Cours 1 (13 janvier) Flashcards
Introduction
Description du trouble de personnalité borderline selon le DSM-5
(juste description et pas les manifestations)
Mode général d’instabilité des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects avec une impulsivité marquée, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins 5 des manifestations suivante…
Ça prend combien de manifestations pour avoir un diagnostic de trouble de personnalité borderline selon le DSM-5 ? Qu’arrive-t-il si quelqu’un en a moins ?
5
si quelqu’un en a moins (même si c’est 4), c’est catégoriel : la personne n’a PAS le trouble
clivage
Mécanisme de défense qui sépare l’image de soi ou l’image de l’autre en extrémité soit bonne ou mauvaise.
qui suis-je ? : Mécanisme de défense qui sépare l’image de soi ou l’image de l’autre en extrémité soit bonne ou mauvaise.
clivage
Critère 1 du trouble de personnalité borderline selon le DSM-5
1. Efforts effrenés pour éviter les abandons réels ou imaginés (pas critère 5).
Exemple : supplier, retenir physiquement, se chicaner parce que c’est mieux que ne pas être avec l’autre).
- Pas obligé d’être un abandon réel.
- Attention : menace suicidaire, même si c’est pour ne pas être abandonné correspond plutôt au critère 5.
- (???) Différence ici avec personnalité dépendante : la personnalité borderline est impulsive, instable. (???)
v ou f : un des critères du DSM-5 pour la personnalité borderline est que la personne fait des efforts effrenés pour éviter les abandons réels seulement.
Non, ça peut aussi être pour éviter les efforts imaginés.
En quoi faut-il faire attention de ne pas se tromper avec le critère 1 et 5 ?
Si une personne fait des menaces suicidaires ou d’automutilations pour éviter de ne pas se faire abandonné, malgré le fait que ce soit en effet un effort effrené pour éviter l’abandon, ça correspond tout de même au critère 5 et non au critère 1.
Attention toutefois, pour que ce soit le critère 5 officiellement il doit y avoir une répétition. (ok mais si ca arrive juste 1x est-ce que ca peut correspondre au critère 1 alors??? demande sur studium).
Comment différencier le critère 1 du DSM-5 pour le trouble de personnalité borderline avec la personnalité dépendante ?
demande sur studium ou réécoute audio
Critère 2 du trouble de personnalité borderline selon le DSM-5
2. Mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l’alternance entre des positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation.
- Surtout avec personnes proches
- Les personnes ne sont pas vu dans leur complexité et nuances. C’est soit tout bon ou tout mauvais.
Quels sont les 2 critères du trouble de personnalité borderline qui font référence au clivage ?
- Mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l’alternance entre des positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation.
- Perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi.
Critère 3 du trouble de personnalité borderline selon le DSM-5
3. Perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi.
Exemple : Les croyances religieuses d’une personne, son choix de carrière, ses valeurs, etc., qui changent pour être comme son partenaire et lui plaire.
- On parle ici d’instabilité par rapport à des choses qui sont normalement stables, comme les valeurs, croyances, personnalité, etc.
- Être un·e chaméléon
- Image de soi qui change en fonction des relations.
- Le clivage lié à ce critère peut expliquer pourquoi une personne borderline se déteste (« je suis toute mauvaise »).
Critère 4 du trouble de personnalité borderline selon le DSM-5
4. Impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (ex : dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie).
Attention : à ne pas confondre avec le critère 5 ni le critère 8.
- But = se sentir mieux, mais il y a une perte de contrôle.
En quoi faut-il faire attention de ne pas se tromper avec le critère 4 et 5 ?
Le but du critère # 4 est de se sentir mieux.
Donc, le fait de s’automutiler impulsivement pour se sentir mieux correspond à quel critère ? : le critère # 5 !
Pourquoi ? : Aussitôt qu’il y a comportements, gestes, ou menaces suicidaires, ou d’automutilations, même si c’est de manière impulsive pour se sentir mieux comme dans le critère # 4, ca correspond au critère # 5.
En quoi faut-il faire attention de ne pas se tromper avec le critère 4 et 8 ?
Les colères intenses et inappropriées ou la difficulté à contrôler sa colère (ce qui correspond au critère # 8) pourrait facilement être confondu avec l’impulsivité du critère # 4.
Toutefois, la différence est que dans le critère # 4, le but de la personne est de se sentir mieux. Même si la personne en colérique peut elle aussi être impulsive, ce n’est pas à ce genre d’impulsivité que l’on fait référence dans le critère # 8.
Il faut qu’une personne présente de l’impulsivité dans combien de domaines potentiellement dommageables pour correspondre au critère # 4 du trouble de personnalité limite selon le DSM-5 ?
Au moins deux domaines
Critère 5 du trouble de personnalité borderline selon le DSM-5
5. Répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires ou d’automutilations.
- Donc pas juste 1 fois, il faut que ce soit répétitif. Il faut que ce soit une manière de se gérer pour la personne, et que ça fasse partie de sa personnalité.
- Attention : dans le cadre du travail de session, c’est correcte que ça arrive juste 1 fois parce qu’on ne sait pas si ça arrive plus. On peut plus nuancer ici. (et dans le cadre de l’examen ou juste travail session ?)
Critère 6 du trouble de personnalité borderline selon le DSM-5
6. Instabilité affective due à une réactivité marquée de l’humeur (ex : dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours.
Attention : à ne pas confondre avec le critère 8.
- La personne change rapidement comment elle se sent.
- Typiquement il y a dysphorie (souffrance).
- L’humeur bouge en fonction des relations.
- On précise « durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours » pour éviter la confusion avec le trouble bipolaire.
Critère 7 du trouble de personnalité borderline selon le DSM-5
7. Sentiments chroniques de vide.
- Ce critère fait référence à u vide relationnel, où la personne a besoin de l’autre pour ne pas se sentir vide.
Critère 8 du trouble de personnalité borderline selon le DSM-5
8. Colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (ex : fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constaante ou bagarres répétées.
Attention : à ne pas confondre avec impulsivité du critère # 4 et instabilité affective du critère # 6.
- Le caractère « inapproprié » de ce critère est subjectif. Malgré tout, ce sera facile à voir que c’est une colère qui est trop intense pour la situation.
En quoi faut-il faire attention de ne pas se tromper avec le critère 6 et 8 ?
Le critère # 6 est lié à une instabilité affective alors que le critère # 8 est lié à des colères intenses et inappropriées. Le critère # 6 fait référence à des émotions changeantes alors que le critère # 8 fait référence à de la colère trop intense.
Si une personne est juste colérique et que ça ne change pas particulièrement rapidement de la colère à d’autres affects, ça correspond au critère 8. Toutefois, si une personne passe de très en colère à très triste à anxieuse à joyeuse par exemple, ça correspond au critère # 6.
Critère 9 du trouble de personnalité borderline selon le DSM-5
9. Survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.
Par exemple : se faire laisser et croire que la personne nous a jamais aimé, qu’elle nous a trompé tout le long de notre relation avec la voisine.
- Idées paranoïdes
- Dans les moments de stress (surtout reliés à une rupture, un abandon, un rejet relationnel), la personne borderline peut frôler la psychose et voir la réalité de manière paranoïde.
- Ne pas oublier le « ou de symptômes dissociatifs sévères ».
Les 3 P qui doivent être présents pour que ce soit un trouble de personnalité.
juste les nommer
Permanent
Pervasive
Pathologique
attention : dans le travail de session, on peut diminuer l’importance de ces 3 P car on ne pourra pas le savoir juste en regardant le film.
Un des 3 P qui doit être présent pour que ce soit un trouble de personnalité est qu’il faut que ce soit permanent. Expliquez.
Ça ne dure pas juste 1 mois, ça fait parti de la personnalité de manière durable au cours de la vie de la personne.
Un des 3 P qui doit être présent pour que ce soit un trouble de personnalité est qu’il faut que ce soit pervasive. Expliquez.
Ça envahi la personne dans tous les sphères de sa vie.
Donc, ce n’est pas juste au travail ou dans son couple mais à plusieurs niveaux.
Un des 3 P qui doit être présent pour que ce soit un trouble de personnalité est qu’il faut que ce soit pathologique. Expliquez.
Soit que ça cause beaucoup de souffrance pour la personne ou soit que ça l’empêche de fonctionner.
Par exemple, il y a des gens instables mais ce n’est pas à un niveau pathologique.
Pourquoi on dit borderline et pas « personnalité émotionnellement labile », comme dans la CIM-10 ?
On a passé proche de l’appeler comme ça, mais à cause de l’histoire du concept on l’appelle trouble de personnalité borderline. En effet, c’est un trouble à la limite de plusieurs aures troubles.
C’est à noté que le trouble de personnalité borderline est le seul trouble du DSM dont le dénominateur ne dit rien de la pathologie qu’elle tente de décrire. Qu’est-ce que ça veut dire ?
je ne comprends pas demande sur studium
Le trouble de personnalité borderline réfère à une limite dans 2 sens du terme. Expliquez.
- Une condition qui s’apparente à une autre, bien établie (ex : forme atténuée de schizophrénie, dans le sens que ça peut ressembler à une psychose mais en même temps pas vraiment).
- Une condition qui occupe une région floue entre deux niveaux de fonctionnement mental difficilement différentiables (ex : entre névrose et psychose).
Comment les grecs voyaient-ils la psychopathologie ?
On a identifié des troubles comme la manie, l’épilepsie, la démence, la paranoïa, l’hystérie et la dépression sévère (mélancolie).
On ne s’intéressait pas encore aux troubles de la personnalité.
Hippocrate propose quelque chose qui ressemble aux troubles de la personnalité toutefois, en parlant de tempérament avec sa théorie humorale, associé aux humeurs ou 4 fluides corporels :
- le sang (coeur) - joyeux
- la bile noire (rate) - dépressif
- la bile jaune (foie) - colérique
- la lymphe (cerveau) - calme/froid
Selon la théorie humorale d’Hippocrate, une personne avec un excès d’humeur ou de fluides corporels de sang (coeur), menait à quel tempérament ?
joyeux
Selon la théorie humorale d’Hippocrate, une personne avec un excès d’humeur ou de fluides corporels de bile noire (rate), menait à quel tempérament ?
dépressif
Selon la théorie humorale d’Hippocrate, une personne avec un excès d’humeur ou de fluides corporels de bile jaune (foie), menait à quel tempérament ?
colérique
Selon la théorie humorale d’Hippocrate, une personne avec un excès d’humeur ou de fluides corporels de lymphe (cerveau), menait à quel tempérament ?
calme/froid
Comment voyaient-ils la psychopathologie au 19e siècle ?
Grâce à Émil Kraepelin (1865 - 1926), la démence précoce (schizophrénie) et la maniaco-dépression étaient différenciées et acceptées.
Un patient était soit aliéné (psychotique) ou normal.
La personnalité criminelle ne pouvait pas être considérée comme normale (Lombroso, 1870). On commençait alors à penser que des individus (ex : criminels) pouvaient se situer entre la psychose et la normalité.
Comment voyaient-ils la psychopathologie au 20e siècle ?
Abandon de la démence précoce par schizophrénie grâce à Eugen Bleuler.
La schizophrénie selon Eugen Bleuer (1857 - 1939), est devenue une catégorie diagnostique populaire (vers 1911), englobante et floue.
4 « A » :
- ambivalence
- pensée autistique
- émoussement de l’affect
- relâchement des associations
Jusqu’à la définition de critères précis en 1972.
Les individus pas suffisamment malades étaient considérés comme étant des schizophrènes borderline (forme atténuées de schizophrénie). Bref, la seule vraie maladie était la psychose. On disait donc que les gens pouvaient être à la limite de la la psychose.
Comment voyaient-ils la psychopathologie avec Freud, vers 1910 ?
Avec Freud (vers 1910), des formes non psychotiques de maladie mentale ont été définies :
Névroses avec symptômes : Névrose hystérique, névrose obsessionnelle-compulsive, etc.
Troubles du caractère (personnalité) : troubles du caractère hystérique, obsessionnel, etc.
La psychopathologie a été séparée en :
- Névrose (entité large incluant névrose avec symptômes et trouble du caractère).
- Perversion
- Psychose (la psychose est vu comme intraitable
En psychiatrie, le traitement psychanalytique de névrose était devenu le modèle du traitement de la maladie mentale.
- Cure psychanalytique classique : divan, analyste hors de vue, association libre, régression, névrose de transfert, interprétation, etc.
On s’est aperçu que vien des patients réagissaient mal à la cure type.
- Ils vivaient une sorte de « psychose » de transfert.
- C’est ainsi que le trouble borderline a été révélé (mais pas encore conceptualisé).
Avec Freud (vers 1910), des formes non psychotiques de maladie mentale ont été définies. Lesquelles ?
Névroses avec symptômes : Névrose hystérique, névrose obsessionnelle-compulsive, etc.
Troubles du caractère (personnalité) : troubles du caractère hystérique, obsessionnel, etc.
Névrose avec symptômes
Une des 2 grandes catégories de névroses définies par Freud vers 1910.
Névrose hystérique, névrose obsessionnelle-compulsive, etc.
Troubles du caractère (personnalité)
Une des 2 grandes catégories de névroses définies par Freud vers 1910.
Troubles du caractère hystérique, obsessionnel, etc.
Caractère = personnalité.
Logique de l’axe 2 ici (on parle de personnalité). C’est donc moins intense mais ça fnctionne de la même façon inconsciemment selon Freud, que les névroses avec symptômes.
Selon le système multiaxial du DSM-IV, quel est l’axe 1 ?
Trouble mental cliniquement observable
- Symptômes : délire, démence, troubles cognitifs…
Selon le système multiaxial du DSM-IV, quel est l’axe 2 ?
Troubles de la personnalité
- Symptômes : paranoïa, schizophrénie, obsessif-compulsif…