Cours (chapitre 3) Flashcards
Article 2 §4 Charte NU
“Les Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des NU”
Article 51 Charte NU
“Aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des NU est l’objet d’une agression armée”
Définition de l’agression
Résolution 3314 de l’AGNU de 1974 : “usage de la force armée contraire à la Charte des NU” (article 1)
- article 2 : critère d’antériorité historique (présomption contre celui qui utilise le premier la force armée en violation de la Charte) + critère de la gravité (retenu dans CIJ 1986 Nicaragua)
- article 3 : liste, non limitative, des situations pouvant être considérées comme des agressions armées
Définition reprise lors de la conférence de Kampala de 2010 : “un acte d’agression qui, par sa nature, sa gravité et son ampleur, constitue une violation manifeste de la Charte NU”
Articles du Statut de Rome définissant les crimes internationaux
Articles 6 (crime de génocide), article 7 (crime contre l’humanité), article 8 (crime de guerre) Statut de Rome
Crimes relevant de la compétence de la CPI
Article 5 Statut de Rome : a. génocide, b. contre l’humanité, c. guerre, d. agression, §2 : prévoit la définition ultérieure du crime d’agression
Intégration du crime d’agression au Statut de Rome
Article 8bis
1ère définition du crime de guerre
Article 85 §5 du PI de 1977 aux Conventions de Genève : “sous réserve de l’application des Conventions et du présent Protocole, les infractions graves à ces instruments sont considérés comme des crimes de guerre” (=violation des lois et coutumes de la guerre)
Définition du crime de guerre dans le Statut de Rome
Article 8 : §1 : compétence de la Cour
§2 : “aux fins du Statut, on entend par crime de guerre :…”, critère de gravité (infractions graves, violations graves)
1er texte à envisager la notion de crime de guerre
Code Lieber de 1863 : “instruction pour les comportements des armées des É-U en campagne”
Article 84 du Manuel d’Oxford
Adopté en 1880 par l’IDI (Institut de Droit International)
Article 84 : “les violateurs des lois de la guerre sont passibles des châtiments spécifiés dans la loi pénale”
1ère disposition prévoyant la responsabilité pénale des auteurs de violations des lois de la guerre
Convention de Genève de 1906 révisant la Convention de Genève de 1864
Article 28 : “les gouvernements signataires s’engagent à prendre ou à proposer à leurs législateurs les mesures nécessaires pour réprimer, en temps de guerre, les pillages…”
Dispositions des Conventions de La Haye sur la responsabilité pénale des individus en cas de violation grave du droit de la guerre
Aucune ! Elles ne prévoient que la responsabilité des États.
Déclaration de Saint-James
“Déclaration interalliée sur le châtiment des crimes de guerre” du 13 janvier 1942
Accord de Londres
Accord du 8 août 1945 prévoyant la création du TIM de Nuremberg avec une Charte annexée portant Statut du TIM
Conventions de Genève
Adoptées 12 août 1949 , elles préfèrent l’expression “infractions graves” au terme de “crime de guerre” dans leurs dispositions finales
Article 85 Protocole I
Élargissement de la notion de violation grave des lois et coutumes de la guerre aux conflits armés non internationaux : fusion saluée du droit international humanitaire (droit de Genève) et du droit de la guerre (droit de La Haye)
§3 : “Sont considérés comme des des infractions graves au présent Protocole…”
d. :”le fait de diriger des attaques contre les monuments historiques, les oeuvres d’art ou les lieux de culte clairement reconnus qui constituent le patrimoine culturel ou spirituel des peuples auxquels une protection spéciale a été accordée…” (si pas à proximité immédiate d’objectifs militaires)
Mais pas de mention visant à incriminer pénalement les auteurs de violations graves dans le Protocole II (guerre civile)
1ère incrimination du crime de guerre dans un cadre non international
Statut du TPIR, article 4
Incrimination du crime de guerre dans un cadre non international dans le Statut de Rome
Article 8 §2 c. : “en cas de conflit armé ne présentant pas un caractère international, les violations graves de l’article 3 commun aux quatre Conventions de Genève du 12 août 1949”
d. “L’alinéa c. du §2 s’applique aux conflits armés ne présentant pas un caractère international et ne s’applique donc pas aux situations de troubles et de tensions internes telles que les émeutes, les actes isolés et sporadiques de violence ou les actes de nature similaire”
§2 e. : autres violations applicables aux conflits armés ne présentant pas un caractère international
f : comme d. + “il s’applique aux conflits armés qui opposent de manière prolongée sur le territoire d’un État les autorités du gouvernement de cet État et des groupes armés organisés”
Incrimination des crimes sexuels dans le Statut de Rome
Article 8 §2 b. xxii) : “le viol, l’esclavage, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelles constituant une infraction grave aux Conventions de Genève”
(iv) : atteintes graves à l’environnement naturel, xxiii) : utiliser des civils comme bouliers humains)
Article 8 §3 Statut de Rome
“Rien dans le §2, alinéas c) et e), n’affecte la responsabilité d’un gouvernement de maintenir ou rétablir l’ordre public dans l’État ou de défendre l’unité et l’intégrité territoriale de l’État par tous les moyens légitimes”
1ère expression juridique de l’humanité et des devoirs des États à son égard
Clause de Martens insérée dans les Conventions de La Haye de 1899 et 1907 : “en attente qu’un code plus complet des lois de la guerre puisse être édicté, les populations et les belligérants restent sous la sauvegarde et sous l’empire des principes du droit des gens, tels qu’ils résultent des usages établis entre nations civilisées, des lois de l’humanité et des exigences de la conscience publique”
1er crime contre l’humanité
Massacre des Arméniens en 1915 qualifié par la France, le R-U et la Russie de “crimes contre l’humanité et la civilisation”
Éléments communs aux définitions des crimes contre l’humanité
1° gravité des actes commis, 2° inhumanité liée à cette gravité 3° ampleur des crimes 4° crimes contre des populations civiles Contrairement aux autres crimes internationaux, la notion de crime contre l'humanité a été très marquée par le contexte d'adoption des Statuts des différents TI
Crime contre l’humanité dans le Statut du TIM de Nuremberg
Article 6c : pour inclure les massacres de civils pour motifs politiques, raciaux ou discriminatoires avant la 2ndeGm
Le lien avec un conflit armé n’est pas repris dans les définitions subséquentes (sauf TPIY).