C. LES STEREOTYPES Flashcards

0
Q

Comment sont définis les stéréotypes sociaux par Leyens, Yzerbit et Schadron (1996) ?

A

Les stéréotypes sociaux, c’est-à-dire ceux qui sont en relation avec les groupes humains ou ethniques, sont définis par Leyens, Yzerbit et Schadron (1996) comme « des croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles, généralement des traits de personnalité, mais souvent aussi des comportements, d’un groupe de personnes ».

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
1
Q

Comme les préjugés, les stéréotypes contribuent à l’{…} des informations qui nous parviennent sans cesse de notre environnement, notamment social.

A

l’{organisation}

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Par conséquent, utiliser un stéréotype revient à considérer que tous les membres d’une catégorie donnée, telle que par exemple un groupe ethnique, partagent les {…} qui sont contenues dans le stéréotype.

A

les {attributions}

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Donnez l’exemple du cours illustrant l’utilisation du stéréotype.

A

Si, par exemple John est un Écossais, alors il présente tous les traits de personnalité ou de comportement qui sont caractéristiques de cette population. Il sera donc considéré, entre autres, comme quelqu’un de très certainement avare.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Qu’est-ce qui distingue le stéréotype du processus de stéréotypisation ?

A

Leyens et al. distinguent le stéréotype proprement dit du processus de stéréotypisation des individus qui consistent selon eux à « leur appliquer un jugement _ stéréotypique _ qui rend ces individus interchangeables avec les autres membres de la catégorie ».

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Qu’est-ce qui distingue le préjugé du stéréotype ?

A

En fait, nous ne sommes pas très éloignés de la notion de préjugés. D’une manière générale, on considère, comme on l’a vu précédemment, que les préjugés sont constitués par une STRUCTURE ATTITUDINALE dont la composante saillante est d’ordre AFFECTIF. Autrement dit, le préjugé est généralement défini comme une attitude DÉFAVORABLE ou NÉGATIVE à l’égard d’individus appartenant à un groupe donné. Il manifeste, le plus souvent, UN VIGOUREUX SENTIMENT D’HOSTILITÉ à l’égard d’autrui. Le stéréotype, par contre, n’est pas nécessairement construit autour d’une émotion, d’un affect ou d’un sentiment. Il s’agit aussi d’une structure, mais d’une STRUCTURE COGNITIVE. Autrement dit, cette fois, c’est la composante cognitive qui est dominante dans cette structure.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

En fait, les stéréotypes sont gérés par des {processus …} qui sont propres à la pensée sociale.

A

{processus sociocognitifs}

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Au centre de ces processus sociocognitifs se trouve la {…} qui a fait l’objet de très nombreux travaux en psychologie sociale (cf. Leyens, 1983).

A

{catégorisation}

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Une catégorie est généralement définie comme {l’ensemble des … …} permettant de rendre compte d’un objet donné.

A

{l’ensemble des dimensions descriptives}

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Quant au processus de catégorisation, il se caractérise par trois fonctions essentielles. Lesquelles ?

A

1) la réduction de la complexité de notre environnement physique ou social en résumant à grands traits un ensemble substantiel d’informations,
2) l’identification ou la reconnaissance d’objets,
3) la différenciation :
»> effet d’assimilation intracatégoriel
»> effet de contraste intercatégoriel
Conclusion : il permet d’ordonner et maîtriser l’environnement social, d’asseoir des constructions collectives sur des fondations stables = utilité sociale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Une des fonctions du processus de catégorisation est de réduire la complexité de notre environnement physique ou social en résumant à grands traits un ensemble substantiel d’informations. C’est-à-dire ?

A

Une ou deux dimensions descriptives suffisent, dans beaucoup de cas pour traiter un nombre d’informations beaucoup plus vastes. Ainsi, par exemple, le fait d’avoir des ailes et d’être couvert de plumes suffit à catégoriser tous les oiseaux, du moineau à l’autruche.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Le processus de catégorisation facilite l’identification ou la reconnaissance d’objets connus. Qu’en est-il des objets non connus ?

A

Lorsque les objets ne sont pas (ou mal) connus, ou bien encore lorsqu’ils sont nouveaux dans le champ perceptif du groupe, le même processus permet de leur attribuer des caractères propres à une catégorie donnée, déjà existante. Dès lors ils peuvent entrer dans cette catégorie. C’est ainsi que l’objet « étrange » peut devenir plus « familier ».

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Le processus de catégorisation permet aussi la différenciation comme l’ont démontré Tajfel et Wilkes (1963). Développez.

A

Le processus de catégorisation permet aussi la différenciation. En effet, Tajfel et Wilkes (1963) ont montré de façon particulièrement claire que, lorsque les individus sont amenés à évaluer des objets, ils ont tendance à surestimer les ressemblances entre les objets d’une même catégorie (effet d’assimilation intracatégorielle), mais aussi les différences entre les catégories (effet de contraste intercatégoriel). Ainsi, par exemple, McGarty et Turner (1992) demandent à leurs sujets de classer dix déclarations politiques sur une échelle allant de 0 (gauche) à 100 (droite). Parmi les dix déclarations présentées aux sujets, cinq sont considérées comme étant de gauche et cinq comme étant de droite. Dans une situation expérimentale, ils attribuent les déclarations de gauche à un auteur « A » et les déclarations de droite à un auteur « B » (condition de « catégorisation »). Dans l’autre condition expérimentale, les déclarations ne sont pas catégorisées : aucune mention n’est faite des auteurs. Ils observent alors, d’une part, que les déclarations à l’intérieur d’une catégorie donnée sont évaluées comme plus proches les unes des autres (assimilation intracatégorielle), et d’autre part, que les catégories sont perçues comme plus différenciées (contraste intercatégories) lorsque les déclarations sont catégorisées.
Le processus de catégorisation permet ainsi de mettre de l’ordre dans un environnement physique et social complexe, avec en prime le sentiment qu’il est possible, malgré tout, de le maîtriser. On observera cependant que ce processus se situe bien au-delà de la saisie objective du monde qui nous entoure. Comme on vient de le voir, il sert à la maîtrise de celui-ci et ses principes ne sont pas déterminés par la rationalité mais seulement par l’utilité et plus particulièrement par l’utilité sociale. En fait cette volonté de maîtriser l’environnement obéit à une double exigence qui, lorsqu’elle est satisfaite, a pour effet de rassurer les uns et les autres. D’une part, il s’agit d’asseoir les constructions collectivement élaborées sur des fondations stables, difficiles à ébranler. D’autre part, il importe pour l’individu d’accroître son emprise sur l’environnement, notamment dans les secteurs de celui-ci qui l’impliquent fortement.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quel est l’étude de McGarty et Turner (1992) qui illustre bien la fonction de différenciation du processus de catégorisation ?

A

Ainsi, par exemple, McGarty et Turner (1992) demandent à leurs sujets de classer dix déclarations politiques sur une échelle allant de 0 (gauche) à 100 (droite). Parmi les dix déclarations présentées aux sujets, cinq sont considérées comme étant de gauche et cinq comme étant de droite. Dans une situation expérimentale, ils attribuent les déclarations de gauche à un auteur « A » et les déclarations de droite à un auteur « B » (condition de « catégorisation »). Dans l’autre condition expérimentale, les déclarations ne sont pas catégorisées : aucune mention n’est faite des auteurs. Ils observent alors, d’une part, que les déclarations à l’intérieur d’une catégorie donnée sont évaluées comme plus proches les unes des autres (assimilation intracatégorielle), et d’autre part, que les catégories sont perçues comme plus différenciées (contraste intercatégories) lorsque les déclarations sont catégorisées.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Le processus de catégorisation permet ainsi de mettre de {l’…} dans un environnement physique et social {…}, avec en prime le sentiment qu’il est possible, malgré tout, de le {…}.

A

Le processus de catégorisation permet ainsi de mettre de {l’ordre} dans un environnement physique et social {complexe}, avec en prime le sentiment qu’il est possible, malgré tout, de le {maîtriser}.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

On observera cependant que le processus de catégorisation se situe bien au-delà de la saisie objective du monde qui nous entoure. C’est-à-dire ?

A

Comme on vient de le voir, il sert à la maîtrise de celui-ci et ses principes ne sont pas déterminés par la rationalité mais seulement par L’UTILITÉ et plus particulièrement par L’UTILITÉ SOCIALE.

16
Q

Cette volonté de maîtriser l’environnement obéit à une double exigence qui, lorsqu’elle est satisfaite, a pour effet de rassurer les uns et les autres. Quelles sont ces exigences ?

A

D’une part, il s’agit d’asseoir les constructions collectivement élaborées sur des fondations stables, difficiles à ébranler.
D’autre part, il importe pour l’individu d’accroître son emprise sur l’environnement, notamment dans les secteurs de celui-ci qui l’impliquent fortement.

17
Q

Pour quelle raison, quand il s’agit de stéréotype, il convient mieux de parler de catégorisation SOCIALE ?

A

En fait, les stéréotypes sont largement déterminés par des processus de catégorisation du même ordre, mais il s’agit cette fois de catégorisation sociale. Autrement dit, le processus de catégorisation ne s’applique pas à des objets quelconques, mais à des groupes d’individus. C’est la raison pour laquelle il convient de parler de catégorisation sociale.

18
Q

Le processus de catégorisation sociale a fait l’objet de nombreuses illustrations expérimentales. Que montre notamment l’expérience de Taylor et al. (1978) ?

A

Une expérience de Taylor et al. (1978) sur le processus de catégorisation sociale montre, par exemple, que lorsque les sujets connaissent l’appartenance raciale des gens, ils traitent l’information qui les concerne de manière spécifique. Ainsi, quand les sujets observent des gens donnant leur opinion, ils oublient le plus souvent qui a dit quoi, mais ils se souviennent de la race à laquelle appartient la personne qui a présenté telle ou telle opinion.

19
Q

Quelle est l’observation la plus ancienne et la plus célèbre concernant l’attribution de traits typiques à des groupes sociaux ?

A

L’observation la plus ancienne, mais aussi la plus célèbre, concernant l’attribution de traits typiques à des groupes sociaux est due à Katz et Braly (1933). Ils demandèrent un échantillon de sujets de donner par écrit les adjectifs qu’ils considéraient comme caractéristiques des dix nationalités ou groupes ethniques suivants : Américains, Chinois, Anglais, Noirs, Allemands, Irlandais, Italiens, Japonais, Juifs et Turcs. Ils purent ainsi sélectionner une liste de 84 traits de personnalité. Ils demandèrent alors à un autre groupe de 100 étudiants de rechercher dans cette liste les cinq traits de personnalité les plus caractéristiques de chacun des 10 groupes. Les résultats obtenus par Katz et Braly firent apparaître un fort consensus entre les sujets. Ainsi, plus de trois sujets sur quatre estimèrent, par exemple, que les Noirs sont superstitieux (84 %), que les Allemands sont caractérisés par l’esprit scientifique (78 %), ou que les Juifs sont futés (79 %). Il s’agit donc bien de croyances qui sont « partagées » au sein d’un groupe social donné et qui organisent entre elles les cognitions.

20
Q

Le {…} qui intervient entre les individus d’un groupe social pour attribuer un trait particulier de personnalité aux individus d’un autre groupe cible, constitue ainsi un caractère spécifique du stéréotype.

A

{consensus}

21
Q

Ce consensus a d’ailleurs été observé à partir de méthodes différentes de celles utilisées par Katz et Braly. Lesquelles ?

A

Brigham (1971) l’a également mis en évidence en demandant à ses sujets de donner le pourcentage des membres d’un groupe donné présentant telle ou telle caractéristique. Cette technique permit, en outre, de calculer des scores individuels de stéréotypisation, très utiles pour analyser ce processus.
D’autres recherches ont permis de conclure que les stéréotypes sont relativement stables dans le temps, bien qu’ils puissent varier en fonction des circonstances, notamment lorsqu’elles sont particulièrement impliquantes ou suite à l’intervention d’événements exceptionnels. Ainsi, l’observation de Katz et Braly réalisée en 1933 avait montré que les étudiants américains pensaient que les Japonais étaient intelligents, travailleurs et progressistes. Une observation ultérieure montra l’influence massive de la seconde guerre mondiale. En effet, réalisée en 1951 par Gilbert, cette nouvelle observation révéla que les étudiants les percevaient désormais comme rusés et sournois. Toutefois, une nouvelle observation effectuée, cette fois, en 1969 (Karlins, Kaufman et Walters) indiqua que les Japonais étaient à nouveau, peu ou prou, perçus par les étudiants américains comme ils l’étaient en 1933.

22
Q

Ces observations remettent-elles en cause la stabilité des stéréotypes ?

A

On conçoit que certains événements qui ont bouleversé la face du monde, comme la seconde guerre mondiale, puissent entraîner des modifications profondes de certains stéréotypes ! Cependant, d’une manière générale, les informations qui viennent mettre en cause tel ou tel aspect des stéréotypes n’ont le plus souvent que très peu d’effets sur leur dynamique.

23
Q

Comment s’explique donc cette résistance au changement, caractéristique des stéréotypes ?

A

Cette résistance au changement, caractéristique des stéréotypes, s’explique par les stratégies sociocognitives qui sont mises en œuvre par les sujets dans le but de protéger des structures de connaissances qui leur sont particulièrement utiles pour trouver très rapidement une réponse adaptée à une situation nouvelle pour eux. En effet, une fois le stéréotype activé, les traits correspondant au groupe et aux individus qui le composent viennent immédiatement à l’esprit du sujet, facilitant l’expression d’une réponse immédiate au problème posé. Ainsi, dans la mesure où ils ne nécessitent que peu d’énergie cognitive, les stéréotypes sont d’une grande utilité dans la vie sociale. C’est pourquoi ils font l’objet d’une protection systématique.

24
Q

Que se passe-t-il lorsque des informations INCONSISTANTES avec le contenu du stéréotype parviennent au sujet ?

A

Dès que des informations inconsistantes avec le contenu du stéréotype parviennent au sujet, elles font l’objet d’un TRAITEMENT SPÉCIFIQUE ABOUTISSANT SOIT À LA RÉFUTATION DES INFORMATIONS GÊNANTES, SOIT À UNE MODIFICATION DE LEUR CONTENU POUR LES RENDRE CONSISTANTES AVEC LE STÉRÉOTYPE.

25
Q

Ainsi que l’ont montré un certain nombre de résultats empiriques, que se passe-t-il lorsque le sujet reçoit des informations à propos d’une personne qui appartient à un groupe faisant l’objet d’un stéréotype, et que ces informations sont inconsistantes avec celui-ci ?

A

LE SUJET PROCÈDE À DES INFÉRENCES « TACITES » C’EST-À-DIRE QUI SONT SOUS-ENTENDUES, IMPLICITES, ET QUI DÉBOUCHENT SUR DES CONCLUSIONS OU DES IDÉES QUI NE SONT PAS EXPRIMÉES DANS CES INFORMATIONS. LES INFORMATIONS INITIALES CHANGENT ALORS DE SIGNIFICATION JUSQU’À DEVENIR CONSISTANTES AVEC LE STÉRÉOTYPE (Kunda et Oleson, 1995).

26
Q

Dans cette perspective, Dunning et Sherman (1997) ont apporté des résultats particulièrement convaincants. Développez.

A

On présente aux sujets des phrases qui sont censées décrire des personnes fictives en leur demandant de se former une impression concernant ces personnes. Dans ces phrases, on fait apparaître des inférences qui sont soit consistantes, soit inconsistantes avec le stéréotype. Les sujets doivent ensuite rappeler les différentes phrases. Les résultats montrent qu’ils font beaucoup plus d’erreurs dans le rappel des phrases portant des inférences consistantes avec le stéréotype (35 %) que dans le rappel des phrases portant des inférences inconsistantes avec le stéréotype (15 %). C’est donc bien LA CONSISTANCE AVEC LE STÉRÉOTYPE qui s’impose à leur perception, AU DÉTRIMENT DE LA QUALITÉ DU RAPPEL. Cela amène Dunning et Sherman à décrire les stéréotypes comme DE VÉRITABLES « PRISONS INFÉRENTIELLES » et à évoquer un PROCESSUS CIRCULAIRE DÉBOUCHANT SUR LA CONSOLIDATION ET LA FORTIFICATION SYSTÉMATIQUES DU STÉRÉOTYPE.

27
Q

Les stéréotypes constituent donc des connaissances sociales relativement {…} et {…}.

A

Les stéréotypes constituent donc des connaissances sociales relativement {consensuelles} et {stables}.

28
Q

Pourquoi les stéréotypes ont-ils été fréquemment décriés ou combattus ?

A

Ils ont été fréquemment décriés ou combattus en raison du caractère le plus souvent négatif de leur contenu qui, parfois, les a fait confondre avec les préjugés raciaux.
Or, les stéréotypes ne sont ni pathologiques par essence, ni erronés par nature. Ils doivent être considérés comme des THÉORIES NAÏVES DANS LESQUELLES INTERVIENNENT MASSIVEMENT DES PROCESSUS DE CATÉGORISATION et de GÉNÉRALISATION PROPRES À LA PENSÉE SOCIALE.

29
Q

En simplifiant et en organisant la réalité sociale, les stéréotypes constituent, pour le sujet social, des moyens cohérents et efficaces pour expliquer le monde, se l’approprier et s’y mouvoir. Ils participent ainsi, à leur manière, à {l’…} et à la {…} de la vie sociale.

A

Ils participent ainsi, à leur manière, à {l’organisation} et à la {gestion} de la vie sociale.