Délinquance sexuelle Flashcards

1
Q

En quoi consiste l’évaluation d’un délinquant sexuel ?

A
 Le rapport d’évaluation d’un délinquant sexuel s’apparente à une évaluation criminologique «régulière»
Structure d’une évaluation standard:
 Identification
 Situation judiciaire
 Antécédents criminels
 Développement psychosocial
 Délit actuel
 Evaluation du risque
Toutefois, dans un rapport d’évaluation d’un délinquant sexuel, on insiste sur certains aspects :
 Développement psycho-sexuel
 La phase pré-délictuelle
 La phase délictuelle
 Le niveau de reconnaissance
 Évaluation des préférences sexuelles
 Cheminement thérapeutique antérieur
 Cible thérapeutiques
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2
Q

Sur quels aspects porte-t-on une attention particulière lors de l’évaluation ?

A

 Circonstances entourant l’éveil sexuel ?
 Précocité / retard ?
 Place occupée par la sexualité vs autres facteurs développementaux
 Abus sexuels pendant l’enfance ?
 Exposition à des modèles indadéquats au niveau des
comportements sexuels ?
 Émergence de problématiques sexuelles déviantes ou dysfonctionnelles?

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3
Q

La phase prédélictuelle ?

A

Vérifier la présence ou l’absence de facteurs précipitants/prédisposants.

Problèmes occupationnels:
 Travail compulsif
 Perte d’emploi / chômage

Problèmes relationnels:
 Solitude / perception de rejet ou d’abandon
 Séparation du partenaire
 Difficultés conjugales
 Difficultés familiales
 Conflit interpersonnel généralisé ou spécifique

Problèmes de nature sexuelle
 Fréquence/nature des relations sexuelles  Performance/dysfonction sexuelle
 Présence de fantasmes sexuels déviants  Consommation de pornographie

Concept de soi
 Dévalorisation
 Image corporelle négative
 Image psychologique négative

Dans les heures qui précèdent le délit sexuel…
Consommation d’alcool ? Consommation de drogue ?
Utilisation de matériel pornographique ? Fréquentation de bars érotiques ?
Augmentation de l’intensité des fantasmes déviants (incluant ou excluant la victime) ?

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4
Q

Phase délictuelle ?

A

Description minutieuse du délit
 L’analyse méticuleuse et détaillée du délit est fondamentale et très importante:
Gestes accomplis
Paroles prononcées
Demandes spécifiques
Manière que l’agresseur obtient ce qu’il désire
Infliction de blessures
Attitude et rôle de la victime (consentante, combative, etc).
 Situer le délinquant sur un axe typologique/taxonomique (voir Proulx et coll., Ward et coll.)
– Agresseurs sexuels intrafamiliaux, extrafamiliaux
– Agresseurs sexuels d’enfants et/ou de femmes adultes
 Cette analyse permettra également de cerner la dynamique fondamentale a la base du comportement (voir Knight et Prentky; Groth):
rage
colère
pouvoir
sadisme

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5
Q

exemples de questions à se poser pour la phase délictuelle ?

A

Préméditation du délit ?
 Préméditation structurée
 Préméditation non-structurée
 Moment de la journée ?

S’agit-il d’un délit “impulsif” ? (par exemple à la suite d’une consommation excessive d’alcool, etc)

S’agit-il au contraire d’un délit bien planifié:  Élaboration de longue date
 Identification préalable d’une victime
 Délit répondant a un scénario bien précis ?
 Utilisation d’un matériel de contrainte (ex. cordes, “rape-kit”)

Existe-il des critères de sélection précis quant au choix de la victime?
 Âge et sexe
 Apparence précise ?
 Type de personnalité ?

L’absence de critère de sélection traduit-elle une grande impulsivité/colère ?
Ex. “J’ai pris la première du bord qui allait payer pour toutes les autres…”

Niveau de connaissance entre le délinquant et la victime ?

Le délit sexuel a été commis avec la complicité d’une ou plusieurs personnes ?

Quel est le type d’approche utilisée par l’agresseur pour entrer en contact avec la victime, pour l’amener au lieu du délit et pour commettre le délit sexuel ?
Exemples:
 Séduction/persuasion
 Manipulation; Argent /cadeaux
 Ruse/usurpation d’identité
 Usage d’alcool ou de médicaments  Menaces
 Violence physique

Utilisation d’une arme ?
 Quel type d’arme (arme blanche, arme a feu, objet contondant, etc.) ?

Quel est le degré de force physique utilisé par l’agresseur pour réaliser le délit
 Aucune, minimale, plus que nécessaire ?

Niveau de résistance de la victime face a l’agression ?

De quelle façon a réagit le délinquant en réponse aux résistances de la victime ? (ex. s’enfuit, utilise la force physique, etc.)

Quelle est la nature des actes sexuels commis sur la victime ?
 Ex. pénétration anale avec pénis, attouchements,

L’agresseur a-t-il contraint la victime a effectuer des actes sexuels. Lesquels ?
 Ex. fellation, masturbation

L’agresseur a-t-il humilié la victime ?

Quelle est la durée du délit ?

L’agresseur a-t-il filmé ou pris des photos de la victime ?

Au moment du délit, l’agresseur avait-il des probabilités de se faire appréhender ?

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6
Q

Quels sont les affects pré/per/post délictuels?

A

 Analyser l’univers fantasmatique de l’individu
 Permet de mieux comprendre la dynamique de l’agresseur et de cerner le risque qu’il représente
 Amener le délinquant a nommer ce qu’il ressentait de façon prédominante avant, pendant et après le délit

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7
Q

Exemples d’affects délictuels présentés par les délinquants ?

A
 Colère/frustration/agressivité  Culpabilité/regret/honte
 Solitude/ennui
 Tristesse/dépression
 Anxiété/agitation/nervosité  Peur
 Vide/confusion
 Bonheur/joie/amour
 Calme/bien être
 Excitation sexuelle
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8
Q

Quel est le principe de la compréhension personnelle du délit ?

A

Pourquoi ?
Bien saisir les facteurs mis en cause par le
délinquant pour expliquer son passage a l’acte
 Alcool/drogue ?
 Faute de la victime ?
 Problème réel ?
 Fantaisies incontrôlables ?
 Etc.
Percoit-il qu’il a effectué une série de choix l’ayant amené a commettre un délit sexuel ?

Attitude du délinquant, reconnaissance, responsabilisation
 Reconnaissance des gestes reprochés?
 Reconnaissance des conséquences négatives
pour la victime ?
 Reconnaissance de sa responsabilité par rapport aux délits ?
 Reconnaissance d’une problématique de délinquance sexuelle ?
 Reconnaissance d’une problématique personnelle?

Le délinquant présente-t-il des distorsions cognitives associées au délit ?
Victime a provoqué le délit (elle le voulait) Victime a provoqué le délit (elle le méritait) Consentement de la victime
Demande explicite de la victime
Educatif pour la victime Thérapeutique/bienfaisant pour la victime

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9
Q

Comment fait-on l’évaluation des préférences sexuelles ?

A

 La plethysmographie pénienne est une méthode fréquemment utilisée pour évaluer les préférences sexuelles des agresseurs sexuels
 Il s’agit de la méthode la plus objective d’évaluation des préférences sexuelles

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10
Q

Quels sont les instruments utilisés pour l’évaluation du risque et prédiction de la récidive?

A
 Le SVR-20
 RSVP
 STABLE/AIGU
 Le SORAG
 Le STATIC-99/2002 
 Le RAASOR
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11
Q

Qu’est-ce que le SVR-20

A

Sexual – Violence – Risk
 analyser les divers facteurs reconnus dans la littérature scientifique comme étant spécifiquement liés au risque de comportements sexuels violents.
 Il s’agit de facteurs d’ajustement psychosocial de facteurs liés au comportement sexuels déviants et finalement, de facteurs liés au plans futurs
 Le clinicien attribue une cote selon que l’item est absent (0), partiellement présent (1) ou présent (2) chez l’individu évalué.
 Le résultat final varie entre 0 et 40
 Le sujet évalué peut donc être situé sur un continuum au niveau du risque de violence futur.

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12
Q

Qu’est-ce que le RSVP?

A

Risk for Sexual Violence Protocol

  • Sexual Violence History
  • Psychological Adjustment
  • Mental Disorder
  • Social Adjustment
  • Manageability
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13
Q

Qu’est-ce que le Static-99/2002?

A

 Le Static-99 est instrument actuariel conçu pour prédire le risque de récidive sexuelle et violente chez les délinquants sexuels adultes.
 Le Static-99 est l’échelle actuarielle la plus couramment utilisée pour évaluer le risque de récidive chez les délinquants sexuels et la plus performante (Hanson et coll., 2007)

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14
Q

Qu’est-ce que le SORAG?

A

 Il s’agit d’un instrument de prédiction actuarielle conçu spécifiquement pour les agresseurs sexuels
 Permet de situer le délinquant dans une catégorie de risque spécifique
 La force du SORAG réside dans le fait qu’il inclut des prédicteurs statiques et dynamiques stables

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15
Q

En quoi consiste le traitement pour les délinquants sexuels ?

A

 conçus selon une approche cognitivo- comportementale et sont offerts en groupe avec intervention individuelle au besoin.
 Les programmes incitent le délinquant:
 à assumer la responsabilité de ses actes
 à reconnaître la progression du comportement avant et après les infractions sexuelles
 à identifier les situations où il risque de récidiver.
 à adopter des stratégies pour éviter de récidiver
Le niveau d’intensité du programme est établi en fonction des besoins du délinquant.
 Les délinquants qui ont des besoins modérés ou élevés se trouvent habituellement dans des milieux carcéraux où les programmes sont habituellement plus intensifs et d’une plus longue durée.
 Les délinquants ayant peu de besoins ou qui présentent un risque faible suivent des programmes d’intensité faible et de courte durée dans des établissements à sécurité minimale ou dans la collectivité.

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16
Q

Les éléments de base d’un traitement institutionnel ?

A

 Hétérogénéité des agresseurs sexuels: délits, victime, violence, motivation, ressources personnelles
 Point commun : un mode relationnel perturbé
 Approche individualisée dans une vie de groupe
 déficits : Cpts déviants sont le mécanisme de défense principal (aux déficits)
 Stabilité de la séquence d’événements, pensées, affects, fantaisies et passages à l’acte (leur dynamique)
 Sit. conflictuelles et affects négatifs précipités par des situations vécues dans le milieu de traitement
 Reflet, reproduction des situations vécues dans le milieu naturel
 Nécessité d’une observation systématique
 Les intervenants sont les témoins des progrès et
régressions
 Progrès en traitement s’incarnent d’abord par des changements au quotidien
– Guérison de bureau
– Généralisation des apprentissages (3 niveaux) (+) (cognitions)
 Mise en application des apprentissages (comportements)

17
Q

Quels sont les 3 niveaux de la généralisation des apprentissages?

A

 Lien avec le vécu sur l’unité de vie
– Mise en pratique ponctuelle d’une technique (vs
situations conflictuelles et les affects négatifs)
 Lien avec le vécu antérieur
– Reconnaissance d’une problématique au long cours – Modifications à moyen terme et mentalisation
 Lien avec le délit
– Reconnaissance de la signification du délit (de leur dynamique)