Cours 9 - Approches systémiques et communicationnelles de la santé sexuelle (1) Flashcards
Qu’elles sont les origines de la présence attentive ?
Enseignements du Bouddha (2 600 ans)
Encore pratiqués à ce jour (p.ex., Samadhi, Vipassana)
But : se défaire de la souffrance humaine
Avidité
Aversion
Ignorance
Équanimité
Absence de réactivité, autant face aux sensations agréables que désagréables
4 nobles vérités
La vie est souffrance
La souffrance a une cause
La souffrance peut cesser
Il existe une trajectoire qui mène à la cessation de la souffrance
Processus et non objectif*
qu’est-ce que la présence attentive en occident ?
Conscience qui émerge lorsqu’on porte attention aux expériences dans le moment présent, avec acceptation et sans jugement. (Kabat-Zinn, 2003)
Accroissement exponentiel des recherches et des intervention basées sur la PA : 50 dernières années
En lien avec la sexualité : 15 dernières années
Interventions basées sur la PA
Principalement : Approche cognitive-comportementale (3e vague)
qu’est-ce que la présence active ?
Pratique : Contexte formel où on cultive la PA (p.ex., méditation) ; débute et prend fin à un moment précis
Trait : Disposition personnelle assez stable dans le temps (peut se travailler)
État : Être en PA durant une activité précise, qui n’est pas une pratique formelle, p.ex.
Marcher
Manger
Sexualité
Qu’elle est la relation entre la présence attentive et le trauma ?
Trauma : affecte la disposition à la PA
Trauma interpersonnel : affecte particulièrement l’intimité et la sexualité
Stratégies d’évitement pour s’adapter au trauma
S’initier à la PA : peut être retraumatisant pour certain.e.s survivant.e.s
Pour les survivant.e.s : guérir des traumas dans un contexte de pratiques professionnelles sensibles au trauma est essentiel
Quel est le lien entre la présence attentive et la corporéité et la sexualité?
Corporéité (embodiment)
Faire l’expérience de son corps dans le monde
D’un point de vue neurologique : le cerveau reçoit un apport d’informations via le corps
Unisson des processus ascendants et descendants
Sexualité
Expérience qui sollicite le corps
Défis de cultiver la PA durant la sexualité : intensité des sensations et de l’expérience, rester présent.e à soi et à l’autre durant la sexualité avec partenaire.s, etc.
Malgré une pratique soutenue de PA, il peut être délicat de transposer les apprentissages/techniques à sa vie sexuelle
Que permet la Présence attentive dans la sexualité ?
Interventions
Réponse sexuelle, fonction sexuelle (p.ex., douleur, érection)
Intimité, communication au sein des relations intimes
Limites : apport d’un.e partenaire intime, ampleur des difficultés sexo-relationnelles, format des interventions
Études sur les liens entre PA et la fonctionnalité sexuelle
Satisfaction sexuelle et relationnelle
Une augmentation de la présence attentive serait associée à une augmentation de la satisfaction conjugale (Kozlowski, 2012; Leavitt et al., 2019; Mize, 2015)
Estime de soi sexuelle
Les personnes qui font preuve d’une présence attentive élevée démontrent une estime de soi plus élevée (Leavitt et al., 2019)
Santé mentale
Une augmentation de la présence attentive serait associée à une diminution des symptômes dépressifs (Greeson et al., 2015)
Fonctionnalité sexuelle
Les personnes qui font preuve d’une présence attentive élevée démontrent une augmentation de leur désir sexuel, de leur excitation sexuelle et de leur lubrification (Mize, 2015)
Prévention des rechutes de compulsion sexuelle
Faibles dispositions d’agir avec conscience et de non-jugement
Intervention évaluée auprès de personnes s’identifiant comme hommes ayant une consommation problématique de pornographie (baisse de la consommation de pornographie, de l’anxiété, dépression, Sx obsessionnels-compulsifs)
Qu’elles sont les limites de la présence attentive dans la sexualité ?
Limites
Manque de soutien ou absence d’un.e partenaire intime, ampleur/durée des difficultés sexo-relationnelles, format des interventions classique insuffisant (8 semaines)
Besoin de répliquer ces analyses au sein de populations plus diversifiées (personnes non binaires, non hétérosexuelles, autres classes sociales et ethnies, etc.); reproduire les études pilotes/exploratoires
Comment peut-on développer la présence attentive sans pratique formelle
Promouvoir la sécurité relationnelle
Inviter à porter une attention graduelle à son corps, p.ex.
Expériences du corps agréables/sécurisantes
Expériences internes en contexte d’interaction avec un.e partenaire intime suscitant peu d’activation ou de réactivité
Interactions sexuelles
Développer de la curiosité p/r à la relation entre les sensations, les émotions et les cognitions
Promouvoir une observation juste et réelle des expériences intimes (p.ex., travailler pour éviter l’idéalisation/désillusionnement)
Qu’est-ce qu’un système ?
«Un ensemble d’éléments en interaction telle qu’une modification quelconque de l’un d’eux entraîne une modification de tous les autres» (Bertalanffy, 1968)
«Un ensemble d’éléments interdépendants et en interaction» (Mayer, 2002, p. 253)
«Conçu comme un tout, ouvert et vivant en interaction continue avec son environnement, un système forme à son tour un ensemble intégré de sous-sytèmes» (Suissa, 2008, p. 148)
Quels sont les concepts clé des approches systémiques ?
Totalité
Le tout n’est pas égal à la somme des parties: il faut aussi tenir compte des interactions
Homéostasie
Tout système tend vers un état qu’équilibre et, lorsqu’il est soumis à une force de changements d’ordre interne ou externe, soit qu’il retrouve l’état d’équilibre initial («équilibre stable»), soit qu’il trouve un nouvel équilibre («équilibre dynamique»)
Importance de l’auto-régulation des systèmes (capacité de s’adapter au changement)
Équifinalité
La capacité des processus vivants à atteindre le même état final à partir de différents points de départ
Causalité circulaire
Tout comportement individuel est affecté par les comportements d’autrui
Quels sont les principes des approches systémiques ?
Les comportements et les problèmes émergent à l’intérieur d’un contexte
Il y a une réciprocité dans les relations
Les relations entre les personnes sont ponctuées par des croyances et comportements
Les problèmes peuvent émerger à des étapes particulières de développement des individus ou des familles
Les problèmes peuvent émerger quand la réalité est niée
Il y a une réciprocité dans le cadre thérapeutique
Nommez les 5 composantes de l’approche de l’intersystème.
Biologie individuelle
Ce sont les fonctions physiques (capacité érectile, lubrification, etc.) que les partenaires amènent au sein des relations. Inclut aussi les enjeux médicaux.
Psychologie individuelle
Personnalité, intelligence, tempérament, stade de développement, attitudes, mécanismes de défense, connaissances sur la sexualité
Relation dyadique
Les enjeux relationnels (conflits, stress, croyances, préjugés) = les relations intimes sont composées de plus que les individus (un système de réciprocité)
Origine familiale
Messages, croyances et valeurs appris dans la petite enfance (à partir de ses relations familiales)
Enjeux socio-culturels
Valeurs, croyances et principes
Queles sont les concepts associées à l’intimité intrapersonnelle ?
Intimité
Réfère à la volonté de connaitre l’autre, au dévoilement de soi, à l’expression de son individualité dans une relation, sans crainte de la manière dont l’autre va réagir, en tolérant l’anxiété ressentie (McReynolds et Schnarch, 1997)
Différenciation émotionnelle
Capacité à rester pleinement et solidement soi-même pendant et malgré l’engagement émotionnel avec l’autre. Elle constitue, avec la fusion, l’extrémité d’un continuum (Hardy et Fisher, 2018; McReynolds et Schnarch, 1997)
Réactivité émotionnelle
INcapacité à contrôler ses réactions émotives, son explosivité quand l’autre s’ouvre à nous (McReynolds et Schnarch, 1997). Elle constitue, avec le choix réflexif, l’extrémité d’un continuum.
Tolérance à l’anxiété
Capacité à tolérer l’anxiété que génère la proximité affective, le dévoilement de l’autre à soi ou le dévoilement de soi à l’autre qui nous rend vulnérable à l’autre, au rejet, à la critique, etc. (McReynolds et Schnarch, 1997)
Autovalidation
Capacité à accorder de la légitimité et de la valeur à ses besoins, ses désirs, ses aspirations, ses préférences, ses valeurs, ses opinions, etc., sans avoir besoin de chercher la validation de l’autre (McReynolds et Schnarch, 1997)
Autoconsolation
Capacité à s’auto-consoler en dépit des blessures émotionnelles inévitables qui se produisent au cours d’un engagement intense avec un partenaire significatif; nécessite d’assouvir sa douleur, d’apaiser sa colère, d’amortir le choc, d’apaiser ses peurs ainsi que de consoler sa peine et sa déception par soi-même (Schnarch, 1991)
Qu’elles sont les 4 dimensions de la différenciation émotionnelle de soi ?
-Clarté des définitions de soi
-Nature du contact avec l’autre
-Réactivité émotionnelle
-Tolérance à l’anxiété
Nommez les 3 modes de perte de contact.
La soumission
On se retire du lien émotif en cédant, en capitulant (si tu veux, je veux): Rendre son soi invisible
La domination
On impose à l’autre son désir (j’ai envie de toi et je t’aurai): Rendre le soi du partenaire invisible
La distanciation
On se retire de l’interaction par le silence, en quittant la pièce, en ne répondant plus, en boudant, etc.: Rendre la connexion à l’autre invisible