Démarche clinique Flashcards

1
Q

L’acte de prescrire

A
  • Acte de prescrire/autoriser une procédure ou un médicament pour un patient
  • Écrite ou verbale; Possible de prescrire par télécopieur à la pharmacie du patient
  • Doit être rédigé par un prescripteur reconnu par la loi (écrire son numéro de pratique sur la prescription!)
  • Doit être la plus précise possible puisqu’elle sera bien souvent le seul moyen de communication entre le médecin et la personne qui reçoit l’ordonnance (pharmacien, infirmière ou laboratoire médical)
  • Éviter les ambiguïtés (ex: dosage ou durée de traitement non mentionnés)
  • Lorsque la prescription est incomplète, inadéquate ou ambiguë, la loi permet au pharmacien de refuser de servir le Rx s’il y a un risque pour la sécurité du patient. Dans une telle situation, le pharmacien se doit d’entrer en contact avec le prescripteur afin de clarifier la situation. Le Md doit être disposé à offrir les informations nécessaires.
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Q

Informations essentielles à retrouver sur un prescription

A
  1. Date (jour, mois, année)
  2. Identification du patient (double identification = nom + numéro d’assurance maladie ou numéro du dossier à l’hôpital ou date de naissance)
  3. Médicament + formulation
  4. Posologie (Sig) + préciser si prise régulière ou au besoin
  5. Nombre de comprimés/renouvellements ou quantité
  6. Nom en lettre moulé + signature + numéro de pratique (si prescrit par un externe, écrire le nom du patron et le numéro de pratique de celui-ci)
  7. Rayer d’un trait oblique la partie non utilisée de la feuille d’ordonnance
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3
Q

Prescription à l’hôpital - particularités

A
  • Jour, mois, année et heure

- Durée, nbr de comprimés et nbr renouvellement pas nécessaires

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4
Q

Abréviations médicales: CO

A

Comprimé

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5
Q

Abréviations médicales: Cr

A

Crème

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6
Q

Abréviations médicales: Ong

A

Onguent

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7
Q

Abréviations médicales: Gtte

A

Goutte

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8
Q

Abréviations médicales: Bouffée ou inh

A

Inhalation par aérosol doseur

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9
Q

Abréviations médicales: PO

A

Per os = Par la bouche

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10
Q

Abréviations médicales: S/C

A

Sous-cutané

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11
Q

Abréviations médicales: IM

A

Intramusculaire

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12
Q

Abréviations médicales: S/L

A

Sublingual

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13
Q

Abréviations médicales: IV

A

Intraveineux

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14
Q

Abréviations médicales: IR

A

Intrarectal

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15
Q

Abréviations médicales: DIE

A

1x/jour

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16
Q

Abréviations médicales: BID

A

2x/jour

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17
Q

Abréviations médicales: TID

A

3x/jour

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18
Q

Abréviations médicales: QID

A

4x/jour

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19
Q

Abréviations médicales: PRN

A

Au besoin

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20
Q

Abréviations médicales: AM

A

Matin

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21
Q

Abréviations médicales: PM

A

Après-midi

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22
Q

Abréviations médicales: HS

A

Au coucher

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23
Q

Abréviations médicales: STAT

A

Immédiatement

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24
Q

Abréviations médicales: q

A

Toutes les…

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25
Symptôme qui décrit une perte ou un manque d'appétit
Anorexie
26
Présence de sang dans les selles ou sur le papier hygiénique
Rectorragie
27
Miction nocturne, généralement définie par le réveil du patient pour uriner plus d'une fois par nuit
Nycturie
28
Mictions fréquentes de petit volume
Pollakiurie
29
Ablation chirurgicale de l'utérus
Hystérectomie
30
Terme utilisé pour décrire des saignements vaginaux entre les menstruations
Métrorragie
31
Selles huileuses, flottantes et parfois mousseuses, témoignant généralement d'une malabsorption intestinale
Stéatorrhée
32
Difficulté à initier la miction, à différencier d'un brûlement mictionnel qui est une sensation de brûlure à la miction
Dysurie
33
Augmentation significative du volume urinaire sur 24h (généralement + de 3L/24h)
Polyurie
34
Traitement chirurgical des hernies abdominales
Herniorraphie
35
Terme utilisé pour décrire un saignement menstruel très abondant
Ménorragie
36
Typiquement décrit par le patient comme étant de la "mauvaise haleine"
Halithose
37
Selles noires, collantes et nauséabondes, signifiant généralement un saignement digestif haut
Méléna
38
Lésion à la marge anale, occasionnant des douleurs à la défécation, à la palpation et parfois des traces de sang sur les selles ou le papier hygiénique
Fissure anale
39
Faible quantité d'urine par période de 24h (généralement moins de 400 ml par 24h)
Oligurie
40
Diminution du débit urinaire, ou encore, de la force du jet d'urine
Diminution de la majesté du jet
41
Technique chirurgicale permettant une visualisation de la cavité abdominale à l'aide d'une caméra. Permet de nombreuses chirurgies sans avoir à procéder à une ouverture complète de l'abdomen.
Laparoscopie
42
Douleur pelvienne survenant au moment des menstruations, typiquement sous forme de crampes
Dysménorrhée
43
Souvent décrit pat les patients comme étant un "mal de coeur"
Nausée
44
Douleur à la déglutition, ou lors du passage oesophagien du bolus alimentaire
Odynophagie
45
Symptôme neurologique caractérisé par une perte rapide et brève du tonus des extenseurs du poignet. Produit des mouvements asymétriques et involontaires de flexion subite des poignets. Il s'agit d'un signe souvent recherché chez les patients à risque d'encéphalopathie hépatique.
Astérixis
46
Douleur au niveau de l'anus
Proctalgie
47
Sang dans les urines. On peut le qualifier de macroscopique si visible à l'oeil nu, et de microscopique si seulement détecté aux analyses de laboratoires
Hématurie
48
Ablation chirurgicale de l'appendice
Appendicectomie
49
Douleur vaginale aux relations sexuelles
Dyspareunie
50
Sensation de plénitude abdominale limitant les qtés de nourriture ingérées
Satiété précoce
51
Spasme douloureux du sphincter anal. Souvent associé aux pathologies inflammatoires impliquant l'anus
Ténesme
52
Coloration jaunâtre de la peau et/ou des sclères due à une augmentation du taux de bilirubinémie. Généralement secondaire à une pathologie hépatique ou hématologique.
Ictère
53
Envie anormalement intense et urgente d'uriner
Miction impérieuse
54
Ablation chirurgicale de la vésicule biliaire
Cholécystectomie
55
Âge auquel une patiente a sa première relation sexuelle
Coïtarche
56
Retour dans la bouche, sans effort de vomissements ni douleur, d'aliments ingérés dans les dernières heures
Régurgitation
57
Difficulté à déglutir ou encore étouffement aux solides et/ou liquides
Dysphagie
58
Démangeaisons cutanées, pouvant survenir de façon localisée à un endroit du corps, ou encore, de façon généralisée à tout le corps
Prurit
59
6 pathologies qui peuvent causer de la douleur à l'hypocondre D
- Colite biliaire - Hépatite aiguë - Pancréatite - Ulcère duodénal - Pneumonie de la base D - Cholécystite aiguë
60
5 pathologies qui peuvent causer de la douleur au flanc gauche
- Pyélonéphrite - Colique néphrétique - Colite ischémique - Colite infectieuse - Constipation
61
2 pathologies qui peuvent causer de la douleur en sus-pubien
- Cystite | - Rétention urinaire
62
5 pathologies qui peuvent causer de la douleur au flanc droit
- Colite ischémique - Constipation - Colique néphrétique - Dyspepsie fonctionnelle - Pyélonéphrite
63
5 pathologies qui peuvent causer de la douleur à l'épigastre
- Pancréatite - Infarctus du myocarde - Gastrite - Ulcère gastrique - Dyspepsie fonctionnelle
64
9 pathologies qui peuvent causer de la douleur à la fosse iliaque G
- Grossesse ectopique - Colique néphrétique - Constipation - Diverticulite - Colite infectieuse - Hernie inguinale - Maladie inflammatoire pelvienne (PID) - Torsion/rupture d'un kyste ovarien - Irradiation de la douleur testiculaire
65
8 pathologies qui peuvent causer de la douleur à la région péri-ombilicale
- Appendicite - Maladie inflammatoire de l'intestin - Subocclusion intestinale - Constipation - Gastroentérite infectieuse - Rupture d'anévrisme de l'aorte abdominale - Colite infectieuse - Colite ischémique
66
4 pathologies qui peuvent causer de la douleur à l'hypocondre G
- Gastrite - Ulcère peptidique - Infarctus splénique - Pneumonie de la base G
67
10 pathologies qui peuvent causer de la douleur à la fosse iliaque D
- Irradiation de la douleur testiculaire - Colite infectieuse - Hernie inguinale - Constipation - Appendicite - Colique néphrétique - Grossesse ectopique - Maladie inflammatoire pelvienne (PID) - Torsion/rupture d'un kyste ovarien - Adénite mésentérique
68
5 stades de changement selon l'échelle de Prochaska
1. Pré-comtemplation → Patient n'est pas prêt du tout; ne reconnaît pas son problème et pas prêt à changer 2. Contemplation → Croit qu'il devrait changer des habitudes de vies 3. Préparation → Regarde les étapes, suivi... 4. Action → Fait les changements 5. Maintien → Éviter une rechute
69
Questionnaire CAGE pour la consommation d'alcool
1. C = Cutting down (Arrêt) Avez-vous déjà ressenti le besoin d'arrêter de consommer de l'alcool? 2. A = Annoyed (Ennuyé) Avez-vous déjà été ennuyé par des critiques de vos proches? 3. G = Guilty (Culpabilité) Vous êtes-vous déjà senti coupable en raison de votre consommation 4. E = Eye Opener (Matin) Avez-vous déjà bu de l'alcool le matin pour mieux vous réveiller?
70
Transfert - définition
Réfère à la perception et à l'attitude du patient envers le médecin. Ce sont les attentes, les convictions et les réponses affectives du patient envers le médecin
71
Contre-transfert - définition
Perception et attitude du médecin envers le patient - Positif si le Md considère que le patient répond à ses attentes, qu'il est un bon patient - Négatif si le médecin est contrarié ou exaspéré par un patient (ex: qui consulte à répétition sans mettre en pratique les recommandations)
72
Dysphagie
- Trouble de la déglutition, de transfert ou de transport | - Donne lieu à des épisodes d'étouffement ou à des blocages alimentaires
73
Pyrosis
Brûlures rétro-sternale présentent dans le RGO
74
Reflux gastro-oesophagien (RGO)
- Après un repas chargé - Pyrosis et régurgitations amères dans la bouche et l'hypopharynx - Un certain degré de reflux est physiologique - Certains individus seront touchés de façon quotidienne et développeront d'autres manifestations indésirables, comme de la dysphagie ou des complications tels des spasmes de l'oesophage, des douleurs à la déglutition (odynophagie) secondairement à des ulcérations ou à une oesophagite. - Ultimement, peut mener au développement d'un oesophage de Barrett ou même d'un adénocarcinome de l'oesophage durant lequel, éventuellement, une atteinte de l'état général accompagnera les difficultés alimentaires.
75
Dyspepsie
Sensation de mauvaise digestion qui peut se manifester de plusieurs manières 1. Une sensation de satiété précoce avec incapacité de finir un repas normal 2. Une sensation de plénitude après un repas souvent accompagné d'éructations et de nausées 3. De la douleur abdominale épigastrique, souvent sous forme de brûlement en lien avec la prise d'aliment - Dyspepsie peut être ulcéreuse lorsqu'il se forme un ulcère dans l'estomac ou dans le duodénum - Peut être provoquée par des substances irritantes (AINS, ASA, corticostéroïdes, alcool et tabac). La plupart du temps, aucune cause n'est identifiée à l'investigation. On parle alors de dyspepsie fonctionnelle
76
Ulcère peptique
- Lorsqu'il existe un débalancement entre les facteurs agressants (acide, tabac, stress, aliments irritant, AINS, agent infectieux comme H. pylori...) et les mécanismes de protection de la muqueuse, il peut se produire des ulcères qui s'étendent plus ou moins profondément à travers la paroi gastrique ou duodénale - Peut être asymptomatique - Peut donner des brûlements d'estomac, typiquement 1 à 3h après la prise d'un repas - Douleurs habituellement soulagées par la prise d'antiacides - Peut aussi se manifester par de la dyspepsie ou encore par des complications graves comme l'hémorragie digestive, la perforation ou l'obstruction gastrique
77
Saignement digestif haut
Le patient se présente habituellement avec de l'hématémèse (vomissement de sang) ou du méléna (selles noires, collantes et malodorantes)
78
Cancer gastrique
Bien qu'il soit rare, il faudra se méfier de l'apparition de symptômes dyspepsiques chez la personne de + de 50 ans qui perd du poids.
79
Colique biliaire
- Majorité des lithiases sont asymptomatiques - Les problèmes débutent lorsque les cholélithiases (lithiase vésiculaire) tentent de migrer à travers les canaux biliaires après un repas. En effet, la contraction de la vésicule biliaire, qui se produit dans les premières heures suivant le repas, peut pousser une lithiase à travers le canal cystique. Lorsqu'une lithiase obstrue le canal cystique, la vésicule réagit en se contractant de façon paroxystique pour faire progresser la pierre. Ces contractions douloureuses (coliques) sont à l'origine de la douleur abdominale haute en barre accompagnée de vomissements. La pierre peut finir par être expulsée du canal cystique dans le cholédoque et éventuellement dans l'intestin après quelques heures, terminant ainsi l'épisode douloureux
80
Cholécystite aiguë
Lorsque la pierre demeure enclavée dans le canal cystique pendant plusieurs heures, la vésicule s'enflamme, sa paroi s'épaissit et de la fièvre peut apparaître. La vésicule doit alors être enlevée chirurgicalement de façon urgente (cholécystectomie)
81
Cholédocholithiases
Même lorsque la lithiase réussit à se frayer un passage dans le cholédoque, certaines personnes ne sont pas encore au bout de leurs peines, puisque les pierres peuvent également bloquer ce canal. Peuvent être enlevées par des techniques non chirurgicales
82
Cholangite
Même en l'absence de vésicule biliaire, il est encore possible de fabriquer des pierres dans les voies biliaires et d'être aux prises avec des épisodes coliques. L'obstruction du cholédoque produit généralement une augmentation des enzymes hépatiques et peut parfois provoquer des pancréatites. Lorsque la fièvre s'ajoute, et parfois un état de choc, on parle de cholangite
83
Hépatite
En aiguë, les hépatites engendrent une réaction inflammatoire du foie accompagnée d'une nécrose hépatocellulaire plus ou moins étendue. Elles donnent un tableau de douleur à l'hypocondre D accompagnée ou non de fièvre et de jaunisse. L'ictère est une décoloration jaune des téguments due à la déposition de bilirubine en excès. Lors d'hépatite, les taux de transaminases héaptiques s'élèvent (enzymes hépatiques) de même que la bilirubine sérique. Les hépatites sont habituellement virales ou toxiques et sont généralement auto-résolutives en moins de 6 mois. Rarement, il arrive qu'une hépatite se présente de façon fulminante pour donner un tableau d'insuffisance hépatique rapidement évolutive.
84
Cirrhose
Réponse irréversible à une agression chronique de nature infectieuse, inflammatoire, toxique (alcool), métabolique ou congestive du foie. Après une longue période d'exposition à l'agent agresseur, l'inflammation chronique produira une fibrose progressive avec formation de nodules hépatiques. Les manifestations cliniques de la cirrhose sont en relation avec l'ampleur de l'insuffisance hépatocellulaire, la présence ou non d'hypertension portale et la capacité des hépatocytes survivants à compenser la perte de fonction.
85
Pancréatite aiguë
- Inflammation subite du pancréas - Peut survenir à la suite de divers processus pathologiques. Le plus fréquent serait le blocage transitoire du Wirsung par un calcul logé dans le cholédoque. D'autres causes obstructives plus rares peuvent survenir à la suite d'un blocage par un cancer du pancréas ou un cancer de l'ampoule de Vater. - Certaines substances toxiques, comme l'alcool et certains Rx peuvent également produire une inflammation du pancréas - Les causes plus rares sont d'origine métabolique (hypertriglycéridémie), traumatique, héréditaire ou auto-immune
86
Cancer du pancréas
L'un des cancers les plus agressifs et les plus difficiles à traiter. Il faut le suspecter en présence d'un ictère obstructif accompagné d'une atteinte de l'état général.
87
Diabète
Trouble du métabolisme des hydrates de carbone lié soit à un déficit en insuline, soit à une résistance anormale à cette hormone entraînant une accumulation de glucose dans l'organisme. - Cette maladie se présente de façons variées, allant du DB décompensé très symptomatique à sa découverte chez un patient sans symptôme ou qui présente une complication en lien avec cette condition (maladie vasculaire, insuffisance rénale, rétinopathie, neuropathie...) - Symptômes classiques du DB sont en lien avec l'hyperglycémie et le catabolisme induit par une incapacité à utiliser le glucose comme carburant énergétique. Le déficit en insuline ou la résistance à son action provoque une hyperglycémie sanguine à l'origine d'une glycosurie. Cela entraîne une polyurie (production accrue d'urine), de la polydipsie (soif excessive avec augmentation des apports en eau), de la polyphagie (faim excessive avec augmentation des apports) pour lutter contre le déficit énergétique. - Perte de poids survient habituellement (Chez type 1 surtout) - Afin de contrer la perte énergétique, une lipolyse survient qui entraîne la production de produits gras (corps cétoniques) à l'origine d'une acidocétose, un état grave et potentiellement mortel (Chez type 1)
88
Stéattorrhée
- Selles pâles, graisseuses et collantes | - Peut survenir dans les MII, maladie coeliaque et la pancréatite chronique
89
Cancer du côlon
- Une certaine prédisposition génétique est associée - Il peut se manifester par un changement dans le calibre et les habitudes des selles, du sang dans les selles (rectorragies ou hématochésie), de l'anémie, des douleurs abdominales ou encore des signes d'occlusion intestinale ou la découverte de métastases à distance (ganglions, foie, poumons, péritoine) - Il faut s'inquiéter particulièrement devant une constipation nouvelle et inexpliquée chez un patient de plus de 50 ans qui présente de l'anémie, une perte de poids significative ou du sang dans les selles.
90
5 types d'atteinte rénale
- Vasculaire - Glomérulaire - Interstitielle - Tubulaire - Obstructive
91
Insuffisance rénale - symptômes, signes et bilan
1. Symptômes: fatigue, anorexie, nausées/vomissements, oedème généralisé, somnolence, prurit (urémie), oligurie (diminution de la quantité d'urine) 2. Signes: HTA, pâleur (anémie), oedème à godet (anasarque), acidose métabolique avec respiration de Kussmaul, oligurie, anurie (absence d'urine) 3. Bilan: élévation de la créatinine sérique, baisse du taux de filtration glomérulaire, hématurie, protéinurie, cylindurie, acidose métabolique, perturbation du bilan phosphocalcique, anomalies électrolytiques dont l'hyperkaliémie, qui peut avoir des conséquences graves lorsqu'elle entraîne des troubles du rythme cardiaque
92
3 zones de rétrécissement physiologique de l'uretère
1. À la jonction entre le bassinet et le début de l'uretère 2. Au croisement des vaisseaux iliaques communs 3. À l'entrée dans la vessie - Les uretères peuvent être obstrués sur leur parcours par un processus néoplasique qui provient des voies urinaires ou par une compression extrinsèque (ex: cancer digestif ou gynécologique). Ils peuvent aussi être blessés lors d'un traumatisme ou d'une chirurgie abdominopelvienne. Cependant, la pathologie la plus fréquente impliquant les uretères est l'urolithiase (calcul urinaire) obstructive.
93
Lithiases urinaires
- Normalement asymptomatiques lorsqu'elles sont a/n pyélo-caliciel (système collecteur intrarénal) - Posent problèmes lorsqu'elles tentent de se frayer un passage vers la vessie. La contraction de l'uretère sur l'obstruction et la distension en amont du système pyélo-caliciel donne lieu à des épisodes de douleurs abdominales sévères. Ces douleurs surviennent subitement (sous forme de colique) et sont latéralisées du côté atteint. La douleur peut irradier à la loge rénale, au flanc et à la fosse iliaque ipsilatérale et parfois au niveau scrotal. - Les coliques s'accompagnent souvent de nausées et parfois d'hématurie. - La majorité des lithiases urinaires sont excrétées de façon naturelle par le patient sans intervention urologique. Le lieu d'obstruction le plus fréquent est la jonction urétéro-vésical où la pierre peut demeurer en place plusieurs heures, voire plusieurs jours. Une fois la lithiase expulsée à l'intérieur de la vessie, la douleur se résout et la pierre est excrétée par le patient lors de la miction suivante (habituellement sans symptôme). Certaines urolithiases sont trop volumineuses pour se frayer un passage à travers l'uretère et peuvent entraîner des complications (insuffisance rénale, sepsis). Une intervention par un urologue est alors nécessaire.
94
Cystite
Lorsque la vessie est irritée (cystite), elle devient irritable, ce qui se manifeste par de la pollakiurie (miction fréquente, + de 8 fois/jour), des urgences mictionnelles, des inconforts sus-pubiens et des brûlements mictionnels. Le patient urine souvent de petites quantités. Les symptômes irritatifs de la vessie ont souvent une origine infectieuse (cystite infectieuse)
95
Cystite infectieuse (bactérienne)
- Parfois associée à de l'hématurie - En présence de T corporelle élevée, le Dx différentiel doit s'élargir à la pyélonéphrite (infection rénale) et à la prostatite bactérienne (infection de la prostate) chez l'H. - À l'examen physique, la présence d'un ébranlement rénal positif (punch rénal positif) peut être un signe d'infection urinaire haute. Lors du toucher rectal, une prostate douloureuse et chaude est un signe de prostatite bactérienne .
96
Cancer de la vessie
- Plus fréquent chez les H, fumeurs, autour de 70 ans - Se manifeste habituellement par une hématurie sans douleur avec parfois des symptômes irritatifs ou des symptômes obstructifs (plus rare)
97
Hyperplasie prostatique
Avec l'âge et la testostérone, un processus hyperplasique (augmentation du nombre de cellules) s'installe chez une bonne proportion d'hommes. Cette croissance tissulaire donne lieu à des symptômes "obstructifs" (de vidange selon la nomenclature urologique) tels qu'une difficulté à amorcer la miction, une diminution de la majestuosité du jet urinaire qui prolonge la miction, une difficulté à vider la vessie avec des interruptions fréquentes (intermittence), du goutte à goutte et une sensation de vidange incomplète. La vessie compense l'obstruction prostatique en augmentant sa force de contraction. On voit alors souvent apparaître des phénomènes "irritatifs" (de remplissage selon la nomenclature urologique) comma la pollakurie, la nycturie (mictions nocturnes) et les urgences mictionnelles. Une rétention chronique peut entraîner une surdistension progressive de la vessie qui peut évoluer vers une rétention complète aiguë dans certains cas.
98
Prostatite aiguë
- Inflammation bactérienne de la prostate - Donne des symptômes semblables à la cystite, accompagnée habituellement d'hyperthermie. À l'examen physique, le toucher rectal révèle une douleur exquise à la palpation de la prostate. C'est une condition qui nécessite une plus longue durée de Tx antibiotique que l'infection urinaire basse classique.
99
Cancer de la prostate
Cancer non cutané le plus prévalent chez l'H Peut parfois être agressif, mais peut aussi avoir une évolution indolente. Il est le plus souvent asymptomatique et dépisté par un toucher rectal anormal (asymétrie, masse, nodule) ou une élévation du dosage sanguin de l'antigène prostatique spécifique (APS). La présence d'hématurie ou d'hémospermie associée à des symptômes de vidange et de remplissage doit augmenter la suspicion du clinicien.
100
Anévrisme de l'aorte abdominale
Dilatation de l'aorte causée par une faiblesse au niveau de la paroi artérielle - Plus fréquent chez les H à partir de 65 ans, particulièrement chez ceux présentant une maladie athérosclérotique - Il n'est pas clair si cette condition vasculaire est causée par des facteurs génétiques ou bien si elle représente une conséquence de la maladie athrosclérotique - Anévrisme peut être découvert fortuitement à l'examen physique sous l'aspect d'une masse palpable, pulsatile et indolore chez un patient asymptomatique pu de manière tout aussi inattendue lors d'un test d'imagerie. De façon plus catastrophique, il peut aussi être découvert dans un contexte de rupture aiguë et se manifester par une douleur abdominale aiguë, un état de choc ou encore une mort subite. - Rupture d'un AAA engendre un saignement intra-abdominal important et est presque toujours mortelle. Même chez les patients qui réussissent à se rendre à l'hôpital, la moitié décèdent durant leur séjour malgré un Tx approprié. - Plus le calibre de l'anévrisme est important et plus il est à risque de rupture spontanée. À partir de 5 cm, un anévrisme de l'aorte abdominale devrait être opéré si l'état du patient lui permet de passer à travers l'acte chirurgical.
101
Athérosclérose des artères rénales
- S'ensuit une baisse de perfusion qui provoque l'action du SRAA afin de rétablir la pression de perfusion rénale. Il se produit une élévation de la pression artérielle systémique pouvant être à l'origine d'une HTA sévère ou difficile à contrôler. Il faut toujours se méfier du développement d'une insuffisance rénale lors de l'initiation d'une thérapie avec les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IECA ou ARA), car il peut s'agir d'une hypertension secondaire à la maladie rénovasculaire. - Lorsque les sténoses des artères rénales touchent les deux reins, une insuffisance rénale peut survenir. La maladie rénovasculaire est plus fréquente chez l'H au-delà de 50 ans ayant des facteurs de risque athérosclérotiques.
102
Athérosclérose des artères mésentériques
- Symptômes dépendent de l'artère touchée, du degré d'obstruction et de la zone perfusée devenue ischémique. - Artère mésentérique supérieure irrigue l'instestin grêle. En cas d'athéroslcérose à cet endroit, il peut se produire des phénomènes d'hypoperfusion d'effort semblable aux autres artères du corps, c-a-d des crampes abdominales en lien avec l'alimentation (angine mésentérique). En cas d'occlusion subite de cette artère, douleur abdominale subite importante (ischémie mésentérique). Donne lieu à une douleur périombilicale subite et sévère, souvent accompagnée de nausées, de vomissements et d'un état de choc. L'abdomen restera initialement souple à l'examen physique malgré une atteinte ischémique souvent étendue. Se méfier d'une douleur abdominale sévère chez la personne âgée et athérosclérotique avec un abdomen souple à la palpation. Même s'il s'agit d'une condition rare, il faut y penser rapidement, car un retard Dx peut avoir des conséquences mortelles pour la personne atteinte si elle n'est pas opérée à temps. - Ischémie touchant l'artère mésentérique inférieure (colite ischémique) survient chez le même type de clientèle, mais la présentation clinique est différente. Douleur abdominale crampiforme souvent dans la bas de l'abdomen, à gauche. Elle est accompagnée la plupart du temps d'une forte envie de déféquer et de rectorragies. La plupart des coliques ischémiques sont autorésolutives et ne nécessitent qu'un Tx de soutien. Il arrive que des atteintes plus sévères nécessitent un Tx hémodynamique plus agressif ou un geste chirurgical.
103
Glandes surrénales
- Synthèse du cortisol, de l'aldostérone ainsi que des hormones stéroïdiennes, dont la testostérone et de l'adrénaline que nous libérons en réponse à un stress - Maladies affectant les glandes surrénales donnent typiquement les syndromes de Cushing, Addison et Conn
104
Syndrome de Cushing
- Hypersécrétion de glucocorticoïde - Étiologies: 1. ACTH (hormone corticotrope) dépendant: adénome hypophysaire, production ectopique par un cancer 2. ACTH non dépendant: hyperplasie des surrénales, néoplasie surrénalienne, prise exogène de corticostéroïdes - Signes et symptômes: altération de poids, asthénie, dépression, acné, HTA, vergetures, oedème, faiblesse musculaire, polyurie, ecchymoses...
105
Syndrome d'Addison
- Insuffisance surrénalienne - Étiologies: Infection, auto-immunité, métastases, insuffisance hypophysaire, suppression à la suite d'une prise exogène de stéroïdes - Signes et symptômes: asthénie, hyperpigmentation de la peau, perte de poids, anorexie, hypotension, douleur abdominale, diarrhée
106
Syndrome de Conn
- Hypersécrétion de minéralcorticostéroïdes - Étiologies: Adénome surrénalien, carcinome surrénalien, baisse du volume circulant efficace - Signes et symptômes: HTA, asthénie, polyurie, polydipsie
107
Questionnaire digestif - Pathologies souvent associées selon l'âge/sexe
- Jeune → Gastro-entérite - Enfance/Adolescence → Appendicite - MII ont 2 pics d'incidence, soit 20-40 ans et 60 ans - Dyspepsie, RGO, constipation → Pas vraiment d'âge précis - Femme dans la quarantaine avec un surplus de poids est à risque de coliques biliaires - Après 50 ans, la diverticulite est fréquemment rencontrée - Au-delà de 50 ans, on voit apparaître les conséquences d'une consommation d'alcool. À cet âge, se méfier aussi des cancers chez un patient qui présente des symptômes d'alarme. Le cancer du côlon est plus fréquent chez l'H
108
Questionnaire digestif - Drapeaux rouges
- Incapacité à avaler (liquide, solide, salive) - Douleur abdominale sévère (même avec abdomen souple) - Signes de choc (tachycardie, hypotension) - Signes de péritonite - Distension de l'abdomen - Masse abdominale - Ictère de novo - Rectorragies, méléna - Diarrhée chronique
109
Questionnaire urinaire - Pathologies souvent associées selon l'âge/sexe
- Femmes de tous âges → Infection urinaire - H: premières semaines de vie ou soixantaine → Infection urinaire - Calculs urinaires plus fréquents chez les H jusqu'à ce que F atteigne ménopause (cinquantaine) - Soixantaine → Hyperplasie de la prostate - Femme ayant enfanté → Incontinence d'effort - Présence de sang dans les urines sans autre symptôme doit toujours être suspect de lésion tumorale de l'arbre urinaire, mais ces conditions sont plus fréquentes chez les patients plus âgés.
110
Questionnaire urinaire - Drapeaux rouges
- Anurie - Douleur scrotale unilatérale subite - Hématurie - Oedème généralisé - Masse testiculaire
111
Questionnaire gynécologique et obstétrical - Pathologies souvent associées selon l'âge
- Adolescence → Irrégularités menstruelles - Femme dans la quarantaine → Saignements anovulaires; L'anovulation chronique, comme dans le syndrome des ovaires polykystique, peut amener des problèmes de fertilité. C'est aussi un facteur de risque pour le cancer de l'endomètre étant donné l'exposition aux oestrogènes non opposés pendant de longues années - Jeunes → Plus à risque d'ITSS - Après la ménopause → Tout saignement gynécologique devrait être examiné par échographie ou biopsie de l'endomètre afin de s'assurer qu'il ne s'agit pas d'un cancer de l'endomètre
112
Questionnaire gynécologique et obstétrical - Drapeaux rouges
- Saignement vaginal avec instabilité des signes vitaux chez la femme enceinte/post-ménopause - Fièvre - Leucorrhée purulente - Masse au col à l'examen - Masse au sein suspecte - Puberté tardive - Détresse foetale chez la femme enceinte - Syncope ou péritonisme ou choc hémorragique chez la femme enceinte
113
Diarrhée aiguë (- de 2 semaines) chez l'adulte - Gastro-entérite virale
- Fréquente - Donne des diarrhées aqueuses et des vomissements souvent dans un contexte épidémique ou de voyage - Agents pathogènes: Norovirus, rotavirus, adénovirus... - Tx: Réhydratation
114
Diarrhée aiguë (- de 2 semaines) chez l'adulte - Entérocolite bactérienne
- Un peu moins fréquent - Donne des colites plus sévères avec des douleurs abdominales, fièvre ou rectorragies. - Survient à la suite de la prise d'aliments contaminée (poulet, viande mal cuite) ou après une antibiothérapie ou dans un contexte épidémique ou un voyage dans le cas du E. coli - Agents pathogènes: E. coli, Salmonella, Shigella, Campylobacter, C. difficile - Dx: Culture de selles - Tx: Support hémodynamique au besoin, ATB dans certains cas
115
Diarrhée aiguë (- de 2 semaines) chez l'adulte - Empoisonnement alimentaire
- Survient à la suite de l'ingestion d'aliments contaminés par une toxine ou un agent infectieux. Peut être très aigu et donner des vomissements, des douleurs abdominales et des diarrhées - Agents pathogènes: Staphylococcus, Bacillus cereus, cryptosporidium - Tx: Support hémodynamique au besoin, ATB
116
Diarrhée aiguë (- de 2 semaines) chez l'adulte - Médicamenteuse
- Les laxatifs sont souvent des agents osmotiques (laxatifs, ATB, caféine, antiacides...) - Tx: Cesser l'agent offensant, support
117
Diarrhée chronique (+ de 4 semaines) chez l'adulte - Côlon irritable
- Fréquent - Souvent accompagné de douleur abdominale, mucus dans les selles, alternance avec constipation. Contexte d'anxiété, pas de symptôme d'alarme - Investigation: Toujours négative, car il n'y a pas de lésion - Tx: Modifications alimentaires, Tx des symptômes, gestion du stress, pharmacothérapie
118
Diarrhée chronique (+ de 4 semaines) chez l'adulte - Maladie inflammatoire intestinale
- Crohn, Colite ulcéreuse - Donne des diarrhées accompagnées de douleurs abdominales, rectorragies, atteinte de l'état général. Parfois, manifestations extra-digestives (arthrite, uvéite, abcès péri-anaux, ulcérations buccales) - Investigation: Anémie, marqueurs inflammatoires élevés, imagerie montrant le plus souvent une iléite ou colite, colonoscopie avec biopsie de la muqueuse - Tx: Corticostéroïdes, anti-inflammatoires, immunosuppresseurs, agents biologiques
119
Diarrhée chronique (+ de 4 semaines) chez l'adulte - Intolérance au lactose
- Prévalence de la maladie pas très claire - Donne de la diarrhée avec douleur abdominale et ballonnement et flatulences après ingestion de produits lactés - Investigation: Test de tolérance au lactose, biopsie jéjunale - Tx: Diète restreinte en lactose, remplacement enzymatique (Lactaid)
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Diarrhée chronique (+ de 4 semaines) chez l'adulte - Maladie céliaque
- Entéropathie assez répandue, mais dont la prévalence est difficile à préciser selon l'outil de dépistage utilisé - Donne des diarrhées avec douleurs abdominales, des flatulences et des signes de malabsorption dont la stéatorrhée, la perte de poids et parfois certaines carences en vitamines - Investigation: Anticorps transglutaminases ou changements histologiques sur une biopsie de la muqueuse intestinale - Tx: Diète sans gluten
121
Ulcère peptique
- Douleur épigastrique de type brûlure chez l'adulte d'âge moyen - Fortement associé à la bactérie H. pylori ou à la prise d'AINS, mais également à l'aspirine (ASA), au tabagisme et à la prise d'alcool - Douleur survient en post-prandial (environ 2 h après repas) ou la nuit et est soulagée par la prise d'aliments ou d'antiacides - L'épigastralgie (douleur à l'épigastre) est souvent associée à des symptômes dyspepsiques: inconforts épigastriques post-prandiaux, sensation de plénitude, satiété précoce, nausées, RGO - Peur se compliquer par une hémorragie digestive haute avec instabilité hémodynamique, présence de sang à une extrémité ou l'autre du tube digestif (vomissements en grains de café ou méléna) et anémie. Autre complication est la perforation gastrique avec exacerbation de la douleur et péritonisme
122
Colique biliaire/Cholécystite/Cholangite
- Femme, adulte, d'âge moyen (autour de 40 ans) avec surplus pondéral - Douleur abdominale subite au quadrant supérieur D (parfois irradiation à l'épaule) avec nausées et vomissements qui évolue en quelques heures vers une résolution ou la persistance des symptômes avec apparition de fièvre et de leucocytose - Signe de Murphy positif - Lors d'une cholécystite, le bilan hépatique est normal et la vésicule biliaire paraît épaissie à l'échographie. - En cas de cholangite, la douleur au quadrant supérieur D s'accompagne de fièvre, de leucocytose, de transaminases élevées et parfois d'un ictère ou d'une pancréatite. L'échographie montre généralement un cholédoque dilaté en présence de cholédocholithiases. - Toutes ces conditions peuvent évoluer vers une septicémie et un état de choc.
123
Pancréatite
- Adulte d'âge moyen avec cholélithiases, éthylisme chronique ou post-manipulation des voies biliaires par procédures endoscopiques - Douleur subite à l'épigastre, en barre (parfois), intense, pouvant irradier au dos et s'accompagner de nausées et vomissements - Les symptômes augmentent lors de l'ingestion d'aliments ou de liquides - Une perturbation des signes vitaux est fréquente (tachycardie, hypotension) - La transformation hémorragique et la nécrose du pancréas sont des complications rares et de mauvais pronostic. - La pancréatite hémorragique peut s'accompagner d'ecchymoses périombilicales (signe de Cullen) ou aux flancs (signe de Grey-Turner) - Les prises de sang montrent une élévation de l'amylase et de la lipase et la tomodensitométrie permet de confirmer le Dx et de déceler les complications
124
Appendicite
- La suspecter à tout âge lors d'une douleur abdominale à caractère inflammatoire localisée à la fosse iliaque D - Plus fréquente chez l'homme entre 20 et 30 ans - Douleur périombilicale qui migre progressivement à la fosse iliaque D - Perte d'appétit est fréquente de même que les nausées, une fièvre légère et une leucocytose - L'examen montre une douleur au quadrant inférieur D (typiquement au point de McBurney) et des signes d'irritation péritonéale (Roving et rebond +) - Selon l'emplacement anatomique de l'appendice, l'appendicite peut donner une douleur au toucher rectal, un signe du psoas ou de l'obturateur positif
125
Diverticulite
- Problème fréquent entre 40 et 60 ans, surtout en présence d'épisodes antérieurs - Douleur progressive à la fosse iliaque G sur quelques jours avec peu de symptômes accompagnateurs, sauf si elle est étendue ou compliquée - À ce moment, on note de la défense abdominale avec fièvre et leucocytose pouvant aller jusqu'à la péritonite. - Touche parfois le côlon D - Le Dx se fait à la tomodensitométrie de l'abdomen ou plus rarement à l'échographie
126
Pyélonéphrite
- Infection urinaire haute qui survient généralement chez une jeune femme en bonne santé ou en présence d'une malformation de l'arbre urinaire, d'un calcul, d'une obstruction ou d'une intervention invasive (cystoscopie) - Douleur progressive (heures) au niveau d'une loge rénale (angle costovertébral d'une côte) avec fièvre et punch rénal positif - Symptômes urinaires bas précèdent souvent l'apparition de la douleur - Hématurie est rare - Formule sanguine démontre une leucocytose et le sommaire et microscopie des urines (SMU) est perturbé - Culture des urines permet d'identifier le germe (généralement E. coli) deux jours plus tard ainsi que sa sensibilité aux ATB - L'infection urinaire haute peut parfois se compliquer d'une septicémie avec instabilité des signes vitaux
127
Colique néphrétique
Passage de calculs urinaires - Survient chez l'adulte jeune ou d'âge moyen avec ou non des ATCD personnels ou familiaux de coliques néphrétiques - Douleur abdominale subite et intense au niveau d'un flanc pouvant irradier vers la région inguinale ou testiculaire ipsilatéralement - Douleur paroxystique (vagues de douleur intense entrecoupées de période d'acalmie), sans position de soulagement et s'accompagne de nausées et de vomissements - Abdomen souple à l'examen physique - Hématurie (macro ou micro) est présente dans la majorité des cas - Dx se prouve avec des tests d'imagerie médicale - En présence de fièvre, il faut suspecter un sepsis et être plus agressif dans le Tx de cette condition (néphrostomie, extraction de pierres ou autres manoeuvres invasives)
128
Rupture d'anévrisme de l'aorte abdominale (AAA)
- Condition rare, mais grave - Touche l'adulte hypertendu de + de 60 ans - Se manifeste lors de la rupture de l'anévrisme par une douleur épigastrique aiguë intense irradiant souvent à la région lombaire avec ou sans syncope. - Le patient est pâle, souffrant, hypotendu et en tachycardie - Examen de l'abdomen démontre une masse pulsatile à la région épigastrique avec parfois une baisse des pouls a/n d'un membre inférieur. Dans ce contexte, la découverte d'un AAA à l'échographie au chevet est Dx - Le Tx est chirurgical et la mortalité élevée - Plus la largeur de l'anévrisme est importante et plus l'individu est à risque de rupture - À plus de 5 cm, un AAA, même symptomatique devrait généralement être opéré
129
Rupture d'un kyste ovarien
- Femme adulte en âge de procréer - Douleur subite, intense, ressentie au niveau de la fosse ilaique (G ou D) parfois lors d'un effort ou d'une relation sexuelle. Douleur persiste étant donné l'irritation du péritoine - Signes vitaux habituellement normaux sauf si la rupture s'accompagne d'une hémorragie importante (tachycardie avec +/- hypotension) - Fièvre légère peut être présente - Examen de l'abdomen démontre une douleur à la fosse iliaque avec une annexe sensible et parfois augmentée de volume au toucher vaginal - Test de grossesse (B-HCG) est négatif - L'échographie est généralement Dx
130
Grossesse ectopique
- Femme en âge de procréer avec ou sans facteur de risque - Donne un saignement gynécologique dans un contexte de grossesse au premier trimestre ou une douleur abdominale basse, accompagnée ou non d'instabilité des signes vitaux chez une femme avec une grossesse jeune (connue ou non) - Examen de l'abdomen révèle une douleur abdominale basse (pelvienne) avec parfois une masse annexielle ou du sang au toucher vaginal - B-HCG positif, mais ne progresse pas de façon normale dans les jours suivants (dosage quantitatif) - Lors d'une rupture, l'hémoglobine est abaissée - L'échographie est généralement Dx et la rupture nécessite une laparoscopie d'urgence.
131
Hémorragie digestive haute
- Lorsque l'origine du saignement est au-dessus de la jonction duodénum-jéjunum (ligament de Treiz) - Le plus souvent gastrique ou duodénale - La cause la plus fréquente est l'ulcère peptique - Se manifestent généralement par des vomissements de sang rouge (hématémèse) ou en grains de café. Du méléna est souvent présent. Se méfier de la prise de fer ou de bismuth (Peptobismol) par le patient puisque ces produits donnent une coloration noire aux selles qui peut être confondu avec du méléna. Il est difficile d'apprécier la quantité de sang expulsé puisqu'il faut seulement une petite quantité pour colorer l'eau d'une toilette - Syndrome de Mallory-Weiss est une entité clinique fréquente; il s'agit d'une petite déchirure a/n de la paroi de l'oesophage qui survient à la suite d'efforts de vomissement et qui évolue généralement favorablement - Se méfier des patients ayant une hypertension portale (typiquement les cirrhotiques) puisqu'ils peuvent être porteurs de varices à l'intérieur de l'oesophage. Ces varices, lorsqu'elles rupturent, peuvent entraîner un saignement digestif important, voire mortel.
132
Hémorragie digestive basse
- Lorsque l'origine du saignement est en bas de la jonction duodénum-jéjunum - Généralement d'origine colique et se présente par des saignements rectaux (rouge clair, parfois avec un peu de méléna en cas d'atteinte du côlon D) accompagnés ou non de douleur abdominale. Ces hémorragies peuvent être plus ou moins abondantes et demeurent difficiles à quantifier - Elles peuvent être causées par une lésion colorectale (polype, cancer, diverticule, hémorroïde, fissure anale), par une atteinte inflammatoire de la muqueuse colique (CU, Crohn, colite infectieuse → entraînent douleur) ou encore par une atteinte vasculaire (colite radique, colite ischémique)
133
9 régions de l'abdomen
De D à G, de haut en bas - Hypogastrique D (hypocondre D) - Épigastre - Hypogastrique G (hypocondre G) - Flanc D - Région péri-ombilicale - Flanc G - Fosse iliaque D - Hypogastre (sus-pubienne) - Fosse iliaque G
134
4 régions de l'abdomen
- Quadrant supérieur D - Quadrant supérieur G - Quadrant inférieur D - Quadrant inférieur G
135
Régions de l'abdomen - contenu du quadrant supérieur D
- Foie - Vésicule biliaire - Partie de l'estomac - Duodénum - Tête du pancréas - Partie du colôn D (angle hépatique) - Rein D
136
Régions de l'abdomen - contenu du quadrant inférieur D
- Caecum et appendice - Uretère D - Ovaire D chez la femme
137
Régions de l'abdomen - contenu du quadrant supérieur G
- Estomac - Rate - Portion du côlon G (angle splénique) - Rein G
138
Régions de l'abdomen - contenu du quadrant inférieur G
- Côlon sigmoïde - Uretère - Ovaire G
139
Régions de l'abdomen - contenu de l'épigastre
- Jonction gastro-oesophagienne - Estomac - Corps du pancréas - Aorte
140
Régions de l'abdomen - contenu de la région péri-ombilicale
- Intestin grêle - Division de l'aorte en ses branches iliaques - Les 2 uretères passent également à proximité
141
Régions de l'abdomen - contenu de la région hypogastrique
- Vessie avec ses 2 jonctions urétéro-vésicales - Utérus - 2 ovaires à proximité
142
Où se trouvent les artères rénales (pour auscultation)?
2,5 cm au-dessus du nombril, un peu en latéral
143
Où se trouvent les artères iliaques communes (pour auscultation)?
2,5 cm en-dessous du nombril, un peu en latéral
144
Hématurie
Sang dans l'urine - Fausse hématurie causée par l'ingestion de certains aliments (betteraves, rhubarbe, colorants alimentaires) - Peut être microscopique ou macroscopique selon si elle est objectivable par le patient au moment de la miction ou seulement sur un sommaire microscopique des urines (+ de 3 globules rouges par champ) - Chez la femme, il faut s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une contamination d'origine gynécologique (menstruations) - Causes les plus fréquentes: infection urinaire, néphrolithiases, hyperplasie bénigne de la prostate et les tumeurs ou cancers des voies urinaires - Glomérulonéphrites sont plus rares, elles peuvent survenir à tout âge et donne typiquement des urines couleur "coke", des cylindres urinaires et des signes et symptômes d'insuffisance rénale
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Problèmes gynécologiques fréquents - Aménorrhée
Aménorrhée (absence de menstruations) peut être un phénomène transitoire, intermittent ou une condition permanente. Elle résulte d'une dysfonctionnement du cycle menstruel - Aménorrhée primaire = absence de ménarche à l'âge de 16 ans. Condition rare qui peut être causée par des maladies génétiques complexes - Aménorrhée secondaire = absence de 3 cycles ou d'aménorrhée de plus de 6 mois chez une femme qui présente des cycles irréguliers
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Problèmes gynécologiques fréquents - Aménorrhée secondaire
Le cycle menstruel est grandement influencé par des facteurs exogènes. Il n'est pas rare qu'une F saute un cycle. S'il n'y a pas de suspicion de grossesse, il ne faut pas s'en inquiéter. La grossesse est la cause la plus fréquente et la plus physiologique d'aménorrhée secondaire. Les autres causes résultent d'un dysfonctionnement soit de l'hypothalamus, soit de l'hypophyse, soit des ovaires ou de l'utérus. - Origine ovarienne: 40% - Origine hypothalamique: 35% - Origine hypophysaire: 19% - Origine utérienne: 5%
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Problèmes gynécologiques fréquents - Aménorrhée secondaire: Causes hypothalamiques
Sécrétion anormalement basse de GnRH engendre l'aménorrhée. Cette condition peut être secondaire à une lésion de l'hypothalamus infiltrative (ex: lymphome), mais beaucoup plus souvent il s'agit d'une réponse à un stress physiologique. On l'appelle alors l'aménorrhée hypothalamique physiologique. Elle peut être secondaire à un stress important, un entraînement physique intense ou une carence nutritionnelle, comme c'est le cas dans l'anorexie nerveuse.
148
Problèmes gynécologiques fréquents - Aménorrhée secondaire: Causes hypophysaires
- N'importe quelle masse de la selle turcique (méningione, kyste) ou maladie infiltrative (post-radique, lymphome) pourra causer une déficience en sécrétion de gonadotrophines (FSH/LH) - Une autre cause responsable d'anomalies menstruelles, et parfiis d'aménorrhée, est la dysthyroïdie (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie).
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Problèmes gynécologiques fréquents - Aménorrhée secondaire: Causes ovariennes
- Les deux causes les plus fréquentes d'aménorrhée d'origine ovarienne sont l'hyperandrogénisme et l'insuffisance ovarienne secondaire à une ménopause précoce. - Hyperandrogénisme induit une baisse de concentrations d'oestrogène et de progestérone à l'origine de cycles anovulaires et d'atrophie de l'endomètre - Syndrome des ovaires polykystiques est une condition médicale courante responsable, à elle seule, d'environ 20% des cas d'aménorrhée secondaire
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Problèmes gynécologiques fréquents - Aménorrhée secondaire: Causes utériennes
Le syndrome d'Asherman réfère à la destruction de l'endomètre à la suite d'une procédure de curetage post-saignement ou secondaire à une infection utérine
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Problèmes gynécologiques fréquents - Ménorragie
Hémorragie utérine qui coïncide avec les menstruations, mais qui présente des caractéristiques anormales par son abondance excessive ou sa durée. À distinguer de la métrorragie qui désigne des pertes sanguines qui surviennent en dehors des règles
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Problèmes gynécologiques fréquents - Ménorragie: Caractéristiques d'une menstruation normale
Flot: 80 cc Durée: 2 à 7 jours Cycle: 24 à 35 jours
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Problèmes gynécologiques fréquents - Ménorragie: Caractéristiques de l'histoire menstruelle laissant suspecter une ménorragie
- Besoin de changer de serviette ou de tampon à une fréquence excédant 3 heures - Besoin d'utiliser à la fois des serviettes et des tampons en raison d'un saignement excessif - Besoin de changer de serviette ou de tampon en pleine nuit - Passage de caillots de plus de 2,5 cm - Anémie ferriprive dans un contexte de saingement gynécologique abondant
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Problèmes gynécologiques fréquents - Ménorragie: Anovulation
Le saignement utérin est fréquemment causé par l'anovulation -Dx surtout basé sur le questionnaire devant le caractère non cyclique des saignements et l'absence de signes ovulatoires (douleur aux seins, douleurs pelviennes, changements d'humeur, perte vaginale). Il faut aussi s'assurer de l'absence de lésion anatomique
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Problèmes gynécologiques fréquents - Dysménorrhée
Dysménorrhée primaire réfère à des douleurs pelviennes qui surviennent lors des menstruations en l'absence de lésions pelviennes. Les douleurs sont causées par la libération de prostaglandines lors des menstruations qui, à leur tour, engendrent des contractions utérines douloureuses. La douleur s'accompagne souvent de nausées, diarrhée, fatigue et mal de tête. C'est un problème extrêmement courant qui affecte une majorité de jeunes femmes en âge de procréer. Survient en présence de cycle ovulatoire et débute en même temps que les menstruations pour diminuer ensuite progressivement avec les jours
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Problèmes gynécologiques fréquents - Dysménorrhée: Facteurs de risque
- Début - de 30 ans - IMC - de 20 - Ménarche - de 12 ans - Histoire d'agression sexuelle - Flot menstruel abondant - Cycles longs - Menstruations prolongées - Tabagisme très actif
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Problèmes gynécologiques fréquents - Dysménorrhée: Caractéristiques laissant entrevoir la possibilité d'une lésion pelvienne sous-jacente (dysménorrhée secondaire)
- Douleur qui débute à mi-cycle ou qqs jours avant les menstruations - Douleur qui devient de plus en plus sévère avec les jours - Dyspareunie profonde - Douleur à la défécation - Ménorragie - Fièvre - Leucorrhée - Perte de poids * Les principaux Dx à considérer sont alors l'endométriose ou la maladie inflammatoire pelvienne
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Problèmes gynécologiques fréquents - Saignement du premier trimestre de la grossesse
- Problème courant en médecine de première ligne - Devant un saignement qui survient pendant la grossesse, le premier réflexe du clinicien devrait être d'établir l'âge de la grossesse à partir de la date des dernières menstruations (si elle est connue) - Quantifier les pertes sanguines et les répercussions sur l'état de la patiente (étourdissements, pâleur, orthostatisme, altération de conscience). La présence de caillots ou de produits de conception (souvent membraneux) laisse entrevoir une menace d'avortement ou un avortement complété - Investigation: B-HCG, échographie pelvienne ou trans-vaginale, déterminer le groupe sanguin de la femme
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Problèmes gynécologiques fréquents - Saignement du premier trimestre de la grossesse: Dx différentiel
-Menace d'avortement ou avortement complet ou incomplet (fréquence) -Saignement d'implantation/hématome sous-chorionique (fréquent) -Grossesse ectopique (rare, mais potentiellement dangereuse) -Lésion gynécologique (polype, inflammation) au vagin, col ou utérus (rare) -Môle hydratiforme (très rare) Parmi ces causes, la menace d'avortement et les saignements bénins sont les plus communs. Par contre, il est impératif de toujours penser à la possibilité d'une grossesse ectopique, car il s'agit d'un Dx dangereux
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Problèmes gynécologiques fréquents - Herpès génital
- Maladie commune causée par le virus de l'herpès simplex de type 2 (parfois le type 1) - 1 adulte sur 5 est porteur du virus - Plusieurs ne présentent aucun symptôme et ne savent même pas qu'ils sont infectés - Symptomatologie est variable selon qu'il s'agit d'une primo-infection ou d'une récurrence - Infection initiale donne généralement des lésions vésiculaires multiples a/n génital qui se transforment en ulcères douloureux. Symptômes urinaires souvent présents de même que des ganglions inguinaux. Infection dure habituellement deux semaines, puis le virus devient latent. - Certains expérimenteront ensuite des épisodes infectieux récurrents ou plus ou moins symptomatiques. Il est impossible de se débarrasser du virus, car, une fois infecté, on devient porteur à vie. Il est possible de contaminer un partenaire même en l'absence de symptôme. Le Tx repose donc sur la prévention de la propagation du virus en utilisant le condom (ne protège pas à 100%), le Tx prophylactique ainsi que des épisodes symptomatiques au moyen d'agents antiviraux. - La 1ère fois qu'un patient se présente avec des lésions symptomatique ne veut pas dire qu'il s'agit de l'épisode initial. Il arrive que la primo-infection passe inaperçue et que le Dx se fasse des années plus tard, cette fois sur une récurrence symptomatique. Il est donc difficile de retracer la personne qui l'a infectée. Évidemment, ce peut être une source de conflit pour les partenaires sexuels lors de l'annonce de la maladie.
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Pathologies gynécologiques fréquentes - Leucorrhée
Une F produit environ 1 à 4 cc de sécrétion physiologique a/n vaginal en 24h. Ce liquide sécrétoire est habituellement transparent, épais et sans odeur. Le vagin est colonisé surtout par des lactobacilles et diverses bactéries anaérobiques. Un débalancement de sa flore provoque les vulvo-vaginites. La vaginite à candida, la vaginose bactérienne, le trichomonas et la cervicite à chlamydia sont les pathologies le plus souvent responsables de leucorrhées. Les autres causes sont des substances irritantes. Des symptômes urinaires sont fréquemment associés aux pathologies qui causent des leucorrhées.
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Pathologies gynécologiques fréquentes - Leucorrhée: Vaginite à candida
- Responsable de la majorité des vaginites - Survient généralement à la suite d'un débalancement de la flore vaginale post-ATB. Les femmes diabétiques, immunosupprimées ou enceintes sont les plus à risque - Vaginite occasionne typiquement une leucorrhée blanche et épaisse de type fromage cottage avec irritation et prurit. - Souvent récidivante, elle est souvent autoDx et autotraitée par les femmes atteintes, car le Tx est en vente libre dans les pharmacies.
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Pathologies gynécologiques fréquentes - Leucorrhée: Vaginose bactérienne
- Autre pathologie vaginale courante - Lors de cette condition, le débalancement de la flore microbienne se fait en faveur des bactéries anaérobiques qui prennent alors une place prépondérante au détriment des lactobacilles - Engendre peu de douleur ou d'inflammation - À l'origine de pertes vaginales malodorantes avec une odeur de poisson amplifiée au contact du sperme ou l'ajout de KOH.
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Pathologies gynécologiques fréquentes - Leucorrhée: Trichomonas
- Rare - Protozoaire transmis sexuellement pouvant être à l'origine d'une leucorrhée purulente très inflammatoire responsable de brûlements, de prurit, de dysurie, de dyspareunie et parfois de saignements post-coïtaux
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Pathologies gynécologiques fréquentes - Leucorrhée: Investigation
L'examen physique, la mesure du pH vaginal, un examen microscopique à l'état frais et le test au KOH permettent de préciser la majorité des Dx. La culture vaginale peut également être utile.
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Cavité rétropéritonéale - contenu
- Aorte - Veine cave - Reins - Pancréas
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Généralités sur l'examen physique de l'abdomen
- Environnement adéquat (pièce bien chauffée et éclairé) - Décubitus dorsal, la tête sur un oreiller (pour qu'il puisse voir ce que l'on fait sans soulever la tête, ce qui causerait une contraction de la musculature abdominale). Patient doit avoir les bras de long du corps ou croisés sur la poitrine (JAMAIS les mains derrière la tête, car cette position tend les muscles abdominaux) - Sur un abdomen détendu - Vessie vide - En cas de nausées ou douleurs importantes, administrer une médication adéquate pour soulager ces malaises - Flexion des hanches et des genoux au moment de l'examen peut permettre un meilleur relâchement de la musculature abdominale - Avant de commencer, s'assurer que tout le matériel dont nous pourrions avoir besoin se trouve à proximité: gants, lubrifiants, papier-mouchoirs, thermomètre... - Se placer debout, à la droite du patient. Ce dernier doit être à une hauteur convenable, de sorte que vous n'ayez pas à vous pencher pour l'examiner - Utile de parler doucement avec votre patient durant l'examen physique de l'abdomen. Cela permettra de détendre l'abdomen et de distraire le patient (qui permet parfois de faire des découvertes surprenantes, surtout efficace chez l'enfant)
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Examen de l'abdomen - séquence
1. Inspection 2. Auscultation 3. Percussion 4. Palpation légère 5. Palpation profonde 6. Manoeuvres spéciales, dont l'examen rectal et vaginal
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Examen de l'abdomen - Inspection
- Position du patient (ex: péritonite aiguë = recroqueviller, alors que colique néphrétique = agité, car tente de trouver une position confortable) - Visage du patient pendant l'examen, les mimiques de celui-ci ainsi que les mouvements d'appréhension ou de retrait qui vous indiqueront les endroits douloureux - Inspection de l'abdomen: cicatrices, hématome, aspect de la peau et du nombril (ex: ictère), hernie
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Examen de l'abdomen - Inspection: La peau
- Chercher la présence de cicatrices chirurgicales. Porter une attention particulière à l'ombilic, site de prédilection du chirurgien pour une laparoscopie. Certains cicatrices peuvent être cachées, comme celles d'hystérectomie et de césarienne où l'incision se fait dans le repli sus-pubien. - Observer la peau de l'abdomen à la recherche d'anomalies de pigmentation, telle une jaunisse (ictère), des vergetures violacées, comme dans la maladie de Cushing, ou encore des lésions cutanées. Chez le cirrhotique, on peut parfois noter la présence d'angiomes stellaire, sorte d'ectasies artériolaires en forme d'étoile qui disparaissent à la vitropression. - Présence d'ecchymoses a/n de l'abdomen peut être un indice en faveur d'un saignement abdominal interne. Le signe de Cullen représente une ecchymose de la région péri-ombilicale = signe de rupture de grossesse ectopique. Le signe de Grey-Cullen présente des ecchymoses au niveau des flancs = pancréatite hémorragique. Outre ces deux conditions pathologiques, les ecchymoses abdominales peuvent s'observer lors d'une hémorragie intra-hépatique, d'ischémie intestinale, de rupture splénique, d'anévrisme de l'aorte rupturé ou d'ulcère duodénal perforé. Certains patients reçoivent de l'héparine sous-cutanée a/n de l'abdomen, ce qui cause des ecchymoses aux sites d'injection.
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Examen de l'abdomen - Inspection: Les contours de l'abdomen et de l'ombilic
- Se placer à la D du patient, légèrement au-dessus de son ventre - Observer les contours de l'abdomen et ses mvts - Normalement, l'abdomen est plat de l'apophyse xiphoïde jusqu'au pubis. Il peut être déprimé chez une personne amaigrie. Il peut être saillant en présence d'ascite, de distension gazeuse ou de grossesse. Les contours sont arrondis chez le jeune enfant ou chez une personne obèse - L'abdomen bouge de façon rythmique avec la respiration. Les pulsations aortiques sont souvent visibles à la région épigastrique. Du péristaltisme peut parfois être perçu. - Distension de la partie supérieure de l'abdomen doit vous faire envisager la possibilité d'une anomalie hépatique, d'un élargissement splénique, d'une pathologie pancréatique ou d'un anévrisme de l'aorte - Distension a/n de la région sous-ombilicale, une anomalie d'origine pelvienne peut être en cause, tels une vessie distendue, un fibrome utérin ou une masse ovarienne - Obstruction ou subocclusion intestinale donne généralement une distension de tout l'abdomen - Observer attentivement la ligne médiane, l'ombilic ainsi que les régions inguinales à la recherche de hernies.
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Examen de l'abdomen - Inspection: Les contours de l'abdomen et de l'ombilic - Recherche d'hernie
- Observer attentivement la ligne médiane, l'ombilic ainsi que les régions inguinales à la recherche de hernies. - Une hernie représente une saillie du contenu abdominal à travers une section de paroi affaiblie. Elles sont courantes et apparaissent sous forme de bosses plus ou moins grosses pouvant être toujours présentes ou encore apparaître seulement lors d'effort. Parfois, elle peuvent se réduire spontanément ou manuellement lorsque l'abdomen est au repos. Lorsqu'il apparaît seulement à l'effort, le sac herniaire est souvent vide, mais lorsqu'une bosse est toujours visible, elle contient généralement de l'intestin ou de l'épiploon. Ces structures peuvent s'incarcérer et tomber en souffrance. La hernie devient alors douloureuse et il peut y apparaître des signes inflammatoires à la peau (rougeur, chaleur). Lorsque c'est le cas, une réduction ou une chirurgie correctrice sont indiquées et doivent être effectuées d'urgence.
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Examen de l'abdomen - Auscultation de l'abdomen
- Les mvts d'air et de liquide dans les intestins produisent des sons de hautes tonalités. C'est le péristaltisme. La fréquence normale de ces bruits s'échelonne de 4 à plus de 30 par minute. Pour les entendre, il suffit d'appliquer le diaphragme du stéthoscope légèrement (sans faire de pression, seulement le poids de l'appareil) sur la paroi de l'abdomen. Comme les bruits intestinaux sont bien dispersés dans tout l'abdomen, il n'est pas nécessaire d'en faire l'écoute à chaque quadrant. On recommande d'ausculter le siège de la valvule iléo-caecale, soit le quadrant inférieur D, puisque c'est à cet endroit que la plupart de ces bruits sont générés. - Le décompte des bruits intestinaux se fait sur une minute. - Procédez toujours à l'auscultation avant de palper l'abdomen. Si vous palpez avant, votre geste viendra stimuler l'intestin et augmentera le péristaltisme qui y règne, faussant ainsi votre évaluation. Vérifiez la fréquence des bruits intestinaux ainsi que leur tonalité.
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Examen de l'abdomen - Auscultation de l'abdomen: Au début d'un épisode d'obstruction intestinale / Lors de diarrhée
On peut noter une hyperactivité lors de diarrhées ainsi qu'au début d'un épisode d'obstruction intestinale
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Examen de l'abdomen - Auscultation de l'abdomen: Lors d'une subocclusion
En cas de subocclusion, l'intestin en amont de l'obstruction se distend et devient sous tension. Les bruits qui sont produits afin de lutter contre l'obstruction peuvent prendre une sonorité métallique. Le terme anglais high pitch est souvent utilisé dans le jargon médical pour décrire ces sons de hautes tonalités.
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Examen de l'abdomen - Auscultation de l'abdomen: Iléus
Si aucun bruit péristaltique n'est entendu au bout de 5 minutes, c'est que l'intestin est immobile. Il s'agit alors d'un iléus. Ce phénomène est fréquent après une chirurgie abdominale. Autrement, dans un contexte de douleur abdominale, le "silence intestinal" suggère la péritonite.
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Examen de l'abdomen - Auscultation de l'abdomen: Souffles vasculaires
- L'auscultation de l'abdomen peut mettre en évidence des souffles vasculaires. En fait, des souffles bénins sont souvent audibles dans la population générale avec une prévalence entre 7% et 31%. - Plusieurs grosses artères passent dans l'abdomen, dont l'aorte qui s'ausculte à la région épigastrique, à environ 2,5 cm au-dessus de l'ombilic. Les artères rénales sont des collatérales de l'aorte. Elles sont audibles en latéral du foyer d'auscultation de l'aorte sur la ligne médioclaviculaire. Un souffle systolo-diastolique est à rechercher lorsque vous suspecter une maladie rénale vasculaire chez le patient hypertendu. L'aorte se divise en deux branches au niveau de l'ombilic, ce sont les artères iliaques accessibles également à l'auscultation sur la ligne médioclaviculaire de chaque côté, mais cette fois à 2,5 cm sous l'ombilic. - Vous connaissez déjà l'emplacement de l'artère fémorale entre l'épine iliaque antérosupérieure et le pubis. Un souffle à cet endroit témoigne généralement d'une maladie vasculaire périphérique. - Lorsqu'un souffle est perçu au niveau de l'abdomen, il est important de procéder à une auscultation cardiaque attentive avant de conclure à une origine abdominale. En effet, il arrive parfois qu'un souffle cardiaque irradie vers l'abdomen.
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Examen de l'abdomen - Percussion de l'abdomen
- La percussion de l'abdomen est une technique qui permet d'apprécier la quantité d'air dans l'abdomen et sa distribution. Elle permet aussi d'évaluer la taille du foie et de la rate, en plus d'être utile pour repérer des masses, une vessie distendue, une grossesse et du liquide dans la cavité péritonéale. - Chez l'individu en décubitus dorsal, les gaz contenus dans l'estomac et dans l'intestin s'élèvent en surface. Il en résulte, à la percussion, une hypersonorité s'approchant du tympanisme selon la quantité de gaz et leur distribution. - En présence d'occlusion intestinale, il se produira une dilatation de l'intestin grêle ou du côlon en amont de l'obstruction. L'accumulation d'air produira un tympanisme diffus lors de la percussion. Au contraire, la présence de liquide ou de matières fécales aura tendance à produire une hyposonorité. Une masse tumorale, une vessie distendue ou encore un utérus gravide produiront, quant à eux, un son mat à la percussion. - La technique est essentiellement la même que celle pour l'examen pulmonaire. Il est suggérer de percuter les quatre quadrants de l'abdomen. La séquence a peu d'importance, certains ouvrages suggèrent de partir du quadrant inférieur D et de procéder ensuite dans le sens des aiguilles d'une montre. Rappelez-vous qu'en présence d'une douleur abdominale, vous devez toujours terminer par l'examen de la zone douloureuse.
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Examen de l'abdomen - Percussion de l'abdomen: Percussion du foie
- Il est possible d'estimer la taille du foie par la percussion - Pour ce faire, demandez au patient de retenir sa respiration en demi-expiration. Cela évitera une fausse interprétation causée par un foie en mouvement. Percutez le thorax D du patient sur la ligne médioclaviculaire à partir d'une zone de résonance correspondant au tissu pulmonaire (généralement le 4e espace intercostal). Percutez en descendant vers l'abdomen à la recherche d'une matité. La zone de transition correspond au rebord supérieur du foie. Retenez l'emplacement de cette zone ou tracez une marque à cet endroit. De la même façon, repérez le rebord hépatique inférieur en percutant la ligne médioclaviculaire à partir de l'ombilic en remontant vers le foie jusqu'à ce que le tympanisme normal de l'abdomen se transforme en matité. C'est le rebord hépatique inférieur. Calculez la distance entre les deux repères. - La taille du foie sur la ligne médioclaviculaire devrait se situer entre 6 et 12 cm. La même technique peut être utilisée en médio-sternale. La distance normale se situe alors entre 4 et 8 cm. Il est à noter que l'évaluation du foie par la percussion ne donne qu'une appréciation. Si l'on compare les résultats de cette technique avec l'échographie, la corrélation est modeste. La percussion sous-estime la plupart du temps la taille réelle du foie.
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Examen de l'abdomen - Percussion de l'abdomen: Percussion de la rate
La taille de la rate est souvent difficile à évaluer cliniquement puisque plusieurs conditions peuvent mimer une splénomégalie. Un estomac plein, un rein hypertrophié, des selles dans le côlon à l'angle splénique sont des exemples courants. Une rate normale mesure environ 7 cm de largeur sur 12 cm de longueur. Elle siège près du dixième espace intercostal G à proximité de la ligne axillaire moyenne. Elle est donc normalement presque entièrement enfouie sous la cage thoracique en antérolatérale G. Deux méthodes existent pour apprécier sa taille à la percussion. 1. Percutez à partir de l'ombilic en vous dirigeant vers l'endroit où normalement devrait se situer la matité splénique (10e espace intercostal G, ligne axillaire moyenne) 2. Percutez le dernier espace intercostal sur la ligne axillaire antérieur G (espace de Traube), le patient en inspiration bloquée puis en expiration bloquée. Un son tympanique devrait se produire à cet endroit durant les deux phases respiratoires en présence d'une rate de volume normal. La présence d'une matité à cet endroit laisse suspecter la possibilité d'une splénomégalie.
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Examen de l'abdomen - Percussion de l'abdomen: Percussion de la vessie
La vessie se trouve dans le bassin. En situation physiologique, elle n'est pas accessible à la percussion ni à la palpation. Dans certaines situations pathologiques, il peut se produire des phénomènes obstructifs a/n de la vidange vésicale. Il en résulte une rétention urinaire avec distension de la vessie. Cette dernière peut alors devenir palpable à l'examen de l'abdomen et produire un son mat à la percussion. C'est ce qu'on appelle le globe vésical. Pour devenir accessible à la palpation et à la percussion, la vessie doit contenir un volume d'au moins 600 ml. On recherche un globe vésical en percutant l'abdomen de l'ombilic vers la symphyse pubienne.
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Examen de l'abdomen - Palpation de l'abdomen
La palpation de l'abdomen est certainement la partie de l'examen qui vous en apprendra le plus sur la condition clinique de votre patient. Pour profiter pleinement de cette partie cruciale de l'examen de l'abdomen, votre approche de patient devra se faire en douceur, en particulier dans l'investigation d'une douleur abdominale. Assurez-vous dans un premier temps de ne pas avoir les mains trop froides. Cela pourrait avoir l'effet de susciter l'appréhension chez votre patient lors des contacts avec son abdomen. Au besoin, réchauffez vos mains en les frottant l'une contre l'autre ou en les lavant à l'eau chaude avant de les déposer sur l'abdomen de ce dernier. Souvenez-vous que, pour un examen optimal, votre patient doit avoir l'abdomen le plus détendu possible. Une autre façon d'accroître le relâchement de l'abdomen consiste à demander au patient de fléchir les genoux ou de glisser un oreiller sous ses genoux. Informez-vous auprès du patient s'il y a une douleur abdominale et, si c'est le cas, de l'endroit où elle est ressentie. Commencez toujours la palpation par les régions moins sensibles et finissez par celles qui cont douloureuses.
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Examen de l'abdomen - Palpation légère de l'abdomen
- La palpation débute par une palpation superficielle qui permet de mettre le patient en confiance. La technique consiste à placer votre main dominante sur un plan horizontal, de joindre les doigts sur l'abdomen en produisant une légère dépression de la paroi d'environ 1 cm. - Évaluez grossièrement le tonus musculaire dans chaque quadrant. - Recherchez des zones de sensibilité, de la douleur, des tensions musculaires, la présence d'induration ou des lésions suspectes. - Observez le faciès du patient et non son abdomen lors de votre palpation. Certains patients ont des seuils élevés de tolérance à la douleur et refusent d'admettre qu'ils ont mal, mais montrent des signes de douleur lors de la palpation si l'on est attentif à ces indices. D'autres montreront des réactions disproportionnées par rapport aux trouvailles cliniques. C'est la cas, par exemple, lors d'une ischémie mésentérique, condition plutôt rare où l'intestin en souffrance ischémique produira une douleur très importante, mais l'examen de l'abdomen sera plutôt décevant avec un abdomen souple à la palpation. - La plupart des personnes âgées ont l'abdomen sensible à la palpation même légère, sans qu'il y ait de condition pathologique. Certains, surtout les enfants et les jeunes adultes, ressentiront une sensation de chatouillement chaque fois que vous effleurerez leur abdomen, ce qui peut nuire à votre évaluation. Un truc est de placer la main du patient sous la vôtre pour commencer la palpation. La personne ne devrait pas être sensible à l'autopalpation. Après quelques secondes, lorsque vous jugerez que l'abdomen est bien relâché, remplacez la main du patient par la vôtre et complétez la palpation
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Examen de l'abdomen - Palpation profonde de l'abdomen
- La technique est la même, sauf que la paroi doit être déprimée de 5 à 8 cm. Il faudra parfois prendre vos deux mains pour palper. Donc, en présence d'une douleur abdominale, vous n'aurez d'autres choix que d'amplifier momentanément la douleur de votre patient, même en prenant toutes les mesures nécessaires pour limiter les inconforts (analgésie, soulagement des symptômes associés, réchauffement des mains). Si la douleur est intolérable pour le patient, inutile d'insister. Lors de votre palpation, recherchez la présence de tension musculaire, d'une distension abdominale, d'une masse, d'une hernie, d'une zone d'induration ou d'un anévrisme de l'aorte abdominale. - Une tension musculaire générée par la palpation se nomme en jargon médical de la défense abdominale. Elle peut être de deux types: volontaire ou involontaire
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Examen de l'abdomen - Palpation profonde de l'abdomen: Défense volontaire
Il s'agit généralement d'une réaction de contraction musculaire causée par l'appréhension chez le patient. Elle est donc volontaire, quoique souvent difficile à contrôler. Elle survient non seulement en réponse à de l'anxiété, mais également chez le patient chatouilleux. Elle peut être due aux mains froides de l'examinateur ou à des mains appuyées trop vigoureusement sur l'abdomen.
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Examen de l'abdomen - Palpation profonde de l'abdomen - Défense involontaire (ou rigidité abdominale)
- Il s'agit de spasmes involontaires des muscles de la paroi abdominale en réponse à un phénomène d'irritation péritonéale. - Il est parfois difficile de faire la différence entre une réaction abdominale volontaire ou involontaire. Une approche progressive, favorisant le relâchement de l'abdomen, permettra de limiter les réactions volontaires lors de la palpation. Une autre façon de différencier les deux réponses est de distraire le patient lors de l'examen ou de palper l'abdomen avec le stéthoscope. Le patient n'associe pas le stéthoscope à un stimulus douloureux. Une autre façon consiste à demander au patient d'expirer lentement tout en maintenant la pression sur la région de l'abdomen tendue. En présence de douleur ou d'appréhension de douleur, les gens respirent à petits volumes et ont tendance à retenir leur respiration au moment de la palpation des zones sensibles. Un relâchement de l'abdomen au moment de l'expiration lente est typique de la défense volontaire. Il sera assurément absent lors d'irritation péritonéale. Il est à noter que les réponses volontaires vont fluctuer dans le temps en fonction des distractions du moment, contrairement à la défense involontaire qui restera constante ou augmentera dans le temps. Une réévaluation de l'abdomen est souvent utile.
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Examen de l'abdomen - Palpation profonde de l'abdomen: Le phénomène de rebond ou de ressaut ou de douleur à la décompression brusque
Ce test consiste à relâcher soudainement la pression exercée à un endroit douloureux de l'abdomen lors de la palpation profonde. Une douleur importante lors de la décompression brusque est un signe d'irritation péritonéale.
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Examen de l'abdomen - Palpation profonde de l'abdomen: Palpation du foie
Lorsque viendra le temps de palper le foie de votre patient, vous vous rappellerez surement où se trouve le rebord inférieur que vous aurez apprécié au moyen de la percussion plus tôt dans l'examen. Normalement, le rebord inférieur du foie se trouve immédiatement sous le rebord costal D. Deux techniques sont utilisées couramment pour palper le fois: la méthode bimanuelle et la technique du crochet.
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Examen de l'abdomen - Palpation profonde de l'abdomen: Palpation du foie - Méthode bimanuelle
- Placer la main G sous le rebord postérieur de la cage thoracique en la soulevant légèrement vers le haut dans la direction de votre main D, placée latéralement à l'ombilic au niveau de la ligne médioclaviculaire. La main G permet de rapprocher le foie de la main qui examine. - Demander au patient d'inspirer profondément pour faire descendre son foie. Vous devriez sentir le rebord inférieur butter contre votre main D. Si ce n'est pas le cas, répétez la manoeuvre en approchant la main D du rebord intercostal d'environ 1 cm. Appréciez la texture du foie et ses contours. - En cas d'hépatomégalie, la palpation pourra commencer plus bas dans l'abdomen
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Examen de l'abdomen - Palpation profonde de l'abdomen: Palpation du foie - Technique du crochet
- Se placer plus haut que l'abdomen, soit au niveau du thorax près de l'épaule D, votre corps tournée en direction des pieds du patient. - Placer les deux mains côte à côte en-dessous de la matité hépatique. Incurvez l'extrémité de vos doigts vers l'intérieur et le haut de l'abdomen à la manière d'un crochet. En même temps, demander au patient de prendre une grande inspiration afin de sentir sous vos doigts passer le rebord hépatique.
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Examen de l'abdomen - Palpation profonde de l'abdomen: Palpation de la rate
La rate est un organe difficilement accessible à la palpation sauf en présence d'une splénomégalie. Utilisez la technique bimanuelle pour procéder à son évaluation. Toujours à la D de votre patient, passez votre bras G par-dessus l'abdomen pour aller saisir de la main le rebord costal postérieur G. Poussez cette main vers le haut afin de déplacer la rate vers l'avant. En même temps, placez votre main droite sur l'abdomen latéralement à l'ombilic. Demandez à votre patient de respirer profondément. Glissez votre main D sous le rebord costal G afin de sentir la rate sous vos doigts. Le rebord splénique est ferme et rarement palpable en l'absence de pathologie. Prenez garde de ne pas confondre le rebord costal avec la rate du patient lors de la palpation. Ne vous faites pas prendre non plus par une rate tellement hypertrophiée que son rebord est descendu parfois jusqu'à l'ombilic. La percussion vous évitera de tomber dans ce piège.
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Examen de l'abdomen - Palpation profonde de l'abdomen: Palpation des reins
Le rein G normal est à peu près inaccessible à la palpation. Il se trouve plus haut que le D et se palpe par une technique identique à celle qui a été décrite pour la rate. Le rein D, pour sa part, est palpable chez le sujet mince par la technique bimanuelle. Pour le sentir, placez votre main G sous le rebord costal postérieur pour tirer le rein vers l'avant. Avec votre main D sous le rebord costal, demandez au patient de prendre une grande inspiration et tentez de percevoir, en appuyant en profondeur, le contour du rein D. Il est rare que cet examen soit un succès et qu'il apporte une information clinique pertinente. Vous réussirez parfois, dans certaines situations cliniques, à sentir une masse rénale, un gros kyste ou un rein polykystique.
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Examen de l'abdomen - Palpation profonde de l'abdomen: Palpation de l'aorte
-L'aorte abdominale est accessible à la palpation entre l'appendice xiphoïde et l'ombilic où elle se divise en artères iliaques. La pulsation aortique est souvent visible dans cette région à la simple inspection chez le sujet mince. Utilisez votre main D pour sentir les pulsations aortiques à la palpation profonde de l'épigastre. Lorsque l'aorte est perceptible, évaluez l'amplitude des pulsations puis utilisez vos deux mains pour délimiter les rebords de l'aorte en tentant d'encercler la pulsation avec vos doigts. Une aorte normale ne devrait pas excéder 3 cm de diamètre de largeur. Appréciez la paroi abdominale. Une paroi épaisse fera paraître l'aorte plus large. La palpation de l'aorte éveille normalement une légère sensibilité. Une masse élargie et pulsatile à la palpation au niveau de l'épigastre devrait attirer votre attention. Il peut s'agir d'un anévrisme de l'aorte. La découverte d'une ectasie de l'aorte à l'examen physique peut être une trouvaille complètement fortuite si le patient est asx. Par contre, dans les cas de masse pulsatile douloureuse chez le sujet âgé et vasculaire, il faut envisager un anévrisme de l'aorte abdominale rupturé.
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Douleur abdominale chronique - Dyspepsie fonctionnelle
- Dx d'exclusion - Douleur abdominale haute imprécise - Sx persistantes plus de 3 mois - Investigation négative
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Douleur abdominale chronique - RGO
- Pyrosis - Goût amer dans la bouche - Dlr liée à la position couchée - Survient avec certains aliments
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Douleur abdominale chronique - Syndrome du côlon irritable
- Exclusion de cause organique ou métabolique - Dlr abdominale soulagée par la défécation - Changement dans la fréquence et/ou la consistance des selles
197
Douleur abdominale chronique - Psychogénique
- Dx d'exclusion | - Facteur environnemental déclencheur (stress, changement d'habitus)
198
Douleur abdominale chronique - Maladie inflammatoire de l'intestin
1. Crohn et CU: - Pt jeune - ATCD familial - Diarrgée - Urgence fécale - Rectorragie - Perte de poids 2. Crohn uniquement - Rechercher les manifestations extradigestives: fistule périanale, arthralgie, uvéites, pyoderma gangrenosum
199
Douleur abdominale chronique - Carcinome péritonéale
- Associé avec cancer de l'ovaire, pancréas, estomac, poumon et sein - Associé avec ascite - Parfois associé avec nausée - Symptômes B (drapeaux rouges)
200
Douleur abdominale chronique - Cancer du côlon
- ATCD familial de cancer colorectal - Rectorragie - Symptômes B - Pt + ou égal à 50 ans
201
Douleur abdominale chronique - Angine mésentérique
- Pt âgé - ATCD de MVAS/insuffisance cardiaque importante - Survient classiquement après les repas - "peur de manger"
202
Douleur abdominale chronique - Maladie coeliaque
- Diarrhée - Ballonement/flatulence - Perte de poids - Lié à l'ingestion de céréales contenant du gluten - Retard de croissance (pédiatrie)
203
Douleur abdominale chronique - Déficit en lactase intestinale
- Lié à l'ingestion de lactose - Flatulence - Ballonnement - Résolu par une diète sans lactose
204
Douleur abdominale chronique - Ulcère peptique
- Pt + ou égal à 50 ans - Prise d'AINS chronique - Fumeur - Dyspepsie - Soulagement de la douleur avec l'alimentation - Dlr exacerbée par le jeûne
205
Douleur abdominale aiguë à l'hypocondre - Pneumonie basale
- Toux - Expecto - Fièvre - Dyspnée
206
Douleur abdominale aiguë à l'hypocondre D - Colique biliaire
1. Dlr non prolongée: - Dlr augmente avec alimentation - Dlr diminue avec le jeun - Obésité - Pas de fièvre 2. Dlr prolongée = cholécystite - Fièvre
207
Douleur abdominale aiguë sus-pubienne - Infection urinaire
- Pollakiurie - Brûlement mictionnel - ATCD de sx idem - Pas de fièvre
208
Douleur abdominale aiguë diffuse - colite ischémique
- Selle gelée de groseille - MCAS/MVAS - ATCD d'angine mésentérique
209
Douleur abdominale aiguë diffuse - Gastro-entérite infectieuse
- No/vo - Contact infectieux - Diarrhée - Déshydratation
210
Douleur abdominale aiguë diffuse - subocclusion intestinale
- ATCD de chirurgie abdo - Pas de gaz/selle - Néoplasie abdo - ATCD de MII
211
Douleur abdominale aiguë FIG - Diverticulite
- Fièvre - Constipation fréquente - Selle N
212
Douleur abdominale aiguë FI bilatéral - colique néphritique
1. Patient non fébrile - Dlr aiguë - Hématurie - Pas de position confortable 2. Patient fébrile = pyélonéphrite
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Douleur abdominale aiguë FI bilatéral - Origine testiculaire
Homme | Dlr testiculaire
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Douleur abdominale aiguë FI bilatéral - Gynéco: PID (pelvic inflammatory disease)
Écoulement vaginal Comportement sexuel à risque ATCD d'ITSS
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Douleur abdominale aiguë FI bilatéral - Gynéco: Kyste ovarien (rupture/torsion)
Femme Post coït (pratique sexuelle et un moyen de contraception qui consiste à interrompre le rapport sexuel vaginal juste avant l'éjaculation)
216
Douleur abdominale aiguë FI bilatéral - Gynéco: Grossesse ectopique
F âge de procréer ATCD de grossesse ectopique/PID retard menstruel
217
Douleur abdominale aiguë FID - Adénite mésentérique
Pédiatrie | Contexte infectieux
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Douleur abdominale aiguë FID - Appendicite
Migration dlr | Subfébrile
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Douleur abdominale aiguë épigastrique - Ulcère gastrique/gastrite
Dlr augmente avec jeun Dlr diminue avec alimentation Sx RGO Méléna
220
Douleur abdominale aiguë épigastrique - Infarctus du myocarde
DRS | Dyspnée
221
Douleur abdominale aiguë épigastrique - Pathologie aorte abdominale (rupture/dissection)
HypoTA Apparition aiguë ATCD MVS/MCAS Dlr crucifiante au dos
222
Douleur abdominale aiguë haute - Pancréatite
Prise alcool Dlr en barre Irradiation au dos Dlr augmente avec alimentation
223
3 types de douleurs
- Pariétale (ou sommatique) - Viscérale - Neuropathique
224
Douleur pariétale (ou sommatique)
- La + fréquente - Bien localisée - Intensifiée par le mvt et la palpation - Origine osseuse, cutanée, musculaire ou articulaire
225
Douleur viscérale
- Mal définie, localisation diffuse - Sensation profonde, en torsion - Irradiation possible - Pics de douleur parfois accompagnés de nausées - Souvent causé par la distension des viscères
226
Douleur neuropathique
- Sous forme d'élancement, choc électrique, brûlure profonde ou coup de poignard - Pics de douleur inattendus - Suit parfois le trajet d'un nerf périphérique ou racine nerveuse - Causé par une inflammation ou lésion nerveuse - Plus difficile à soulager
227
Facteurs affectant le seuil de la douleur - Diminution du seuil
Inconfort, fatigue, insomnie, anxiété, dépression, peur, colère, abandon, social, ennui
228
Facteurs affectant le seuil de la douleur - Augmentation du seuil
Soulagement des sx, sommeil, repos, diminution de l'anxiété, anxiolytiques, antidépresseurs, sympathie, compréhension de sa condition, accompagnement, distraction
229
3 objectifs de l'analgésie
1. On commence par tenter de diminuer les douleurs nocturnes 2. Quand cela fonctionne, on tente de diminuer les douleurs de repos 3. Puis, on tente de diminuer les douleurs à la mobilisation
230
4 grandes classes thérapeutiques d'analgésiques
- Analgésiques simples (ex: Acétaminophène) - Anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) (ex: Ibuprofène, Naproxène, Célécoxib) - Opiacés ou narcotiques (ex: morphine, codéine) - Co-analgésiques (ex: anticonvulsivants, antidépresseurs, corticostéroïdes, cannabinoïdes)
231
Analgésique simple: Acétaminophène
- Peu d'effets secondaires à dose thérapeutique - Toxicité hépatique en surdosage - Indiqué également comme antipyrétique - Contre-indications: insuffisance hépatique, interaction avec la warfarine, allergie - Compatible avec la grossesse et l'allaitement - Formulations: PO ou IR - Dose maximale par jour de 4g chez l'adulte en bonne santé, si prise à court terme - Réduire les doses chez les patients âgés, avec troubles hépatiques modérés ou prise à long terme - Intervalle de prise minimale = 4h
232
Anti-inflammatoire non-stéroïdiens (AINS)
- Efficacité varie d'un produit à l'autre en fonction de leur sélectivité inhibitrice sur les enzymes cyclo-oxygénases. Ces molécules sont impliquées dans la cascade de l'inflammation. - Aspirine ne fait plus partie des 1ères lignes de Tx en analgésie - Agents principaux: Ibuprofène, Naproxène, Diclofenac - Effets secondaires principaux: 1. Toxicité gastrique (irritation/saignement digestif) → prendre Rx avec la nourriture/prendre agent protecteur de l'estomac pendant le Tx 2. Altération de l'hémodynamie rénale → diminution de la filtration glomérulaire (impact important chez les personnes ayant déjà un DFG diminué, les rendant plus à risque de souffrir d'IRA) 3. Diminution de l'agrégation plaquettaire → Augmentation risque de saignement chez les personnes à risque 4. Élévation de la TA → rétention hydrosodée (oedème/insuffisance cardiaque)
233
Anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS): Contre-indications
- Insuffisance rénale (aiguë ou chronique) - ATCD ulcère peptique ou saignement digestif - Coagulopathie - Asthme induit par l'aspirine - Insuffisance cardiaque, MCAS - Grossesse
234
Opiacés ou narcotiques - Principaux effets secondaires
- Somnolence - Nausées/vomissements - Constipation - Rétention urinaire - Confusion/agitation - Hypogonadisme - Dépendance (physique ou psychologique) - Allergie (rare) - Sevrage chez utilisateur chronique - Dépression respiratoire, bradycardie, myosis en surdosage - Surdosage fatal
235
Co-analgésiques
-Améliorer le soulagement en combinaison avec les analgésiques classiques -Dans le but de synergie ou de réduire les doses d'opiacées et ainsi, leurs effets secondaires -Utilisé lorsque le patient est peu soulagée par le Tx initial ou lorsqu'il est incapable de tolérer une augmentation de dose pour soulager la douleur Ex 1: Douleur osseuse par compression métastatique: Anti-inflammatoire + biphosphonate Ex 2: Douleur neuropathique: agent avec effet sur la conduction nerveuse (anti-convulsivants, antidépresseurs tricycliques, cannabinoïdes) -Agents utilisés en pratique: corticostéroïdes, anticonvulsivants (gabapentin, prégabaline), antidépresseurs (tricycliques, inhibiteurs sélectifs du recaptage de la noradrénaline), biphosphonates, cannabinoïdes
236
Mme Desjardins, 72 ans, souffre d'arthrose aux genoux. Elle de plaint de douleur à 4/10 aux mobilisations seulement. Quelle classe de Rx utiliser?
Acétaminophènes (analgésiques simples)
237
M. Blouin, 22 ans, vous consulte puisqu'il s'est blessé en jouant au volleyball. La radiographie est normale. Sa cheville est enflée et il a de la difficulté à faire une mise en charge. Mis à part de la glace, que lui suggérez-vous pour la douleur?
AINS
238
Monsieur Tremblay, 44 ans, se présente à l'urgence pour une douleur au flanc importante. À la voir gigoter sans trouver de position confortable, vous pensez à une colique néphrétique. Il mentionne avoir fait une sinusite il y a un mois. Quelle classe de Rx utiliser?
Opioïdes
239
Monsieur Roy, 56 ans, présente des épisodes de céphalées en bandeau à 4/10 occasionnels depuis l'enfance. Il prend de la médication pour son HTA et sa dyslipidémie. Quelle classe de Rx utiliser?
Acétaminophène (analgésiques simples)
240
3 formulations d'opioïdes
- Naturels - Semi-synthétiques - Synthétiques * En présence d'une réaction allergique à un opioïde naturel, il convient d'administrer un opioïde synthétique ou semi-synthétique sous surveillance, et vice versa. Il convient de référer le patient en allergo-immunologie puisque de réelles allergies aux opiacés sont extrêmement rares.
241
Opioïdes naturels - Agents
- Codéïne | - Morphine
242
Opioïdes semi-synthétiques - Agents
- Oxycodone - Hydromorphone - Hydrocodone
243
Opioïdes synthétiques - Agents
- Mérépiridine - Fentanyl - Tramadol - Tapentadol
244
Analgésie - Tolérance aux opioïdes
Adaptation physiologique normale du corps visant à se protéger des substances étrangères - Efficacité du Rx diminuée avec le temps - Augmentation de la dose pour conserver le même effet - Ne pas confondre un besoin augmenté en opioïdes avec la dépendance - Un patient très souffrant peut être très insistant sans pour autant souffrir de dépendance
245
Analgésie - Dépendance aux opioïdes
- Dépendance psychologique (rare): Patient ne différencie plus le fait d'avoir mal et de se sentir mal - Dépendance physique: Touche tous les utilisateurs chroniques d'opiacés - Besoin irrépressible de consommer des opioïdes (douleur ou non) - Débute souvent par un usage récréatif - Le risque de dépendance est faible si l'analgésique est prescrit adéquatement, dans un contexte de douleur
246
Puissance relative des opioïdes
En ordre croissant de puissance: - Codéine → Une fois ingérée, 10% est transformé en morphine par le métabolisme du corps humain; Le reste est éliminé par le corps sans participer à l'effet analgésique. Pas le premier choix d'agent opiacés, car 10-30% de la population possède un polymorphisme génétique qui rend inefficace cette activation métabolique (donc, codéine n'aura presque pas d'effet). - Morphine - Oxycodone - Hydromorphone - Fentanyl
247
Analgésiques - Conversion en Tx à longue action: Exemple
Morphine 5 mg courte action Sig: 1 co PO q4h régulièrement Équivaut à: Morphine 15 mg longue action (12h) Sig: 1 co PO q12h régulièrement * 12h = 3 x prise de Rx au 4h * 24h = 6 x prise de Rx au 4h
248
Entre-doses d'opioïdes
- Nécessaire si la condition du patient évolue ou qu'il développe une tolérance à sa médication, ce qui pourrait se traduire par un retour de la douleur. - À courte action - Prendre seulement en cas de besoin - Rx bien ajusté si le patient ne prend pas plus de 3 entre-doses par jour en plus de ses Rx à longue action en douleur aiguë - Rx bien ajusté si le patient ne prend pas plus de 5-8 entre-doses par semaine en plus de ses Rx à longue action en douleur chronique - S'il dépasse ces limites, il faut réviser son Tx de base ou une co-analgésie pourrait être requise
249
Prescription d'entre-dose
-Entre-dose = environ 10% de la dose totale quotidienne -Arrondir légèrement à la baisse -Prendre une entre-dose lorsque la douleur est importante (ne pas compter sur le Rx longue action pour soulager la douleur) -Entre-dose aux soins palliatifs = q1h PRN, alors qu'en douleur chronique = q3h PRN avec un maximum par 24h Ex: Doses régulières = Morphine 15 mg co longue action (12h) Sig: 1 co PO q12h régulièrement Entre-doses = Morphine 5 mg co courte action Sig: 1/2 co PO q1h PRN si non soulagée par doses régulières *Le patient prend 30 mg par jour, donc les entre-doses devraient être de 3 mg (on arrondi à la baisse à 2,5 mg)
250
``` Choisir l'entre-dose appropriée, ici dans un contexte de soins palliatifs: Morphine LA 15 mg q12h régulier 1. Morphine 3mg q30 mins PRN 2. Morphine 2 mg q1h PRN 3. Morphine 3mg q1h PRN 4. Codéine 3mg q1h PRN ```
Le patient prend 30 mg de morphine par jour, donc entre-dose devrait être de 3 mg (10%) 3. Morphine 3mg q1h PRN
251
Opiacés - Prescription
-On ne peut pas prescrire de renouvellement sur une prescription d'opioïdes, il faut plutôt utiliser le fractionnement d'ordonnance. -S'applique aux opioïdes longues action et les entre-doses -Ordonnances verbales d'opiacés: non acceptées (seulement manuscrite ou fax) -Écrire sur l'ordonnance d'annuler les autres prescriptions d'opiacés lorsque l'on fait une modification Ex: Pour un Tx de 3 mois: Morphine LA (12h) 15 mg q12h PRN #180 co (servir 60 à la fois)
252
Sympathie vs empathie
- Sympathie: partager le vécu émotif du patient (ex: pleurer avec lui) → À éviter - Empathie: se mettre à la place du patient, mais garder une distance émotionnelle → Idéal
253
Toucher rectal
Patient en décubitus latéral 1. Écarter les fesses du patient et, selon le contexte clinique, recherche la présence d'hémorroïdes externes, de marisques, d'une fissure ou fistule anale, d'un abcès péri-anal ou de lésions dermatologiques. 2. Lors du toucher rectal, rechercher la présence d'une lésion anorectale ou d'une impactation (fécalome). Apprécier le tonus qui pourrait être altéré dans une lésion traumatique de la moelle. Évaluer la prostate chez l'homme. Une prostate douloureuse met sur la piste d'une prostatite. Compléter l'évaluation par une rotation de 180 degrés du doigt afin d'avoir accès à une plus grande superficie de muqueuse. 3. Observer votre doigt ganté à la sortie du rectum, la présence de sang rouge ou de selles noires et nauséabondes (méléna) confirmera un Dx d'hémorragie digestive.
254
Toucher rectal dans le Dx d'appendicite
- Dans le cas d'une suspicion d'appendicite rétro-caecale | - Toucher rectal engendre de la douleur
255
Punchs rénaux
Utile pour le Dx de la pyélonéphrite puisqu'il apparaît, dans plusieurs cas, une douleur à la loge rénale affectée. Le rein atteint devient sensible à la percussion. 1. Pour mettre cette sensibilité rénale en évidence, placez-vous derrière le patient, assis sur une civière sans appui. 2. Repérer l'angle costovertébral postérieur (où se trouve le rein). 3. Placez votre main gauche à plat a/n du rein à examiner. Formez un poing avec votre main droite. Prévenez votre patient que vous allez percuter son dos. Donnez 2 coups fermes avec la partie cubitale (le long du petit doigt) du poing droit sur votre main gauche appuyée à l'angle rénal. La force devrait être suffisante pour ébranler le rein sans toutefois causer de la douleur chez un patient sain. 4. Procéder de la même façon pour l'autre rein (celui où la douleur se trouve si unilatérale). Un choc douloureux constitue un punch rénal positif et suggère fortement une atteinte rénale
256
Signes d'irritation péritonéale
Si la toux, la percussion légère, le saut sur place, gonfler/dégonfler l'abdomen entraînent de la douleur, il faut suspecter une inflammation du péritoine. D'autres signes sont aussi caractéristiques comme le signe de McBurney, la défense abdominale involontaire, le signe de Rosving, le rebond, le test du psoas et le test de l'obturateur.
257
Point de McBurney
- Localisation classique du point le plus douloureux lors d'une appendicite. - Ce situe à 1 pouce 1/2 ou 2 pouces de l'épine iliaque antérosupérieure en direction de l'ombilic
258
Signe de Rosving
- Recherché dans l'appendicite - Lorsque la palpation du côté de l'abdomen non atteint par le processus pathologique entraîne une douleur du côté pathologique. Ainsi, la palpation du côté G de l'abdomen entraîne une douleur à la fosse iliaque D dans l'appendicite. - Ce signe indique de façon indirecte la présence d'irritation péritonéale
259
Défense de rebond/ressaut
Un relâchement soudain de la main entraînant une exacerbation subite de la douleur au site pathologique se nomme la défense de rebond ou encore, un signe de rebond ou un ressaut positif.
260
Défense volontaire
Une contraction volontaire de l'abdomen par appréhension de la douleur
261
Défense involontaire
Une contraction involontaire des muscles de la paroi est un signe supplémentaire d'irritation péritonéale.
262
Présence d'irritation péritonéale - Manoeuvres simples
Une façon plus douce de mettre en évidence la présence d'une irritation péritonéale consiste à demander au patient de tousser ou de rentrer puis sortir le ventre. Une douleur causée par ces simples manoeuvres suggère une irritation péritonéale. Une autre façon consiste à demander au patient debout de sauter et de retomber sur ses talons. Si la douleur abdominale se reproduit, cela suggère également une irritation péritonéale.
263
Appendicite rétrocaecale
- Douleur au toucher rectal | - Dans certains cas, le processus inflammatoire peut toucher les muscles du psoas et de l'obturateur.
264
Test du psoas
- Positif dans l'appendice rétrocaecale - Consiste à exercer une hypertension de la hanche droite du patient en décubitus latéral G (on amène sa jambe étendue vers l'arrière). - Plus simple encore, demander au patient d'effectuer une flexion de la hanche D en exerçant une résistance au mouvement avec la main (jambe du patient étendue; il pousse vers le haut et je pousse sur sa jambe vers le bas avec ma main). - Une exacerbation de la douleur lors de cette manoeuvre constitue un signe positif en faveur d'une irritation de ce muscle par un processus inflammatoire
265
Test de l'obturateur
- Consiste à fléchir le genou et la hanche en plaçant une main sur le genou et une sous le mollet du patient. Puis, on produit une rotation interne de la hanche en amenant le mollet vers l'extérieur (+ loin du patient). - Une douleur intensifiée lors de cette manoeuvre suggère une irritation de ce muscle par un processus inflammatoire.
266
Signe de Murphy
- En présence d'une colique biliaire ou d'une cholécystite aiguë, le patient présente une douleur abdominale haute en barre touchant l'épigastre et le plus souvent l'hypocondre D. Cette douleur peut irradier à l'épaule D et s'accompagne généralement de nausées, vomissements et parfois, de fièvre. - La vésicule biliaire se trouve sur la surface inférieure et concave du foie sur la ligne médioclaviculaire. Lorsque son volume est normal, elle n'est pas accessible à la palpation. Dans une situation d'obstruction du canal cystique par une pierre, la vésicule peut se distendre, présenter une inflammation et devenir douloureuse à la palpation. - Pour mettre en évidence cette condition, placer votre main D sous le rebord costal a/n de la ligne médioclaviculaire et votre main G sous le patient en soulevant le foie (palpation bimanuelle). Demandez ensuite au patient de prendre une grande inspiration. Le diaphragme viendra à ce moment rapprocher la vésicule bilaire de vos doigts. - En présence d'un signe de Murphy positif, le patient interrompt subitement l'inspiration.
267
Ascite
L'ascite désigne une accumulation de liquide libre à l'intérieur de la cavité abdominale. Lorsque ce liquide est en grande qté, il produit un effet de distension abdominale avec bombements des flancs. La présence d'ascite peut être mise en évidence au moyen de la percussion ou de la palpation.
268
Recherche d'ascite - Recherche d'une matité mobile à la percussion
- S'effectue avec le patient en décubitus dorsal. Dans cette position, le liquide d'ascite se dépose au fond de l'abdomen et au niveau des flancs tandis que les intestins remplis d'air se distribuent en surface. En raison de ce phénomène, la percussion en surface de l'abdomen dans la région péri-ombilicale produit un son tympanique (air). Si vous percutez ensuite en direction des flancs, le son devient mat lorsque vous arrivez à la zone d'accumulation de liquide - Demander ensuite au patient de se tourner en décubitus latéral. Tout naturellement, le liquide se mobilise du côté où la personne est étendue. Le flanc opposé sonnera tympanique à la percussion en raison de la présence d'air tandis que la matité à la percussion se déplacera vers le côté déclive. La ligne de démarcation entre le liquide et l'air s'est déplacée avec le changement de position.
269
Recherche d'ascite - Le test de l'onde liquide
- Installer le patient en décubitus dorsale - Demander à un assistant de placer le bord cubital d'une main sur la ligne médiane de l'abdomen du patient afin de bloquer la transmission d'une onde qui pourrait être produite par le graisse de la paroi lors de la manoeuvre. Appuyez votre main non dominante sur un flanc du patient. Donnez un coup sec avec votre autre main sur le flanc opposé et tentez de sentir l'onde liquidienne transmise d'une main à l'autre. Il faut une qté appréciable d'ascite pour que ce test soit positif (entre 5000 et 2000 ml selon la grosseur de l'abdomen).
270
Stigmates de cirrhose hépatique
La cirrhose hépatique est une maladie chronique du foie dans laquelle l’architecture normale est bouleversée par un processus pathologique. Elle résulte, en premier lieu, d’une nécrose des cellules hépatiques suivie d'un processus de fibrose avec formation de nodules hépatiques. Les manifestations cliniques de la cirrhose sont en relation avec l’ampleur de l’insuffisance hépatocellulaire, la présence ou non d’hypertension portale et la capacité des hépatocytes survivants à compenser la perte de fonction. On peut donc observer un ou plusieurs signes physiques.
271
Stigmates de cirrhose hépatique - Signes de remodelage au niveau du foie
- Augmentation du volume du foie (hépatomégalie) - Nodules rarement palpables sauf s'il y a transformation néoplasique - Induration des rebords du foie
272
Stigmates de cirrhose hépatique - Signes d'insuffisance hépatocellulaire
- Ictère - Astérixis (Bras tendu, poignet fléchis; positif si mvt incontrôlé du poignet) - Encéphalopathie
273
Stigmates de cirrhose hépatique - Signes d'hypertension portale
- Splénomégalie (grosse rate) - Circulation collatérale abdominale (caput médusa) - Hémorroïdes - Varices oesophagiennes (hémorragie digestive haute)
274
Stigmates de cirrhose hépatique - Signes mixtes
- Ascite avec ou sans oedème périphérique - Épanchement pleural - Insuffisance rénale (syndrome hépatorénal)
275
Stigmates de cirrhose hépatique - Modifications endocriniennes et cutanées
- Angiome stellaire (disparaît quand on applique pression dessus et réapparaît ensuite) - Érythème palmaire (peau rouge à l'intérieur de la paume) - Contractures de Dupuytren (annulaire et auriculaire, soit 4e et 5e doigt, fléchis et immobilisés) - Gynécomastie - Diminution de la pilosité - Atrophie testiculaire - Hypertrophie des parotides - Hippocratisme digital - Ongles de Terry (partie blanche de l'ongle proéminente)
276
Stigmates de cirrhose hépatique - Signes biologiques pouvant avoir des répercussions à l'examen physique
- Hypo-albuminémie (impliqué dans la genèse de l'oedème) - Diminution de certains facteurs de coagulation (ecchymoses) - Anémie, leucopénie, thrombopénie
277
Examen de l'appareil génital masculin - 5 situations cliniques communes où l'homme doit avoir un examen attentif de son appareil génital
1. Douleur directe ou référée a/n d'un testicule ou du scrotum 2. La découverte d'une masse ou un oedème d'un testicule ou du scrotum 3. La présence de symptômes pouvant être en lien avec une ITSS (lésions au pénis, écoulement urétral, dysurie, masse inguinale) 4. Le patient qui présente une douleur abdominale aiguë devrait avoir un examen des aires herniaires inguinales de même que des testicules à la recherche d'une hernie inguinale ou d'une torsion testiculaire. 5. L'examen de la prostate lors du toucher rectal peut se révéler important dans l'évaluation de symptômes urinaires obstructifs/irritatifs, et fait partie de l'examen de dépistage du cancer de la prostate chez l'H qui le souhaite à la suite d'une prise de décision partagée sur les avantages et les inconvénients du dépistage à partir de 50 ans.
278
Appareil génital masculin - Développement foetal
Lors du développement foetal, les testicules, les nerfs, les vaisseaux et le système lymphatique se développent près des reins et migrent progressivement à travers le canal inguinal. Cette descente vers le scrotum explique en bonne partie l'emplacement de la douleur dans certaines pathologies urinaires comme la colique néphrétique (douleur référée parfois jusqu'au testicule) et le présence de certaines anomalies urologiques congénitales comme la cryptochidie (absence de l'un des deux testicules au sein du scrotum).
279
Appareil génital masculin - Composition
- Pénis - Scrotum - Testicules - Vésicules séminales - Glande prostatique - Aires herniaires
280
Appareil génital masculin - Division du pénis en quatre parties
1. Base du pénis: où peuvent se retrouver certaines lésions associées à des ITSS, telles que des chancres 2. Le corps du pénis (verge) 3. Le gland 4. Le prépuce: couche de peau qui recouvre le gland
281
Appareil génital masculin - Scrotum
Le scrotum, composé d'une mince couche de peau et de muscle, contient les testicules et permet à ces derniers de garder une température plus basse que le reste du corps, ce qui favorise la spermatogénèse. L'élévation réflexe des testicules au sein du scrotum est engendré par le muscle crémastérien en fonction de la température ambiante et des stimulus tactiles ou douloureux.
282
Appareil génital masculin - Testicule
- Testicule G est légèrement plus bas que le D - L'épididyme s'attache au testicule à sont sommet en postéro-latéral, et la portion terminale de celui-ci communique avec le canal déférent, amenant ainsi les spermatozoïdes au canal éjaculatoire. Le canal déférent et les autres structures du cordon spermatique (vaisseaux) cheminent dans le canal inguinal pour entrer dans la cavité abdominale. - Peuvent se rétracter spontanément ex: face à un environnement froid (réflexe crémastérien)
283
Examen clinique de l'appareil génital masculin
- Doit être expliqué au patient préalablement à sa réalisation - Normaliser les réactions (ex: érection réflexe) dans le but de rassurer le patient - S'effectue en position debout ou en position de décubitus dorsal selon le contexte et les préférences du clinicien. Certaines pathologies sont cependant mises en évidence plus facilement en position debout, telles que la variocèle et les hernies inguinoscrotales. - Cibler l'examen en fonction du Dx différentiel, mais les grandes étapes sont: 1. Inspection 2. Palpation du pénis 3. Palpation des testicules 4. Recherche d'une hernie inguinale 5. Palpation de la prostate
284
Examen clinique de l'appareil génital masculin - Inspection
- Rechercher la présence d'une voussure, d'une masse ou d'une cicatrice dans la région inguinale qui témoignerait d'une hernie inguinale présente ou ancienne - Rechercher la présence d'anomalie a/n du scrotum et du pénis. Toute masse, lésion, déformation, oedème, hématome devrait attirer l'attention. Être attentif à la peau du pénis, à celle du scrotum et des régions environnantes. - Rechercher une réaction inflammatoire, une zone de coloration bleutée ou noirâtre (nécrose locale) ainsi que toute lésion cutanée suspecte (ulcère, chancre, condylome). - Inspectez la région du gland à la recherche de lésions ou d'un écoulement urétral. Notez la position du méat urinaire, normalement situé en ventral au niveau du gland. Chez le patient non circoncis, il est important d'inspecter la peau du prépuce à son abord externe et interne.
285
Examen clinique de l'appareil génital masculin - Palpation du pénis
- Procédez ensuite à la palpation du pénis, en commençant par le gland. Si le patient n'est pas circoncis, rétractez la peau afin d'évaluer le gland en entier en vous assurant de replacer la peau à sa position initiale à la fin de l'examen. - Une fois que le gland est visible, rechercher toute anomalie à l'ouverture urétrale, dont une localisation inhabituelle (1. Épispadias: urètre se termine par une ouverture sur la face supérieure du pénis au lieu du bout/ 2. Hypospadias: urètre se termine par une ouverture sur la face inférieure du pénis au lieu du bout), un écoulement suggérant une urétrite ou la présence d'une sténose urétrale qui peut survenir chez le patient ayant eu plusieurs manipulations urologiques. - Palpez ensuite le corps du pénis à la recherche de toute voussure, plaque indurée, déformation ou courbure inhabituelle. Terminez l'examen du pénis en palpant la base de ce dernier à la recherche de lésions de la peau et des poils. Il importe de tenir le pénis avec une bonne traction pour palper adéquatement la verge.
286
Phimosis
Lorsqu'il est impossible de rétracter la peau du prépuce | -Ceci n'est pas une urgence urologique
287
Paraphimosis
- Rétraction figée du prépuce derrière la corona (le prépuce a été rétracté et nous ne sommes pas capable de le remettre en place), ce qui entraîne un engorgement et éventuellement une nécrose du gland s'il n'y a pas de réduction dans les délais appropriés. - Urgence urologique
288
Examen clinique de l'appareil génital masculin - Palpation des testicules
- Palper délicatement chaque testicule entre votre pouce et les deux premiers doigts - Comparer la taille et la consistance de chaque testicule. Il arrive qu'une des deux testicules soit absent, soit parce qu'il n'a jamais migré vers le scrotum (cryptorchidie), soit parce que le patient a déjà eu une chirurgie. - Rechercher une voussure ou un oedème au sein du canal inguinal du même côté qui pourrait représenter un testicule partiellement descendu qui est fixé au canal inguinal. - Chercher la présence d'une sensibilité du testicule, d'une masse ou d'un nodule ferme, et tenter de bien localiser l'anomalie. Se trouve-t-elle au sein du testicule même, dans l'épididyme (portion postéro-supérieure) ou bien à la portion supérieure et externe du testicule comme lors d'une torsion de l'appendice testiculaire? - Si le patient rapport une douleur testiculaire à l'entrevue, il peut être plus efficace de palper le testicule en position couchée pour mieux apprécier les différentes structures.
289
Hydrocèle
Testicule difficilement palpable en raison de la présence d'une accumulation de liquide au sein du scrotum. Afin de mettre en évidence un hydrocèle, fermer les lumières de la pièce et diriger un faisceau lumineux à travers la peau du scrotum en direction du liquide (transillumination). Si la lumière est diffusée à travers le scrotum, vous êtes en présence d'une collection de liquide claire (exemple: hydrocèle, spermatocèle). Si elle ne l'est pas, vous êtes en présence d'une collection de liquide opaque (qui ne diffuse pas la lumière) tel un hématome ou une lésion solide, ce qui est plus inquiétant. À noter qu'un cancer du testicule peut aussi s'accompagner d'une hydrocèle réactionnelle secondaire.
290
Examen clinique de l'appareil génital masculin - Palpation des testicules: Épididyme
L'épididyme est une petite structure qui se trouve au sommet du testicule, sur son versant postéro-latéral. Une sensibilité exquise à la palpation de cette structure peur annoncer un Dx d'épididymite selon le contexte clinique. Un kyste épididymaire ou spermatocèle peut également se former dans cette zone.
291
Examen clinique de l'appareil génital masculin - Palpation des testicules: Différencier épididymite d'une torsion testiculaire
Il peut être difficile de différencier à l'examen physique une épididymite d'une torsion testiculaire. Ainsi, pour aider votre examen physique, vous pouvez soulever le testicule douloureux et, si le patient rapport un soulagement de la douleur, vous avez plus de chance d'être en présence d'une épididymite (signe de Prehn positif). Au contraire, si la douleur n'est pas amenuisée par le soulèvement du testicule (signe de Prehn négatif), vous devez suspecter davantage une torsion testiculaire. Le reflexe crémastérien sera également diminué, voire absent, du côté ipsilatéral à la torsion testiculaire, alors qu'il sera préservé du côté sain.
292
Réflexe crémastérien
Pour mettre en évidence le réflexe crémastérien, stimulez la portion supérieur et antéromédiale de la cuise (l'intérieur de la cuisse, haut) avec un abaisse-langue ou le bout de votre ongle; vous noterez alors la remontée réflexe du testicule du côté ipsilatéral (du côté que vous touchez) à la stimulation légère.
293
Examen clinique de l'appareil génital masculin - Palpation des testicules: Cordon spermatique
- À partie de l'épididyme, palpez le cordon spermatique, composé du canal déférent, de l'artère, du plexus veineux testiculaire, du nerf ilioinguinal et des tissus lymphatiques. Cette structure remonte jusqu'au canal inguinal. Le canal déférent est le seul tissu palpable qu'il est possible de distinguer. Sa texture s'apparente à un gros fil ferme ou à un spaghetti al dente. L'absence de canal déférent a une signification clinique dans certains cas d'infertilité masculin ou chez les patients avec fibrose kystique. - Noter toute sensibilité ou tout oedème du cordon spermatique, et sa relation avec le testicule et le canal inguinal. - En cas d'orchi-épididymite, le cordon spermatique sera souvent oedématié, sensible et augmenté de volume par rapport au côté contralatéral. - C'est à ce niveau que vous pourrez palper une varicocèle (veines dilatées), qui se reconnaît facilement pas sa ressemblance à un sac de vers. Lorsque la varicocèle est subtile, on peut demander au patient d'effectuer une poussée par Valsalva, cela peut aider à la mettre en évidence.
294
Examen clinique de l'appareil génital masculin - Recherche de hernie inguinale
- Patient en position debout - Demander au patient de tousser (évoque un Valsalva) et rechercher une voussure à la sortie du canal inguinal ou le long du cordon spermatique, ce qui indiquerait la possibilité d'une hernie inguinale. En faisant une manoeuvre de Valsalva, l'augmentation de la P intra-abdominale force le contenu abdominal (intestins ou liquide péritonéal) à descendre à travers une brèche existante. - Si vous examinez la région inguinale D, placer l'index de votre main D le long du cordon spermatique en inversant la peau du scrotum et remonter jusqu'à l'anneau externe du canal inguinal D. Placer votre main G sur le canal inguinal, a/n de la crête iliaque antérosupérieure. - Demander alors au patient de tousser et rechercher la présence d'une masse palpable a/n du canal inguinal, soit à l'anneau externe (index droit), soit le long du trajet (main gauche). - Répéter la manoeuvre du côté G en inversant les mains. Si vous détectez une hernie inguinale, celle-ci ne devrait pas être sensible ni présenter des signes d'inflammation (rougeur/chaleur), à moins d'une complication (hernie étranglée ou hernie incarcérée) - Avec le stéthoscope, ausculter la hernie à la recherche de bruits intestinaux, indiquant la présence d'une anse intestinale au sein de la hernie. Il peut être difficile, voire impossible de différencier une hernie inguinale directe d'une hernie inguinale indirecte. Il peut être plus facile de détecter un testicule non descendu au sein du canal inguinal lorsque le patient est en décubitus dorsal.
295
Examen clinique de l'appareil génital masculin - Palpation de la prostate
- Pertinence dépend du contexte clinique - Palpée par le TR - Patient en décubitus latéral G avec les genoux replier (position foetale); Peut aussi être effectué chez un patient debout penché vers l'avant, les avant-bras appuyés sur une table d'examen. - Mettre un peu de lubrifiant sur le bout de l'index et aviser le patient que vous allez insérer votre doigt dans son rectum. Une fois le doigt inséré, orientez votre doigt vers la portion antérieure (en direction de l'ombilic du patient). La prostate devrait être palpable à cet endroit et se distinguer de la muqueuse rectale. - Rechercher les deux lobes de la prostate, séparés par un sillon médian. Noter les points suivants: symétrie des lobes, zone nodulaire ou plus ferme et irrégulière (suggérant néoplasie), taille de chacun des lobes (augmentation de la taille des deux lobes suggère HBP), une chaleur ou une sensibilité exquise à la palpation (suggère prostatite bactérienne) - L'examen de la prostate, même normale, est inconfortable pour plusieurs patients. Le fait de palper la prostate peut donner envie d'uriner. Il arrive parfois qu'il soit difficile de la palper; il peut être utile de procéder à l'examen avec le patient debout, ce qui évite au MD d'avoir à faire une rotation de 180 degrés avec sont doigt pour atteindre la prostate.
296
Que dire au patient durant l'examen physique?
Durant tout l'examen, il est important d'expliquer au patient de but de l'examen et les inconforts qui pourront être ressentis lors de cette manoeuvre.
297
Douleur testiculaire/scrotale aiguë - Dx différentiel
- Torsion testiculaire - Épididymite et orchite - Torsion de l'appendice testiculaire - Autres causes telles que le cancer testiculaire, oreillons, hernie inguinale, douleur référée
298
Torsion testiculaire - éléments clés au questionnaire
- Douleur subite, sévère | - Occasionnellement, épisodes intermittents autorésolutifs préalables
299
Torsion testiculaire - éléments clés à l'examen physique
- Sensibilité exquise au testicule - Élévation asymétrique du testicule atteint - Orientation horizontale du testicule (bell clapper) - Absence du réflexe crémastérien du côté atteint - Parfois oedème scrotal secondaire - Signe de Prehn négatif
300
Torsion testiculaire - Conduite clinique
- Urgence urologique - Échographie Doppler des testicules (test Dx de choix; permet d'évaluer le flot sanguin au testicule) - Exploration chirurgicale par l'urologue (délai d'intervention chirurgicale de - de 6h pour préserver viabilité du testicule) - Détorsion manuelle: manoeuvre de rotation en direction latérale, comme pour ouvrir un livre. Si chirurgie non disponible et si symptômes présents depuis 2h ou moins
301
Épididymite et orchite infectieuse - éléments clés au questionnaire
- Douleur testiculaire aiguë - Douleur et oedème importants au testicule et structures adjacentes - Fièvre, frissons - Symptômes urinaires irritatifs (dysurie, pollakiurie, urgence mictionnelle) - Facteurs de risque ITSS chez les H de 35 ans et moins - Sonde à demeure ou auto cathétérisme
302
Épididymite et orchite infectieuse - éléments clés de l'examen physique
- Induration, oedème, sensibilité exquise de l'épididyme - Oedème du cordon spermatique - Si extension testiculaire/scrotum: sensibilité testiculaire, oedème et rougeur scrotum, hydrocèle secondaire - Présence du réflexe crémastérien - Signe de Prehn positif
303
Épididymite et orchite infectieuse - conduite clinique
- Analyse et culture d'urine - Culture ou PRC C. Trachomatis et N. Gonorrhea - Glace, élévation scrotale, AINS - Antibiothérapie - Échographie testiculaire chez le patient septique ou qui ne présente pas d'amélioration avec le Tx (abcès?) - Consultation urologique selon sévérité
304
Torsion appendice testiculaire - éléments clés du questionnaire
- Rare chez les adultes - Souvent jeunes de 7 à 14 ans - Douleur graduelle, d'intensité modérée
305
Torsion appendice testiculaire - éléments clés de l'examen physique
- Sensibilité localisée à l'appendice testiculaire (antérosupérieure du testicule) - Hydrocèle secondaire - Zone de nécrose de l'appendice
306
Torsion appendice testiculaire - conduite clinique
- Tx conservateur - Repos, glace, AINS - Chirurgie seulement si douleur persistante (rarement nécessaire)
307
Masse testiculaire/oedème testiculaire (ou scrotal) non aiguë - Dx différentiel
- Cancer testiculaire - Hydrocèle - Varicocèle - Autres causes: kyste épididymal, spermatocèle, cryptochidisme
308
Cancer testiculaire - éléments clés du questionnaire
- Plus fréquent chez les H de 15-35 ans - Facteurs de risque: 1. Cryptorchidie (absence de l'un des deux testicules au sein du scrotum) 2. Découverte par le patient ou le MD d'une masse palpable au testicule - Non douloureux (sauf dans les cas d'hémorrgaie ou d'infarctus du testicule) - Sensation d'une pression au bas ventre ou au scrotum - Si cancer avancé au Dx, présence de sx B et sx en lien avec site de métastases (douleur abdominale, toux...)
309
Cancer testiculaire - éléments clés à l'examen physique
- Masse ferme non douloureuse sur un testicule - Transillumination ne laisse pas passer facilement faisceau lumineux - Parfois hydrocèle secondaire - Adénopathies inguinales parfois présentes - Examen de l'abdomen à compléter (recherche d'envahissement viscérale, hépatosplénomégalie...) - Recherche d'adénopathies supraclaviculaires - Recherche de gynécomastie
310
Cancer testiculaire - conduite clinique
- Échographie testiculaire - Référence prioritaire en urologie - Dosage alpha-foetoprotéine, beta-HCG, LDH - TDM abdominopelvienne et radiographie pulmonaire (recherche de l'extension de la maladie)
311
Hydrocèle - éléments clés au questionnaire
- Accompagne souvent autre pathologie testiculaire ou scrotale (ex: torsion testiculaire) - Asx la plupart du temps - Inconfort ou douleur légère selon la quantité de liquide (sensation de pression/lourdeur) - Sx en lien avec les pathologies primaires ayant engendré l'hydrocèle (ex: torsion testiculaire)
312
Hydrocèle - éléments clés à l'examen physique
- Peau du scrotum étirée, parfois sous tension (sans érythème) - Scrotum comblé unilatéralement (parfois bilatéralement), parfois sous tension - Testicule difficile à palper sous le liquide - Transillumination du scrotum laisse passer facilement la lumière
313
Hydrocèle - conduite clinique
- Échographie scrotale (identification d'une cause primaire scrotale ou testiculaire ayant engendré l'hydrocèle) - Tx de la cause primaire - Excision chirurgicale indiquée seulement si patient incommodé (hydrocèle idiopathique symptomatique)
314
Varicocèle - éléments clés du questionnaire
- Localisation prédominante à GAUCHE (particularités anatomiques de la veine spermatique G entraînant une P augmentée); parfois bilatérale, rarement unilatérale D (toujours rechercher cause obstructive sous-jacente si droite = demander imagerie abdominale pour éliminer une masse rénale néoplasique, par exemple) - Asx la plupart du temps - Sensation de pression légère au testicule, augmentée en position debout, diminuée en décubitus dorsal - Atrophie testiculaire, diminution de la fertilité - À examiner en position debout - Mis en évidence par une manoeuvre de Valsalva
315
Varicocèle - éléments clés à l'examen physique
- Masse ou voussure a/n du cordon spermatique, en position debout et augmenté par une manoeuvre de Valsalva - Texture similaire à un sac de vers - Si persistance de la varicocèle en décubitus dorsal, rechercher cause sous-jacente
316
Varicocèle - conduite clinique
- Investigation nécessaire dans les cas suivants: unilatérale D, persistance en décubitus dorsal, début aigu/subit (rechercher obstruction de la VCI par un thrombus ou une masse abdominale) - Référence en urologie pour varicocèle droite unilatérale, bilatérale, persistante en décubitus dorsal, symptomatique (douleur ou grosseur) ou si infertilité (il s'agit d'une cause d'infertilité masculine corrigible chirurgicalement)
317
Symptômes urinaire irritatifs/obstructifs - Dx différentiel
- Prostatite aiguë - Cancer de la prostate - Hyperplasie bénigne de la prostate - Autres causes dont l'urétrite et la cystite infectieuse
318
Cancer de la prostate - éléments clés du questionnaire
- Détection par dosage de l'antigène prostatique sérique - Détection par examen de la prostate lors du toucher rectal - Asx la plupart du temps - Symptômes obstructifs ou irritatifs plus souvent associés à HBP concomitante - Rarement hématurie, hématospermie, douleur osseuse, symptômes B
319
Cancer de la prostate - éléments clés de l'examen physique
- Présence d'une induration, d'un nodule ou d'une asymétrie de la prostate au TR - Recherche d'adénopathies inguinales
320
Cancer de la prostate - conduite clinique
- Référence en urologie - Biopsie de la prostate par échographie transrectale - Score de Gleason (grade histologique représentant le degré d'agressivité de la tumeur) - Plusieurs options thérapeutiques envisagées en fonction du score de Gleason, du stade, de l'âge...
321
Prostatite aiguë - éléments clés du questionnaire
- Dysurie - Douleurs pelviennes ou rectales, hématurie, hématospermie, pollakiurie - Sx urinaires obstructifs de vidange - Sx généraux: Fièvre et dysurie sont les sx les plus souvent rapportés par les patients - Rechercher les facteurs de risque d'ITSS, les manipulations urologiques récentes (ex: sonde urinaire...)
322
Prostatite aiguë - éléments clés de l'examen physique
- Signes vitaux (fièvre souvent présente) - la présence d'ne tachycardie ou d'une hypotension peuvent évoquer une infection plus sévère - Sensibilité exquise à la palpation de la prostate lors du TR - Examen de l'abdomen (pour exclure rétention urinaire aiguë secondaire) - Examen des organes génitaux externes (autres Dx avec sx similaires, dont l'urétrite, l'épididymite...)
323
Prostatite aiguë - conduite clinique
- Analyse et culture d'urine - FSC et crétainine (non nécessaire si prostatite aiguë non compliquée) - Hémoculture (si infection sévère) - Dépistage d'ITSS si présence de facteurs de risque - Antibiothérapie pour 4-6 semaines (devra être ajustée en fonction de la culture d'urine et/ou présence d'une ITSS) - Mesure du résidu post-mictionnel par échographie (BladderScan)
324
Hyperplasie bénigne de la prostate - éléments clés du questionnaire
- Plus de 50 ans - Sx urinaires irritatifs/de remplissage (pollakiurie, urgence) et symptômes urinaires obstructifs/de vidange (nycturie, goutte à goutte, diminution de la pression du jet, incontinence, latence, vidange incomplète) - Rétention urinaire aiguë occasionnelle - Progressive sur quelques mois, quelques années
325
Hyperplasie bénigne de la prostate - éléments clés de l'examen physique
- Augmentation symétrique et lisse de la prostate au TR (corrélation non fiable entre taille de prostate à l'examen et sévérité des symptômes) - Fermeté de la prostate
326
Hyperplasie bénigne de la prostate - conduite clinique
- Exclure autre Dx pouvant expliquer les symptômes du patient (à l'histoire, l'examen physique et/ou aux tests paracliniques) - Analyse d'urine et créatinine sérique - Mesure du résidu post-mictionnel par échographie (BladderScan) - Traitement médical selon sévérité des symptômes du patient - Référence en urologie si complication ou option chirurgicale
327
Appendicite - Examen physique
1. Vérifier l'état général et les signes vitaux 2. Inspection: - Regarder la peau et recherche des cicatrices de chirurgies - Regarde la forme de l'abdomen 3. Auscultation: - Ausculte avant de palper - Recherche le péristaltisme 4. Percussion: - Percute les 4 quadrants 5. Palpation: - Commence la palpation loin de la douleur - Effectue d'abord une palpation légère - Effectue une palpation profonde dans les 4 quadrant - Recherche une douleur au point de McBurney - Recherche de la défense - Recherche le signe de Rosving - Recherche le signe du rebond ou ressaut 6. Manoeuvres spéciales: - Test du psoas - Test de l'obturateur - Mentionne que le TR complète l'examen 7. Attitude respectueuse et empathique, effectue l'examen de façon ordonnée, fait le lien entre l'examen et la pathologie recherchée
328
Cholécystite - Examen physique
1. Vérifier l'état général et les signes vitaux 2. Inspection: - Regarder la peau et recherche des cicatrices de chirurgies - Regarde la forme de l'abdomen 3. Auscultation: - Ausculte avant de palper - Recherche le péristaltisme 4. Percussion: - Percute les 4 quadrants - Cherche à établir la taille du foie 5. Palpation: - Commence la palpation loin de la douleur - Effectue d'abord une palpation légère - Effectue une palpation profonde dans les 4 quadrants - Palpe le bord inférieur du foie - Recherche le signe de Murphy 6. Attitude respectueuse et empathique, effectue l'examen de façon ordonnée, fait le lien entre l'examen et la pathologie recherchée
329
Pancréatite aiguë - Examen physique
1. Vérifier l'état général et les signes vitaux 2. Inspection: - Regarder la peau et recherche des cicatrices de chirurgies - Recherche les signes de Grey-Turner et de Cullen 3. Auscultation: - Ausculte avant de palper - Recherche le péristaltisme 4. Percussion: - Percute les 4 quadrants 5. Palpation: - Commence la palpation loin de la douleur - Effectue d'abord une palpation légère - Effectue une palpation profonde dans les 4 quadrants - Recherche une douleur localisée à l'épigastre - Recherche de la défense - Recherche le signe du rebond ou ressaut 6. Attitude respectueuse et empathique, effectue l'examen de façon ordonnée, fait le lien entre l'examen et la pathologie recherchée
330
Rupture d'un anévrisme de l'aorte abdominale - Examen physique
1. Vérifier l'état général et les signes vitaux 2. Inspection: - Regarder la peau et recherche des cicatrices de chirurgies - Regarde la forme de l'abdomen - Recherche les signes de Grey-Turner et de Cullen 3. Auscultation: - Ausculte avant de palper l'abdomen - Recherche le péristaltisme - Recherche des souffles vasculaires 4. Percussion: - Percute les 4 quadrants 5. Palpation: - Commence la palpation loin de la douleur - Effectue d'abord une palpation légère - Effectue une palpation profonde dans les 4 quadrants - Recherche de la défense - Recherche le signe du rebond ou ressaut 6. Manoeuvres spéciales: - Recherche une masse abdominale pulsatile 7. Attitude respectueuse et empathique, effectue l'examen de façon ordonnée, fait le lien entre l'examen et la pathologie recherchée
331
Diverticulite - Examen physique
1. Vérifier l'état général et les signes vitaux 2. Inspection: - Regarder la peau et recherche des cicatrices de chirurgies - Regarde la forme de l'abdomen 3. Auscultation: - Ausculte avant de palper l'abdomen - Recherche le péristaltisme 4. Percussion: - Percute les 4 quadrants 5. Palpation: - Commence la palpation loin de la douleur - Effectue d'abord une palpation légère - Effectue une palpation profonde dans les 4 quadrants - Recherche une douleur localisée à la FIG - Recherche de la défense - Recherche le signe du rebond ou ressaut 6. Manoeuvres spéciales: - Mentionne que le TR complète l'examen 7. Attitude respectueuse et empathique, effectue l'examen de façon ordonnée, fait le lien entre l'examen et la pathologie recherchée
332
Pyélonéphrite - Examen physique
1. Vérifier l'état général et les signes vitaux 2. Inspection: - Regarder la peau et recherche des cicatrices de chirurgies - Regarde la forme de l'abdomen et de l'ombilic 3. Auscultation: - Ausculte avant de palper l'abdomen - Recherche le péristaltisme 4. Percussion: - Percute les 4 quadrants 5. Palpation: - Commence la palpation loin de la douleur - Effectue d'abord une palpation légère - Effectue une palpation profonde dans les 4 quadrants - Recherche une douleur localisée en sus-pubien - Recherche de la défense - Tente de palper les reins 6. Manoeuvres spéciales - Recherche un punch rénal 7. Attitude respectueuse et empathique, effectue l'examen de façon ordonnée, fait le lien entre l'examen et la pathologie recherchée
333
Cirrhose hépatique - Examen physique
1. Vérifier l'état général et les signes vitaux 2. Inspection: - Recherche un ictère - Recherche un bombement des flancs et une distension de l'abdomen - Recherche 3 stigmates supplémentaires de cirrhose hépatique 3. Auscultation: - Ausculte avant de palper l'abdomen - Recherche le péristaltisme 4. Percussion: - Percute les 4 quadrants - Évaluer la taille du foie - Évalue la taille de la rate 5. Palpation: - Effectue d'abord une palpation légère - Effectue une palpation profonde dans les 4 quadrants - Palpation du foie (bimanuelle ou méthode du crochet) - Palpation manuelle de la rate 6. Recherche d'ascite - Recherche d'une matité mobile à la percussion - Effectue le test de l'onde liquide 7. Attitude respectueuse et empathique, effectue l'examen de façon ordonnée, fait le lien entre l'examen et la pathologie recherchée
334
Diarrhée - définition
Au moins 3 selles aqueuses sur une période de 24h - L'augmentation du contenu des selles en eau est due soit à une carence dans l'absorption d'eau par les intestins (charge osmotique, dommage à la muqueuse intestinale réduisant la surface de contact), soit à une augmentation de l'excrétion d'eau dans les intestins la plupart du temps sous l'action d'un virus ou d'une toxine. - Diarrhée est considérée aiguë les 14 premiers jours et chronique à partir d'un mois. Entre les deux, on parle de diarrhées persistantes
335
Diarrhée aiguë - En bref
- Majorité des diarrhées aiguës sont causées par des infections digestives (origine virale, bactérienne ou parasitaire). La plupart sont causées par des virus et sont autorésolutives en qqs heures. Il convient alors de s'assurer de prévenir les complications comme la déshydratation et les troubles électrolytiques en maintenant des apports avec des solutions de réhydratation contenant des électrolytes et parfois une médication qui ralentit la motilité intestinale. - En cas de fièvre élevée, de douleur abdominale sévère. de rectorragies ou de contamination bactérienne probable à l'histoire, les antidiarrhétiques doivent être cessés et les selles du patient doivent être cultivées à la recherche de l'agent bactérien ou de sa toxine (ex: C. difficile) - L'exposition aux ATB est une cause fréquente de diarrhée puisqu'elle perturbe la flore intestinale et peut amener une prolifération de bactéries pathogènes comme le C. difficile qui donne une colite sévère et potentiellement mortelle pour les sujets fragilisés.
336
Diarrhée persistante et diarrhée chronique - En bref
- Après 2 semaines de diarrhée, on doit commencer è se poser davantage de questions sur l'origine du problème. Si des cultures de selles n'ont pas encore été faites, il serait bon de les faire et de rechercher la possibilité qu'il puisse s'agir d'un parasite intestinal. Questionner les ATCD familiaux à la recherche d'une prédisposition génétique à certaines maladies intestinales comme la maladie de Crohn, la CU, la maladie céliaque ou l'intolérance au lactose. Chercher un lien avec la diète du patient en prêtant une attention particulière à une exacerbation des symptômes avec l'ingestion de produits lactés ainsi qu'à la présence de flatulence ou de stéatorrhée. Des rectorragies ainsi qu'une atteinte de l'état général nécessitent une investigation plus poussée, incluant une colonoscopie avec biopsie de la muqueuse. Certains aliments, pris de façon abusive (ex: thé, café, colas, jus de fruits, Rx à propriétés laxatives) peuvent contribuer à la persistance des diarrhées. - Dans les diarrhées chroniques avec état général préservé et investigation digestive négative, il faut penser à la possibilité d'une colopathie fonctionnelle (côlon irritable). Dans ces cas, des douleurs abdominales sont généralement présentes et l'anxiété est presque toujours en bruit de fond.
337
Diarrhée aiguë - Hyperthyroïdie
- Perte de poids - Augmentation appétit - Fatigue - Irritabilité - Hyperhydrose - Tremblements - Palpitations
338
Diarrhée aiguë - Maladie inflammatoire de l'intestin
``` ATCD familiaux Âge Atteintes extra-digestives (yeux, peau, articulations) Rectorragie Perte de poids Sx nocturne ```
339
Diarrhée aiguë - Intolérance alimentaire
Selon l'aliment: intolérance au gluten/maladie coeliaque ou intolérance au lactose/déficience en lactase - Lié à l'alimentation - Pas de Sx nocturne
340
Diarrhée aiguë - Syndrome du côlon irritable
Alternance constipation/diarrhée Douleur abdominale soulagée par la défécation Lien avec le stress Pas de Sx nocturne
341
Diarrhée aiguë - Colite infectieuse: Bactérie E. coli ou V. cholerae
Aussi appelé diarrhée du voyageur - Aliments étrangers - Voyage - Rectorragie - Fièvre - Présence de mucus - Odeur particulière
342
Diarrhée aiguë - Colite infectieuse: Bactérie C. difficile
- Fièvre - Hospit récente - Prise d'ATB récente
343
Diarrhée aiguë - Colite infectieuse virale: Gastro-entérite virale
- Contact infectieux | - Nausées et vomissements
344
Diarrhée aiguë - Médicamenteuse
Prise de laxatifs
345
Diarrhée aiguë - Diverticulite
- Fièvre - Douleur FIG - Âge - Constipation chronique
346
Note médicale - 4 attributs
- Lisibilité - Pertinence - Objectivité - Caractère informatif
347
Note médicale - Utilité
Le dossier médicale est indissociable de l'exercice de la médecine, car il témoigne de l'état du patient, de l'évolution de la maladie et de la conduite du médecin.
348
Dossier médicale - Rôles
1. Outil de communication: permet de transmettre les renseignements pertinents aux autres instances et professionnels de la santé concernés par le patient 2. Outil d'évaluation: rend compte de la qualité des services fournis par un médecin et constitue donc l'instrument privilégié pour évaluer la qualité de l'exercice professionnel 3. Élément de protection juridique: protège le patient aussi bien que le médecin en attestant du déroulement des événements 4. Rôle dans l'enseignement et la recherche: sa révision permettra la compilation de statistiques qui serviront aussi bien à l'enseignement et au développement d'indicateurs cliniques de qualité qu'au financement des activités hospitalières.
349
6 raisons de bien rédiger et documenter les dossiers médicaux
1. Le dossier médical est un aide-mémoire pour le MD en présentant le portrait détaillé de l'état de santé du patient et de son évolution ainsi que des interventions qui sont faites. 2. Le dossier médical est un outil de communication entre les professionnels. 3. Le dossier médicale est l'instrument à privilégier pour évaluer la qualité de l'exercice professionnel et la pratique compétente de la médecine. 4. Le dossier est un élément de protection juridique puisqu'il atteste des soins donnés au patient 5. Le dossier atteste des services rendus auprès des agents payeurs comme la RAMQ 6. Le dossier facilite l'accès et la compilation des données cliniques au bénéfice de l'enseignement et de la recherche Ainsi, la note médicale sert à colliger l'information, à communiquer avec les collègues et ainsi à faciliter le suivi du patienté. La note se rédige pendant ou après avoir rencontré le patient. Le plus important est que l'information pertinente soit présente, exacte, fiable, lisible et bien organisée.
350
Note médicale - Variation d'une spécialité à l'autre
Le contenu et la forme d'une note peuvent et doivent varier d'une spécialité à l'autre. -Chirurgie: important de connaître les chirurgies antérieures et les complications, les transfusions, la prise de corticothérapie, l'occurence d'un dDB et le statut tabagique puisque tous ces éléments sont susceptibles d'influer sur la prise en charge et le pronostic du patient. -Infectiologie: l'évolution clinique en lien avec le recours à différentes séries d'ATB ainsi que les allergies aux Rx influenceront la conduite -Urgence: souvent listées point par point et succinctes -Psychiatrie: détaillées et insistent sur le contenu de la pensée du patient. Que la note soit écrite à la main ou électroniquement, les grands principes de rédaction restent les mêmes
351
Note médicale - Caractéristiques
- Note manuscrite: écrite avec un stylo à bille à l'encre bleue ou noire (pour des raisons de lisibilité, mais aussi parce que les gels contenus dans certains stylos ne survivent pas à l'épreuve du temps). Le crayon à mine est à proscrire pour des raisons médico-légales évidentes. - Démontrer un souci p/r à la qualité de l'orthographe et surtout p/r à la lisibilité. - Le contenu de la note doit être ordonné, regroupant les éléments d'informations en catégories pertinentes. - Idéalement, les idées se suivent sans être phrasées et le tout est organisé de manière à ce que le lecteur puisse facilement repérer l'information pertinente.
352
Note médicale - Identification du patient
Toutes les feuilles doivent être identifiées au nom du patient, de préférence, à l'aide d'un bordereau d'identification. On doit s'assurer d'inscrire les informations dans le bon dossier et que les documents contenus dans ce dernier appartiennent bien au bon patient.
353
Note médicale - Lisibilité
La lisibilité du contenu des inscriptions est une condition incontournable. Une note illisible est une note inutile.
354
Note médicale - Délai de consignation
Il faut que l'information soit consignée en temps opportun et généralement le plus tôt possible après la rencontre afin de n'omettre aucun élément important. Advenant qu'il ne soit pas possible de rédiger la note le jour même, il faut alors faire mention de la date de consignation et de la date de consultation. Souvent, dans les dossiers nous retrouverons ces notes sous l'appellation "note tardive".
355
Note médicale - Utilisation d'abréviations
Chaque milieu hospitalier possède en général une politique des abréviations reconnues. Il faut penser que notre note sera peut-être lue par des collègues provenant de différents lieux de pratique ou différentes spécialités ou pouvant être de langue maternelle autre que le français. Ainsi, un TR (tapis roulant) en cardiologie a une signification distincte du TR (toucher rectal) en gastroentérologie. L'utilisation de certaines abréviations, de symboles et d'inscriptions numériques est également susceptible de compromettre la sécurité des soins offerts aux patients.
356
Note médicale - Correction et ajouts
Il faut toujours écrire à l'encre dans un dossier médical. Il n'est pas permis de supprimer, modifier ou maculer (c-a-d raturer de manière à masquer complètement l'écriture) le contenu du dossier médical. Advenant la nécessité de faire une correction (pour seul motif admissible qu'il s'agit d'une donnée erronée), on doit rédiger une note complémentaire en apportant la correction, la dater et la signer. Par ailleurs, si nous consignons au dossier médical de l'information qui nous a été transmise par un tiers, nous devons ajouter la mention "avis de tiers" clairement. Ces passages pourront ensuite être facilement retracés et caviardés par le service des archives en cas de demande d'une copie du dossier médical.
357
Note médicale - Contenu (10)
1. Date et heure 2. Raison de consultation (RC) 3. Anamnèse 4. Examen objectif (incluant les éléments jugés utiles dont la précision des positifs et négatifs pertinents) 5. Dx 6. Conduite: A) Plan d'investigation, B)Tx pharmacologique et non pharmacologique 7. Injection, vaccination, désensibilisation 8. Communications avec le patient 9. Suivi du patient 10. Signature
358
Note médicale - Contenu: Date et heure
Pour chaque consultation, la date doit être clairement indiquée. Dans les contextes critiques où l'heure peut revêtir une importance particulière, il faut également la préciser au dossier. Dans des contextes de réanimation, un membre du personnel doit être assigné aux notes. Vous pourrez référer aux notes de ce dernier lorsque vous rédigerez votre note médicale liée à la réanimation, en prenant soin de vérifier que ces dernières sont bien conformes au déroulement des événements.
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Note médicale - Contenu: Raison de consultation ou d'admission
Elle doit être inscrite au dossier de façon brève et précise. Le médecin peut la résumer en termes médicaux. Ainsi, le raison de consultation du patient qui consulte car il a "vraiment mal à la tête" peut être résumé par "céphalée". Dans le cas des raisons d'admission hospitalière, on retrouve souvent des tableaux cliniques mixtes ou encore non élucidés. On pourra donc retrouver des mentions générales comme "diminution de l'état général". Cependant, lorsque la raison d'admission est connue, elle doit figurer sur la note d'admission (ex: insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, urosepsis...)
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Note médicale - Contenu: Anamnèse
Étape centrale de l'entrevue médicale, son compte-rendu écrit doit détailler l'information démontrant les éléments utiles à la compréhension du problème. Le médecin doit notamment noter: -Les éléments de l'HMA (symptomatologie, mode d'apparition, durée, mode d'évolution...) -Tous les éléments positifs et négatifs pertinents lis à la raison de consultation -L'occurence d'épisodes antérieurs -Les interventions déjà tentées (et leurs résultats) -La liste de médicaments (à jour) -Les allergies -Tout autre élément pertinent soit au Dx soit à la prise en charge du patient Il faut décrire la plainte et sa chronologie dans le temps. Le lecteur doit pouvoir suivre le raisonnement clinique du médecin et comprendre les éléments sur lesquels s'appuient ses principaux Dx. On doit aussi retrouver les éléments négatifs importants qui contribuent au Dx différentiel et les éléments pertinents associés à la revue des systèmes (sans par contre faire état de l'ensemble du questionnaire de la revue des systèmes).
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Note médicale - Contenu: Examen objectif/physique
-Ciblé sur la raison de consultation du patient -Doit préciser l'état général du patient et ses paramètres fondamentaux au moment de l'évaluation ainsi que la présence ou l'absence de signes cliniques pertinents à l'EP. -On retrouve cinq éléments (auquel s'ajout souvent un sixième) dans les paramètres fondamentaux: 1. Tension artérielle 2. Fréquence cardiaque 3. Fréquence respiratoire 4. Saturation en oxygène 5. Température (buccale ou rectale, selon le contexte) +/- 6. Glycémie La mention "signes vitaux normaux" n'a, en elle-même, aucune valeur spécifique, pas plus que la mention "signes vitaux normaux hier/ce matin". Si la démonstration de la normalité des signes vitaux est essentielle au suivi de l'évolution clinique, il faut s'assurer d'avoir les valeurs les plus récentes.
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Note médicale - Contenu: Examen objectif - Négatifs et positifs pertinents
L'examen objectif doit contenir une mention permettant d'objectiver la considération, par le médecin traitant, de tous les éléments pertinents (positifs et négatifs) à l'évaluation clinique en fonction de ce qui est jugé approprié dans le contexte de la raison de consultation du patient. Ex: Patient 65 ans céphalée nouvelle → il faudrait mentionner les SV, incluant la température, le niveau de conscience, la présence ou non de douleur à la palpation de l'artère temporale, du fundus, de la souplesse à la nuque ainsi que les résultats de l'examen neurologique complet. Ces éléments permettront à un évaluateur externe de voir que le médecin a recherché les éléments cliniques spécifiques au Dx différentiel et spécialement cherché à évaluer les éléments en lien avec les hypothèses les plus graves.
363
Note médicale - Contenu: Dx
Le plus souvent, dans les notes cliniques, vous retrouverez la mention "impressions" (ou "imp") plutôt que "Dx". Lorsque le Dx est clair, il doit être écrit en suivant, si possible, les nomenclatures reconnues. Si le problème demeure indifférencié, le CMQ recommande d'inscrire un Dx différentiel en proposant les Dx les plus probables. Dans le cas où l'on souhaite préciser qu'il faut exclure une pathologie particulière à la lumière de nos trouvailles cliniques, nous verrons fréquemment la mention "r/o" pour rule out ou "exclure". Exemple → Imp: H 65 ans, céphalée de novo avec symptômes visuels; r/o artérite temporale; r/o lésion occupant de l'espace; méningite moins probable vu afébrile + absence de signes méningés.
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Note médicale - Contenu: Conduite | A) Plan d'investigation
- Détailler toutes les demandes d'investigations complémentaires (bilans sanguins, examens d'imagerie, consultations). Lors de la prescription de bilans sanguins, il n'est pas nécessaire d'identifier individuellement chaque test requis. On peut plutôt référer à des catégories reconnues dans notre milieu de pratique (bilan hépatique, bilan martial, bilan de pré-éclampsie...). Il faut seulement être conscient que tous les milieux n'incluent pas nécessairement les mêmes tests dans chaque catégorie. - Les mentions "bilans" ou "labo" ne sont pas suffisamment précises. Cependant, vous pouvez référer aux feuilles de prescription appropriées plutôt que de les écrire à deux endroits. Par exemple, à l'urgence et à l'hospitalisation, les notes médicales sont consignes dans les "notes d'évolution" alors qu'une section du dossier est spécialement dédiée aux prescriptions.
365
Note médicale - Contenu: Conduite | B) Traitement pharmacologique et non pharmacologique
- Si la prescription est faite en contexte hospitalier, le clinicien pourra génériquement inscrire "analgésie" ou "antibiotiques" en ajoutant une référence aux feuilles de prescription pour davantage de précision. - Si la prescription est destinée à être utilisée sur une base externe (ex: prescription en cabinet ou à l'urgence mineur), il est impératif que le contenu de chaque ordonnance soit consigné au dossier médical du patient. - Dans le cas de prescription de narcotiques sur une base externe (pour un patient non-hospit), il est fortement suggéré, pour des raisons médico-légales, de conserver au dossier une copie exacte de l'ordonnance remise au patient. - Pour ce qui est du Tx non pharmacologique suggéré, il doit également être consigné au dossier. Il pourra être succinctement noté par "counselling consommation d'alcool excessive fait", "habitudes de vie discutées". Il peut également être pertinent d'ajouter la réponse du patient, par exemple "Dépistage ITSS proposé, décliné par le patient".
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Note médicale - Les sections les plus importantes
Impression Dx et plan/conduite (investigation+pharmaco)
367
Note médicale - Injection, vaccination et désensibilisation
Toute injection, vaccination ou acte de désensibilisation doit être consigné selon les modalités spécifiques au dossier. Il faudra s'assurer de retrouver, pour chaque produit injecté, les éléments suivants: - Indication d'administration - Explication des risques des principaux effets secondaires reconnus et risques associés à la technique d'injection ou au produit - Consentement éclaire explicitement obtenu - Absence de contre-indications - Présence ou absence de réaction lors d'une administration antérieure - Le nom du produit - Le numéro de lot du produit - La concentration - La quantité - La voie et le site d'administration - Les conseils d'usage formulés, incluant le temps d'attente exigé avant de quitter le cabinet
368
Note médicale - Communication avec le patient
Tout échange téléphonique, écrit ou électronique avec le patient devrait être consigné au dossier. De même, si un patient omet de se présenter à son rendez-vous, il est pertinent d'annoter le dossier pour en faire mention.
369
Note médicale - Suivi du patient
Les éléments suivants concernant le suivi devraient figurer au dossier: -Le délai fixé pour la prochaine visite -Les facteurs devant mener le patient à consulter plus rapidement que prévu -Le délai fixé pour les prochains examens complémentaires Idéalement, pour des raisons médico-légales, il convient d'être le plus explicite possible en notant précisément les consignes données au patient.
370
Note médicale - Signature
Le médecin doit signer chaque note de consultation ou ordonnance qu'il produit. Dans le cas d'un étudiant en médecine ou d'un résident, le nom du médecin superviseur doit figurer lisiblement à côté du sien.