Debats theoriques et statistiques autour de l'approche en termes de classes sociales: remise en cause de l'analyse en termes de classes sociales Flashcards
- evolution du sentiment d'appartenance et moyennisation - evolution des distances inter- et intra-classes - multiplication des facteurs d'individualisation
Evolution du sentiment d’appartenance et moyennisation
Sociologue Henri Mendras dans La seconde révolution française 1994 => analyse la société en termes de constellations et aboutit à une représentation sous la forme d’une toupie.
-> constate que la seconde moitié du XXe siècle se caractérise par un processus de moyennisation.
=> homogénéisation des ndv sur le LT mais aussi par une uniformisation des modes de vie (taux d’équipement des ménages, vacances, loisirs)
Analyse de Louis Chauvel => forme de strobiloïde, confirme que la distribution des revenus = concentré autour du niveau de vie médian
-> évolution du sentiment d’appartenance confirme la moyennisation puisque sentiment d’appartenir à la classe moyenne augmente alors que celui d’appartenir à la classe ouvrière diminue
Cette émergence d’une classe moyenne remet donc en cause la thèse de l’existence des classes sociales et particulièrement la vision marxiste de la société. On constate que, d’une façon générale, le sentiment d’appartenance à une classe sociale recule => accrédite la thèse d’un déclin des classes
Evolutions des distances inter. et intra classes
=> essor des classes moyennes
- D’un côté, transformations observables concernant le processus de moyennisation société -> effacement des classes traditionnelles/marxistes (bourgeoisie/prolétariat)
- Émergence d’une vaste classe moyenne => homogénéisation des ndv et mdv => diminution distance inter-classes
- D’un autre, Louis Chauvel montre qu’on doit parler de classes moyennes au pluriel : 4 groupes
- classes supérieures et inférieures
- anciennes classes moyennes et nouvelles classe moyennes
=> persistance distance inter-classes
D’autre part, au sein des cat populaires => distance intra-classe entre groupe des “gilets jaunes”: “nous les pauvres, les petits, les ouvriers”
et groupe des habitants de banlieues: “nous les Noirs, Arabes, discriminés, descendants de l’immigration”
Distance inter-classe
Inégalités qui marquent un fossé entre les classes sociales
Distance intra-classe
plus ou moins grande homogénéité d’une classe sociale
Multiplication des facteurs d’individualisation: genre, classe d’âge, style de vie
Multiplication des critères d’appartenance comme genre, classe d’âge, style de vie => affaiblit la thèse de l’existence des classes sociales -> facteurs d’individualisation alimentent la fragmentation de l’espace social en multiples groupes qui n’ont pas nécessairement de conscience collective
Ex:
- Les rapports sociaux de genre
- ->inégale répartition des tâches domestiques, partition de l’espace social entre hommes et femmes =>superposent aux rapports de classe
- partage des tâches domestiques
- salaires
- accès aux postes à responsabilité par plafond de verre - Individualisation de la relation salariale dans le monde du travail
- -> affaiblissement du sentiment d’appartenance à un collectif du travail -> affaiblit la conscience de classe
- -> individualisation de la gestion des salariés (horaires, négociation salariale) => par le dev des contrats précaires (CDD, intérims etc)
- négociation individuelle des primes et salaires
- individualisation des plannings
- rotation des équipes et polyvalence
Identification subjective au collectif de travail a tendance à s’effacer