Cours 8 Flashcards
Distinguer le risque suicidaire de l’urgence suicidaire
L’urgence suicidaire est l’évaluation de la probabilité et de l’imminence d’un passage à l’acte
suicidaire dans les 48 prochaines heures (OIIQ, 2007), compte tenu de la létalité du plan
envisagé (c’est-à-dire le potentiel d’entraîner la mort) et de l’accessibilité aux moyens.
Le risque suicidaire est la probabilité qu’une personne se suicide au cours des deux prochaines
années.
Différencier les différents types de facteurs reliés au risque suicidaire : prédisposants, contribuants, précipitants et de protection
Facteurs prédisposants : provenant du passé et pouvant contribuer à fragiliser la personne.
Antécédents de tentative de suicide
Problème de santé mentale
Problème de dépendance à l’alcool ou aux drogues
Traits de personnalité (faible estime de soi, impulsivité)
Difficulté de reconnaissance ou d’acceptation de l’orientation sexuelle
Problème de santé physique chronique
Manque d’aptitude dans la résolution des problèmes
Suicide chez un membre du réseau immédiat de la personne
Maltraitance dans l’enfance
Isolement
Chômage et pauvreté
· Facteurs contribuants : augmentent la vulnérabilité de la personne. Abus de substances et de jeux de hasard Idéations suicidaires antérieures Le fait de vivre seul Effritement des relations interpersonnelles Refus de demander de l’aide Augmentation de l’impulsivité Conflit dans la famille ou au travail Isolement Absence de réseau de soutien Deuil récent Disponibilité des moyens pour se suicider Manque dans la continuité des soins
· Facteurs précipitants : éléments déclencheurs de l’idée ou de l’acte suicidaire. Rupture amoureuse Perte d’emploi Échec professionnel Conflit avec la justice Difficultés financières Deuil du conjoint Perte de l’autonomie fonctionnelle · Facteurs de protection : diminuent la vulnérabilité de la personne au suicide. Présence d’un réseau de soutien social Vivre en couple Optimisme quant à l’avenir Recours à des stratégies d’adaptation Bonne santé globale
Spécifier les bonnes pratiques d’intervention face à une personne aux prises avec des idées suicidaires dans le cadre de vignettes et de situations cliniques
Accueillir la personne suicidaire et créer une alliance thérapeutique avec elle
Effectuer une première et brève exploration de la situation de la personne suicidaire:
Estimer la dangerosité du passage à l’acte chez la personne suicidaire
Amener la personne suicidaire à se fixer un but à atteindre
Amener la personne suicidaire à trouver des solutions pour atteindre son but
Définir et suivre un plan d’action avec la personne suicidaire
Conclure en sécurité l’entretien avec la personne suicidaire
Orienter ou référer ou accompagner la personne suicidaire
Effectuer un suivi de courte durée
Effectuer un suivi étroit
Identifier deux indications thérapeutiques pour le recours à l’électroconvulsivothérapie dans des vignettes et des situations cliniques
· Trouble dépressif majeur sévère réfractaire au traitement ou une intolérance à celui-ci
· Trouble dépressif majeur sévère avec caractéristiques psychotiques
· Trouble dépressif majeur avec caractéristiques mélancoliques
· En présence d’idéations et de comportements suicidaires graves
· Souffrance psychique et détérioration physique marquées nécessitant un début d’effet thérapeutique rapide.
Identifier l’effet indésirable le plus fréquent de l’électroconvulsivothérapie dans des vignettes et des situations cliniques
Céphalée : immédiatement après le traitement
· Désorientation temporo-spatiale ponctuelle
· Amnésie (effet transitoire dont la durée varie selon les personnes)
Amnésie antérograde (désigne la capacité ou les difficultés à mémoriser des événements
nouveaux. Autrement dit il s’agit d’un oubli à mesure dont le début correspond au début du
traitement) : entre 15 jours et 3 mois
Amnésie rétrograde (concerne les événements qui sont survenus avant le début du
traitement) : jusqu’à 2 à 3 ans
Préciser des ressources offrant des services en matière de prévention du suicide
Centre de prévention du suicide de Québec (CPSQ) :
Les services du CPSQ sont offerts aux personnes suicidaires, aux proches de celles-ci, aux personnes endeuillées par le suicide, aux intervenants du milieu et à toute personne intéressée ou préoccupée par la problématique du suicide.
Au niveau de l’intervention, le programme SILAR (service intégré de liaison, d’accompagnement et
de relance) est un service d’évaluation, d’intervention, d’accompagnement et de soutien aux personnes qui se sont présentées dans un centre hospitalier à la suite d’une tentative de suicide ou aux prises avec des idées suicidaires. Grâce à la collaboration des centres hospitaliers de la région de Québec, ces personnes sont référées au CPSQ avec lequel elles se verront offrir un suivi de 8 à 10 rencontres.
· Centre de crise de Québec (CCQ) :
Entrevue externe : résorber la crise et établir des pistes de solution pour un retour à l’équilibre.
Équipe mobile : gérer adéquatement une situation de crise dans le milieu, selon le niveau de
dangerosité qu’elle représente.
Hébergement de crise : reprendre pieds dans un cadre accueillant, chaleureux et sécuritaire. durée
maximale de 7 jours
Hébergement temporaire : stabiliser son état, lors d’une période de vulnérabilité. durée maximale de 30 jours
Soutien post-crise : accompagner la personne en crise vers l’atteinte d’un objectif prioritaire précis.
· Tel-jeunes
Service d’intervention 24/7 par téléphone ou par Internet pour les jeunes.
Le site de Tel-jeunes offre de l’information, répond aux questions, écoute et donne des conseils aux jeunes.
· Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) :
Service 24/7