Cours 9 Flashcards
Nommer les principales caractéristiques d’un trouble bipolaire avec cycles rapides
5 à 15% des bipolaires I 4 épisodes et plus dans une même année Morbidité et risque suicidaire élevés Difficultés de prise en charge Mauvaise réponse au Lithium
Facteurs de risque: Sexe féminin Traitements fréquents aux antidépresseurs Hypothyroïdie ATCD familiaux positifs
Identifier des éléments d’épidémiologie du trouble bipolaire
Le trouble bipolaire est sous‐diagnostiqué
On estime que 40 % des dépressifs sont en réalité des bipolaires qui s’ignorent
Entre les épisodes, la personne, dans la plupart des cas, a une vie psychique et sociale tout à fait normale, ce qui est
inhabituel dans les cas de maladies psychotiques chroniques
Sans distinction de race
Homme = Femme
1er épisode femme: dépressif
1er épisode homme: manie
Âge du début: 17 à 21 ans
Risque suicidaire: 15 à 20 fois > que population générale
Nombre de médecins consultés avant d’avoir
le bon diagnostic de trouble bipolaire: 4
Nombre d’années avant que la personne
trouve l’aide qu’elle recherche: 8
Identifier des éléments étiologiques du trouble bipolaire
Ce n’est pas une faiblesse de caractère ni un manque de volonté
Pas encore totalement élucidée
Facteurs biologiques: Neurotransmetteurs (Noradréanlaine, sérotonine), neuroendocrinologie (augmentation cortisol, TSH), troubles du sommeil (insomnie initiale ou terminale, éveils fréquents, hypersomnie)
Facteurs génétique: antcd familiaux
Facteurs psychosociaux: personnalité prémorbide, embrasement, stresseurs, soutien social
Cercle vicieux: facteurs environnementaux difficiles = augmentation de la fréquences et sévérité = environnement difficile
Établir la classification des troubles bipolaires
Trouble bipolaire I
Trouble bipolaire II
Trouble cyclothymique
Distinguer la symptomatologie des troubles bipolaires dans des vignettes et des situations cliniques
Manie: •Humeur élevée, expansive ou irritable •Avec ou sans symptômes psychotiques •Détérioration marquée du fonctionnement
Hypomanie
•Humeur élevée, expansive ou irritable
•Sans symptômes psychotiques
•Sans détérioration marquée du fonctionnement
Dépression
•Intensité légère, modérée ou sévère
•Avec ou sans symptômes psychotiques
•Détérioration marquée du fonctionnement
Repérer les symptômes spécifiques d’un épisode maniaque dans des vignettes et des situations cliniques
90% des personnes présenteront d’autres épisodes thymiques
Idées délirantes présentes chez presque 50% des
personnes en état maniaque
Symptômes émotionnels: euphorie, irritabilité, colère, labilité émotionnelle
Symptômes cognitifs: exagérée de l’estime de
soi, délire de grandeur, faible autocritique, jugement altéré
Au niveau de la pensée : fuite des idées, coq‐àl’âne,
relâchement des associations
Symptômes perceptuels: distractibilité (attention, concentration, mémoire), hallucinations (auditives à thèmes de grandeur, de
pouvoir ou de persécution)
Symptômes comportementaux : activité psychomotrice, loquacité, débit accéléré du discours, du besoin de sommeil, ne se sent pas fatigué (insomnie sans fatigue subjective)
Changements sociaux: impression de sociabilité,
incapacité de respecter les limites physiques et
émotionnelles des autres
Identifier les principaux troubles concomitants du trouble bipolaire dans des vignettes et des situations cliniques
Asthme HIV Hépatite C Syndrome métabolique MPOC Migraine Trouble de perso Trouble anxieux TDAH Trouble alimentaire Abus de substances Obésité Diabète Troubles cardiovasculaires Allergie
Effets indésirables lithium
Effets sur le système nerveux central : somnolence, tremblements fins des mains qui est réduit par un bêtabloquant comme par exemple le propanolol (Indéral), trouble de la mémoire, cognition ralentie
Effets gastro-intestinaux : nausées, diarrhée
Effets rénaux (polyurie) traité par un diurétique épargneur de potassium comme par exemple la furosémide(Lasix)
Gain de poids
Hypothyroïdie et goitre : traité par le lévothyroxine (Syntroid)
Reconnaitre les composantes des trois cibles de traitement du trouble bipolaire I dans des vignettes et des situations cliniques
Réduire les symptômes de la phase aigüe
Prévenir les rechutes et la chronicisation du trouble mental
Atténuer les répercussions psychosociales associées à ce trouble mental.
Distinguer les différentes molécules (caractéristiques, effets indésirables) utilisées comme normothymisants dans le traitement du trouble bipolaire de type I dans des vignettes et des situations cliniques
Gestion des épisodes maniaques
Stabilisateurs de l’humeur
Lithium, (1e)
Acide valproïque ou divalproex (Épival), (2e)
Association de la carbamazépine (Tégrétol) et du lithium.
Benzodiazépines :
Clonazépam (Rivotril) ou lorazépam (Ativan) en association avec un stabilisateur de
l’humeur
Surveiller la dépendance aux benzodiazépines.
Antipsychotiques :
De plus en plus de données probantes émergent pour supporter l’efficacité de différents
antipsychotiques atypiques utilisés en monothérapie (p.ex. : quétiapine (Séroquel)).
Utilisation à court-terme de neuroleptiques incisifs (p.ex. : halopéridol (Haldol)) en présence de symptômes psychotiques.
Identifier la principale avenue de traitement pharmacologique pour le trouble bipolaire II
Combinaison de traitement pharmacologique (traitement prophylactique de médicaments normothymisants) et
d’approches psychothérapeutiques, incluant la psychoéducation.
Trouble bipolaire I
Le plus typique
Épisodes maniaques ou mixtes reliés dans le temps à
des épisodes de dépression
En phase maniaque, les symptômes sont en rupture
avec le comportement habituel de la personne
Altération importante du fonctionnement social,
professionnel et des relations interpersonnelles
Symptômes peuvent atteindre un niveau psychotique
Hospitalisation souvent justifiée Âge d’apparition: 17‐21 ans
Fréquence moyenne de 4 épisodes par période de 10 ans
Durée 1 épisode maniaque sans traitement: 3 à 6 mois
70 à 80% des personnes récupèrent entièrement entre
les épisodes
Présence d’un épisode maniaque: 90% des personnes
présenteront d’autres épisodes thymiques
Idées délirantes présentes chez presque 50% des
personnes en état maniaque
Trouble bipolaire II
N’est pas moins grave que bipolaire I Diagnostic posé si 1 ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs et au moins 1 épisode hypomaniaque Peut être à cycles rapides Ne se transforme pas avec le temps en trouble bipolaire I Jamais d’épisode maniaque ou mixte
Hypomanie:
présence de symptômes atténués de manie
Jamais de symptômes psychotiques
Manie et hypomanie, mêmes symptômes mais
se principalement par:
leur gravité
leur durée
Épisodes dépressifs: peuvent être extrêmement sévères et invalidants peuvent avoir des caractéristiques: saisonnières psychotiques mélancoliques
Critères dx bipolaire I
A. Les critères d’un épisode maniaque ont été rencontrés pendant au moins un épisode (voir critères A à D de
l’épisode maniaque ci-dessus)
B. L’apparition d’épisodes maniaques et dépressifs majeurs ne sont pas mieux expliqués par le trouble schizoaffectif, la schizophrénie, le trouble schizophréniforme, le trouble délirant, ou d’autres troubles psychotiques.
Note : Les différents termes du diagnostic d’un trouble bipolaire I doivent être énumérés dans l’ordre suivant :
Trouble bipolaire I
Type d’épisode actuel ou épisode le plus récent :
Maniaque
Hypomaniaque
Dépressif majeur
Son statut par rapport à la sévérité actuelle : la sévérité est basée sur le nombre de symptômes, la sévérité de ces symptômes et le degré d’incapacité fonctionnelle.
Légère : Peu ou pas de symptômes supplémentaires par rapport au nombre nécessaire pour
répondre au diagnostic sont présents, leur intensité entraînant de la détresse demeurant
toutefois gérable. L’altération du fonctionnement professionnel ou des relations avec les autres
ou des activités sociales courantes est seulement mineure.
Modérée : Le nombre de symptômes, l’intensité des symptômes et/ou la détérioration du
fonctionnement se situent entre ceux décrits dans « légère » et « sévère ».
Sévère : Plusieurs symptômes supplémentaires par rapport au nombre nécessaire pour
répondre au diagnostic sont présents, leur intensité entraîne une grande détresse et ceux-ci
sont difficiles à gérer. Les symptômes perturbent nettement le fonctionnement professionnel,
les relations avec les autres ou les activités sociales courantes.
Caractéristiques psychotiques : le délire et/ou les hallucinations sont présents à tout moment
pendant l’épisode. Avec caractéristiques congruentes avec l’humeur : Pendant les épisodes maniaques, le
contenu de tous les délires et des hallucinations est cohérent avec les thèmes maniaques
typiques de grandeur, d’invulnérabilité, etc., mais peut aussi inclure des thèmes de méfiance ou
de paranoïa, en particulier des doutes concernant les pouvoirs des autres contre lui, etc.
Avec caractéristiques non congruentes avec l’humeur : Le contenu de tous les délires et les
hallucinations est incompatible avec les thèmes de la polarité de l’épisode comme décrit cidessus,
ou le contenu est un mélange de thèmes congruents et non congruents à l’humeur.
Spécificateur de rémission : si l’épisode ne rencontre pas tous les critères d’un épisode maniaque,
hypomaniaque ou dépressif majeur.
En rémission partielle : Les symptômes de l’épisode maniaque, hypomaniaque ou dépressif
majeur précédent sont présents mais la totalité des critères ne sont pas rencontrés, ou il existe
une période d’une durée de moins de 2 mois sans symptômes significatifs d’un épisode
maniaque, hypomaniaque ou dépressif majeur après la fin d’un tel épisode
En rémission complète : Au cours des 2 derniers mois, aucun signe significatif ou symptôme de
la maladie n’était présent.
Les autres spécificateurs
Critères diagnostics bipolaire II
A. Les critères d’un épisode hypomaniaque ont été rencontrés pendant au moins un épisode (voir critères A à
F de l’épisode hypomaniaque à la page 5) et ceux d’un épisode dépressif majeur pendant au moins un
épisode (voir critères A à C à la page 6).
B. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque.
C. L’apparition d’épisodes hypomaniaques et dépressifs majeurs ne sont pas mieux expliqués par le trouble
schizoaffectif, la schizophrénie, le trouble schizophréniforme, le trouble délirant, ou d’autres troubles
psychotiques.
D. Les symptômes dépressifs et l’imprévisibilité provoquée par l’alternance fréquente entre les périodes de
dépression et d’hypomanie provoquent une souffrance cliniquement significative ou une altération du
fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
Note : Le diagnostic doit spécifier le type d’épisode actuel ou l’épisode le plus récent : hypomaniaque ou
dépressif majeur.