Critères 1 et 2 TPB DSM-5 Flashcards
Critère 1du TPB dans le DSM-5
Critère 1: Efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés
Selon Gunderson, qu’est-ce qui est au coeur du TPB ?
Selon Gunderson, l’intolérance à la solitude est au cœur du TPB (d’où sa présence en tant que 1er critère du TPB).
Critère 2 du TPB dans le DSM-5
Mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l’alternance entre des positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation.
Dans le DSM-III, le critère 1 (efforts effrenés pour éviter les abandons réels ou imaginés) était défini comment ? Et dans les DSM-IV-TR et DSM-5 ?
Dans le DSM-III, il était défini comme une intolérance à être seul. Dans les DSM-IV-TR et DSM-5, le critère est plus spécifique.
Selon qui est-ce que l’intolérence à la solitude est au coeur du TPB ?
Selon Gunderson
Pourquoi le critère # 1 est-il le premier critère du TPB dans le DSM-5 ?
Selon Gunderson, l’intolérance à la solitude est au cœur du TPB (d’où sa présence en tant que 1er critère du TPB).
Le critère 1 du TPB est lié principalement à quoi ?
Lié principalement à des enjeux développementaux
C’est comme si la personnalité de la personne avec un TPB est incomplète. Elle n’a pas pu intérioriser quelqu’un de gentil, de calmant, de consolant, elle n’est donc pas capable de le faire toute seule, elle a besoin de quelqu’un pour le faire. Si cette personne là n’est pas disponible (soit de manière réelle ou imaginée), c’est dangereux pour la personne parce qu’elle n’arrive pas à se réguler, de se rassurer, de se calmer, de se rappeler qu’elle vaut la peine quand elle s’en veut, etc.
Qu’est-ce qui fait que les personnes avec un TPB peuvent avoir de l’intolérence à la solitude, et faire des efforts effrenés pour éviter les abandons réels ou imaginés (critère 1) ?
Parce qu’ils ont souvent eu un manque de constance d’un bon objet interne, ou de la capacité à s’autocalmer, qui permet habituellement une autonomie psychologique.
La solitude est vécu comme une perte de soi, car l’autre est vécu comme un complément de soi à qui revient d’assumer la fonction psychologique qui n’a pas été intériorisée.
En lien avec le critère 1 du TPB, que ce passe-t-il classiquement après une rupture amoureuse ?
Classiquement, après une rupture amorueuse, le borderline supplie son partenaire de ne pas le quitter.
Il le menace, le retient physiquement.
En lien avec le critère 1 du TPB, l’abandon doit-elle être réelle ?
Non. L’abandon peut être réelle ou imaginée.
ex : une crise de rage après un rdv oublié par l’autre, ou un téléphone attendu mais pas reçu ; l’annonce des vacances d’été du psychologue.
v ou f : Les menaces suicidaires ou d’automutilation, si elles sont faites pour éviter un abandon, correspondent au critère 1 plutôt qu’au critère 5.
faux
-> Pour le critère 1, ne pas inclure les menaces suicidaires ou d’automutilation. Si il y a ça, ça correspond au critère 5.
Si une personne a des réactions contra-abandoniques, comme rejeter avant d’être rejeté, pour éviter un abandon, ça correspond au critère 1 ou non ? Pourquoi ?
Non, le critère 1 n’inclut pas les réactions contra-abandonniques, comme rejeter avant d’être rejeté.
Ce qu’on veut pour ce critère est la réaction « ne pas quitte pas », sous toutes sortes de formes :
Ça peut être de supplier son partenaire de ne pas le quitter, le menacer, le retenir physiquement, de se chicaner parce que c’est mieux que de ne pas être en relation avec la personne.
Le TPB est différent du trouble de personnalité dépendante. Expliquez.
Le borderline réagit à l’abandon avec des sentiments de vide affectif, de rage et des revendications
Alors que la personnalité dépendante réagit en devenant plus soumise (va surtout pas faire de vague) et elle recherche de façon urgente une relation de substitution
On peut imaginer des enjeux abandonniques semblables
Cependant, les 2 troubles semblent présenter des facettes différentes de la dépendance:
- TPB: besoin d’un autre car peut pas réguler ses émotions tout seul
- TPD: besoin d’être pris en charge car peut pas se débrouiller (ex. prendre des décisions) tout seul
Le critère 2 (mode de relations interpersonnelles instables et intenses) est inspiré des travaux de qui ?
Ce critère est inspiré des travaux de Kernberg sur le clivage.
- À noter: seule la forme alternante du clivage est considérée ici (ça prend de l’instabilité).
Par exemple, dans la personnalité paranoïde, le clivage est constant et n’est pas instable : les personnes sont toujours méchantes. En revanche, avec le tpb, le clivage switch bcp. Encore, on opérationnalise le clivage précisément pour le TPB pour montrer que c’est un trouble d’impulsivité et d’instabilité.
Comment se fait-il que, comme le suggère le critère 2 du TPB, les relations sont instables eet intenses ?
Parce que l’intimité est compliquée:
- Si une personne devient importante, elle est perçue comme pouvant combler les manques précoces et elle est idéalisée
- Puisqu’elle ne peut combler les manques, la personne devient décevante et le borderline devient enragé, faisant basculer le clivage vers le mauvais
- Malgré la frustration, le borderline ne peut quitter le proche: le chaos, répétition de relations passées, est préférable à l’abandon… et le cycle recommence (ce point est lié au critère 1, c’est pire d’être abandonné que de vivre le chaos)