Discipline L.4137 Flashcards
Article L.4137-1
Sans préjudice des sanctions pénales qu’ils peuvent entrainer, les fautes ou manquements commis par les militaires les exposent:
1° A des sanctions prévues à l’article L.4137-2
2° A des sanctions professionnelles prévues par décret en conseil d’État, qui peuvent comporter le retrait, partiel ou total, temporaire ou définitif d’une qualification professionnelle
Pour un même fait, une sanction disciplinaire et une sanction professionnelle peuvent être prononcé cumulativement
le militaire a l’encontre duquel une procédure de sanction est engagée a droit à la communication de son dossier individuel, a l’information par son administration de ce droit, a la préparation et à la présentation de sa défense
Article L.4137-2
Les sanctions du 1er groupe sont :
Les sanctions du 2eme groupe sont :
Les sanctions du 3eme groupe sont :
les sanctions du 1er groupe sont :
a) L’avertissement
b) La consigne
c) la réprimande
d) le blâme
e) les arrêts
f) le blâme du ministre
Les sanctions du 2eme groupe sont :
a) L’exclusion temporaire de fonction pour une durée maximale de cinq jours privative de toute rémunération
b) L’abaissement temporaire d’échelon
c) La radiation du tableau d’avancement
Les sanctions du 3eme groupe sont :
a) le retrait d’emploi, définit par les dispositions de l’article L.4138-15
b) La radiation des cadres ou la résiliation de contrat
Les sanctions disciplinaires ne peuvent se cumuler entre elle à l’exception des arrêts qui peuvent être appliqués dans l’attende du prononcé d’une sanction des 2ème et 3ème groupe qu’il est envisagé d’infliger.
En cas de nécessité, les arrêts et les consignes sont prononcés avec effet immédiat. les arrêts avec effet immédiat peuvent être assortis d’une période d’isolement
Les conditions d’application du présent article font l’objet d’un décret en Conseil d’État
Article L.4137-3
Doivent être consultés :
De quoi sont composés ces conseils ?
1° Un conseil d’examen des faits professionnels avant le prononcé du retrait d’une qualification professionnelle prévu au 2° de l’article L.4137-1
2° un conseil de discipline avant toute sanction disciplinaire du 2ème groupe
3° un conseil d’enquête avant toute sanction disciplinaire du 3ème groupe
Ces conseils sont composés d’au moins un militaire du même grade et de la même force armée ou formation rattachée que le militaire déféré devant eux et de militaires d’un grade supérieur. ils sont présidés par l’officier le plus ancien dans le grade le plus élevé
Un décret en conseil d’État précise la composition et le fonctionnement des conseils mentionnés ci-dessus , ainsi que les règles de la procédure qui leurs sont applicable
Article L.4137-4
Le ministre de la défense ou les autorités habilités à cet effet prononcent les sanctions disciplinaires et professionnelles prévues aux articles L.4137-1 et L.4137-2, après consultation s’il y a lieu, de l’un des conseils prévu à l’article L.4137-3
Article L.4137-5
En cas de faute grave commise par un militaire, celui-ci peut être immédiatement suspendu de ses fonctions par l’autorité ayant pouvoir disciplinaire. Le militaire suspendu demeure en position d’activité. Il conserve sa solde, l’indemnité de résidence et le supplément familial de solde. La situation du militaire suspendu doit être définitivement réglée dans un délai de quatre mois à compter du jour où la décision de suspension a pris effet. Si, à l’expiration de ce délai, aucune décision n’a été prise par l’autorité ayant pouvoir disciplinaire, l’intéressé est rétabli dans un emploi de son grade, sauf s’il est l’objet de poursuites pénales. Lorsque le militaire, en raison de poursuites pénales, n’est pas rétabli dans un emploi de son grade, le ministre de la défense peut déterminer la quotité de la retenue qu’il subit et qui ne peut être supérieure à la moitié de sa solde augmentée de l’indemnité de résidence et du supplément familial de solde. Si le militaire n’a subi aucune sanction disciplinaire, il a le droit au remboursement des retenues opérées sur sa rémunération. Toutefois, en cas de poursuites pénales, ce droit n’est définitivement arrêté que lorsque la décision rendue par la juridiction saisie est devenue définitive.