B. LES PREJUGES Flashcards

0
Q

De quoi le préjugé est-il constitué au juste ?

A

Le préjugé est constitué par un ensemble de jugements négatifs à l’égard d’un groupe et des individus qui le composent.

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1
Q

Préjugés, discriminations, stéréotypes, racisme…
Les significations de ces différents termes s’imbriquent et empiètent les unes sur les autres. Ils ont cependant un point commun. Lequel ?

A

Tous décrivent des situations qui comportent des évaluations négatives d’un groupe d’individus.

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2
Q

Autrement dit, un sujet qui a des préjugés à l’encontre d’un groupe aura tendance à évaluer les membres de ce groupe de façon {…} et {…}, en raison de leur seule appartenance à ce groupe.

A

Autrement dit, un sujet qui a des préjugés à l’encontre d’un groupe aura tendance à évaluer les membres de ce groupe de façon {spécifique} et {négative}, en raison de leur seule appartenance à ce groupe.

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3
Q

Quel rôle jouent les caractéristiques personnelles des membres du groupe à l’encontre duquel le sujet a des préjugés ?

A

Les caractéristiques personnelles des membres de ce groupe jouent un rôle totalement secondaire dans cette évaluation : ils sont rejetés parce qu’ils sont membres de ce groupe.

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4
Q

C’est Allport (1954) qui, le premier, s’est intéressé au processus psychosociaux liés aux préjugés qu’il définissait comme {«……………………………………..»}

A

C’est Allport (1954) qui, le premier, s’est intéressé au processus psychosociaux liés aux préjugés qu’il définissait comme « un sentiment d’antipathie fondée sur une généralisation erronée et inébranlable »

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5
Q

Dans la littérature psychosociale, le préjugé est souvent considéré comme une attitude générale. Il comporte donc les trois composantes classiques de l’attitude. Lesquelles ?

A

1) une composante affective avec des sensations et des sentiments,
2) une composante comportementale qui se traduit souvent par des intentions d’actions,
3) une composante cognitive constituée par des croyances.

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6
Q

Ainsi, les sujets ayant des préjugés à l’encontre de telle ou telle personne vont {…} cette personne, avoir à son encontre des comportements {…} et croire, par exemple, qu’elle a le pouvoir de leur {…}.

A

Ainsi, les sujets ayant des préjugés à l’encontre de telle ou telle personne vont {détester} cette personne (»> composante affective), avoir à son encontre des comportements {discriminatoires} (»> composante comportementale) et croire, par exemple, qu’elle a le pouvoir de leur {nuire} (»> composante cognitive).

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7
Q

Quelle est la composante considérée comme prédominante dans les préjugés ?

A

D’une manière générale, c’est la composante affective qui est considérée comme prédominante dans les préjugés. C’est elle qui va constituer un guide pour l’action et qui va être à l’origine des croyances. C’est elle qui va s’imposer d’emblée à la perception du sujet lorsque, par exemple, celui-ci va rencontrer une personne appartenant à un groupe à l’égard duquel il a des préjugés.

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8
Q

Un grand nombre de résultats expérimentaux montrent que les préjugés sont le résultat de {… …}.

A

Un grand nombre de résultats expérimentaux montrent que les préjugés sont le résultat de {constructions collectives}.
Les stratégies sociocognitives, propres à la pensée sociale qui sont à l’origine de ces constructions collectives, sont mises en lumière dans de très nombreux travaux expérimentaux.

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9
Q

Ainsi, les préjugés font souvent l’objet d’un partage social très large. Citez l’exemple de Williams (1993) sur les adultes d’âge mûrs.

A

Les adultes d’âge mûrs sont perçus, dans 19 nations différentes (Williams, 1993), comme sympathiques, mais moins énergiques et moins actifs que les jeunes adultes.

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10
Q

On sait que les sujets qui ont des préjugés à l’encontre de tel ou tel groupe social traitent l’information qui provient de ces groupes de manière tout à fait spécifique ainsi que l’ont démontré notamment Blascovich et al. (1997). Développez.

A

Blascovich et al. (1997) ont montré que les sujets ayant des préjugés raciaux ont besoin d’une période de temps plus longue pour décider si oui ou non des étrangers, dont l’identité sociale est ambiguë, appartiennent à une catégorie raciale ou à une autre. Chez ces sujets, l’information pertinente par rapport aux préjugés est traitée avec une plus grande attention, de façon plus minutieuse et ordonnée.

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11
Q

Qu’ont démontré les résultats présentés par Fiske et Neuberg (1990) ?

A

Les résultats présentés par Fiske et Neuberg (1990) ont clairement montré que les informations qui sont consistantes avec les préjugés des individus reçoivent, de la part de ces individus, une attention plus soutenue et, par conséquent, sont beaucoup mieux mémorisées que les informations qui ne sont pas consistantes avec ces préjugés.

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12
Q

De tels effets montrent que, dans ce domaine, les sujets ne s’exposent en définitive qu’aux seuls éléments d’information ou événements qui {…} et {…} leurs convictions.

A

De tels effets montrent que, dans ce domaine, les sujets ne s’exposent en définitive qu’aux seuls éléments d’information ou événements qui {fortifient} et {renforcent} leurs convictions.

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13
Q

Les préjugés peuvent alors être considérés comme des {… … …} qui vont, au fil du temps, se stabiliser, se renforcer et s’ancrer du point de vue social.

A

Les préjugés peuvent alors être considérés comme des {structures cognitives fermées} qui vont, au fil du temps, se stabiliser, se renforcer et s’ancrer du point de vue social.

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14
Q

Comment expliquer la grande stabilité des préjugés ?

A

La grande stabilité des préjugés peut aussi s’expliquer par leur utilité sociale. Ils jouent en effet un rôle important dans la protection et la mise en valeur de l’estime de soi.

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15
Q

Que peut-il se passer quand l’estime de soi est menacée ?

A

Par exemple, lorsqu’on menace leur estime de soi, les sujets ont tendance à dénigrer les groupes à l’égard desquels ils ont des préjugés, ce qui a pour résultat de restaurer leur propre estime (Fein et Spencer, 1997).

16
Q

Du point de vue de leur utilité sociale, les préjugés contribuent également à réduire la {…} du monde qui nous entoure ainsi que son {…}.

A

Du point de vue de leur utilité sociale, les préjugés contribuent également à réduire la {complexité} du monde qui nous entoure ainsi que son {étrangeté}. L’analyse des situations nécessite alors pour le sujet moins d’efforts cognitifs.

17
Q

Expliquez comment les préjugés nous permettent de faire moins d’efforts cognitifs.

A

Une fois qu’ils sont construits, les préjugés nous permettent de faire l’économie d’un travail cognitif important qui serait alors destiné à une analyse fine et systématique de la situation. Grâce à eux, nous avons d’emblée des certitudes inébranlables concernant les caractéristiques des membres du groupe auquel nous sommes confrontés (Bodenhaussen, 1993). Et, dans la mesure où elles sont partagées par les membres de notre propre groupe, nous faisons à ces certitudes une confiance aveugle.

18
Q

Ainsi, les préjugés font que, même s’ils nous sont totalement étrangers, les individus qui nous entourent nous sont finalement {…}. Et c’est ainsi que le monde auquel nous sommes confrontés devient moins {…}.

A

Ainsi, les préjugés font que, même s’ils nous sont totalement étrangers, les individus qui nous entourent nous sont finalement {familiers}. Et c’est ainsi que le monde auquel nous sommes confrontés devient moins {mystérieux}.

19
Q

Quelle est l’hypothèse au centre des travaux visant à atténuer les effets négatifs des préjugés ?

A

Cette hypothèse connue sous le terme de « hypothèse du contact » prévoit que si l’on provoque des contacts relativement réguliers entre des individus appartenant à des groupes différents (par exemple de race ou d’ethnies différentes), les préjugés des uns et des autres vont avoir progressivement tendance à s’éroder.

20
Q

Quel est le premier support empirique de l’hypothèse du contact ?

A

Le premier support empirique de cette hypothèse date de 1951 et il est dû à Deutsch et Collins. Leur projet de recherche revient à observer et analyser les attitudes d’un groupe de Blancs envers un groupe de Noirs dans deux ensembles de logements publics qui différaient en fonction de leur degré d’intégration raciale. Dans un cas, les logements avaient été attribués en installant les familles Blanches et les familles Noires dans des bâtiments distincts. Dans l’autre, au contraire, les logements des deux ensembles de familles étaient situés dans les mêmes bâtiments. Quelques mois après, Deutsch et Collins observèrent, chez les familles logées dans le même bâtiment, un important changement d’attitude des Blancs envers les sujets Noirs, ces derniers étant perçus plus positivement qu’ils ne l’étaient auparavant. Et cela, même dans le cas où ces familles n’avaient pas choisi initialement de vivre dans les mêmes bâtiments.

21
Q

Quelles sont les raisons avancées pour expliquer le processus d’érosion qui affecte les préjugés des sujets lorsqu’ils sont mis en contact ?

A

Différentes raisons ont été avancées pour expliquer le processus d’érosion qui affecte les préjugés des sujets lorsqu’ils sont mis en contact.
Tout d’abord, des contacts réguliers entre des individus appartenant à des groupes différents peuvent les amener à découvrir les similitudes qui les caractérisent. Or, la perception de similitudes interpersonnelles a souvent pour effet de rendre attractives les interactions entre les sujets. Dès lors les jugements négatifs à l’égard d’autrui peuvent s’estomper.
D’autre part, le processus d’érosion peut être accéléré lorsque de nombreuses informations, inconsistantes avec les contenus du préjugé parviennent au sujet. En d’autres termes, le préjugé aura tendance à s’affaiblir si le sujet est confronté à des mises en cause nombreuses et répétées de ses certitudes.
La probabilité que ces mises en cause s’imposent à la perception des sujets sera d’autant plus grande que les contacts entre eux seront plus nombreux et soutenus.

22
Q

Le seul contact entre les sujets n’est pas toujours suffisant pour résoudre les problèmes. En fait, six conditions doivent être réunies pour que le contact entre les sujets produise les effets d’atténuation des préjugés attendus. Lesquelles ?

A

1) l’interdépendance entre groupes (coopération et non compétition)
2) un objectif commun, accepté par tous.
3) un statut « égal » ou des statuts très similaires
4) création de liens au travers de nombreuses interactions
5) un cadre amical et informel
6) des relations intergroupes égalitaires

23
Q

Détaillez la condition suivante :

1) l’interdépendance entre groupes (coopération et non compétition)

A

1) Les sujets appartenant à des groupes différents doivent être placés dans des situations dans lesquelles ils sont en interdépendance. Or, d’une manière générale, l’interdépendance des sujets est de mise dans les situations où ils sont obligés de coopérer les uns avec les autres. On se souvient, notamment de la célèbre observation de Sherif et al. (1961) concernant deux groupes de garçons, les « Eagles » et les « Rattlers ». Ce n’est qu’après que la situation est devenue coopérative que le nombre de sujets déclarant avoir leur ami intime dans l’autre groupe augmenta de manière spectaculaire. Jusqu’alors, en fait, tant que la situation était restée compétitive, peu de sujets avaient fait cette déclaration, malgré des contacts fréquents et répétés.

24
Détaillez la condition suivante : | 1) l'interdépendance entre groupes (coopération et non compétition)
1) Les sujets appartenant à des groupes différents doivent être placés dans des situations dans lesquelles ils sont en interdépendance. Or, d'une manière générale, l'interdépendance des sujets est de mise dans les situations où ils sont obligés de coopérer les uns avec les autres. On se souvient, notamment de la célèbre observation de Sherif et al. (1961) concernant deux groupes de garçons, les « Eagles » et les « Rattlers ». Ce n'est qu'après que la situation est devenue coopérative que le nombre de sujets déclarant avoir leur ami intime dans l'autre groupe augmenta de manière spectaculaire. Jusqu'alors, en fait, tant que la situation était restée compétitive, peu de sujets avaient fait cette déclaration, malgré des contacts fréquents et répétés.
25
Détaillez la condition suivante : | 2) un objectif commun, accepté par tous.
2) En relation avec le point précédent, les sujets appartenant à des groupes différents doivent avoir un objectif commun, accepté par tous.
26
Détaillez la condition suivante : | 3) un statut « égal » ou des statuts très similaires
3) Les participants des différents groupes doivent avoir un statut « égal », ou des statuts très similaires, dans le cadre de la situation de contact. Dans l'observation de Deutsch et Collins (1951) présentée ci-dessus, par exemple, les membres des deux groupes étaient extrêmement proches du point de vue de la hiérarchie et du pouvoir. S'il existe des différences marquées de statut entre les sujets, les interactions seront guidées par les préjugés. Dans ce cas, chacun maintiendra ses attentes et ni les uns ni les autres ne percevront les mises en cause de leurs certitudes nécessaires à l'évolution des mentalités.
27
Détaillez la condition suivante : | 4) création de liens au travers de nombreuses interactions
4) La situation de contacts doit amener les sujets des différents groupes à créer des liens entre eux par le biais de nombreuses interactions avec différents membres de l'autre groupe. C'est ainsi qu'elle permettra aux uns et aux autres de se connaître en tant qu'individu, et non en tant que membres du groupe adverse faisant l'objet de préjugés. Ce point est important dans la mesure où le préjugé peut être maintenu lorsque nous considérons qu'un individu que nous percevons comme différent des autres membres du groupe adverse ne constitue, finalement, qu'une exception (Wilder, 1984).
28
Détaillez la condition suivante : | 5) un cadre amical et informel
5) Dans le même ordre d'idée, il est très important que les contacts interviennent dans un cadre amical et informel. Les interactions doivent se produire entre les membres des différents groupes, sur des bases individuelles. Ainsi, mettre les gens dans une pièce où les groupes sont en face à face, les uns d'un côté, les autres de l'autre, matérialisant ainsi les oppositions, n'est pas la meilleure façon d'atténuer les préjugés.
29
Détaillez la condition suivante : | 6) des relations intergroupes égalitaires
6) La situation de contacts conduira plus probablement à l'érosion des préjugés si les normes sociales propres à cette situation sont centrées sur l'égalité des groupes et si elles favorisent des relations intergroupes égalitaires. De telles normes, en effet, contribuent au développement des interactions entre les membres des différents groupes.
30
Ainsi, lorsque ces six conditions sont réunies dans le cadre des situations de contacts, les groupes ont une forte tendance à réduire leurs préjugés et leurs comportements {...}.
Ainsi, lorsque ces six conditions sont réunies dans le cadre des situations de contacts, les groupes ont une forte tendance à réduire leurs préjugés et leurs comportements {discriminatoires} (voir par exemple Aronson et Brigeman, 1979).
31
Que suggère la version modifiée (« étendue ») de l'hypothèse du contact défendue récemment ?
Cette version suggère que le contact direct entre les personnes appartenant aux différents groupes n'est pas nécessaire pour réduire les préjugés qui existent entre eux. En fait, pour que les effets attendus se produisent chez le sujet, il suffit tout simplement que celui-ci sache que des personnes de son propre groupe se sont liées d'amitié avec des personnes appartenant à l'autre groupe (Pettigrew, 1997).
32
Quel est le résultat présenté par Pettigrew en 1997 relatif à la version modifiée de l'hypothèse du contact ?
Un résultat extrêmement précieux est présenté par cet auteur. S'intéressant aux sentiments, aux préjugés et aux croyances à propos de l'immigration d'un échantillon étendu d'européens envers un large éventail de groupes ethniques et culturels, Pettigrew montre que les préjugés des participants sont d'autant plus faibles à l'égard des divers groupes ethniques ou culturels que le nombre de relations amicales intergroupes signalées est plus élevé. Par ailleurs, conformément à cette hypothèse, lorsque les sujets entretiennent des relations amicales avec des membres d'un autre groupe ethnique ou culturel que le leur, leur attitude à l'égard des autres groupes, y compris ceux avec lesquels ils n'ont aucun contact, est plus positive.
33
Sur quoi toutes ces recherches attirent finalement notre attention ?
Toutes ces recherches attirent finalement notre attention sur le fait que la grande diversité des contenus propres aux préjugés (raciaux, liés au genre, aux catégories de personnes : jeunes, agées, etc.) ont un point commun : LES PRÉJUGÉS PERMETTENT À CHACUN DE S'APPROPRIER LE MONDE QUI L'ENTOURE AFIN DE LE RENDRE PLUS FAMILIER, PLUS CONSISTANT ET MOINS MYSTÉRIEUX.