Cours 8 - Risque de récidive Flashcards

1
Q

Pour qu’on puisse dire qu’il y a récidive, faut-il que la personne aie déjà été condamnée ou simplement avoir déjà commis un délit par le passé?

A

Il faut que la personne aie déjà été condamnée.

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2
Q

L’outil HRC-20 permet d’évaluer le risque de comportements violents futurs. Est-ce que la personne doit déjà avoir commis un crime (récidive)?

A

Non.

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3
Q

Quelle étape est devenue essentielle dans le processus d’intervention correctionnel?

A

L’évaluation du risque de récidive

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4
Q

Vrai ou faux? Les facteurs de risque sont axés sur les caractéristiques du dernier crime et non sur le style de vie de la personne.

A

Faux, c’est l’inverse.

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5
Q

Quel est le meilleur prédicteur d’un comportement violent futur?

A

La présence de ce comportement-là dans le passé de l’individu.

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6
Q

Les outils d’évaluation du risque permettent quoi aux intervenants?

A

Les outils permettent d’accompagner les intervenants dans la prise de décision dans leur quotidien, que ce soit dans la détention, dans la communauté, en traitement ou en supervision.

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7
Q

Depuis combien de temps l’évaluation du risque est présente?

A

Ça fait 25 ans qu’elle a été instaurée dans le système correctionnel.

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8
Q

Quelle était l’intention de départ lorsque l’évaluation du risque a été instauré dans le système correctionnel?

A

Garder en détention les individus dangereux.

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9
Q

Quel terme a fait son apparition dans le code criminel en 1997 (environ)?

A

Délinquant dangereux (connu sous le nom de prédateur sexuel aux États-Unis)

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10
Q

Pourquoi avons-nous besoin d’outils d’évaluation du risque?

A

Pour pouvoir dire si une personne est dangereuse ou non.

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11
Q

Quels sont les 4 types de récidives?

A
  1. Violente
  2. Sexuelle
  3. Non-violente
  4. Non-sexuelle
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12
Q

Quelle différence entre la volonté initiale et actuelle de l’évaluation de risque de récidive?

A

Volonté initiale -> Un processus visant à évaluer le niveau de risque de récidive d’une personne
Volonté actuelle -> … afin de la prendre en charge de façon personnalisée et ainsi diminuer son risque de récidive (prévention).
On veut agir sur les besoins non comblées et aider à les satisfaire d’une autre façon pour baisser le risque de récidive.

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13
Q

Quels sont les 4 éléments à déterminer lors de l’évaluation du risque?

A
  1. Quel événement risque de se produire? (Risque violent, sexuel, de fraude?)
  2. À quelle fréquence l’événement risque de se produire? (Imminent ou moment donné dans sa vie? Ponctuel ou chronicité?)
  3. Sous quelles conditions l’événement risque de se produire? (Ex: quand il consomme de l’alcool ou quand il vit un rejet social -> conduite en état d’ébriété)
  4. Si les conditions sont présentes, quelle intervention permettrait de réduire le risque de rechute? (Ex: agresseur d’enfant n’a pas le droit d’être en contact avec des enfants. Conditions de libération. Renseigner les niveaux de risque, les besoins de traitement et limiter le risque de récidive.)
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14
Q

Qu’est-ce que la récidive signifie pour les psychologues?

A

Une faiblesse dans le traitement, une rechute.

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15
Q

Quelle est la limite des outils d’évaluation du risque?

A

Ils ont tous été développés pour des hommes.
Il y a donc des contestations et des études de validité pour voir s’ils peuvent être utilisées aussi pour les femmes et les personnes avec des conditions psychiatriques lourdes (non-responsabilité criminelle).

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16
Q

Comment doit-on construire les outils d’évaluation du risque?

A
  • Identifier des facteurs qui sont statistiquement associés à la récidive (ceux qui expliquent le plus de variance de la récidive)
  • Basé sur des fondements scientifiques et non juste l’intuition
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17
Q

Pourquoi la précision est importante dans les outils d’évaluation du risque?

A

Car il y a un risque de conséquences si on fait des erreurs.

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18
Q

Quels sont les 2 erreurs et leurs conséquences que l’on peut commettre dans l’évaluation du risque de récidive?

A

Approximation 1: Sous-évaluer le risque de récidive -> Laisser en liberté des personnes qui vont récidiver.
Approximation 2: Sur-évaluer le risque de récidive -> Priver une personne de liberté, alors qu’il n’aurait jamais récidivé. Si on évalue pas une personne aussi. Ça coûte cher à la société de garder un individu en détention plus longtemps (200$/jour). Si la personne est détenu dans un endroit pas adapté, cela peut augmenter le risque de récidive.

19
Q

Quelles sont les meilleures façons d’intervenir sur les délinquants en fonction de leur degré de risque de récidive?

A
  • Risque élevé et traitement à intensité élevé = diminue le risque
  • Risque élevé et traitement à intensité minimale = mauvaise intervention
  • Risque faible et traitement à intensité élevé = augmente le risque, donc mauvaise intervention
  • Risque faible et traitement à intensité faible = Inefficace. Si on a les ressources, ok, mais sinon on laisse faire.

Donc notre façon d’intervenir contribue à diminuer le risque de récidive, mais juste avec ceux qui ont un risque élevé. On devrait donc concentrer nos ressources sur les personnes à haut risque que ceux à faible risque, car il n’y aura pas vraiment d’impacts sur ces derniers.

20
Q

Quel est le pourcentage de bonnes prédictions (Ex: On prédit que cette personne a un risque élevé de récidiver et elle récidive = bonne prédiction)?

A

70%, la prédiction n’est jamais parfaite.

21
Q

Qu’est-ce qu’ue mauvaise prédiction?

A

Lorsqu’on a sous-évaluer et sur-évaluer le risque

22
Q

Quels sont les facteurs qui sont les plus liés à la récidive? (3)

A

Les pairs antisociaux, la personnalité antisociale et les cognitions antisociales.

23
Q

Qu’est-ce qu’un facteur statique?

A
  • Ce sont des facteurs « historiques », faisant partis de l’histoire de vie de l’individu. La spécificité de ces facteurs est qu’ils sont immuables, ils ne peuvent pas être modifiés à la suite d’une prise en charge, mais ils peuvent s’aggraver avec le temps.
  • Ces facteurs sont objectifs, donc facile à mesurer, on a juste besoin de consulter le dossier de la personne, même pas besoin de la rencontrer.
  • Bonne valeur de prédiction.
    Ex: L’âge au moment de la commission du premier antécédent criminel, le type d’antécédents criminels (ex: antécédent sexuel) et les caractéristiques de ou des victimes.
24
Q

Quelle limite ont les facteurs statiques?

A

Ils ne prennent pas en compte l’évolution possible de la personne après une intervention. Ici, c’est: délinquant un jour, délinquant toujours.

Ex: consommation et vente de drogue à 15 ans, ça apparaît toujours dans le dossier à 65 ans

25
Q

Qu’est-ce qu’un facteur dynamique?

A

Ce sont des facteurs « psychologiques » qui vont favoriser la récidive, lesquels peuvent être modifiés avec le temps, à la suite dune prise en charge. Ils nous informent sur quoi intervenir. Ils peuvent être soit « stables », soit « aigus ».

Facteurs de risque stables :
- Des facteurs de risque modifiables, mais qui sont persistant et stables. Ces facteurs sont liés aux comportements du délinquant.
- Les changements vont prendre des mois et des années, parfois ça ne va juste pas se produire (jamais de changement).
- Type de facteur utilisé pour l’orientation clinique.
Ex: traits de personnalité, alcoolisme

Facteurs de risque aigus :
- Des facteurs de risque instables, qui évoluent rapidement, et qui peuvent indiquer une récidive imminente.
- Changement en quelques heures, jours ou quelques semaines. Ce sont des drapeaux rouges. Quand ils apparaissent, c’est dangereux.
- Possibilité de bris de confidentialité du psychologue, car la personne peut être sur le point de faire un acte violent.
- Type de facteur utilisé pour orienter la supervision, intervenir en situation de crise.
Ex: intoxication à l’alcool, agresseur d’enfants jouent avec des enfants dans un parc

26
Q

Quels sont les 4 générations des approches en matière d’évaluation du risque?

A
  1. Jugement clinique non structuré
  2. Évaluation actuarielle (facteurs statiques)
  3. Évaluation du risque et des besoins (ou jugement clinique structuré) (facteurs statiques et dynamiques)
  4. Gestion du cas + facteurs statiques/dynamiques
27
Q

En quoi consiste le jugement clinique non structuré (1re génération)?

A
  • Le jugement clinique non structuré fournit une information sur le niveau de risque de la personne basé sur l’expérience clinique, les croyances, l’instinct, les préjugés, sans instruments/outils de mesure objectifs.
  • Capacité de prédiction de 50% = hasard!
28
Q

En quoi consiste l’évaluation actuarielle (facteurs statiques) (2e génération)?

A
  • Le degré de risque n’évolue pas et est basé sur des facteurs statiques tel que les antécédents criminels (même si ça fait 20 ans).
    Ex: Le calcul des compagnies d’assurance est basé sur le groupe d’appartenance qui semble à risque.
29
Q

Entre la 1re et la 2e génération, laquelle permet un meilleur taux de prédiction?

A

La 2e (l’évaluation actuarielle) permet de prédire correctement jusqu’à environ 75%.

30
Q

Quelle est la controverse avec l’évaluation actuarielle?

A

Il est difficile d’accepter qu’on ne prend pas en compte que la personne va évoluer.

31
Q

En quoi consiste l’évaluation du risque et des besoins (jugement clinique structuré) (facteurs statiques et dynamiques) (3e génération)?

A
  • C’est un jugement clinique à l’aide d’outils et qui prend en compte les facteurs statiques et dynamiques. (On prend donc en compte la façon dont la personne va évoluer dans sa problématique.)
  • Objectif = prévention avec un bon traitement et non par incarcération
32
Q

Le taux de prédiction est-elle différente entre la 2e et 3e génération?

A

Non, mais avec la 3e, on se donne les moyens de mieux intervenir. On voit sur quoi on peut avoir une influence.
Ex: impulsivité, préoccupation sexuelle, gestion de la colère, etc.

33
Q

Quelle est la limite de l’évaluation du risque et des besoins?

A

On ne fait pas de recommandation sur comment la personne doit être suivi/soutenue/ comment elle doit être géré dans sa vie institutionnelle/son quotidien par les intervenants.

34
Q

En quoi consiste la gestion du cas + facteurs statiques/dynamiques (4e génération)?

A
  • La gestion du cas + facteurs statiques/dynamiques permet de proposer comment gérer le cas.
  • Statiques: Oui/non?
  • Dynamiques: Toujours d’actualité? Pertinente?
  • Recommandation, plan de traitement
  • Il faut préciser: Quel type de risque (violent, sexuel, fraude, etc.) et est-ce imminent?
    Ex: HCR-20
35
Q

Est-ce que la qualité de prédiction de risque augmente avec la 4e génération?

A

Non, la 4e génération permet de proposer comment gérer le cas.

36
Q

À quoi fait référence les lettres du modèle RBR?

A

Risque, besoins et réceptivité

37
Q

Qu’est-ce que nous dit le principe de risque dans le modèle RBR?

A

Il nous dit qui on doit traiter (Individu à haut risque de récidive)

38
Q

Qu’est-ce que nous dit le principe de besoins dans le modèle RBR?

A

Il nous dit quoi traiter.
- Les besoins criminogènes = besoins non-comblés qui met en place un processus qui mène à la délinquance
- Les besoins non-criminogènes

39
Q

Qu’est-ce que nous dit le principe de réceptivité dans le modèle RBR?

A

Il nous dit comment traiter.
- Comment on intervient avec lui? Il faut faire une intervention bien réceptionnée par la personne.
Ex: « Arrête de consommer, c’est ça qui te fait passer à l’acte » -> Il ne comprendra pas amplement. Il ne réceptionne pas vraiment le message. Il faut ajuster notre approche à la personne. Il faut s’assurer que la personne comprend vraiment. Il faut travailler sur les distorsions cognitives, le schéma cognitif d’une bonne manière

40
Q

Quel est le modèle le plus largement discuté scientifiquement dans les 30 dernières années et qui est bien validé scientifiquement?

A

Le modèle RBR

41
Q

Quels sont les 4 facteurs importants (Big Four) des 8 facteurs centraux de la récidive?

A
  1. Historique de comportements criminels
    Indicateurs: Précocité des comportements antisociaux, historique de fugue, de placement dans le système correctionnel, criminalité, etc.
    Cibles d’intervention: Facteur statique = aucune cible, on ne peut rien faire.
  2. Traits de personnalité antisociale
    Indicateurs: Agressivité, hostilité, impulsivité, recherche de sensations fortes, etc.
    Cibles d’intervention: Développement de compétence d’autonomie, de gestion de la colère.
  3. Attitudes et cognitions antisociales
    Indicateurs: Attitude négative envers la loi (l’autorité en général aussi), rationalisation des comportements criminels, etc. (« Il l’a cherché »)
    Cibles d’intervention: Contrer les rationalisations avec des valeurs prosociales, favoriser le développement d’une identité prosociale. (Déconstruire sans confronter)
  4. Pairs antisociaux
    Indicateurs: Fréquentation de pairs antisociaux, retrait de pairs prosociaux, etc.
    Cibles d’intervention: Favoriser le désistement des pairs antisociaux au profit de pairs prosociaux.
42
Q

Quelle est la limite des facteurs importants (Big Four) des 8 facteurs centraux de la récidive?

A

Ce sont des facteurs de risque qui vont s’appliquer à tous les délinquants, mais moins bien aux délinquants sexuels.

43
Q

Quels sont les 4 facteurs secondaires des 8 facteurs centraux de la récidive?

A
  1. La famille et la situation maritale
    Indicateurs: La présence d’une famille, ou d’une dynamique de couple, qui est de manière générale dysfonctionnelle (ex: négligence, violence, conflits)
    Cibles d’intervention: Favoriser l’apprentissage des bonnes pratiques parentales, renforcer la chaleur et la bienveillance, souligner ce qui est victimisation ou pas.
  2. **L’école et le travail **
    Indicateurs: Faibles performances scolaires, faible niveau de satisfaction, difficultés d’ajustement professionnel
    Cibles d’intervention: Favoriser le développement des habiletés professionnelles/scolaires et l’épanouissement individuel. Projet de vie qui satisfait les besoins.
  3. Les loisirs et les activités
    Indicateurs: Manque d’implication dans les activités prosociales
    Cibles d’intervention: Encourager la participation dans ce type d’activités, favoriser le développement de l’exploration et de l’accomplissement. Favoriser l’épanouissement et les relations prosociales.
  4. L’abus de substances
    Indicateurs: N’importe quel antécédent d’abus de substance (pas seulement de consommation, mais un abus) : alcool, drogue, médicaments, etc.
    Cibles d’intervention: Favoriser le désistement des pairs antisociaux au profit de pairs prosociaux. Dose moins élevée, journées d’abstinence, autres drogues moins pires, etc. Comment la personne va réagir sans la substance? Colère? Crime? Etc.