C. LES STEREOTYPES Flashcards
Comment sont définis les stéréotypes sociaux par Leyens, Yzerbit et Schadron (1996) ?
Les stéréotypes sociaux, c’est-à-dire ceux qui sont en relation avec les groupes humains ou ethniques, sont définis par Leyens, Yzerbit et Schadron (1996) comme « des croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles, généralement des traits de personnalité, mais souvent aussi des comportements, d’un groupe de personnes ».
Comme les préjugés, les stéréotypes contribuent à l’{…} des informations qui nous parviennent sans cesse de notre environnement, notamment social.
l’{organisation}
Par conséquent, utiliser un stéréotype revient à considérer que tous les membres d’une catégorie donnée, telle que par exemple un groupe ethnique, partagent les {…} qui sont contenues dans le stéréotype.
les {attributions}
Donnez l’exemple du cours illustrant l’utilisation du stéréotype.
Si, par exemple John est un Écossais, alors il présente tous les traits de personnalité ou de comportement qui sont caractéristiques de cette population. Il sera donc considéré, entre autres, comme quelqu’un de très certainement avare.
Qu’est-ce qui distingue le stéréotype du processus de stéréotypisation ?
Leyens et al. distinguent le stéréotype proprement dit du processus de stéréotypisation des individus qui consistent selon eux à « leur appliquer un jugement _ stéréotypique _ qui rend ces individus interchangeables avec les autres membres de la catégorie ».
Qu’est-ce qui distingue le préjugé du stéréotype ?
En fait, nous ne sommes pas très éloignés de la notion de préjugés. D’une manière générale, on considère, comme on l’a vu précédemment, que les préjugés sont constitués par une STRUCTURE ATTITUDINALE dont la composante saillante est d’ordre AFFECTIF. Autrement dit, le préjugé est généralement défini comme une attitude DÉFAVORABLE ou NÉGATIVE à l’égard d’individus appartenant à un groupe donné. Il manifeste, le plus souvent, UN VIGOUREUX SENTIMENT D’HOSTILITÉ à l’égard d’autrui. Le stéréotype, par contre, n’est pas nécessairement construit autour d’une émotion, d’un affect ou d’un sentiment. Il s’agit aussi d’une structure, mais d’une STRUCTURE COGNITIVE. Autrement dit, cette fois, c’est la composante cognitive qui est dominante dans cette structure.
En fait, les stéréotypes sont gérés par des {processus …} qui sont propres à la pensée sociale.
{processus sociocognitifs}
Au centre de ces processus sociocognitifs se trouve la {…} qui a fait l’objet de très nombreux travaux en psychologie sociale (cf. Leyens, 1983).
{catégorisation}
Une catégorie est généralement définie comme {l’ensemble des … …} permettant de rendre compte d’un objet donné.
{l’ensemble des dimensions descriptives}
Quant au processus de catégorisation, il se caractérise par trois fonctions essentielles. Lesquelles ?
1) la réduction de la complexité de notre environnement physique ou social en résumant à grands traits un ensemble substantiel d’informations,
2) l’identification ou la reconnaissance d’objets,
3) la différenciation :
»> effet d’assimilation intracatégoriel
»> effet de contraste intercatégoriel
Conclusion : il permet d’ordonner et maîtriser l’environnement social, d’asseoir des constructions collectives sur des fondations stables = utilité sociale.
Une des fonctions du processus de catégorisation est de réduire la complexité de notre environnement physique ou social en résumant à grands traits un ensemble substantiel d’informations. C’est-à-dire ?
Une ou deux dimensions descriptives suffisent, dans beaucoup de cas pour traiter un nombre d’informations beaucoup plus vastes. Ainsi, par exemple, le fait d’avoir des ailes et d’être couvert de plumes suffit à catégoriser tous les oiseaux, du moineau à l’autruche.
Le processus de catégorisation facilite l’identification ou la reconnaissance d’objets connus. Qu’en est-il des objets non connus ?
Lorsque les objets ne sont pas (ou mal) connus, ou bien encore lorsqu’ils sont nouveaux dans le champ perceptif du groupe, le même processus permet de leur attribuer des caractères propres à une catégorie donnée, déjà existante. Dès lors ils peuvent entrer dans cette catégorie. C’est ainsi que l’objet « étrange » peut devenir plus « familier ».
Le processus de catégorisation permet aussi la différenciation comme l’ont démontré Tajfel et Wilkes (1963). Développez.
Le processus de catégorisation permet aussi la différenciation. En effet, Tajfel et Wilkes (1963) ont montré de façon particulièrement claire que, lorsque les individus sont amenés à évaluer des objets, ils ont tendance à surestimer les ressemblances entre les objets d’une même catégorie (effet d’assimilation intracatégorielle), mais aussi les différences entre les catégories (effet de contraste intercatégoriel). Ainsi, par exemple, McGarty et Turner (1992) demandent à leurs sujets de classer dix déclarations politiques sur une échelle allant de 0 (gauche) à 100 (droite). Parmi les dix déclarations présentées aux sujets, cinq sont considérées comme étant de gauche et cinq comme étant de droite. Dans une situation expérimentale, ils attribuent les déclarations de gauche à un auteur « A » et les déclarations de droite à un auteur « B » (condition de « catégorisation »). Dans l’autre condition expérimentale, les déclarations ne sont pas catégorisées : aucune mention n’est faite des auteurs. Ils observent alors, d’une part, que les déclarations à l’intérieur d’une catégorie donnée sont évaluées comme plus proches les unes des autres (assimilation intracatégorielle), et d’autre part, que les catégories sont perçues comme plus différenciées (contraste intercatégories) lorsque les déclarations sont catégorisées.
Le processus de catégorisation permet ainsi de mettre de l’ordre dans un environnement physique et social complexe, avec en prime le sentiment qu’il est possible, malgré tout, de le maîtriser. On observera cependant que ce processus se situe bien au-delà de la saisie objective du monde qui nous entoure. Comme on vient de le voir, il sert à la maîtrise de celui-ci et ses principes ne sont pas déterminés par la rationalité mais seulement par l’utilité et plus particulièrement par l’utilité sociale. En fait cette volonté de maîtriser l’environnement obéit à une double exigence qui, lorsqu’elle est satisfaite, a pour effet de rassurer les uns et les autres. D’une part, il s’agit d’asseoir les constructions collectivement élaborées sur des fondations stables, difficiles à ébranler. D’autre part, il importe pour l’individu d’accroître son emprise sur l’environnement, notamment dans les secteurs de celui-ci qui l’impliquent fortement.
Quel est l’étude de McGarty et Turner (1992) qui illustre bien la fonction de différenciation du processus de catégorisation ?
Ainsi, par exemple, McGarty et Turner (1992) demandent à leurs sujets de classer dix déclarations politiques sur une échelle allant de 0 (gauche) à 100 (droite). Parmi les dix déclarations présentées aux sujets, cinq sont considérées comme étant de gauche et cinq comme étant de droite. Dans une situation expérimentale, ils attribuent les déclarations de gauche à un auteur « A » et les déclarations de droite à un auteur « B » (condition de « catégorisation »). Dans l’autre condition expérimentale, les déclarations ne sont pas catégorisées : aucune mention n’est faite des auteurs. Ils observent alors, d’une part, que les déclarations à l’intérieur d’une catégorie donnée sont évaluées comme plus proches les unes des autres (assimilation intracatégorielle), et d’autre part, que les catégories sont perçues comme plus différenciées (contraste intercatégories) lorsque les déclarations sont catégorisées.
Le processus de catégorisation permet ainsi de mettre de {l’…} dans un environnement physique et social {…}, avec en prime le sentiment qu’il est possible, malgré tout, de le {…}.
Le processus de catégorisation permet ainsi de mettre de {l’ordre} dans un environnement physique et social {complexe}, avec en prime le sentiment qu’il est possible, malgré tout, de le {maîtriser}.