Démarche clinique Flashcards
L’acte de prescrire
- Acte de prescrire/autoriser une procédure ou un médicament pour un patient
- Écrite ou verbale; Possible de prescrire par télécopieur à la pharmacie du patient
- Doit être rédigé par un prescripteur reconnu par la loi (écrire son numéro de pratique sur la prescription!)
- Doit être la plus précise possible puisqu’elle sera bien souvent le seul moyen de communication entre le médecin et la personne qui reçoit l’ordonnance (pharmacien, infirmière ou laboratoire médical)
- Éviter les ambiguïtés (ex: dosage ou durée de traitement non mentionnés)
- Lorsque la prescription est incomplète, inadéquate ou ambiguë, la loi permet au pharmacien de refuser de servir le Rx s’il y a un risque pour la sécurité du patient. Dans une telle situation, le pharmacien se doit d’entrer en contact avec le prescripteur afin de clarifier la situation. Le Md doit être disposé à offrir les informations nécessaires.
Informations essentielles à retrouver sur un prescription
- Date (jour, mois, année)
- Identification du patient (double identification = nom + numéro d’assurance maladie ou numéro du dossier à l’hôpital ou date de naissance)
- Médicament + formulation
- Posologie (Sig) + préciser si prise régulière ou au besoin
- Nombre de comprimés/renouvellements ou quantité
- Nom en lettre moulé + signature + numéro de pratique (si prescrit par un externe, écrire le nom du patron et le numéro de pratique de celui-ci)
- Rayer d’un trait oblique la partie non utilisée de la feuille d’ordonnance
Prescription à l’hôpital - particularités
- Jour, mois, année et heure
- Durée, nbr de comprimés et nbr renouvellement pas nécessaires
Abréviations médicales: CO
Comprimé
Abréviations médicales: Cr
Crème
Abréviations médicales: Ong
Onguent
Abréviations médicales: Gtte
Goutte
Abréviations médicales: Bouffée ou inh
Inhalation par aérosol doseur
Abréviations médicales: PO
Per os = Par la bouche
Abréviations médicales: S/C
Sous-cutané
Abréviations médicales: IM
Intramusculaire
Abréviations médicales: S/L
Sublingual
Abréviations médicales: IV
Intraveineux
Abréviations médicales: IR
Intrarectal
Abréviations médicales: DIE
1x/jour
Abréviations médicales: BID
2x/jour
Abréviations médicales: TID
3x/jour
Abréviations médicales: QID
4x/jour
Abréviations médicales: PRN
Au besoin
Abréviations médicales: AM
Matin
Abréviations médicales: PM
Après-midi
Abréviations médicales: HS
Au coucher
Abréviations médicales: STAT
Immédiatement
Abréviations médicales: q
Toutes les…
Symptôme qui décrit une perte ou un manque d’appétit
Anorexie
Présence de sang dans les selles ou sur le papier hygiénique
Rectorragie
Miction nocturne, généralement définie par le réveil du patient pour uriner plus d’une fois par nuit
Nycturie
Mictions fréquentes de petit volume
Pollakiurie
Ablation chirurgicale de l’utérus
Hystérectomie
Terme utilisé pour décrire des saignements vaginaux entre les menstruations
Métrorragie
Selles huileuses, flottantes et parfois mousseuses, témoignant généralement d’une malabsorption intestinale
Stéatorrhée
Difficulté à initier la miction, à différencier d’un brûlement mictionnel qui est une sensation de brûlure à la miction
Dysurie
Augmentation significative du volume urinaire sur 24h (généralement + de 3L/24h)
Polyurie
Traitement chirurgical des hernies abdominales
Herniorraphie
Terme utilisé pour décrire un saignement menstruel très abondant
Ménorragie
Typiquement décrit par le patient comme étant de la “mauvaise haleine”
Halithose
Selles noires, collantes et nauséabondes, signifiant généralement un saignement digestif haut
Méléna
Lésion à la marge anale, occasionnant des douleurs à la défécation, à la palpation et parfois des traces de sang sur les selles ou le papier hygiénique
Fissure anale
Faible quantité d’urine par période de 24h (généralement moins de 400 ml par 24h)
Oligurie
Diminution du débit urinaire, ou encore, de la force du jet d’urine
Diminution de la majesté du jet
Technique chirurgicale permettant une visualisation de la cavité abdominale à l’aide d’une caméra. Permet de nombreuses chirurgies sans avoir à procéder à une ouverture complète de l’abdomen.
Laparoscopie
Douleur pelvienne survenant au moment des menstruations, typiquement sous forme de crampes
Dysménorrhée
Souvent décrit pat les patients comme étant un “mal de coeur”
Nausée
Douleur à la déglutition, ou lors du passage oesophagien du bolus alimentaire
Odynophagie
Symptôme neurologique caractérisé par une perte rapide et brève du tonus des extenseurs du poignet. Produit des mouvements asymétriques et involontaires de flexion subite des poignets. Il s’agit d’un signe souvent recherché chez les patients à risque d’encéphalopathie hépatique.
Astérixis
Douleur au niveau de l’anus
Proctalgie
Sang dans les urines. On peut le qualifier de macroscopique si visible à l’oeil nu, et de microscopique si seulement détecté aux analyses de laboratoires
Hématurie
Ablation chirurgicale de l’appendice
Appendicectomie
Douleur vaginale aux relations sexuelles
Dyspareunie
Sensation de plénitude abdominale limitant les qtés de nourriture ingérées
Satiété précoce
Spasme douloureux du sphincter anal. Souvent associé aux pathologies inflammatoires impliquant l’anus
Ténesme
Coloration jaunâtre de la peau et/ou des sclères due à une augmentation du taux de bilirubinémie. Généralement secondaire à une pathologie hépatique ou hématologique.
Ictère
Envie anormalement intense et urgente d’uriner
Miction impérieuse
Ablation chirurgicale de la vésicule biliaire
Cholécystectomie
Âge auquel une patiente a sa première relation sexuelle
Coïtarche
Retour dans la bouche, sans effort de vomissements ni douleur, d’aliments ingérés dans les dernières heures
Régurgitation
Difficulté à déglutir ou encore étouffement aux solides et/ou liquides
Dysphagie
Démangeaisons cutanées, pouvant survenir de façon localisée à un endroit du corps, ou encore, de façon généralisée à tout le corps
Prurit
6 pathologies qui peuvent causer de la douleur à l’hypocondre D
- Colite biliaire
- Hépatite aiguë
- Pancréatite
- Ulcère duodénal
- Pneumonie de la base D
- Cholécystite aiguë
5 pathologies qui peuvent causer de la douleur au flanc gauche
- Pyélonéphrite
- Colique néphrétique
- Colite ischémique
- Colite infectieuse
- Constipation
2 pathologies qui peuvent causer de la douleur en sus-pubien
- Cystite
- Rétention urinaire
5 pathologies qui peuvent causer de la douleur au flanc droit
- Colite ischémique
- Constipation
- Colique néphrétique
- Dyspepsie fonctionnelle
- Pyélonéphrite
5 pathologies qui peuvent causer de la douleur à l’épigastre
- Pancréatite
- Infarctus du myocarde
- Gastrite
- Ulcère gastrique
- Dyspepsie fonctionnelle
9 pathologies qui peuvent causer de la douleur à la fosse iliaque G
- Grossesse ectopique
- Colique néphrétique
- Constipation
- Diverticulite
- Colite infectieuse
- Hernie inguinale
- Maladie inflammatoire pelvienne (PID)
- Torsion/rupture d’un kyste ovarien
- Irradiation de la douleur testiculaire
8 pathologies qui peuvent causer de la douleur à la région péri-ombilicale
- Appendicite
- Maladie inflammatoire de l’intestin
- Subocclusion intestinale
- Constipation
- Gastroentérite infectieuse
- Rupture d’anévrisme de l’aorte abdominale
- Colite infectieuse
- Colite ischémique
4 pathologies qui peuvent causer de la douleur à l’hypocondre G
- Gastrite
- Ulcère peptidique
- Infarctus splénique
- Pneumonie de la base G
10 pathologies qui peuvent causer de la douleur à la fosse iliaque D
- Irradiation de la douleur testiculaire
- Colite infectieuse
- Hernie inguinale
- Constipation
- Appendicite
- Colique néphrétique
- Grossesse ectopique
- Maladie inflammatoire pelvienne (PID)
- Torsion/rupture d’un kyste ovarien
- Adénite mésentérique
5 stades de changement selon l’échelle de Prochaska
- Pré-comtemplation → Patient n’est pas prêt du tout; ne reconnaît pas son problème et pas prêt à changer
- Contemplation → Croit qu’il devrait changer des habitudes de vies
- Préparation → Regarde les étapes, suivi…
- Action → Fait les changements
- Maintien → Éviter une rechute
Questionnaire CAGE pour la consommation d’alcool
- C = Cutting down (Arrêt)
Avez-vous déjà ressenti le besoin d’arrêter de consommer de l’alcool? - A = Annoyed (Ennuyé)
Avez-vous déjà été ennuyé par des critiques de vos proches? - G = Guilty (Culpabilité)
Vous êtes-vous déjà senti coupable en raison de votre consommation - E = Eye Opener (Matin)
Avez-vous déjà bu de l’alcool le matin pour mieux vous réveiller?
Transfert - définition
Réfère à la perception et à l’attitude du patient envers le médecin. Ce sont les attentes, les convictions et les réponses affectives du patient envers le médecin
Contre-transfert - définition
Perception et attitude du médecin envers le patient
- Positif si le Md considère que le patient répond à ses attentes, qu’il est un bon patient
- Négatif si le médecin est contrarié ou exaspéré par un patient (ex: qui consulte à répétition sans mettre en pratique les recommandations)
Dysphagie
- Trouble de la déglutition, de transfert ou de transport
- Donne lieu à des épisodes d’étouffement ou à des blocages alimentaires
Pyrosis
Brûlures rétro-sternale présentent dans le RGO
Reflux gastro-oesophagien (RGO)
- Après un repas chargé
- Pyrosis et régurgitations amères dans la bouche et l’hypopharynx
- Un certain degré de reflux est physiologique
- Certains individus seront touchés de façon quotidienne et développeront d’autres manifestations indésirables, comme de la dysphagie ou des complications tels des spasmes de l’oesophage, des douleurs à la déglutition (odynophagie) secondairement à des ulcérations ou à une oesophagite.
- Ultimement, peut mener au développement d’un oesophage de Barrett ou même d’un adénocarcinome de l’oesophage durant lequel, éventuellement, une atteinte de l’état général accompagnera les difficultés alimentaires.
Dyspepsie
Sensation de mauvaise digestion qui peut se manifester de plusieurs manières
- Une sensation de satiété précoce avec incapacité de finir un repas normal
- Une sensation de plénitude après un repas souvent accompagné d’éructations et de nausées
- De la douleur abdominale épigastrique, souvent sous forme de brûlement en lien avec la prise d’aliment
- Dyspepsie peut être ulcéreuse lorsqu’il se forme un ulcère dans l’estomac ou dans le duodénum
- Peut être provoquée par des substances irritantes (AINS, ASA, corticostéroïdes, alcool et tabac). La plupart du temps, aucune cause n’est identifiée à l’investigation. On parle alors de dyspepsie fonctionnelle
Ulcère peptique
- Lorsqu’il existe un débalancement entre les facteurs agressants (acide, tabac, stress, aliments irritant, AINS, agent infectieux comme H. pylori…) et les mécanismes de protection de la muqueuse, il peut se produire des ulcères qui s’étendent plus ou moins profondément à travers la paroi gastrique ou duodénale
- Peut être asymptomatique
- Peut donner des brûlements d’estomac, typiquement 1 à 3h après la prise d’un repas
- Douleurs habituellement soulagées par la prise d’antiacides
- Peut aussi se manifester par de la dyspepsie ou encore par des complications graves comme l’hémorragie digestive, la perforation ou l’obstruction gastrique
Saignement digestif haut
Le patient se présente habituellement avec de l’hématémèse (vomissement de sang) ou du méléna (selles noires, collantes et malodorantes)
Cancer gastrique
Bien qu’il soit rare, il faudra se méfier de l’apparition de symptômes dyspepsiques chez la personne de + de 50 ans qui perd du poids.
Colique biliaire
- Majorité des lithiases sont asymptomatiques
- Les problèmes débutent lorsque les cholélithiases (lithiase vésiculaire) tentent de migrer à travers les canaux biliaires après un repas. En effet, la contraction de la vésicule biliaire, qui se produit dans les premières heures suivant le repas, peut pousser une lithiase à travers le canal cystique. Lorsqu’une lithiase obstrue le canal cystique, la vésicule réagit en se contractant de façon paroxystique pour faire progresser la pierre. Ces contractions douloureuses (coliques) sont à l’origine de la douleur abdominale haute en barre accompagnée de vomissements. La pierre peut finir par être expulsée du canal cystique dans le cholédoque et éventuellement dans l’intestin après quelques heures, terminant ainsi l’épisode douloureux
Cholécystite aiguë
Lorsque la pierre demeure enclavée dans le canal cystique pendant plusieurs heures, la vésicule s’enflamme, sa paroi s’épaissit et de la fièvre peut apparaître. La vésicule doit alors être enlevée chirurgicalement de façon urgente (cholécystectomie)
Cholédocholithiases
Même lorsque la lithiase réussit à se frayer un passage dans le cholédoque, certaines personnes ne sont pas encore au bout de leurs peines, puisque les pierres peuvent également bloquer ce canal.
Peuvent être enlevées par des techniques non chirurgicales
Cholangite
Même en l’absence de vésicule biliaire, il est encore possible de fabriquer des pierres dans les voies biliaires et d’être aux prises avec des épisodes coliques. L’obstruction du cholédoque produit généralement une augmentation des enzymes hépatiques et peut parfois provoquer des pancréatites. Lorsque la fièvre s’ajoute, et parfois un état de choc, on parle de cholangite
Hépatite
En aiguë, les hépatites engendrent une réaction inflammatoire du foie accompagnée d’une nécrose hépatocellulaire plus ou moins étendue. Elles donnent un tableau de douleur à l’hypocondre D accompagnée ou non de fièvre et de jaunisse. L’ictère est une décoloration jaune des téguments due à la déposition de bilirubine en excès. Lors d’hépatite, les taux de transaminases héaptiques s’élèvent (enzymes hépatiques) de même que la bilirubine sérique. Les hépatites sont habituellement virales ou toxiques et sont généralement auto-résolutives en moins de 6 mois. Rarement, il arrive qu’une hépatite se présente de façon fulminante pour donner un tableau d’insuffisance hépatique rapidement évolutive.
Cirrhose
Réponse irréversible à une agression chronique de nature infectieuse, inflammatoire, toxique (alcool), métabolique ou congestive du foie. Après une longue période d’exposition à l’agent agresseur, l’inflammation chronique produira une fibrose progressive avec formation de nodules hépatiques. Les manifestations cliniques de la cirrhose sont en relation avec l’ampleur de l’insuffisance hépatocellulaire, la présence ou non d’hypertension portale et la capacité des hépatocytes survivants à compenser la perte de fonction.
Pancréatite aiguë
- Inflammation subite du pancréas
- Peut survenir à la suite de divers processus pathologiques. Le plus fréquent serait le blocage transitoire du Wirsung par un calcul logé dans le cholédoque. D’autres causes obstructives plus rares peuvent survenir à la suite d’un blocage par un cancer du pancréas ou un cancer de l’ampoule de Vater.
- Certaines substances toxiques, comme l’alcool et certains Rx peuvent également produire une inflammation du pancréas
- Les causes plus rares sont d’origine métabolique (hypertriglycéridémie), traumatique, héréditaire ou auto-immune
Cancer du pancréas
L’un des cancers les plus agressifs et les plus difficiles à traiter. Il faut le suspecter en présence d’un ictère obstructif accompagné d’une atteinte de l’état général.
Diabète
Trouble du métabolisme des hydrates de carbone lié soit à un déficit en insuline, soit à une résistance anormale à cette hormone entraînant une accumulation de glucose dans l’organisme.
- Cette maladie se présente de façons variées, allant du DB décompensé très symptomatique à sa découverte chez un patient sans symptôme ou qui présente une complication en lien avec cette condition (maladie vasculaire, insuffisance rénale, rétinopathie, neuropathie…)
- Symptômes classiques du DB sont en lien avec l’hyperglycémie et le catabolisme induit par une incapacité à utiliser le glucose comme carburant énergétique. Le déficit en insuline ou la résistance à son action provoque une hyperglycémie sanguine à l’origine d’une glycosurie. Cela entraîne une polyurie (production accrue d’urine), de la polydipsie (soif excessive avec augmentation des apports en eau), de la polyphagie (faim excessive avec augmentation des apports) pour lutter contre le déficit énergétique.
- Perte de poids survient habituellement (Chez type 1 surtout)
- Afin de contrer la perte énergétique, une lipolyse survient qui entraîne la production de produits gras (corps cétoniques) à l’origine d’une acidocétose, un état grave et potentiellement mortel (Chez type 1)
Stéattorrhée
- Selles pâles, graisseuses et collantes
- Peut survenir dans les MII, maladie coeliaque et la pancréatite chronique
Cancer du côlon
- Une certaine prédisposition génétique est associée
- Il peut se manifester par un changement dans le calibre et les habitudes des selles, du sang dans les selles (rectorragies ou hématochésie), de l’anémie, des douleurs abdominales ou encore des signes d’occlusion intestinale ou la découverte de métastases à distance (ganglions, foie, poumons, péritoine)
- Il faut s’inquiéter particulièrement devant une constipation nouvelle et inexpliquée chez un patient de plus de 50 ans qui présente de l’anémie, une perte de poids significative ou du sang dans les selles.
5 types d’atteinte rénale
- Vasculaire
- Glomérulaire
- Interstitielle
- Tubulaire
- Obstructive
Insuffisance rénale - symptômes, signes et bilan
- Symptômes: fatigue, anorexie, nausées/vomissements, oedème généralisé, somnolence, prurit (urémie), oligurie (diminution de la quantité d’urine)
- Signes: HTA, pâleur (anémie), oedème à godet (anasarque), acidose métabolique avec respiration de Kussmaul, oligurie, anurie (absence d’urine)
- Bilan: élévation de la créatinine sérique, baisse du taux de filtration glomérulaire, hématurie, protéinurie, cylindurie, acidose métabolique, perturbation du bilan phosphocalcique, anomalies électrolytiques dont l’hyperkaliémie, qui peut avoir des conséquences graves lorsqu’elle entraîne des troubles du rythme cardiaque
3 zones de rétrécissement physiologique de l’uretère
- À la jonction entre le bassinet et le début de l’uretère
- Au croisement des vaisseaux iliaques communs
- À l’entrée dans la vessie
- Les uretères peuvent être obstrués sur leur parcours par un processus néoplasique qui provient des voies urinaires ou par une compression extrinsèque (ex: cancer digestif ou gynécologique). Ils peuvent aussi être blessés lors d’un traumatisme ou d’une chirurgie abdominopelvienne. Cependant, la pathologie la plus fréquente impliquant les uretères est l’urolithiase (calcul urinaire) obstructive.
Lithiases urinaires
- Normalement asymptomatiques lorsqu’elles sont a/n pyélo-caliciel (système collecteur intrarénal)
- Posent problèmes lorsqu’elles tentent de se frayer un passage vers la vessie. La contraction de l’uretère sur l’obstruction et la distension en amont du système pyélo-caliciel donne lieu à des épisodes de douleurs abdominales sévères. Ces douleurs surviennent subitement (sous forme de colique) et sont latéralisées du côté atteint. La douleur peut irradier à la loge rénale, au flanc et à la fosse iliaque ipsilatérale et parfois au niveau scrotal.
- Les coliques s’accompagnent souvent de nausées et parfois d’hématurie.
- La majorité des lithiases urinaires sont excrétées de façon naturelle par le patient sans intervention urologique. Le lieu d’obstruction le plus fréquent est la jonction urétéro-vésical où la pierre peut demeurer en place plusieurs heures, voire plusieurs jours. Une fois la lithiase expulsée à l’intérieur de la vessie, la douleur se résout et la pierre est excrétée par le patient lors de la miction suivante (habituellement sans symptôme). Certaines urolithiases sont trop volumineuses pour se frayer un passage à travers l’uretère et peuvent entraîner des complications (insuffisance rénale, sepsis). Une intervention par un urologue est alors nécessaire.
Cystite
Lorsque la vessie est irritée (cystite), elle devient irritable, ce qui se manifeste par de la pollakiurie (miction fréquente, + de 8 fois/jour), des urgences mictionnelles, des inconforts sus-pubiens et des brûlements mictionnels. Le patient urine souvent de petites quantités. Les symptômes irritatifs de la vessie ont souvent une origine infectieuse (cystite infectieuse)
Cystite infectieuse (bactérienne)
- Parfois associée à de l’hématurie
- En présence de T corporelle élevée, le Dx différentiel doit s’élargir à la pyélonéphrite (infection rénale) et à la prostatite bactérienne (infection de la prostate) chez l’H.
- À l’examen physique, la présence d’un ébranlement rénal positif (punch rénal positif) peut être un signe d’infection urinaire haute. Lors du toucher rectal, une prostate douloureuse et chaude est un signe de prostatite bactérienne .
Cancer de la vessie
- Plus fréquent chez les H, fumeurs, autour de 70 ans
- Se manifeste habituellement par une hématurie sans douleur avec parfois des symptômes irritatifs ou des symptômes obstructifs (plus rare)
Hyperplasie prostatique
Avec l’âge et la testostérone, un processus hyperplasique (augmentation du nombre de cellules) s’installe chez une bonne proportion d’hommes. Cette croissance tissulaire donne lieu à des symptômes “obstructifs” (de vidange selon la nomenclature urologique) tels qu’une difficulté à amorcer la miction, une diminution de la majestuosité du jet urinaire qui prolonge la miction, une difficulté à vider la vessie avec des interruptions fréquentes (intermittence), du goutte à goutte et une sensation de vidange incomplète. La vessie compense l’obstruction prostatique en augmentant sa force de contraction. On voit alors souvent apparaître des phénomènes “irritatifs” (de remplissage selon la nomenclature urologique) comma la pollakurie, la nycturie (mictions nocturnes) et les urgences mictionnelles. Une rétention chronique peut entraîner une surdistension progressive de la vessie qui peut évoluer vers une rétention complète aiguë dans certains cas.
Prostatite aiguë
- Inflammation bactérienne de la prostate
- Donne des symptômes semblables à la cystite, accompagnée habituellement d’hyperthermie. À l’examen physique, le toucher rectal révèle une douleur exquise à la palpation de la prostate. C’est une condition qui nécessite une plus longue durée de Tx antibiotique que l’infection urinaire basse classique.
Cancer de la prostate
Cancer non cutané le plus prévalent chez l’H
Peut parfois être agressif, mais peut aussi avoir une évolution indolente. Il est le plus souvent asymptomatique et dépisté par un toucher rectal anormal (asymétrie, masse, nodule) ou une élévation du dosage sanguin de l’antigène prostatique spécifique (APS). La présence d’hématurie ou d’hémospermie associée à des symptômes de vidange et de remplissage doit augmenter la suspicion du clinicien.
Anévrisme de l’aorte abdominale
Dilatation de l’aorte causée par une faiblesse au niveau de la paroi artérielle
- Plus fréquent chez les H à partir de 65 ans, particulièrement chez ceux présentant une maladie athérosclérotique
- Il n’est pas clair si cette condition vasculaire est causée par des facteurs génétiques ou bien si elle représente une conséquence de la maladie athrosclérotique
- Anévrisme peut être découvert fortuitement à l’examen physique sous l’aspect d’une masse palpable, pulsatile et indolore chez un patient asymptomatique pu de manière tout aussi inattendue lors d’un test d’imagerie. De façon plus catastrophique, il peut aussi être découvert dans un contexte de rupture aiguë et se manifester par une douleur abdominale aiguë, un état de choc ou encore une mort subite.
- Rupture d’un AAA engendre un saignement intra-abdominal important et est presque toujours mortelle. Même chez les patients qui réussissent à se rendre à l’hôpital, la moitié décèdent durant leur séjour malgré un Tx approprié.
- Plus le calibre de l’anévrisme est important et plus il est à risque de rupture spontanée. À partir de 5 cm, un anévrisme de l’aorte abdominale devrait être opéré si l’état du patient lui permet de passer à travers l’acte chirurgical.
Athérosclérose des artères rénales
- S’ensuit une baisse de perfusion qui provoque l’action du SRAA afin de rétablir la pression de perfusion rénale. Il se produit une élévation de la pression artérielle systémique pouvant être à l’origine d’une HTA sévère ou difficile à contrôler. Il faut toujours se méfier du développement d’une insuffisance rénale lors de l’initiation d’une thérapie avec les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA ou ARA), car il peut s’agir d’une hypertension secondaire à la maladie rénovasculaire.
- Lorsque les sténoses des artères rénales touchent les deux reins, une insuffisance rénale peut survenir. La maladie rénovasculaire est plus fréquente chez l’H au-delà de 50 ans ayant des facteurs de risque athérosclérotiques.
Athérosclérose des artères mésentériques
- Symptômes dépendent de l’artère touchée, du degré d’obstruction et de la zone perfusée devenue ischémique.
- Artère mésentérique supérieure irrigue l’instestin grêle. En cas d’athéroslcérose à cet endroit, il peut se produire des phénomènes d’hypoperfusion d’effort semblable aux autres artères du corps, c-a-d des crampes abdominales en lien avec l’alimentation (angine mésentérique). En cas d’occlusion subite de cette artère, douleur abdominale subite importante (ischémie mésentérique). Donne lieu à une douleur périombilicale subite et sévère, souvent accompagnée de nausées, de vomissements et d’un état de choc. L’abdomen restera initialement souple à l’examen physique malgré une atteinte ischémique souvent étendue. Se méfier d’une douleur abdominale sévère chez la personne âgée et athérosclérotique avec un abdomen souple à la palpation. Même s’il s’agit d’une condition rare, il faut y penser rapidement, car un retard Dx peut avoir des conséquences mortelles pour la personne atteinte si elle n’est pas opérée à temps.
- Ischémie touchant l’artère mésentérique inférieure (colite ischémique) survient chez le même type de clientèle, mais la présentation clinique est différente. Douleur abdominale crampiforme souvent dans la bas de l’abdomen, à gauche. Elle est accompagnée la plupart du temps d’une forte envie de déféquer et de rectorragies. La plupart des coliques ischémiques sont autorésolutives et ne nécessitent qu’un Tx de soutien. Il arrive que des atteintes plus sévères nécessitent un Tx hémodynamique plus agressif ou un geste chirurgical.
Glandes surrénales
- Synthèse du cortisol, de l’aldostérone ainsi que des hormones stéroïdiennes, dont la testostérone et de l’adrénaline que nous libérons en réponse à un stress
- Maladies affectant les glandes surrénales donnent typiquement les syndromes de Cushing, Addison et Conn
Syndrome de Cushing
- Hypersécrétion de glucocorticoïde
- Étiologies:
1. ACTH (hormone corticotrope) dépendant: adénome hypophysaire, production ectopique par un cancer
2. ACTH non dépendant: hyperplasie des surrénales, néoplasie surrénalienne, prise exogène de corticostéroïdes - Signes et symptômes: altération de poids, asthénie, dépression, acné, HTA, vergetures, oedème, faiblesse musculaire, polyurie, ecchymoses…
Syndrome d’Addison
- Insuffisance surrénalienne
- Étiologies: Infection, auto-immunité, métastases, insuffisance hypophysaire, suppression à la suite d’une prise exogène de stéroïdes
- Signes et symptômes: asthénie, hyperpigmentation de la peau, perte de poids, anorexie, hypotension, douleur abdominale, diarrhée
Syndrome de Conn
- Hypersécrétion de minéralcorticostéroïdes
- Étiologies: Adénome surrénalien, carcinome surrénalien, baisse du volume circulant efficace
- Signes et symptômes: HTA, asthénie, polyurie, polydipsie
Questionnaire digestif - Pathologies souvent associées selon l’âge/sexe
- Jeune → Gastro-entérite
- Enfance/Adolescence → Appendicite
- MII ont 2 pics d’incidence, soit 20-40 ans et 60 ans
- Dyspepsie, RGO, constipation → Pas vraiment d’âge précis
- Femme dans la quarantaine avec un surplus de poids est à risque de coliques biliaires
- Après 50 ans, la diverticulite est fréquemment rencontrée
- Au-delà de 50 ans, on voit apparaître les conséquences d’une consommation d’alcool. À cet âge, se méfier aussi des cancers chez un patient qui présente des symptômes d’alarme. Le cancer du côlon est plus fréquent chez l’H
Questionnaire digestif - Drapeaux rouges
- Incapacité à avaler (liquide, solide, salive)
- Douleur abdominale sévère (même avec abdomen souple)
- Signes de choc (tachycardie, hypotension)
- Signes de péritonite
- Distension de l’abdomen
- Masse abdominale
- Ictère de novo
- Rectorragies, méléna
- Diarrhée chronique
Questionnaire urinaire - Pathologies souvent associées selon l’âge/sexe
- Femmes de tous âges → Infection urinaire
- H: premières semaines de vie ou soixantaine → Infection urinaire
- Calculs urinaires plus fréquents chez les H jusqu’à ce que F atteigne ménopause (cinquantaine)
- Soixantaine → Hyperplasie de la prostate
- Femme ayant enfanté → Incontinence d’effort
- Présence de sang dans les urines sans autre symptôme doit toujours être suspect de lésion tumorale de l’arbre urinaire, mais ces conditions sont plus fréquentes chez les patients plus âgés.
Questionnaire urinaire - Drapeaux rouges
- Anurie
- Douleur scrotale unilatérale subite
- Hématurie
- Oedème généralisé
- Masse testiculaire
Questionnaire gynécologique et obstétrical - Pathologies souvent associées selon l’âge
- Adolescence → Irrégularités menstruelles
- Femme dans la quarantaine → Saignements anovulaires; L’anovulation chronique, comme dans le syndrome des ovaires polykystique, peut amener des problèmes de fertilité. C’est aussi un facteur de risque pour le cancer de l’endomètre étant donné l’exposition aux oestrogènes non opposés pendant de longues années
- Jeunes → Plus à risque d’ITSS
- Après la ménopause → Tout saignement gynécologique devrait être examiné par échographie ou biopsie de l’endomètre afin de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un cancer de l’endomètre
Questionnaire gynécologique et obstétrical - Drapeaux rouges
- Saignement vaginal avec instabilité des signes vitaux chez la femme enceinte/post-ménopause
- Fièvre
- Leucorrhée purulente
- Masse au col à l’examen
- Masse au sein suspecte
- Puberté tardive
- Détresse foetale chez la femme enceinte
- Syncope ou péritonisme ou choc hémorragique chez la femme enceinte
Diarrhée aiguë (- de 2 semaines) chez l’adulte - Gastro-entérite virale
- Fréquente
- Donne des diarrhées aqueuses et des vomissements souvent dans un contexte épidémique ou de voyage
- Agents pathogènes: Norovirus, rotavirus, adénovirus…
- Tx: Réhydratation
Diarrhée aiguë (- de 2 semaines) chez l’adulte - Entérocolite bactérienne
- Un peu moins fréquent
- Donne des colites plus sévères avec des douleurs abdominales, fièvre ou rectorragies.
- Survient à la suite de la prise d’aliments contaminée (poulet, viande mal cuite) ou après une antibiothérapie ou dans un contexte épidémique ou un voyage dans le cas du E. coli
- Agents pathogènes: E. coli, Salmonella, Shigella, Campylobacter, C. difficile
- Dx: Culture de selles
- Tx: Support hémodynamique au besoin, ATB dans certains cas
Diarrhée aiguë (- de 2 semaines) chez l’adulte - Empoisonnement alimentaire
- Survient à la suite de l’ingestion d’aliments contaminés par une toxine ou un agent infectieux. Peut être très aigu et donner des vomissements, des douleurs abdominales et des diarrhées
- Agents pathogènes: Staphylococcus, Bacillus cereus, cryptosporidium
- Tx: Support hémodynamique au besoin, ATB
Diarrhée aiguë (- de 2 semaines) chez l’adulte - Médicamenteuse
- Les laxatifs sont souvent des agents osmotiques (laxatifs, ATB, caféine, antiacides…)
- Tx: Cesser l’agent offensant, support
Diarrhée chronique (+ de 4 semaines) chez l’adulte - Côlon irritable
- Fréquent
- Souvent accompagné de douleur abdominale, mucus dans les selles, alternance avec constipation. Contexte d’anxiété, pas de symptôme d’alarme
- Investigation: Toujours négative, car il n’y a pas de lésion
- Tx: Modifications alimentaires, Tx des symptômes, gestion du stress, pharmacothérapie
Diarrhée chronique (+ de 4 semaines) chez l’adulte - Maladie inflammatoire intestinale
- Crohn, Colite ulcéreuse
- Donne des diarrhées accompagnées de douleurs abdominales, rectorragies, atteinte de l’état général. Parfois, manifestations extra-digestives (arthrite, uvéite, abcès péri-anaux, ulcérations buccales)
- Investigation: Anémie, marqueurs inflammatoires élevés, imagerie montrant le plus souvent une iléite ou colite, colonoscopie avec biopsie de la muqueuse
- Tx: Corticostéroïdes, anti-inflammatoires, immunosuppresseurs, agents biologiques
Diarrhée chronique (+ de 4 semaines) chez l’adulte - Intolérance au lactose
- Prévalence de la maladie pas très claire
- Donne de la diarrhée avec douleur abdominale et ballonnement et flatulences après ingestion de produits lactés
- Investigation: Test de tolérance au lactose, biopsie jéjunale
- Tx: Diète restreinte en lactose, remplacement enzymatique (Lactaid)
Diarrhée chronique (+ de 4 semaines) chez l’adulte - Maladie céliaque
- Entéropathie assez répandue, mais dont la prévalence est difficile à préciser selon l’outil de dépistage utilisé
- Donne des diarrhées avec douleurs abdominales, des flatulences et des signes de malabsorption dont la stéatorrhée, la perte de poids et parfois certaines carences en vitamines
- Investigation: Anticorps transglutaminases ou changements histologiques sur une biopsie de la muqueuse intestinale
- Tx: Diète sans gluten
Ulcère peptique
- Douleur épigastrique de type brûlure chez l’adulte d’âge moyen
- Fortement associé à la bactérie H. pylori ou à la prise d’AINS, mais également à l’aspirine (ASA), au tabagisme et à la prise d’alcool
- Douleur survient en post-prandial (environ 2 h après repas) ou la nuit et est soulagée par la prise d’aliments ou d’antiacides
- L’épigastralgie (douleur à l’épigastre) est souvent associée à des symptômes dyspepsiques: inconforts épigastriques post-prandiaux, sensation de plénitude, satiété précoce, nausées, RGO
- Peur se compliquer par une hémorragie digestive haute avec instabilité hémodynamique, présence de sang à une extrémité ou l’autre du tube digestif (vomissements en grains de café ou méléna) et anémie. Autre complication est la perforation gastrique avec exacerbation de la douleur et péritonisme
Colique biliaire/Cholécystite/Cholangite
- Femme, adulte, d’âge moyen (autour de 40 ans) avec surplus pondéral
- Douleur abdominale subite au quadrant supérieur D (parfois irradiation à l’épaule) avec nausées et vomissements qui évolue en quelques heures vers une résolution ou la persistance des symptômes avec apparition de fièvre et de leucocytose
- Signe de Murphy positif
- Lors d’une cholécystite, le bilan hépatique est normal et la vésicule biliaire paraît épaissie à l’échographie.
- En cas de cholangite, la douleur au quadrant supérieur D s’accompagne de fièvre, de leucocytose, de transaminases élevées et parfois d’un ictère ou d’une pancréatite. L’échographie montre généralement un cholédoque dilaté en présence de cholédocholithiases.
- Toutes ces conditions peuvent évoluer vers une septicémie et un état de choc.
Pancréatite
- Adulte d’âge moyen avec cholélithiases, éthylisme chronique ou post-manipulation des voies biliaires par procédures endoscopiques
- Douleur subite à l’épigastre, en barre (parfois), intense, pouvant irradier au dos et s’accompagner de nausées et vomissements
- Les symptômes augmentent lors de l’ingestion d’aliments ou de liquides
- Une perturbation des signes vitaux est fréquente (tachycardie, hypotension)
- La transformation hémorragique et la nécrose du pancréas sont des complications rares et de mauvais pronostic.
- La pancréatite hémorragique peut s’accompagner d’ecchymoses périombilicales (signe de Cullen) ou aux flancs (signe de Grey-Turner)
- Les prises de sang montrent une élévation de l’amylase et de la lipase et la tomodensitométrie permet de confirmer le Dx et de déceler les complications
Appendicite
- La suspecter à tout âge lors d’une douleur abdominale à caractère inflammatoire localisée à la fosse iliaque D
- Plus fréquente chez l’homme entre 20 et 30 ans
- Douleur périombilicale qui migre progressivement à la fosse iliaque D
- Perte d’appétit est fréquente de même que les nausées, une fièvre légère et une leucocytose
- L’examen montre une douleur au quadrant inférieur D (typiquement au point de McBurney) et des signes d’irritation péritonéale (Roving et rebond +)
- Selon l’emplacement anatomique de l’appendice, l’appendicite peut donner une douleur au toucher rectal, un signe du psoas ou de l’obturateur positif
Diverticulite
- Problème fréquent entre 40 et 60 ans, surtout en présence d’épisodes antérieurs
- Douleur progressive à la fosse iliaque G sur quelques jours avec peu de symptômes accompagnateurs, sauf si elle est étendue ou compliquée
- À ce moment, on note de la défense abdominale avec fièvre et leucocytose pouvant aller jusqu’à la péritonite.
- Touche parfois le côlon D
- Le Dx se fait à la tomodensitométrie de l’abdomen ou plus rarement à l’échographie
Pyélonéphrite
- Infection urinaire haute qui survient généralement chez une jeune femme en bonne santé ou en présence d’une malformation de l’arbre urinaire, d’un calcul, d’une obstruction ou d’une intervention invasive (cystoscopie)
- Douleur progressive (heures) au niveau d’une loge rénale (angle costovertébral d’une côte) avec fièvre et punch rénal positif
- Symptômes urinaires bas précèdent souvent l’apparition de la douleur
- Hématurie est rare
- Formule sanguine démontre une leucocytose et le sommaire et microscopie des urines (SMU) est perturbé
- Culture des urines permet d’identifier le germe (généralement E. coli) deux jours plus tard ainsi que sa sensibilité aux ATB
- L’infection urinaire haute peut parfois se compliquer d’une septicémie avec instabilité des signes vitaux
Colique néphrétique
Passage de calculs urinaires
- Survient chez l’adulte jeune ou d’âge moyen avec ou non des ATCD personnels ou familiaux de coliques néphrétiques
- Douleur abdominale subite et intense au niveau d’un flanc pouvant irradier vers la région inguinale ou testiculaire ipsilatéralement
- Douleur paroxystique (vagues de douleur intense entrecoupées de période d’acalmie), sans position de soulagement et s’accompagne de nausées et de vomissements
- Abdomen souple à l’examen physique
- Hématurie (macro ou micro) est présente dans la majorité des cas
- Dx se prouve avec des tests d’imagerie médicale
- En présence de fièvre, il faut suspecter un sepsis et être plus agressif dans le Tx de cette condition (néphrostomie, extraction de pierres ou autres manoeuvres invasives)
Rupture d’anévrisme de l’aorte abdominale (AAA)
- Condition rare, mais grave
- Touche l’adulte hypertendu de + de 60 ans
- Se manifeste lors de la rupture de l’anévrisme par une douleur épigastrique aiguë intense irradiant souvent à la région lombaire avec ou sans syncope.
- Le patient est pâle, souffrant, hypotendu et en tachycardie
- Examen de l’abdomen démontre une masse pulsatile à la région épigastrique avec parfois une baisse des pouls a/n d’un membre inférieur. Dans ce contexte, la découverte d’un AAA à l’échographie au chevet est Dx
- Le Tx est chirurgical et la mortalité élevée
- Plus la largeur de l’anévrisme est importante et plus l’individu est à risque de rupture
- À plus de 5 cm, un AAA, même symptomatique devrait généralement être opéré
Rupture d’un kyste ovarien
- Femme adulte en âge de procréer
- Douleur subite, intense, ressentie au niveau de la fosse ilaique (G ou D) parfois lors d’un effort ou d’une relation sexuelle. Douleur persiste étant donné l’irritation du péritoine
- Signes vitaux habituellement normaux sauf si la rupture s’accompagne d’une hémorragie importante (tachycardie avec +/- hypotension)
- Fièvre légère peut être présente
- Examen de l’abdomen démontre une douleur à la fosse iliaque avec une annexe sensible et parfois augmentée de volume au toucher vaginal
- Test de grossesse (B-HCG) est négatif
- L’échographie est généralement Dx
Grossesse ectopique
- Femme en âge de procréer avec ou sans facteur de risque
- Donne un saignement gynécologique dans un contexte de grossesse au premier trimestre ou une douleur abdominale basse, accompagnée ou non d’instabilité des signes vitaux chez une femme avec une grossesse jeune (connue ou non)
- Examen de l’abdomen révèle une douleur abdominale basse (pelvienne) avec parfois une masse annexielle ou du sang au toucher vaginal
- B-HCG positif, mais ne progresse pas de façon normale dans les jours suivants (dosage quantitatif)
- Lors d’une rupture, l’hémoglobine est abaissée
- L’échographie est généralement Dx et la rupture nécessite une laparoscopie d’urgence.
Hémorragie digestive haute
- Lorsque l’origine du saignement est au-dessus de la jonction duodénum-jéjunum (ligament de Treiz)
- Le plus souvent gastrique ou duodénale
- La cause la plus fréquente est l’ulcère peptique
- Se manifestent généralement par des vomissements de sang rouge (hématémèse) ou en grains de café. Du méléna est souvent présent. Se méfier de la prise de fer ou de bismuth (Peptobismol) par le patient puisque ces produits donnent une coloration noire aux selles qui peut être confondu avec du méléna. Il est difficile d’apprécier la quantité de sang expulsé puisqu’il faut seulement une petite quantité pour colorer l’eau d’une toilette
- Syndrome de Mallory-Weiss est une entité clinique fréquente; il s’agit d’une petite déchirure a/n de la paroi de l’oesophage qui survient à la suite d’efforts de vomissement et qui évolue généralement favorablement
- Se méfier des patients ayant une hypertension portale (typiquement les cirrhotiques) puisqu’ils peuvent être porteurs de varices à l’intérieur de l’oesophage. Ces varices, lorsqu’elles rupturent, peuvent entraîner un saignement digestif important, voire mortel.
Hémorragie digestive basse
- Lorsque l’origine du saignement est en bas de la jonction duodénum-jéjunum
- Généralement d’origine colique et se présente par des saignements rectaux (rouge clair, parfois avec un peu de méléna en cas d’atteinte du côlon D) accompagnés ou non de douleur abdominale. Ces hémorragies peuvent être plus ou moins abondantes et demeurent difficiles à quantifier
- Elles peuvent être causées par une lésion colorectale (polype, cancer, diverticule, hémorroïde, fissure anale), par une atteinte inflammatoire de la muqueuse colique (CU, Crohn, colite infectieuse → entraînent douleur) ou encore par une atteinte vasculaire (colite radique, colite ischémique)
9 régions de l’abdomen
De D à G, de haut en bas
- Hypogastrique D (hypocondre D)
- Épigastre
- Hypogastrique G (hypocondre G)
- Flanc D
- Région péri-ombilicale
- Flanc G
- Fosse iliaque D
- Hypogastre (sus-pubienne)
- Fosse iliaque G
4 régions de l’abdomen
- Quadrant supérieur D
- Quadrant supérieur G
- Quadrant inférieur D
- Quadrant inférieur G
Régions de l’abdomen - contenu du quadrant supérieur D
- Foie
- Vésicule biliaire
- Partie de l’estomac
- Duodénum
- Tête du pancréas
- Partie du colôn D (angle hépatique)
- Rein D
Régions de l’abdomen - contenu du quadrant inférieur D
- Caecum et appendice
- Uretère D
- Ovaire D chez la femme
Régions de l’abdomen - contenu du quadrant supérieur G
- Estomac
- Rate
- Portion du côlon G (angle splénique)
- Rein G
Régions de l’abdomen - contenu du quadrant inférieur G
- Côlon sigmoïde
- Uretère
- Ovaire G
Régions de l’abdomen - contenu de l’épigastre
- Jonction gastro-oesophagienne
- Estomac
- Corps du pancréas
- Aorte
Régions de l’abdomen - contenu de la région péri-ombilicale
- Intestin grêle
- Division de l’aorte en ses branches iliaques
- Les 2 uretères passent également à proximité
Régions de l’abdomen - contenu de la région hypogastrique
- Vessie avec ses 2 jonctions urétéro-vésicales
- Utérus
- 2 ovaires à proximité
Où se trouvent les artères rénales (pour auscultation)?
2,5 cm au-dessus du nombril, un peu en latéral
Où se trouvent les artères iliaques communes (pour auscultation)?
2,5 cm en-dessous du nombril, un peu en latéral
Hématurie
Sang dans l’urine
- Fausse hématurie causée par l’ingestion de certains aliments (betteraves, rhubarbe, colorants alimentaires)
- Peut être microscopique ou macroscopique selon si elle est objectivable par le patient au moment de la miction ou seulement sur un sommaire microscopique des urines (+ de 3 globules rouges par champ)
- Chez la femme, il faut s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une contamination d’origine gynécologique (menstruations)
- Causes les plus fréquentes: infection urinaire, néphrolithiases, hyperplasie bénigne de la prostate et les tumeurs ou cancers des voies urinaires
- Glomérulonéphrites sont plus rares, elles peuvent survenir à tout âge et donne typiquement des urines couleur “coke”, des cylindres urinaires et des signes et symptômes d’insuffisance rénale
Problèmes gynécologiques fréquents - Aménorrhée
Aménorrhée (absence de menstruations) peut être un phénomène transitoire, intermittent ou une condition permanente. Elle résulte d’une dysfonctionnement du cycle menstruel
- Aménorrhée primaire = absence de ménarche à l’âge de 16 ans. Condition rare qui peut être causée par des maladies génétiques complexes
- Aménorrhée secondaire = absence de 3 cycles ou d’aménorrhée de plus de 6 mois chez une femme qui présente des cycles irréguliers
Problèmes gynécologiques fréquents - Aménorrhée secondaire
Le cycle menstruel est grandement influencé par des facteurs exogènes. Il n’est pas rare qu’une F saute un cycle. S’il n’y a pas de suspicion de grossesse, il ne faut pas s’en inquiéter. La grossesse est la cause la plus fréquente et la plus physiologique d’aménorrhée secondaire. Les autres causes résultent d’un dysfonctionnement soit de l’hypothalamus, soit de l’hypophyse, soit des ovaires ou de l’utérus.
- Origine ovarienne: 40%
- Origine hypothalamique: 35%
- Origine hypophysaire: 19%
- Origine utérienne: 5%
Problèmes gynécologiques fréquents - Aménorrhée secondaire: Causes hypothalamiques
Sécrétion anormalement basse de GnRH engendre l’aménorrhée. Cette condition peut être secondaire à une lésion de l’hypothalamus infiltrative (ex: lymphome), mais beaucoup plus souvent il s’agit d’une réponse à un stress physiologique. On l’appelle alors l’aménorrhée hypothalamique physiologique. Elle peut être secondaire à un stress important, un entraînement physique intense ou une carence nutritionnelle, comme c’est le cas dans l’anorexie nerveuse.
Problèmes gynécologiques fréquents - Aménorrhée secondaire: Causes hypophysaires
- N’importe quelle masse de la selle turcique (méningione, kyste) ou maladie infiltrative (post-radique, lymphome) pourra causer une déficience en sécrétion de gonadotrophines (FSH/LH)
- Une autre cause responsable d’anomalies menstruelles, et parfiis d’aménorrhée, est la dysthyroïdie (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie).