Cours (chapitre 1) Flashcards
Premier arrêt au fond rendu par la CPI
Mars 2012, affaire Thomas Lubanga, condamné à 14 ans de prison pour crime de guerre dans le conflit en Ituri
Distinction entre droit international pénal et droit pénal international
DIP : matière du DIPublic s’intéressant aux crimes internationaux
DPI : partie du droit pénal interne qui détermine la compétence répressive de l’Etat dans la lutte contre la criminalité marquée par un élément international
Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide
AGNU, 1948
Principes directeurs du DIPénal
1° éviter une justice des vainqueurs
2° penser une justice non seulement répressive mais aussi préventive
Intérêt de l’arrêt CIJ, 2005, Affaire relative aux activités armées sur le territoire du Congo (RDC c. Ouganda)
La CIJ déclare l’Etat ougandais responsable de crimes de guerre (condamnation d’une personne morale) mais juridictions différentes et règles de procédure différentes.
Réaffirmation du principe de l’attribution à l’Etat de la responsabilité d’un crime international s’il est commis par un de ses organes “en qualité de personne exerçant des prérogatives de puissance publique” (l’Etat ne peut échapper à la responsabilité que s’il démontre que l’organe a agi complètement en dehors de sa compétence officielle)
Distinction entre responsabilité de l’Etat et responsabilité pénale individuelle
CIJ, 2015, Affaire du génocide (Croatie c. Serbie), §129 : “La responsabilité de l’Etat et la responsabilité pénale individuelle obéissent à des régimes juridiques et poursuivent des objectifs différents.”
Principaux objets du DIPénal
1° réglementer la matière criminelle
2° organiser les poursuites et la répression
Traités de paix mettant fin à la Première Guerre mondiale
Traité de Versailles (Allemagne)
Traité de Sèvres (Empire ottoman) : prévoyait l’extradition des criminels de guerre devant un tribunal militaire mais jamais ratifié et remplacé par le traité de Lausanne (1923)
Traité de St-Germain-en-Laye (Autriche-Hongrie)
article 227 du Traité de Versailles
“les puissances alliées et associées mettent en accusation publique Guillaume II de Hohenzollern, ex-empereur d’Allemagne, pour offense suprême contre la morale internationale et l’autorité sacrée des traités”
Mais les Pays-Bas ont refusé l’extradition du fait de la nature politique du délit.
article 228 du Traité de Versailles
“Le gouvernement allemand reconnaît aux puissances alliées et associées la liberté de traduire devant leurs tribunaux militaires les personnes accusées d’avoir commis des actes contraires aux lois et coutumes de la guerre” Mais l’Allemagne a refusé les extraditions et a créé la Cour de Leipzig à la place.
Affaires jugées par la Cour de Leipzig
Affaire du HMHS Dover Castle : un commandant est acquitté alors qu’il avait ordonné de couler un navire hôpital
Affaire du HMHS Llandovery Castle : officiers de sous-marin condamnés à 4 ans de prison pour avoir ordonné de couler un navire hôpital et de faire feu sur les canots de sauvetage des survivants
Initiative du Baron Descamps
Durant l’entre-deux-guerres, initiative belge pour créer une Haute Cour de justice internationale.
En même temps, l’Association internationale du droit pénal propose de créer une chambre criminelle au sein de la CPJI.
La Seconde Guerre mondiale et le DIPénal
Déclaration de Saint James (1942)
Déclaration de Moscou (1943) dans lesquelles les Alliés affirment leur intention de punir “les grands criminels de guerre”
Après :
1° protection des DH (DUDH, Convention sur le génocide)
2° conventions de Genève (définition du crime de guerre)
3° la CDI doit rédiger un code des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité et le statut d’une CPI
4° mise en place de TPI
article 6 du TIM de Nuremberg
Principe de responsabilité pénale individuelle. Repris dans la célèbre remarque : “les infraction en droit international sont commises par des hommes et non des entités abstraites. Ce n’est qu’en punissant les auteurs de ces infractions que l’on peut donner effet aux dispositions du droit international.”
Confirmation des principes du TIM de Nuremberg
Résolution 95 (I) de l’AGNU (11 décembre 1946) “Confirmation des principes du droit international reconnus par le statut de la Cour de Nuremberg” : entérine la responsabilité pénale individuelle
La CDI est chargée en 1947 de donner une expression juridique à ces principes.