Déontologisme - TCLE Flashcards

1
Q

Comment pouvons-nous décrire l’approche déontologique ?

A
  • Approche éthique s’inspirant du kantisme
  • Met l’emphase sur l’existance de contraintes morales qui limitent nos actions indépendamment des contextes et circonstances
  • Présence d’une moralité (contraintes morales) et valeur intrinsèque
  • Nous favorisons le respect des droits des individus en vertu de la dignité peu importe les circonstances
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2
Q

Quelle est la genèse du déontologisme ?

A
  1. Déontologisme «classique» basé sur une vision kantisme avec les contraintes morales
  2. Libéralisme déontologique (respect libertés/droits fondamentaux)
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3
Q

Quel dilemme permet d’illustrer le déontologisme ?

A

Dilemme du chirurgien

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4
Q

Exemple où l’argumentaire repose sur la déontologie

A

Prohibition de la torture et de la peine de mort : on ne peut jamais porter atteinte au caractère sacré de la vie

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5
Q

Quelles sont les 4 caractéristiques principales permettant de décrire la pensée déontologique selon Kant ?

A
  1. Conception rationaliste de l’être humain supposant que la personne a une dignité
  2. La raison est la source de moralité
  3. Le rationalisme moral se traduit en universalisme moral
  4. Présence d’une loi morale qui est un impératif catégoriques («fais x»)
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6
Q

Qu’entendons-nous par une conception rationaliste de l’humain selon Kant ?

A

Une conception rationaliste de l’humain selon Kant signifie que l’être humain est défini principalement par sa raison, qui est la source de sa moralité, de sa liberté et de sa dignité.
* Conception basée sur le fait que l’être est rationnel (faculté intellectuelle) en contraste à la conception naturaliste (sensiblité de l’humain) de Bentham
* Puisque l’humain a une personnalité morale, introduction du concept de personnalité juridique
* Cette rationnalité confère à l’homme un statut où celui-ci possède une dignité intrinsèque et donc des droits inviolables

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7
Q

Qu’entendons-nous par la raison est la source de moralité selon Kant ?

A

Signifie que les principes moraux ne dépendent ni des désirs individuels ni des conséquences des actions, mais uniquement de la raison pure.
* Puisque l’humain est le seul être raisonnable, il est le seul digne de considération morale
* Seul les humains sont doués de raison et ils sont donc capable de volonté libre = possède une liberté
* Dans cet conception de rationalisme moral, l’homme est capable de ligéférer par et pour lui-même

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8
Q

Qu’entendons-nous par universalisme moral ?

A

Les lois morales sont basées sure la rationalité et donc universellement valables peu importe les circonstances

Ex.: Droit à la vie

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9
Q

Qu’entendons-nous par la loi morale est un impératif catégorique ?

A
  • Il s’agit d’un commandement
  • La rationalité morale est supérieure à la rationalité instrumentale (impératifs hypothétiques) préconisée par l’utilitarisme
  • La moralité ne doit pas dépendre des conséquences, mais plutôt sur la rationalité des individus qui peut être universalisée

Ex.: Dilemme du chirurgien illustre que nous avons la rationalité que le droit à la vie est inviolable (obligation moral et impératif catégorique)

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10
Q

Quelles sont les 2 formules de l’impératif catégorique ?

A
  1. Principe de l’universalisation
  2. Principe du respect de la personne
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11
Q

Décrit le principe d’universalisation en lien avec l’impératif catégorique

A

Cela signifie que, pour qu’une action soit moralement juste, il faut que la règle (ou maxime) qui la motive puisse être transformée en une loi valable pour tous, sans contradiction ni absurdité.
* Les maximes sont des lois universelles
* Les mauvaises maximes échoues le test d’universalisation

«Agis de sorte que la maxime de ta volonté puisse servir en tout temps de loi universelle»

Ex.: Refuser d’aider une personne en détresse
Maxime : “Je peux ignorer quelqu’un qui a besoin d’aide.”
Universalisation : Si personne n’aidait jamais autrui, la société deviendrait insensible et injuste.
Contradiction dans la volonté : Même si cette maxime est logiquement possible, on ne pourrait pas vouloir vivre dans un tel monde.
Conclusion : Aider autrui est un devoir moral.

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12
Q

Décrit le principe du respect de la personne en lien avec l’impératif catégorique

A
  • Ce principe amène le concept de «personne»
  • Il ne faut pas instrumentaliser l’individu comme un moyen pour parvenir à ses fins - il faut traiter les autres avec respect, mais il faut aussi se respecter soi-même

Ex.: Prostitution - Selon cette vision, ce n’est pas correct, car nous nous respectons pas soi-même en instrumentalisant son corps pour atteindre nos fins

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13
Q

Quelle est la vision de l’autonomie selon Kant ?

A
  • L’humain est un être rationnel, libre avec une conscience morale et avec une capacité de s’autodéterminer (autonome)
  • L’individu, en tant qu’être rationnel, se donne lui-même la loi morale en suivant l’impératif catégorique, indépendamment de toute influence extérieure (désirs, instincts, autorité sociale ou religieuse).
  • Le respect de la dignité de la personne est une fin en soi
  • Le respect de l’autonomie (dignité) ne veut pas dire le respect d’un consentement individuel (faisant plus références aux droits et libertés individuelles pas nécessairement universalisables)
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14
Q

Quelle est la vision de l’autonomie selon le déontologisme libéral ?

A
  • Notion davantage politique et juridique
  • Nous parlons ici plutôt d’individualisme moral
  • Le respect de la dignité de la personne en tant que fin en soi devient le respect de l’autonomie de l’individu s’élaborant autour du consentement individuel qui devient le gage du respect de l’autonomie de la personne
  • Autonomie fait référence ici à faire ses propres lois avec une liberté de décision tout en respectant les droits d’autrui

Ex.: Suicide et mort assistée - Si la décision est libre, éclairée et informée, le consentement de la personne doit primée

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15
Q

Qu’est-ce qui différencie la vision kantisme et le déontologisme libérale au niveau de l’autonomie ?

A

Kant :
* Autonomie liée à une notion de moralité basée sur la raison pure
* Se traduit par le respect de l’impératif catégorique
* Il faut donc obéir à la loi morale universelle
* Nous parlons d’une liberté rationelle (se soumettre à la raison)

Libéralisme déontologique:
* Autonomie liée à des notions juridique et politique basés sur les droits individuels
* Se traduit par la garantie des libertés individuelles
* Il faut donc obéir aux principes de justices institutionnalisés
* Nous parlons d’une liberté individuelle (choisir sa propre conception du bien)

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16
Q

Avec l’exemple du suicide/AMM, comment les deux visions de l’autonomie de Kant et du libéralisme s’opposeraient ?

A
  • Kant : Interdit, car un individu ne peut pas porter atteinte au caractère sacrée de la vie humaine dont nous sommes l’unique représentant (principe universalisé)
  • Libéralisme déontologique : Autorisé, car si un individu donne son CLE, ses droits fondamentaux et libertés individuelles priment sur le reste (individualisme moral)
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17
Q

Quelles sont les principales différences entre le déontologisme et le conséquentialisme ?

A
  • Pour le déontologisme la valeur morale d’une action dépend des contraintes morales et de l’impératif catégorique alors que pour le conséquentialisme, la valeur morale d’une action dépend des conséquences bonnes ou mauvaises des actions (impératif hypothétique)
  • Il y a une différenciation de la personne (personne est une fin en soi) pour le déontologisme alors qu’il y a instrumentalisation de la personne chez le conséquentialisme (personne comme un moyen)
  • Pour le déontologisme, il y a une utilité intrinsèque de nos actions puisque nous devons respecter la dignité humaine alors que chez le conséquentialisme, il y a une utilité extrinsèque de nos actions à savoir que l’on nie la valeur intrinsèque de l’individu
  • Contrairement au déontologisme dont les actions sont basés sur des principes moraux universels, le conséquentialisme base les actions sur les conséquences dont celle-ci peuvent être difficiles à prédire
  • Conception rationnel de l’humain (faculté intellectuelle) chez le déontologisme alors que chez le conséquentialisme, l’humain est guidé par ses sentiments de plaisirs et de peines
18
Q

Quels sont les 2 types de devoir selon Kant ?

A
  1. Devoirs stricts/parfaits
  2. Devoirs larges/imparfaits
19
Q

Qu’entendons-nous par devoirs stricts/parfaits ?

A
  • Nous faisons référence à du devoir négatif (d’absentation, de non-ingérence)
  • Cela consiste en la base de la justice et représente le strict minimum à respecter

Ex.: Droit à la vie, devoir de ne pas atteindre l’intégrité physique de quelqu’un, etc.

20
Q

Qu’entendons-nous par devoirs larges/imparfaits ?

A
  • Nous faisons référence à du droit positif : devoir d’entraire, d’intervention
  • Ce sont des obligations imparfaites, de charité qui sont plus difficiles à «institutionnalisé»

Ex.: Droit à l’éducation, à un environnement sain

21
Q

Illustre les 2 devoirs avec comme exemple la santé au Canada

A

Devoir stricts (négatifs) :Tous les habitants ont le droit à la vie (santé)

Devoir larges (positifs) : Tous le monde a accès à des soins de santé gratuitement (régime public universel)

22
Q

Que permet/reconnait la TCLE ?

A
  1. Droits des patients
  2. Relation consensuelle (contrat moral) menant à une égalisation des relations
  3. Permet un respect de l’autonomie individuelle sous forme de consentement individuel
23
Q

À quoi s’oppose la TCLE ?

A

Au modèle du paternalisme médical conséquentialiste

24
Q

Quel est le but du TCLE ?

A
  • Moraliser la relation clinique actuellement inégale médecin-PT et donc d’essayer de démocratiser le processus décisonnel
  • On tente donc de respecter l’autonomie des PT et leurs droits fondamentaux (moralité individuelle)
25
Q

Quelles sont les 3 conditions d’aptitude en lien avec la TCLE ?

A

1. Capacité cognitive : Compréhension des faits médicaux
2. Capacité de juger et de délibérer de manière stable: Être dans un état rationnel et donc pas de déstabilisation émotionnelle (ex.: être en dépression majeure - la personne est hors de ces caractéristiques habituelles)
3. Capacité de communiquer clairement ce que l’on souhaite

Dans le cas d’inaptitude - Délégation d’autorité

26
Q

Quels sont les 3 devoirs corrolaires en lien avec la TCLE ?

A

1. Devoir d’informer du médecin : Le médecin doit informer le PT pour qu’il soit en mesure de prendre des décisions éclairées (aucun mensonge, tout dire pour un bon processus décisionnel et pas de jargon scientifique)
2. Indiquer préférences objectives pour guider le PT : Le médecin reste tout de même avec un bagage scientifique pertinent pour le PT même di ces ce dernier qui reste avec la décision finale
3. Respecter valeurs et choix du PT

27
Q

Quels sont les 3 cas d’exception pour «contourner» la TCLE ?

A
  1. Urgence
  2. Juste cause ou privilège thérapeutique
  3. Individu inapte
28
Q

Que tente de mettre de l’avant le Code Civil du Québec au niveau de sa section des Soins ?

A
  • TLCE (droit à intégrité inviolable)
  • Apporte la notion de consentement révocable
  • Le CLE peut s’étendre à une autre personne (en cas d’inaptitude)
  • TCLE donne un droit négatif et NON POSITIF
29
Q

Qu’entendons-nous par le fait que la TCLE permet un droit négatif ?

A
  • Les patients aptes ont le droit de dire non à une intervention thérapeutique
  • Fait référence au devoir négatif

Ex.:
* Droit à la vie
* Devoir négatif - Médecin ne peut pas attenter à la vie

30
Q

Dans quelle mesure pouvons-nous affirmer que la TCLE ne permet pas de droit positif ?

A

Une personne peut refuser un traitement (droit négatif), mais elle ne peut pas exiger des interventions thérapeutiques autres auprès du médecin (droit positif)
* Si médecin juge que ces demandes/exigences sont irrationnelles/sans résultats favorables, il peut refuser

31
Q

Nommez des jurisprudences ayant mener à la notion de «droit de ne pas consentir»

A
  • Affaire Nancy B (femme quadraplégique, plus de qualité de vie - veut refuser la poursuite de l’utilisation du respirateur articifiel)
  • Affaire Corbeil (homme obligé d’être nourri par intraveineuse - veut arrêter le traitement et se «laisser» mourir)
  • Affaire Malette vs. Schulman (témoin de jéhovah refuse transfusion sanguine… autorisé ?)
32
Q

Quels sont les issus des 3 jurisprudences en lien avec la TCLE ?

A
  • Affaire Nancy B: Obtient le droit de ne pas consentir au traitement du respirateur artificiel
  • Affaire Corbeil : Obtien le droit de retirer nutrition intraveineuse - suscitation d’autres enjeux à savoir s’il est moral de laisser mourir quelqu’un dans des souffrances (déshydratation, etc.)
  • Affaire Malette : Possible de refuser traitement basé sur croyance
33
Q

Quels sont les moments/codes marquant en lien avec l’éthique dans la recherche expérimentale ?

A
  • Code de Nuremberg
  • Tuskegee et Rapport Belmont
  • Unite 731 Japon (expérience sur prisonniers de guerre pour développer arme biochimique)
  • Écoles résidentielles du Canada (étude sur enfants autochtones pour voir effets de la malnutrition)
  • Déclaration Helsinki
34
Q

Décrit sommairement le code de Nuremberg.

A

Contexte : Suite aux abus réalisés par les chercheurs durant la 2e Guerre Mondiale sur population vulnérable
* Donne lieu à 10 principes mettant de l’avant la nécessité d’un consentement volontaire des participants à une recherche
* Met de l’avant la norme du consentement et le consentement révocable
* VISION DÉONTOLOGIQUE

35
Q

Décrit sommairement la situation de Tuskegee.

A
  • Base du Rapport Belmont
  • Étude à visée cognitive sur les effets de la syphilis (juste voir les effets sans interventions)

Manquements éthiques :
* Recrutement de personnes vulnérables - Discrimination raciale
* Manquement dans le devoir d’information (les participants ne savaient même pas qu’il existait un traitement)

36
Q

Qu’est-ce que le Rapport Belmont a mis de l’avant ?

A

3 principes éthiques :
1. Respect de la personne
2. Bienfaisance
3. Justice

Le rapport Belmont permet une approche des dilemmes éthiques/recherche expérimentale avec une vision mixte s’assurant d’une distribution juste et équitable des risques et bénéfices des recherches

37
Q

Qu’entendons-nous par le principe du Respect de la personne ?

Rapport Belmont

A

MET DE L’AVANT LE CÔTÉ DÉONTOLOGIQUE KANTIEN ET LIBÉRALISME (CLE de l’individu)
(1) Respect de personnes comme agents autonome qui peut délibérer selon ses objectifs/valeurs, capable de jugement réfléchis et libres
* Devoir d’information du chercheur sur l’expérimentation
* S’assurer de la compréhension du sujet (il ne faut pas rendre floue l’information aux gens (jargons scientifiques, long termes et conditions, etc.))

(2) Protection des personnes vulnérables

38
Q

Qu’entendons-nous par le principe de Bienfaisance / Non-malfaisance ?

Rapport Belmont

A

MET DE L’AVANT UNE VISION CONSÉQUENTIALISTE (Maximiser les bénéfices tout en diminuant les risques - Paternalisme médical bienveillant)
* Doit s’assurer que les bienfaits surpassent les méfaits (considérer la nature et l’étendue des risques)
* Interdiction d’imposer des torts non justifiables
* Si recherche peu ou pas de bienfaits immédiats (sur des problématiques en santé présentes actuellement ; ex. : prévention cancer) et risques minimes, devraient-elles être fait ?
–> Pas vraiment, car la recherche risque de plus porter (potentiellement) atteinte au sujet qui s’implique dans la recherche que lui apporter des bénéfices (ou apporter des bénéfices aux autres)

39
Q

Qu’entendons-nous par le principe de Justice ?

Rapport Belmont

A
  • Distribution équitable des avantages de la recherche et du fardeau de la recherche : traiter les gens égaux de manière égale
  • Plusieurs moyens d’effectuer la distribution des fardeaux et avantages (une part égale, en fct de ses besoins particuliers, en fct de l’effort, en fct de sa contribution à la société ; en fct de son mérite)
  • Pas de sélection systématique d’une population facilement dispo, compromise, manipulées (étude de Tuskegee et syphilis) - Sélection juste et équitable des participants
    –> Empêcher participation excessive de groupes ayant peu de chance de bénéficier plus tard des résultats de ces recherches
    –> Avantages ne doivent pas revenir seulement à ceux qui peuvent se les offrir
40
Q

Que met en évidence la Déclaration d’Helsinki ?

A

«Dans toute étude médicale, tous les patients doivent être assurés de recevoir les meilleurs diagnostics et méthodes thérapeutiques validés» - Pas placebo si traitement valide existe

Ex.: Étude en Afrique pour traitement AZT court sans donner traitement AZT long (déjà utiliser et existant aux USA) au groupe témoin (placebo)
Manquement éthique et manipulaton de population vulnérable (non partage des risques et bénéfices)