - Bronchioles, bronches = Dilatation
- TGI = Ralentissement du péristaltisme , constriction des sphincters
- Voies urinaires = Relaxation de la vessie, constriction des sphincters
- Médullosurrénales = Sécrétion de catécholamines
- Foie = Transformation du glycogène en glucose
- Iris = Dilatation de la pupille
Comment évaluer les modifications physio lors de détresse ou douleur?
- Facilement observées : pupille, FR etc
- Mesurée à l’aide de dispositif simple : mesure de la PA avec dispositif autour de la queue
- Mesurée en prélevant du sang ou autres fluides (taux de cytokines, cortisol, corticostérone ou leurs métabolites)
- Mesurée en utilisant des méthodes non invasives (télémétrie)
Quelles sont nos responsabilités face aux points limites?
- Limiter au plus bas le niveau de douleur et détresse (tx d’appoint = réhydratation orale, source de chaleur, endroit confortable pour dormir)
- Déterminer à quelle moment on mettra fin à l’expérience tout en veillant à ce que l’objectif soit atteint
Qu’est-ce qu’un point limite?
Est un moment où la douleur ou la détresse se termine, est minimisée ou est réduite en :
- Mettant l’animal à mort de façon éthiquement acceptable
- Arrêtant l’intervention douloureuse
- Administrant un tx visant à soulager la douleur ou la détresse
- Restaurant les exigences de base
Par qui est décidé les points limites
- Le chercheur principal
- Le vétérinaire des animaux de labos
- Le comité de protection des animaux CPA
Que sont les SC limites?
Point auquel il devient évident que l’animal va mourir à moins que l’on mette fin au processus
Exemples de niveaux de points limites lors du test réglementaire de l’innocuité du vx antirabique chez la souris
Niveau 1 = fourrure ébouriffée, dos vouté
Niveau 2 = lenteur des mouvements, déplacements en cercles, perte de poids de plus de 15 %
Niveau 3 : tremblements, secousses, convulsions
Niveau 4 : boiterie, paralysie, décubitus permanent
–> Point limite fixé au niveau 2 sans affecter le résultat du test
Quels sont les 3 aspects d’observation des animaux?
- comportement (lorsque l’animal est au repos et lorsqu’il est stimulé) et aspect physique externe
- poids ou état corporel (et variation des quantités d’aliments et d’eau ingérées)
- physiologie (p. ex. la température corporelle, la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire)
Quels sont les deux types d’observations?
- signes paramétriques : (signes mesurés selon l’écart par rapport à la normale) poids corporel, température corporelle, pression artérielle, fréquence cardiaque, niveau d’activité.
- signes non paramétriques : (indication de la présence ou de l’absence de ces indices) ébouriffée, paupières fermées, écoulement nasal, boiterie, position voûtée, décubitus, marche en cercles, vocalisation, traumatisme auto-infligé, dyspnée, crises convulsives.
Que doit contenir une liste de vérification des points limites?
- Spécifique à un protocole donné
- Contenir le plus de SC possibles qui permettront de prévoir de façon fiable l’évolution clinique de l’état ou de la maladie
Quelles sont les recommandations relatives aux points limites tirées de lignes directrices publiées?
- Poids corporel
- Perte totale de poids de 20% - T° corporelle
- Baisse de 6°C de la T° corporelle d’un rongeur - Degré d’inactivité
- Léthargie
- Dépression
- Diminution de l’activité - Fréquence des observations
- 2-3x/J pendant les périodes critiques
- Surveillance continue dans les études pilotes
Défis dans le choix et la surveillance des points limites :
- Pour les chercheurs principaux
- Pour les CPA
- Pour le personnel vétérinaire, animalier et de recherche
- Pour les chercheurs principaux
- Déterminer le point limite le plus précoce possible
- Définir les SC limites
- Utiliser les meilleures technologies pour les observations - Pour les CPA
- Trouver le juste équilibre entre les exigences d’une recherche scientifique de qualité et la réduction de la douleur et de la détresse - Pour le personnel vétérinaire, animalier et de recherche
- Exercer une surveillance étroite et objective
- Enregistrer les observations
- ID les animaux qui approchent des points limites prédéterminés
Quelles questions se poser lors de surveillance des points limites?
- Selon les données préalables sur le modèle à l’étude, quelle est l’évolution prévue de l’état des animaux, du début du traitement à l’apparition des premiers signes de douleur ou de détresse et à la mort?
- Quand s’attend-on à ce que les effets sur les animaux soient les plus graves?
- Si l’on ignore quelle est la progression de la maladie et quels sont les singes des effets nocifs, peut-on procéder à une étude pilote initiale effectuée sous l’étroite observation du chercheur ou vet pour connaitre ces renseignements?
- A-t-on élaboré une liste de vérification qui servira de fondement à la détermination du point limite?
- Qui effectuera le suivi des animaux et les dossiers?
- A-t-on mis sur pied une chaine bien définie de signalement des observations?
- Quelle sera la fréquence des observations faites sur les animaux au cours de l’étude et pendant les périodes critiques pour les animaux?
- Les employés ont-ils une formation et une expertise qui leur permette d’effectuer un suivi adéquat de l’état des animaux?
- Quelles dispositions ont été prises pour les animaux qui manifestent des SC de façon inattendue?
- A-t-on évalué les données toxicologiques existantes?
Notation de l’état corporel d’une souris :
- Émaciée
- Maigre
- Bon état de chair
- État de chair lourd
- Obèse
- Émaciée
- L’ossature est proéminente (peu/pas de chair)
- La segmentation des vertèbres est distincte - Maigre
- La segmentation de la colonne vertébrale est évidente
- Les os dorso-pelviens sont faciles à palper - Bon état de chair
- Vertèbres et os du bassin ne sont pas proéminents, on peut les palper en exerçant une légère pression - État de chair lourd
- Colonne vertébrale est une ligne continue
- Vertèbres sont palpables en exerçant une pression ferme - Obèse
- Souris est lisse et volumineuse
- L’ossature n’est plus apparente sous la chair et la graisse SC
Liste de vérification pour choisir les points limites :
- Aspect
- Comportement naturel
- Hydratation
- SC
- Comportement provoqué
- Aspect
0 = normal
1 = absence générale de toilettage
2= horripilation, écoulement récent yeux/nez
3 = horripilation, animal recroquevillé
4 = + yeux mi-clos - Comportement naturel
0 = normal
1 = changements mineurs
2 = moins mobile et isolé, alerte
3 = agité ou très calme, n’est pas alerte - Hydratation
0 = normal
5 = test du pli cutané anormale - SC
0 = FR normale
1 = légers changements, hausse FR seulement
2 = augmente FR + respiration abdominale
3 = baisse FR + respiration abdominale
4 = respiration abdominale marquée + cyanose - Comportement provoqué
0 = normale
1 = dépression mineure ou réponse exagérée
2 = changement modéré dans le comportement prévu
3 = très faible et presque comateux