Cours 9 - Troubles bipolaires (PTI en épisode maniaque) Flashcards
Quels sont les constats possibles si la personne est en épisode maniaque?
Risque d’automutilation (reliés à l’hyperactivité ou des comportements destructeurs)
Risque de violence envers soi ou à risque de violence envers les autres
Déséquilibre nutritionnel (apports inférieurs aux exigences de l’organisme) relié à l’hyperactivité
Opérations de la pensée perturbées
Troubles de la perception sensorielle
Interactions sociales perturbées
Sommeil perturbé
Quels sont les résultats escomptés avec Risque d’automutilation (reliés à l’hyperactivité ou des comportements destructeurs)
Au cours ces prochaines 24 heures, la personne cesse de s’infliger des blessures (n’excluant pas le recours à une médication)
La personne ne s’inflige pas de blessures
Quelles sont les interventions avec Risque d’automutilation (reliés à l’hyperactivité ou des comportements destructeurs)
- Observer les comportements de la personne de façon étroite.
- Réduire au minimum les stimuli (p. ex., porter attention à la lumière, aux bruits, aux va-et-vient).
- S’assurer d’un environnement sécurisant pour la personne (p. ex., maintenir hors de portée objets coupants,
allumettes). - Encourager la personne à aller chercher de l’aide dès qu’elle anticipera une perte de contrôle.
- Privilégier les relations face-à-face avec la personne, et cela comparativement à des activités de groupe.
- Offrir une présence à la personne lorsqu’elle se sent agitée.
- En collaboration avec la personne, élaborer un horaire d’activités au sein duquel se retrouveront des périodes de
repos. - Lorsqu’indiqué, encourager la personne à faire certains exercices physiques afin de canaliser l’hyperactivité ou
l’agitation (p. ex., marches, « punching bag »). - Administrer la médication PRN si nécessaire. Évaluer l’efficacité de la médication et la présence d’effets
indésirables.
Quels sont les résultats escomptés avec Risque de violence envers soi ou à risque de violence envers les autres
Durant la première semaine de traitement, la personne parviendra à gérer ses moments d’agitation reliés à un risque accru de violence envers soi ou les autres, et cela en ayant possiblement recours à la médication.
La personne ne s’inflige pas de blessures et ne blesse pas les autres.
Quelles sont les interventions avec Risque de violence envers soi ou à risque de violence envers les autres
- Procurer un environnement faible en stimuli (p. ex., éclairage tamisé, peu de bruit ou de va-et-vient).
- Observer les comportements de la personne à toutes les 15 minutes.
- Enlever tout objet pouvant causer des blessures.
- Encourager la personne à libérer son « trop plein » en faisant des activités physiques (p. ex., marches au corridor).
- Adopter une attitude calme et réconfortante auprès de la personne.
- Assurer votre propre protection en évitant de vous placer dos à la personne et en mentionnant aux autres
intervenants les moments d’entretien avec elle. Rencontrer la personne en espace ouvert (si la rencontre a lieu dans
un bureau, laisser la porte ouverte). - Utiliser la médication PRN si nécessaire. Évaluer l’efficacité de la médication et les effets indésirables.
- Utiliser les mesures de contrôle (contention – isolement) si nécessaire. Suivre le protocole en vigueur dans le milieu
clinique (importance d’un suivi intensif, de notes documentées au dossier). Dès que possible, faire un retour sur les événements ayant conduit à l’application d’une mesure de contrôle de contention ou d’isolement.
Quels sont les résultats escomptés avec Déséquilibre nutritionnel (apports inférieurs aux exigences de l’organisme) relié à l’hyperactivité
La personne suit un régime alimentaire qui lui permet d’atteindre son poids santé.
La personne gagne graduellement du poids.
D’ici son congé de l’hôpital, la personne ne présentera plus aucun signe ou symptôme
de malnutrition.
Quelles sont les interventions avec Déséquilibre nutritionnel (apports inférieurs aux exigences de l’organisme) relié à l’hyperactivité
- En collaboration avec la diététiste, établir un régime suffisant en apport calorique.
- Maximiser les préférences alimentaires lorsque cela est possible.
- Utiliser un régime riche en fibres pour prévenir la constipation.
- Aviser la personne de boire suffisamment et faire modérément de l’exercice pour prévenir la constipation.
- Comptabiliser les ingesta et les excreta au besoin.
- Peser la personne au besoin.
- Administrer des vitamines, selon la prescription médicale.
- Assurer une présence à la personne au moment des repas.
- Si indiqué, demander aux membres de la famille d’apporter les plats préférés de la personne.
Quels sont les résultats escomptés avec Opérations de la pensée perturbées
D’ici une semaine, la personne reconnaîtra que certaines de ses pensées ne
correspondent pas à la réalité « objective ». De plus, elle développera un sens critique
relativement à la présence de telles pensées.
La personne est capable d’avoir une conversation tout en restant dans la réalité.
D’ici son congé de l’hôpital, la personne ne présentera plus d’idées délirantes.
Quelles sont les interventions avec Opérations de la pensée perturbées
- Établir une relation de confiance avec la personne.
- Démontrer une acceptation inconditionnelle envers la personne.
- Encourager la personne à verbaliser ses idées délirantes, les circonstances ou moments où elles surviennent.
- Tout en ayant une attitude respectueuse, dire à la personne que vous trouvez difficile de croire en de telles choses
mais que vous comprenez que pour elle c’est la réalité. - Explorer avec la personne les émotions qui sont sous-jacentes aux idées délirantes.
- Lors de conversations avec la personne, la ramener à des faits concrets et discuter de faits réels (p. ex., sujets
d’actualité). - Mettre l’accent sur les efforts faits par la personne pour développer son sens de l’autocritique et tester ses
perceptions. - Utiliser la médication PRN si nécessaire. Évaluer l’efficacité de la médication et les effets indésirables.
Quels sont les résultats escomptés avec Troubles de la perception sensorielle
La personne est capable d’identifier la présence d’hallucinations.
La personne reconnaît que les hallucinations ont tendance à survenir en
présence de certaines émotions.
La personne est capable d’identifier la présence d’hallucinations et d’utiliser des
moyens pour les contrôler.
Quelles sont les interventions avec Troubles de la perception sensorielle
- Observer la personne afin de déceler tout signe d’hallucinations (p. ex., se parle à elle-même, rit toute seule, devient
tout d’un coup silencieuse lors d’une conversation, adopte une attitude d’écoute). - Vérifier le niveau de contact physique que la personne peut tolérer (avant de faire un premier geste, vérifier auprès
d’elle). - Démontrer une acceptation inconditionnelle envers la personne.
- Encourager la personne à décrire le contenu de ses hallucinations, les circonstances ou moments où elles
surviennent. - Tout en ayant une attitude respectueuse, dire la personne que vous ne percevez pas les mêmes choses qu’elle mais
que vous comprenez que pour elle, les sensations sont réelles. - Explorer avec la personne les émotions (p. ex., anxiété) qui sont sous-jacentes aux hallucinations.
- Aider la personne à se distraire en participant à des activités (l’accompagner si nécessaire).
- En utilisant la méthode de résolution de problèmes, explorer et évaluer avec la personne les moyens qui peuvent être
pris pour mieux contrôler les hallucinations (p. ex., dire aux voix d’arrêter, se distraire). - Utiliser la médication PRN si nécessaire. Évaluer l’efficacité de la médication et les effets indésirables.
Quels sont les résultats escomptés avec Interactions sociales perturbées
D’ici une semaine, la personne sera plus en mesure d’inventorier ses forces de même que d’identifier ses propres barrières à l’établissement de relations sociales
satisfaisantes.
D’ici son congé de l’hôpital, la personne initiera des relations avec les autres qui seront
caractérisées par un sens d’altruisme et un désir de développement personnel.
Quelles sont les interventions avec Interactions sociales perturbées
- Explorer avec la personne ses barrières à l’établissement de relations sociales satisfaisantes (p. ex., avoir une
attitude arrogante, « s’accrocher » aux autres, éviter de s’engager dans des contacts avec les autres). - Être disponible tout en évitant de renforcer la dépendance de la personne.
- Donner du renforcement positif pour les tentatives que la personne fait pour davantage développer ses forces sur le
plan relationnel. - Explorer avec la personne les conséquences de ses problèmes relationnels sur les autres.
- En collaboration avec la personne, établir des limites.
- En utilisant des exemples concrets, refléter à la personne ses façons d’interagir avec vous afin qu’elle prenne conscience de sa tendance à avoir des comportements non adaptés.
Quels sont les résultats escomptés avec Sommeil perturbé
D’ici la prochaine semaine, la personne dormira sans interruption de quatre à six heures
par nuit, en ayant recours à la médication si nécessaire.
La personne confronte ses peurs et ses émotions plutôt que de les éviter en devenant hyperactive.
D‘ici le congé de l’hôpital, la personne s’endormira dans les 30 minutes et dormira sans interruption pendant six ou huit heures, et cela avec ou sans l’aide d’une médication.
Quelles sont les interventions avec Sommeil perturbé
- Observer et enregistrer les patterns de sommeil de la personne.
- Restreindre au maximum les siestes durant la journée.
- Faire un enseignement sur les signes d’hyperactivité (p. ex., bougeotte, difficulté de prendre des temps de repos et
de relaxation) et les signes de fatigue (p. ex., yeux cernés). - Encourager la personne à faire des exercices de relaxation.
- Limiter la consommation de boissons contenant de la caféine.
- Aider la personne à développer un rituel au coucher.
- Encourager la personne à utiliser des moyens favorisant le sommeil (p. ex., boissons chaudes, bain relaxant,
massage).