Dissertation Colette Flashcards
Intro Sido
- 1908 Les Vrilles de la vigne = recueil de nouvelles (articles parus dans les journaux de l’époque puis rassemblés)
→vie tumultueuse de Colette après l’échec du manage - 1929 Sido ou les Points Cardinaux = portrait et hommage à sa mère décédée en 1912
- 1930 oeuvre étoffée 2 parties ajoutées Le capitaine et “Les Sauvages” (portrait père et frères)
=> oeuvre intégrale nommée Sido
❌Parcours célébration du monde
(origine latine chrétienne celebratio action d’accomplir solennellement une cérémonie sacrée ensemble de rituels pour célébrer végétaux animaux et humains “Regarde” )
“Sous la plume de Colette, tout vit et vibre: la pierre et le brin d’herbe, le seuil et le toit, et, chez les êtres, le trait, la manie, l’expression et le souvenir” Alberic Cahuet
Description Sido
- personnage éponyme (1ere édition “Sido ou Les Points Cardinaux” lui était même entièrement dédiée) = pers central
- Sido esprit céleste aérien, déesse
“Ses yeux couleurs de pluie”
“me semble qu’un besoin d’échapper à loul et à tous, un bond vers le haut”
“Tu es si humain ! Oui, tu comprends, tu étends la main pour savoir s’il pleut” (anecdote avec son père)
→ pouvoirs de divination semble capter les messages de la nature (pluie vent elle a “des antennes” heure grâce au soleil communication animaux.) -
“Toute presence végétale agissait sur elle comme un antidote, et elle avait une manière etrange de relever les roses par le menton pour les regarder en plein visage”
→ valeur thérapeutique, grande connection avec la nature passe bcp de temps dans son jardin
=>pers très libre et indépendante, différente des autres - rumeur “bohème fantaisiste”
- “un besoin d’échapper à tout et à tous”
-
“Gris de fer à volets decolorés, notre façade à nous ne s’ouvrait que sur…”
→ faible importance du regard des gens, exclusion particularité (relations sociales limitées)
+figure autoritaire et dominante dire sa famille (l’exclue du reste du monde jalousie. décide de l’avenir de ses enfants.)
Les autres pers de la famille
- père “Il était poète et citadin”
=> “Douze tomes cartonnés”, “des centaines et des centaines de pages blanches, une oeuvre imaginaire” ambition, goût des grands projets transmis à sa fille -
“Mon père et moi, nous n’acceptons pas la pitié”
=> Certain amour filial, assez special car la mère prends bcp de place, pers discret - description du père: “mal connu méconnu”
- Juliette l’ “agréable laide” maniée à “un chien battu” = demi-soeur (premier mari de Sido)= figure fantomatique
- Achille (beau et chéri par sa mère = devient médecin comme Sido l’avait décrété)
- Léo un “sylphe de soixante-trois ans” (Sido voulait qu’il devienne musicien)
Hommage, éloge de Sido
Hommage à sa mère, mystification => idéalisation de la figure maternelle “Je la chante de mon mieux” = chant d’amour
“Je répétais la fin de ses phrases J’avais déjà la voix plus grave que la sienne mais J’imitais ses manières. Je l’imite encore”
=> grande admiration, modèle
Relation mère fille
- éducation de Colette: maître mot = “regarde” (merle)
⇒ incite Colette à observer, écouter (“regarde, tu vois, observe, écoute”, question rhétoriques) - surnoms élogieux “Beauté / Mon Joyau-tout-en-or / ma petite fille incomparable / son chef-d’oeuvre “
VS “Ma fille” et “Que tu as l’air bête ! / Tu n’es qu’une petite meurtrière”
⇒ la rabroue et la rabaisse aussi: (“Elle ne m’appelait ma fille que pour souligner une critique ou une réprimande…”) - Colette tellement fascinée que jalouse (Sido donne rose à un petit enfant ou prend soin de ses plantes)
- Mais aussi Sido jalouse quand Colette reste trop longtemps chez son amie Adrienne
Héritage / Célébration de la vie
- Colette, héritière de la “curiosité universelle” (sido) de sa mère.
⇒ Qualité très importante car “si cette curiosité me quitte, qu’on m’ensevelisse, je n’existe plus” (le capitaine) - aussi de son père (goût art et littérature) “j’étais encore petite quand mon père commença d’en appeler à mon sens critique”
→ père qui rêve d’être écrivain
Célébration nature
- Toute l’oeuvre fortement liée / nouée à la nature ( titre “Les Vrilles de la Vigne”)
- Sido : description d’espaces familiers aimés comme jardin, village, campagne alentour
- Vrilles de la Vigne : retour description paysages d’enfance + autres ( plages et forêts du pays de la Somme, paysages marins = maison Bretonne de Missy …)
- descriptions précises et détaillées des végétaux ( ⇒grande connaissance)
⇒ “ici, graines de lupin bleu; là, un bulbe de narcisse qui vient de Hollande; là, graines de physalis; là, une bouture d’hibiscus” -
« Oh ! aimable vie policée de nos jardins ! Courtoisie, aménité de potager à “fleuriste” et de bosquet à basse-cour ! »
⇒ exclamation lyrique, mise en jeu de l’affectif = paysage aimé - « C’est une forêt ancienne, oubliée des hommes… Et toute pareille au paradis” (“jour gris”)
-
“La paix de notre jardin où les enfants ne se battaient point, où les bêtes et les gens s’exprimaient avec douceur”
→ le merveilleux jardin d’éden, abondance et harmonie
L’amour des bêtes
-
“Eh, saute ! Lui criais-je/ Il ne se le faisait pas dire deux fois”
→ liés à l’enfance, le chien lui obéit, fait partie de la famille avec le cheval Moffino qui tire la voiture familiale. - +oiseaux du jardin “merle noir oxydé de vert et de violet” et nombreux chats ( ex: Sido invite Colette à observer une chatte qui met bat)
⇒ sujets d’observations = transmission des valeurs maternelles - Nombreuses évocations des animaux dans les Vrilles de la Vigne → des nouvelles leur sont dédiées (Toby chien parle, dialogue de bêtes, nonoche…)
→ ❌“Futile, rêveuse, passionnée, gourmande, caressante, autoritaire…” (description méliorative Nonoche) - Adulte, elle vit entourée de chiens et de chats qu’elle emmène partout avec elle : Toby chien et la musique
→ animaux mis au même plan que les humains : Toby chien parle, comme de véritables personnages de roman au discours direct. - ❌Aident à dresser un portrait de leur maîtresse: “elle fait ce qu’il lui plaît. Elle est têtue, dispersée, extravagante…” (dialogue de bêtes)
⇒ ❌Permet de se peindre elle-même avec le portrait de la chatte dans nonoche, dix huit fois mère, qui ne peut résister à “l’appel du matou” : écho à la soif de liberté et d’amour de Colette aux relations tumultueuses
L’amour et l’amitié
- Plusieurs chapitres dédiés à l’amour dans les Vrilles de la Vigne Missy (= Mathilde de Morny) : Jour gris, nuit blanche et dernier feux
- “Ô notre lit tout nu” “le poids de nos deux corps joints” (nuit blanche) → grande sensualité
- amitié avec Adrienne (même si pas vue d’un bon oeil par Sido)
❤️ L’image qui me perturbait, le sein d’adrienne. - amitié avec Marthe avec laquelle elle se rend dans la Somme
(simple et franche) - amitié avec Valentine (même si hypocrisie et agacement pour ses amies Parisiennes)
→ attachement “ce chagrin maquillé, ce chagrin de poupée courageuse me remua soudain” (belles-de-jour) ou “De quoi est-ce qu’on a l’air?” = critique de la société mondaine
Art du bohneur
→ recherche du bonheur au quotidien, simplicité (positivité)
« Le frôlement du bonheur… caresse impalpable qui creuse le long de mon dos un sillon velouté, comme le bout d’une aile creuse l’onde. »
« Moi j’aime ! J’aime tant tout ce que j’aime ! Si tu savais comme j’embellis tout ce que j’aime, et quel plaisir je me donne en aimant ! » (Toby-chien parle)
Goûts affichés
- nature, maison et animaux
- musique
- monde du spectacle : dévoile coulisses du music-hall qu’elle a fréquenté.
- textes dédiés à son amante Missy
Présence discrète de Colette
- présente de manière discrète dans - Sido = derrière le masque de la narratrice (pas de nom)
- Vrilles de la Vigne = époque de la vie de Colette : différentes facettes (amante, amie, observatrice nature et animaux, autrice des Claudine, danseuse de music-hall son nom apparait seulement dans “le miroir” et “belles-de-jour”
- description à travers animaux (voir partie l’amour des bêtes)
Oeuvre idéalisée
⇒ pas une autobiographie assumée (pas de pacte de vérité avec ses lecteurs)
ex : “La dame qui chante” = fiction
❤️ - prête la parole aux animaux
mystification, exagération “ un jardin où, trente années durant, un mari et une femme vécurent sans élever la voix l’un contre l’autre…”
→ seulement 18 ans
- “j’embellis tout ce que j’aime”
Nostalgie et fuite du temps
- relate l’expérience magique qui lui permet de retrouver son enfance grâce au parfum des violettes, véritable « philtre qui abolit les années » (“Le Dernier Feu”)
⇒ Proust évoque cette même expérience de la mémoire affective avec l’épisode de la madeleine qui le replonge dans son enfance à Combray (“A la recherche du temps perdu”)
nostalgie
- “J’appartiens à un pays que j’ai quitté”
- «Mais aucun été, sauf ceux de mon enfance, ne commémore le géranium et la hampe enflammée des digitales »
- « Un ancien moi-même se dresse, tressaille d’une triste allégresse »
- Les Vrilles de la Vigne = penchant mélancolique sur ses souvenirs : Missy, dans “Jour gris” ou “Le Dernier Feu” s’étonne de la sentir parfois si absente et lointaine.
- Toby Chien dit qu’« elle se délecte d’une tristesse et d’une solitude plus savoureuse que le bonheur »
- MAIS Colette explique qu’elle crée « ce qui lui manque et s’en repaît » (“Le Dernier Feu”) =parvient à recréer par les mots le monde de son enfance
⇒ écriture = remède absolu à la mélancolie et elle célèbre les pouvoirs de l’enchantement littéraire : « enchantée encore de mon rêve, je m’étonne d’avoir changé, d’avoir vieilli pendant que je rêvais… » (“Rêverie de nouvel an”).
- temporalité mixte dans toute l’oeuvre : chez Colette temps qui passe = source d’évolution;
- ex: Maquillages → présence discrète de la mère et de la fille indique le passage relais d’une génération à l’autre
“c’est moi enfant et moi à présent” : forte impression d’avoir toujours été la même
⇒ présent éternel prolongé par les sensations de la nature avec la neige d’hiver qui “fait renaître tous les hivers de mon enfance” (rêverie de nouvel an)
Célébration de l’enfance
« Mon imagination, mon orgueil enfantins situaient notre maison au centre d’une rose de jardins, de vents, de rayons, dont aucun secteur n’échappait tout à fait à l’influence de ma mère » Sido.
⇒ thème du jardin qui entoure la maison de son enfance a son importance et fait écho au monde à célébrer tout en étant lié à la figure maternelle et aux souvenirs d’enfance
Liberté
« je veux…, je veux… Je veux faire ce que je veux… ! » (« Toby-Chien parle »)
« Mais j’ai rompu, d’un sursaut effrayé, tous ces fils tors qui déjà tenaient à ma chair, et j’ai fui… »
⇒ les Vrilles de la vigne : rossignol = métaphore des liens qu’elle a dû briser pour se libérer son mariage avec Willy ( émancipation)
= antidote pour surmonter souffrance personnelle
❌Dans « Amours », texte rajouté aux Vrilles de la vigne en 1933, elle commence le récit par une brève phrase très symbolique qui peut aussi se lire comme un bilan :
« Le rouge-gorge triompha »
⇒ On peut y voir un éloge du chant de ce petit oiseau qui triomphe de tous les obstacles