Cours 9 Flashcards

1
Q

Quelle est la condition de M.G. ?

A

Syndrome amnésique à la suite d’un accident vasculaire cérébral.

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2
Q

Quelles sont les informations importantes concernant la vie privée de M.G. ?

A

a. Elle a 60 ans lors de sa première évaluation en neurologie et neuropsychologie.
b. Dame très éduquée qui a fait l’école de théâtre puis est devenue professeure de yoga. Profession qu’elle a exercée jusqu’au moment de son accident vasculaire cérébral (AVC).
c. Personne très autodidacte, qui lit beaucoup, et consacre sa vie au yoga, à la lecture (avec une passion pour la philosophie) et à l’art. Elle aime aussi beaucoup le jardinage.
d. Mme M.G. n’a pas d’antécédents de maladie. En 2007, elle développe un syndrome confusionnel qui s’installe brusquement, ce qui l’amène à être conduite au stroke center, puis dans le service de neurologie et neuropsychologie. Elle a fait un AVC bi-thalamique.

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3
Q

Quel est l’état neurologique et neuropsychologique de Mme M.G. au début février 2007 ?

A

a. Très bon état physique général, examen neurologique normal, aucun trouble de vigilance (ex. délirium), semble très heureuse de s’exprimer devant une trentaine de personnes.
b. Amnésie épisodique antérograde et rétrograde sévère: aucune évocation de ce qu’elle vient de vivre, ne sait pas où elle se trouve, ne sait ni l’année ni le mois ni le jour (désorientation spatio-temporelle). Impossible d’évoquer les évènements vécus (naissance de son enfant, sa scolarité, ses activités professionnelles, sa vie affective …)
c. Certaines connaissances spectaculairement préservées: Ses connaissances sémantiques, notamment les domaines dans lesquels elle détient une expertise, sont spectaculairement préservés. Par exemple, ses connaissances sur les positions de yoga, sur les philosophes, sur la peinture et l’art. Elle est parfaitement en mesure, par exemple, de reconnaître les tableaux de peintre célèbres et d’indiquer les noms de peintres qui les ont peints. Lorsqu’on lui montre des photos de positions de yoga, elle peut en donner le nom en sanscrit.
d. Contraste net des connaissances préservés avec l’incapacité à rappeler des évènements personnes de sa propre vie, même anciens.

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4
Q

Qu’est-ce que l’on observe sur les images du CT scan de Mme M.G. ?
Qu’est-ce qu’un autre type d’imagerie permet de voir ?

A

1) Dans chaque thalamus, un point noir qui évoquent une lésion, plus spécifiquement des noyaux antérieurs du thalamus (AVC bi-thalamique).
2) Petits points blancs qui illustrent les lésions thalamiques. Pour le cas de Mme M.G. on voit que ce sont les noyaux antérieurs du thalamus qui sont touchés suite à un AVC. Le thalamus est une région complexe qui occupe de nombreuse fonctions, dont un rôle important au niveau du langage.

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5
Q

Qu’est-ce que l’évaluation neuropsychologique un an après l’AVC met en évidence chez Mme M.G. ? (sauf pour mémoire autobiographique et autres fonctions: futures questions)

A

a. Un QI dans la moyenne. Ce qui contraste avec:
b. Un Quotient mnésique (QM) très déficitaire (QM = 65).
c. Difficultés marquées en consolidation (oubli ++ en rappel différé)
d. Test du RL/RI 16 (apprentissage d’une liste de 16 mots) met en évidence des difficultés importantes en rappel libre, mais aussi en rappel indicé.
e. Performance très faible en rappel immédiat et différé de la Figure de Rey (visuel).
f. Sa mémoire spatiale (apprentissage d’un vrai trajet en hôpital) est déficitaire.
g. En contraste, sa mémoire de reconnaissance visuelle (test du DMS48) est préservée.

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6
Q

Qu’est-ce que la MEM-III ?

A

a. Une échelle d’évaluation de la mémoire, composée de différents sous-tests qui permettent d’évaluer différents aspects de la mémoire antérograde épisodique.
b. Par exemple, il est composé de différents sous-tests tels que la mémoire logique (rappel d’une histoire), Mots couplés (paires de mots à retenir), visages, Reproduction visuelle (figures à mémoriser et reproduire), Scènes de famille (rappel de scènes visuelles qui représentent différentes scènes de famille). Il existe pour ces sous-tests un rappel immédiat, et un rappel différé après délai. Le rappel différé permet de vérifier la consolidation des souvenirs. Les scores (axe y) représentent des scores pondérés (moyenne = 10 +/- 3).

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7
Q

Qu’observe-t-on dans un paradigme Remember/Know classique (R/K) quant à Mme M.G. ?

A

a. La familiarité est préservée (K) (z = -0.55)
b. La recollection est sévèrement perturbée (R). (z = - 4.31)
c. Sur un schéma son point orange se situe très en-dessous des points verts (sujets contrôles du même âge).

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8
Q

Qu’observe-t-on quant à la mémoire autobiographique de Mme M.G. ?

A

a. Sur un graphique illustrant la performance en bleu de Mme M.G. à un questionnaire de mémoire autobiogrpahique qui sonde la capacité à se rappeler des souvenirs épisodiques (composante épisodique de la mémoire autobiographique) sur différentes tranches de vie (0 à 17 ans, 18-30 ans, 31-52 ans, 53-58 ans et la dernière année ) on voit une performance beaucoup plus minime que les performances des sujets contrôles en gris.
b. Pour la mémoire autobiographique: sémantique personnelle, la performance de M.G. est aussi déficitaire comparativement aux contrôles (pas autant qu’épisodique personnelle). Ici on demandait des questions sur des informations sémantiques, mais qui portent sur sa propre vie (nom de la rue où on habitait quand on était enfant, le nom de son école secondaire et de professeurs, la date de naissance de proches, etc.)

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9
Q

Qu’observe-t-on par l’évaluation des autres fonctions cognitives de Mme M.G. ?

A

a. Des fonctions exécutives normales (Empan numérique et TMT (trail making test))
b. Des capacités langagières parfaitement préservées (expression et compréhension)
c. Des capacités sémantiques parfaitement préservées
(pour langage et sémantique: Dénomination, Évocation lexicale en 2 minutes: noms d’animaux et mots commençant par P)
Pyramids and Palm Trees Test (sémantique), Dénomination de visages célèbres)
d. Des capacités visuoperceptives et visuospatiales préservées.(Jugement des lignes de Benton et reconnaissances de visages de Benton)

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10
Q

Quel est le résumé du tableau neuropsychologique de Mme M.G. ?

A

a. Préservation des capacités intellectuelles
b. Fonctions exécutives et spécifiques intactes
c. Syndrome amnésique sévère
i. Trouble massif de la mémoire épisodique antérograde et rétrograde
ii. altération de la composante sémantique personnelle rétrograde (avec gradient temporel)
d. Préservation spectaculaire de certains savoirs antérieurement acquis (mémoire sémantique)
e. Capacité (au moins relative) à apprendre de nouveaux savoirs
f. mémoire de reconnaissance et familiarité préservée
g. lésions ischémiques bilatérales des noyaux antérieurs du thalamus

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11
Q

Quel est le cas de Mme F.G. ?

A

Amnésie

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12
Q

Quelle est l’anamnèse générale de Mme F.G. ?

A

a. Dame âgée de 71 ans au moment de l’évaluation, qui vit dans une résidence pour personnes âgées semi-autonomes. Elle a 12 ans de scolarité.
b. C’est une dame qui est très croyante religieuse. Elle est très impliquée dans diverses activités d’administration et de bénévolat religieux de haut niveau avec une congrégation. La religion est au coeur de sa vie. Elle n’est pas mariée, ni en couple et n’a pas d’enfants.

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13
Q

Quelle est l’anamnèse, mais plus précisément l’histoire médicale de Mme F.G. ?

A

a. Elle a plusieurs antécédents médicaux, dont une histoire d’épilepsie durant l’enfance (mais pas de crises épileptiques connues lors de la vie adulte).
b. Un souffle au coeur qui a été opéré en 1960, et prend de nombreux médicaments.
c. En 2007, un petit AVC du cervelet droit a été découvert de manière fortuite (par hasard) mais largement insuffisant pour provoquer des troubles cognitifs.
d. L’IRM se révèle normale et ne montre pas d’atrophie qui pourrait évoquer une maladie neurodégénérative.
e. Elle démontre cependant au PET scan une très légère hypoperfusion dans la région temporo-pariétale gauche (<10% hypodébit).
f. Elle a possiblement fait 2 épisodes d’ischémie cérébrale transitoire (ICT) aussi, qui sont comme des «mini-AVC» mais sans séquelle cognitive, ni lésion cérébrale.

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14
Q

Quel est le motif de consultation de Mme F.G. ?

A

a. Plainte de troubles de la mémoire et d’un manque du mot depuis 2007, ce qui aboutit à une consultation.
b. Elle a plus de difficulté à retrouver ses effets personnels.
c. Doit prendre des notes sinon oublie les infos récentes. Elle note tout ce qu’elle fait tous les soirs et écrit environ 1h par jour.
d. Difficulté à reconnaître les visages de personnes qu’elle connaît qu’elle a bien connues et surtout à rappeler le nom des personnes (impact important sur la vie sociale: anxiété et cause un repli social).
e. Oublis de certains évènements importants de son passé (décès de ses parents, de son frère, mariages). Mais ce n’est pas le centre de sa plainte.

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15
Q

Que se passe-t-il sur le plan psychologique de Mme F.G. ?

A

a. Dépression +; apathie (repli sur soi) et manque d’initiative important (réduction implication activités de la vie courante).
b. Anxiété très importante, peur généralisée, phobies multiples (bruit, feu, orages, diable). Réveil avec anxiété importante (odeur de brulé et pense que sa résidence prend en feu).
c. Préoccupations religieuse excessives; Hyper-religiosité (signes de Dieu: il la punit)
d. Culpabilité
e. Évènement personnel difficile survenu 3 ans auparavant qui l’a confrontée dans ses croyances religieuses. (Mise à la porte congrégation religieuse, interdiction de gérer certaines affaires de la congrégation: ne sait pas pourquoi, choc au niveau des valeurs et de son identité profonde)
f. Pas de simulation (aucune raison de simuler des troubles de mémoire)
g. Pas de traits hystériques, pas de psychose (pas de traits associés à l’amnésie dissociative.
h. Manifeste un tableau dépressif qui peut être retrouvé dans l’amnésie psychogène.

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16
Q

Qu’est-ce que son évaluation fonctionnelle (ergothérapie) révèle ?

A

a. S’habille toute seule, fait son ménage toute seule, ses comptes (mais demande à son aidante de l’aider par insécurité), médication ok
b. Vit dans une tour-résidence pour personnes âgées autonomes (mais environnement structuré)
c. Évaluation fonctionnelle: toutes les étapes de préparer un repas pour deux personnes.
d. Gros déficits au niveau de la planification (partir la cuisson des patates en même temps que celle des steaks) (fonctions exécutives) et incapacité à reconnaître les aliments à l’épicerie (troubles sémantiques). Achète les aliments nécessaires au repas, avec aide.
e. Planifie un souper pour 4 personnes au lieu de 2.

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17
Q

Qu’observe-t-on au niveau de l’évaluation neuropsychologique globale de F.G. ?

A

1) Performance à des test de dépistage cognitif (MMSE, MoCA, Mattis DRS) révèlent des scores dans les limites de la moyenne ou légèrement sous la normale.
2) Le QI est dans la moyenne ainsi que les différents indices qui le composent.

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18
Q

Chez F.G., qu’observe-t-on au niveau de l’évaluation neuropsychologique du langage, des fonctions praxiques et de l’attention ?

A

a. Le langage est bien préservé dans l’ensemble (réceptif (compréhension), expressif, oral, écrit). Mais, manque du mot et fluidité verbale diminuée (capacité à générer des mots commençant par une lette (ex. p en 2 min)
b. Les praxies sont globalement préservées, mais légère tendance à assimiler le corps à l’objet.
c. L’attention est globalement préservée, mais il y a fatigabilité.

19
Q

Chez F.G., qu’observe-t-on au niveau de l’évaluation neuropsychologique des fonctions exécutives ?

A

a. Troubles de la planification et de l’organisation (comme ergothérapeutes)
b. Mauvaise planification de la copie de la figure de Rey.
c. Maque de flexibilité; ++ persévération
i. trail B très lent
ii. +++erreurs dans Stroop (condition flexibilité)
iii. Wisconsin (1/6 catégories) avec +++ aide

20
Q

Chez F.G., qu’observe-t-on au niveau de l’évaluation neuropsychologique du traitement visuel?

A

a. Exploration visuelle, jugement d’orientations de lignes, appariement de formes, figures enchevêtrées, copie dessins simples = OK.
b. Dénomination d’images simples = plus d’erreurs comparativement à dénomination en modalité tactile (objets réels)
c. Appariement sémantique (PPTT) d’images = déficitaire
d. Appariement de photos de visages = limite
e. Reconnaissance de photos de personnes connues = ok
f. Reconnaissance de photos d’animaux = déficitaire.
g. Difficultés plus marquées à traiter de l’information de nature visuelle, telles que des images d’objets biologiques et non biologiques et d’animaux.

21
Q

Chez F.G., qu’observe-t-on au niveau de l’évaluation neuropsychologique de la mémoire antérograde (épisodique) ?

A

a. Sa performance en mémoire épisodique antérograde (quotient mnésique, MEM-III) met en évidence des difficultés uniquement pour le rappel d’informations de nature visuelle (mais pas verbales), autant en rappel immédiat que différé.
b. La mémoire épisodique visuelle est très touchée, avec des difficultés au niveau de l’encodage, du stockage et de la récupération. (Reconnaissance de visages, scène de famille, mémoire spatiale et rappel immédiat figure de Rey)
c. La mémoire épisodique verbale par contre est globalement préservée, mais on observe cependant certaines difficultés au niveau du rappel libre, mais qui sont facilitées par l’indiçage. (empan, histoire logique, paires de mots)

22
Q

Chez F.G., qu’observe-t-on au niveau de l’évaluation neuropsychologique de la mémoire autobiographique ?

A

a. Ne se souvient plus d’aucun évènement de sa vie.
b. Aucun souvenir d’enfance
c. Ne se souvient pas adolescence, ni de sa vie adulte.
d. Se souvient seulement de quelques évènements de la vie récente
e. Note tout depuis 3 ans
f. Bonne orientation spatiale et temporelle dans la vie de tous les jours. (pas de désorganisation spatio-temporelle)

23
Q

Chez F.G., qu’observe-t-on au niveau de sa performance au test AMI de Kopelman ?

A

Toutes les périodes sont moins bien rappelées que les contrôles, mais on peut voir que la mémoire autobiographique épisodique est plus touchée que la mémoire sémantique personnelle, et ce surtout pour les périodes de l’enfance et du début de la vie adulte (aucun souvenir rappelé). La vie récente est mieux préservée.

24
Q

Qu’est-il important de noter concernant la mémoire autobiographique de Mme F.G ?

A

a. Écriture d’une brochure en 2002 dans laquelle Mme F.G. retrace les fait importants de sa vie.
b. Mme FG relit fréquemment ses notes afin de compenser ses pertes de mémoire
c. Ainsi, elle peut aisément relater des évènements de sa vie qu’elle connaît par coeur, mais ne peut se souvenir de ces mêmes évènements.
d. Elle n’a donc pas de souvenir épisodique( de conscience autonoétique) de sa propre vie. Elle a pu sémantiser les évènements de sa vie.
e. Les meilleurs souvenir autobiographiques pour la période de vie récente pourraient être dus au fait qu’elle a davantage pris de notes pour cette période(elle continue toujours cette brochure).

25
Q

Chez F.G., qu’observe-t-on au niveau de l’évaluation neuropsychologique de la mémoire sémantique ?

A

a. Ne reconnaît pas la majorité des animaux, sauf certains très fréquents (cochon, cheval, chat, chien)
b. Ne reconnaît pas certains fruits et légumes (ex. champignon, brocoli, mûre, lime; 8 erreurs sur 25 images)
c. Déficit sémantique majeur pour les animaux. Elle reconnait son propre chat, mais si on lui montre photos d’autres chats, elle ne peut dire que c’est un chat.
d. Il ne semble pas y avoir eu d’aggravation de ses difficultés mnésiques (sémantiques et autobiographiques) ni cognitives au fil du temps.

26
Q

Quelle est la particularité du trouble sémantique de Mme F.G. ?

A

C’est qu’il s’agit d’un trouble sémantique multimodal. Qu’on présente les concepts à partir de la modalité auditive (sons), visuelle (images, ou verbale (noms, sa performance est très déficitaire. Dans un test sur les animaux, Mme FG présente une performance presqu’au seuil du hasard, une performance très en-deçà des sujets contrôles.

27
Q

Qu’est-ce que l’amnésie autobiographique isolée d’origine épileptique ?

A

Un syndrome méconnu qui a été décrit relativement récemment chez des personnes atteintes d’une forme très particulière d’épilepsie.

28
Q

Qu’est-ce que Kapur a amené et quand ?

A

Transient Epileptic Amnesia. Importance des troubles de la mémoire rétrograde. 1993

29
Q

Qu’est-ce que Zeman et al. ont découvert/approfondi et quand ?

A

a. 10 patients (âge moyen de 65 ans).TEA est caractérisé par:
i. épisodes récurrents de dysmnésie
ii. cognition normale pendant les épisodes de dysmnésie
iii. Épilepsie (EEG anormal/ autres types de crises/ réponse favorable au traitement)
b. Caractéristiques:
i. moins d’unhe heure
ii. généralement au réveil (ne plus reconnaitre sa maison, ses proches et oublie des évènements de vie étalés parfois sur plusieurs années)
iii. amnésie transitoire seule chez 1/3 des patients
iv. anomalies temporales
v. tests de mémoire antérograde normaux
vi. amnésie rétrograde autobiographique interictale variable en durée et en présentation (lacunaire ou complète).

30
Q

Quelles sont les avancées de Manes et quand ont-elles lieues ?

A

a. Étude détaillée d’un cas (RG, 68 ans): le TEA pourrait être associé à une amnésie autobiographique isolée d’un type particulier affectant la composante «épisodique». Donc, la composante sémantique personnelle n’est pas affectée. En 2001.
b. Manes et al. : étude de groupe chez 7 patients. Le TEA pourrait être associé à un oubli accéléré à long-terme. Cela veut dire qu’ils auraient des difficultés de consolidation des souvenirs, pas sur de courtes périodes comme on peut l’observer dans le syndrome amnésique, la maladie d’Alzheimer, etc., mais sur des périodes beaucoup plus longues (de plusieurs semaines ou plusieurs mois).
c. Ainsi, à des tests classiques d’apprentissage, ces patients réussiraient bien à des test mnésiques de rappel différé (ex. à 30 minutes), mais par contre ils oublieraient des souvenirs qui sont consolidés à beaucoup plus long terme (ce qui perturberait la consolidation des souvenirs autobiographiques à plus long terme). 2005

31
Q

Quelle est l’anamnèse de MR ?

A

a. 52 ans, marié, technicien supérieur en activité
b. Plaintes: oubli sélectif d’expériences (1995-1997)
présentation à ses beaux-parents/ âge, voyage de noces/ et de nombreux autres
c. Voir des vidéos de cette période de vie: il se reconnait, il sait qu’il s’agit de lui, mais ça semble être l’histoire de quelqu’un d’autre.

32
Q

D’un point de vue médical, qu’observe-t-on chez le patient MR ?

A

a. Épisodes paroxystiques nocturnes (Épilepsie avait été détectée, de présentation nocturne, et ces épisodes épileptiques cadraient bien avec la période de son amnésie autobiographique. Il a été traité depuis et il ne présent plus de crises depuis.)
b. medilog
i. avant traitement
ii. crise électrique focalisée sur l’hémisphère droit puis gauche
c. Enregistrement polysomnographique a révélé des anomalies dans la région fronto-temporale droite durant le sommeil lent léger. (Pics d’activité anormale)
d. IRM strictement normale, aucune anomalie ou lésion détectée selon différents types de séquences.

33
Q

Quelle est l’anamnèse du patient KP ?

A

a. 32 ans célibataire, cadre supérieur.
b. Plaintes: mémoire autobiographique depuis environ 10 ans. Il ne reconnait plus des voyages qu’il a fait et ne se reconnait pas dans les photos et vidéos (par exemple des voyages)

34
Q

D’un point de vue médical/physiologique, qu’observe-t-on chez le patient KP ?

A

a. Épisodes paroxystiques nocturnes. Première crise épileptique en 1991. Il est traité depuis 1993 et ne présente plus de crises en 2001.
b. EEG de veille: rares pointes lentes antérieures
c. Cependant, l’EEG de nuit révèle des crises épileptiques nocturnes, dans la région fronto-temporale gauche, durant le sommeil lent. (Anomalies antérieures droites et gauches)
d. L’épilepsie nocturne est difficile à détecter car souvent asymptomatique (durant sommeil), on observe une période de crise.
e. L’IRM est normal

35
Q

Quelle est l’anamnèse de JK ?

A

a. 76 ans, mariée, secrétaire retraitée
b. Plaintes depuis deux ans: mémoire autobiographique
c. De manière intéressante, elle indique qu’elle a un effacement de ce qu’elle a vécu (mémoire autobiographique épisodique) mais pas de ce qu’elle a appris (mémoire sémantique, et aussi mémoire autobiographique sémantique)

36
Q

D’un point de vue médical/physiologique, qu’observe-t-on chez la patiente JK ?

A

a. Épisodes paroxystiques nocturnes: 2002 malaises nocturnes (angoisse, hallucinations olfactives), résolution spontanée, 2004: 4 épisodes similaires en 2 semaines
b. EEG de nuit (2005): sans traitement, nombreuses pointes temporales D ou G, indépendantes
c. IRM normal

37
Q

Pour les 3 patients concernant l’amnésie autobiographique isolée d’origine épileptique: qu’observe-t-on aux épreuves neuropsychologiques ?

A

a. Résultats normaux
b. Le QI total est dans la moyenne.
c. Les fonctions attentionnelles et exécutives normales
d. Capacités visuoconstructives et le langage: normal.

38
Q

Pour les 3 patients concernant l’amnésie autobiographique isolée d’origine épileptique: qu’observe-t-on aux tests de mémoire ?

A

a. Des résultats normaux
b. Le quotient mnésique évalué par le MEM-III est strictement dans la moyenne (100 +/- 15).
c. Patients n’ont pas de difficultés au niveau de la mémoire antérograde verbale et visuelle (apprentissage et rétention de nouvelles informations)
d. Les oublis autobiographiques sont nettement atypiques compte tenu du tableau neuropsychologique par ailleurs normal, et peuvent faire évoquer de la simulation ou un problème psychologique sous-jacent (amnésie psychogène). Cependant, ce n’est pas le cas. Ces difficultés sont spécifiquement en lien avec l’épilepsie, une forme d’épilepsie très particulière.

39
Q

Qu’est-ce que le TEMPau ?

A

a. Un test de mémoire autobiographique qui s’appelle le TEMPau (Pascale Piolino)
b. Protocole semi-structuré
c. Rappel d’expériences autobiographiques: évènement unique
d. Différentes périodes:
i. enfance
ii. adulte jeune
iii. adulte âgé
iv. 5 dernières années
v. dernière année
e. cotation des différents aspects de la mémoire autobiographique et précision de l’épisodicité.

40
Q

Qu’est-ce que l’on observe au niveau de la mémoire autobiographique épisodique du patient MR ?

A

a. L’oubli en mémoire autobiographique épisodique est total pour la période de vie entre 31 ans et 52 ans.
b. Courbe de rappel U sur l’ensemble des périodes de vie: 1. meilleur rappel pour la période de vie de l’enfance-adolescence 2. Déclin jusqu’à une absence de rappel pour la période de vie intermédiaire 3. Amélioration du rappel pour la période de vie la plus récente.
c. L’amnésie autobiographique semble en lien avec la période de survenue des crises épileptiques. (amélioration après le traitement)

41
Q

Qu’est-ce que l’on observe au niveau de la mémoire autobiographique épisodique du patient KP ?

A

a. Le profil d’amnésie autobiographique est plat et touche surtout la période de vie de 27-32 ans et la dernière année. (parce qu’on est supposé mieux se souvenir des évènements plus récents (écart avec contrôles plus marqué pour dernière année)
b. Le patient est beaucoup plus jeune.

42
Q

Qu’est-ce que l’on observe au niveau de la mémoire autobiographique épisodique du patient JK ?

A

a. Comme pour le patient MR, une courbe en U.
b. Amnésie totale pour la période de 31-75 ans
c. 1ère crise identifiée ultérieure à la période de vie la plus précocement touchée de l’amnésie.

43
Q

En résumé qu’observe-t-on lors de l’amnésie autobiographique isolée d’origine épileptique ?

A
  1. Contexte d’épilepsie à prédominance nocturne, pharmaco-sensible (répond favorablement à la médication) évoquant une origine partielle, frontale et/ou temporale (droite mais aussi gauche)
  2. Plainte mnésiques atypiques:
    i. Concernant des épisodes de la vie des patients
    ii. contemporaine du début de l’épilepsie clinique
    iii. pas d’interférence avec la vie personnelle et professionnelle
  3. fonctions cognitives normales, notamment aux tests de mémoire épisodique antérograde verbale et visuelle
  4. Contrastant avec la mise en évidence de troubles mnésiques rétrogrades concernant spécifiquement la mémoire autobiographique épisodique
  5. Lacune rétrograde indépendante de l’activité épileptique clinique
    i. avant le début des crises (MR-JK)
    ii. après l’arrêt des crises, englobant les souvenirs récents (MR-KP)
    (Ça veut dire période de vie pour laquelle les souvenirs autobiographiques sont touchés semble indépendante de la période de survenue et d’arrêts des crises épileptiques)
    iii. Amnésie persiste même si le traitement médicamenteux a permis d’arrêter les crises.
  6. Pas de lésion à l’IRM
44
Q

Que devrait-il être fait devant une plainte autobiographique atypique ?
Comment devrait-on envisager l’exploration de la mémoire autobiographique dans l’épilepsie (de quel type ?) ?

A

1) a. Recherche d’évènements épileptiques.
b. Explorations électrophysiologiques et neuropsychologiques
c. Même si tests de mémoire sont normaux
2) a. De façon plus systématique
b. Frontale/temporale et à prédominance nocturne.