D. LES REPRESENTATIONS SOCIALES Flashcards
Le fait que chaque groupe social (re)construit la réalité à sa manière a au moins deux conséquences. Lesquelles ?
1) La réalité qui nous entoure n’a pas d’existence propre.
2) Les relations intergroupes seront a priori conflictuelles.
Ainsi, l’activité mentale qui est à l’origine des croyances collectives permet à un groupe social particulier de s’approprier la {…} à partir d’une activité cognitive de {…} (et de {…}) destinée à la rendre {…}, mais aussi {…} avec les systèmes de {…} et {d’…} qui lui sont propres ; c’est-à-dire, en fait, en l’intégrant et en l’ancrant dans un {… de …} particulier, lui-même dépendant de {l’… du …}, ainsi que du contexte {… et …} auquel celui-ci est rattaché. En procédant de la sorte, chaque groupe construit, maîtrise, sauvegarde et maintient, par la même occasion, sa {… …}.
Ainsi, l’activité mentale qui est à l’origine des croyances collectives permet à un groupe social particulier de s’approprier la {réalité} à partir d’une activité cognitive de {construction} (et de {reconstruction}) destinée à la rendre {signifiante}, mais aussi {consistante} avec les systèmes de {jugement} et {d’évaluation} qui lui sont propres ; c’est-à-dire, en fait, en l’intégrant et en l’ancrant dans un {système de valeurs} particulier, lui-même dépendant de {l’histoire du groupe}, ainsi que du contexte {social et idéologique} auquel celui-ci est rattaché. En procédant de la sorte, chaque groupe construit, maîtrise, sauvegarde et maintient, par la même occasion, sa {propre identité}.
Qu’entend-on par cet axiome : “la réalité qui nous entoure n’a pas d’existence propre” ?
La réalité qui nous entoure n’a pas d’existence propre car elle est toujours construite et représentée. C’est ainsi que le même objet social sera caractérisé par des significations sensiblement différentes, voire profondément divergentes, selon le groupe qui est à l’origine de sa construction. Des lors, chaque groupe « verra » l’objet à sa façon, d’une manière spécifique et différente de la manière dont il sera « vu » par le groupe voisin.
Et qu’entend-on par cet axiome : “les relations intergroupes seront a priori conflictuelles” ?
En fait, cette deuxième conséquence découle de la première : dans la mesure où chaque groupe « voit » les choses plus ou moins différemment, les relations intergroupes seront a priori conflictuelles. On comprend mieux les raisons pour lesquelles Moscovici (1984) avait défini la psychologie sociale comme « la science du conflit entre l’individu et la société ».
Parmi les constructions collectives d’importance se trouvent LES REPRÉSENTATIONS SOCIALES, lieu d’expression privilégiée de la pensée sociale et du « {… …} ».
« {sens commun} »
Observons tout d’abord que l’analyse des représentations sociales suppose que l’on prenne en compte simultanément leurs composantes {…} et leurs composantes {…}.
Observons tout d’abord que l’analyse des représentations sociales suppose que l’on prenne en compte simultanément leurs composantes {cognitives} et leurs composantes {sociales}.
Les premières, les composantes cognitives, sont directement liées à l’activité de {… …} du sujet. Elles sont donc régies par des règles qui sont spécifiques aux {… …}.
Les premières sont directement liées à l’activité de {production individuelle} du sujet. Elles sont donc régies par des règles qui sont spécifiques aux {processus cognitifs}.
Les secondes, les composantes sociales, déterminent la {… en …} de ces processus cognitifs en générant des {règles spécifiques} qui conduisent ainsi à une logique interne, {…}, permettant {l’…} générale des cognitions propres à un objet particulier. C’est d’ailleurs pour cette raison, essentielle, que l’on peut parler de représentations « {…} ».
Les secondes, les composantes sociales, déterminent la {mise en œuvre} de ces processus cognitifs en générant des {règles spécifiques} qui conduisent ainsi à une logique interne, {sociocognitive}, permettant {l’organisation} générale des cognitions propres à un objet particulier. C’est d’ailleurs pour cette raison, essentielle, que l’on peut parler de représentations « {sociales} ».
Les représentations sociales peuvent donc être définies comme une modalité particulière de la {…}, généralement qualifiée de {« … de … … »}, dont la spécificité réside dans le caractère {…} des processus qui les produisent.
Les représentations sociales peuvent donc être définies comme une modalité particulière de la {connaissance}, généralement qualifiée de {« connaissance de sens commun »}, dont la spécificité réside dans le caractère {social} des processus qui les produisent.
Les représentations sociales recouvrent ainsi l’ensemble des {…}, des {…} et des {…} qui sont produites et partagées par les individus d’un même groupe, à l’égard d’un objet social donné.
Les représentations sociales recouvrent ainsi l’ensemble des {croyances}, des {connaissances} et des {opinions} qui sont produites et partagées par les individus d’un même groupe, à l’égard d’un objet social donné.
Pourquoi qualifie-t-on les représentations sociales de « théories naïves » ?
On parle aussi des représentations sociales pour les définir, à juste titre, de « théories naïves » faisant référence en cela à des constructions plus ou moins élaborées, mais QUI S’OPPOSENT À CELLES DE L’EXPERT OU DU SCIENTIFIQUE. Ce dernier point est fondamental. C’est la raison pour laquelle les représentations sociales constituent un lieu privilégié où s’exprime LA PENSÉE SOCIALE.
Qui a proposé le concept de représentations sociales ?
C’est en 1961 que Serge Moscovici (1961, 1976), reformulant un ensemble de propositions théoriques présentées par Durkheim (1898), proposa à l’occasion de son étude princeps sur les représentations de la psychanalyse, le concept de représentations sociales en le replaçant d’emblée dans un cadre théorique remarquablement structuré et cohérent, qui a ouvert la voie à une importante série de recherches.
La fonction première des représentations sociales est d’interpréter la réalité qui nous entoure, d’une part, en entretenant avec elle des rapports de {…} et, d’autre part, en lui attribuant des {…}.
La fonction première des représentations sociales est d’interpréter la réalité qui nous entoure, d’une part, en entretenant avec elle des rapports de {symbolisation} et, d’autre part, en lui attribuant des {significations}.
Comme l’a montré {…}, cette fonction constitutive de la réalité résulte d’une activité de construction spécifique qui consiste, finalement, dans un véritable {« … … »} de l’objet.
Comme l’a montré {Moscovici}, cette fonction constitutive de la réalité résulte d’une activité de construction spécifique qui consiste, finalement, dans un véritable {« remodelage mental »} de l’objet.
Mais il convient tout d’abord d’insister sur le fait que cette activité (de construction spécifique) est {…} marquée. Elle ne se manifeste pas indépendamment du {… …} dans lequel, inévitablement, elle s’insère.
Mais il convient tout d’abord d’insister sur le fait que cette activité (de construction spécifique) est {socialement} marquée. Elle ne se manifeste pas indépendamment du {champ social} dans lequel, inévitablement, elle s’insère.
En fait, ce qui est à l’œuvre, c’est un MÉTASYSTÈME, constitué par des {… sociales} faisant intervenir les {…}, les {…} déjà établies, les {…} et les {…} du groupe.
Ce métasystème canalise, modifie, oriente, en un mot, DIRIGE les {… …}.
En fait, ce qui est à l’œuvre, c’est un MÉTASYSTÈME, constitué par des {régulations sociales} faisant intervenir les {modèles}, les {croyances} déjà établies, les {normes} et les {valeurs} du groupe.
Ce métasystème canalise, modifie, oriente, en un mot, DIRIGE les {opérations cognitives}.
Par ailleurs, la pensée sociale est axée sur la {…}.
{communication}
Quelle conséquence a le fait que la pensée sociale soit axée sur la communication ?
Dès lors, pour peu que l’objet constitue un enjeu social, même limité pour le groupe, la représentation correspondante sera le résultat d’un vaste ensemble d’interactions sociales, internes au groupe. Elle sera donc générée COLLECTIVEMENT. C’est pourquoi, entre autres, elle sera PARTAGÉE par les individus de ce groupe, tout au moins en ce qui concerne L’ESSENTIEL.
Quels sont les deux aspects caractérisant le mieux les représentations sociales ?
Les deux aspects caractérisant le mieux les représentations sociales sont :
1) leur organisation interne,
2) leur structuration d’une part, et leurs liens étroits avec les pratiques sociales d’autre part.
I. Organisation interne et structuration des représentations sociales
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Il est admis aujourd’hui que les représentations sociales se présentent comme des ensembles structurés de cognitions, de croyances ou d’opinions. Qu’est-ce que cela signifie au juste ?
Cela signifie que les éléments qui les constituent sont hiérarchisés et entretiennent entre eux des relations qui en déterminent, dans une large mesure, la signification.
I. Organisation interne et structuration des représentations sociales
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En quoi cette opposition entre “organisation interne” et “structuration” des représentations sociales importe-t-elle ?
Cette opposition a une implication très importante. Elle signifie qu’une représentation sociale doit toujours être définie à partir de deux composantes :
1) SON CONTENU, c’est-à-dire ses éléments de connaissance constitutifs de la représentation,
ET
2) SON ORGANISATION INTERNE, c’est-à-dire les relations que ses éléments constitutifs entretiennent entre eux.
I. Organisation interne et structuration des représentations sociales
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Qui a proposé (et quand) une construction théorique très convaincante pour rendre compte de cette forme d’organisation interne ?
C’est Abric qui a proposé en 1994 une construction théorique très convaincante pour rendre compte de cette forme d’organisation interne, propre aux représentations sociales.
I. Organisation interne et structuration des représentations sociales
Selon Abric (1994), les représentations sociales fonctionnent comme une {…}, mais avec deux systèmes dont le statut est différent : {le système …} et {le système …}.
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Selon Abric (1994), les représentations sociales fonctionnent comme une {entité}, mais avec deux systèmes dont le statut est différent : {le système central} et {le système périphérique}.
I. Organisation interne et structuration des représentations sociales
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Que pouvez-vous dire sur le système central, le premier des 2 systèmes qui composent les représentations sociales selon la construction théorique proposée par Abric (1994) ?
Le système central est le fondement même de la structure de la représentation. Par conséquent, il joue un rôle spécifique dans l’économie de la représentation.