cours 8 Prise de décision, biais et failles en enquête Flashcards

1
Q

Biais chez les experts: définition? impacts des biais chez les experts?

A

De façon global, tous les professionnels qui peuvent interagir avec un cas

Définition:
- Une inclination, une déviation ou un préjugé systématique qui influence la perception, le jugement ou les comportements d’une personne, souvent de manière inconsciente. c’est plus fort que nous, on s’en rend même pas compte. beaucoup plus dans l’inconscient – (Biais).
- Processus implicite: on est pas conscient que ça se fait de manière implicite.

Impact des biais:
- N’est pas limité à l’interprétation des preuves par les experts…
- Nature et façon dont les preuves sont amassées
- Façon dont l’enquête se déroule et est menée, et par qui elle est menée
- Importance de la reconnaissance de biais

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Q

Donnée et matériels de référence: (Facteurs liés au cas spécifique et à l’analyse) : comment cela peut introduire des biais chez les experts?

A

La façon dont les données sont collectées:
- P.ex., ADN et scène contaminée; suspect ciblé.

Si l’ADN est collecté dans une scène de crime qui a été contaminée, cela peut entraîner des erreurs dans l’interprétation des résultats. Par exemple, si des experts analysent de l’ADN qui a été introduit par inadvertance, ils peuvent faire des conclusions erronées sur la présence ou l’implication d’un suspect.

Suspect ciblé : Lorsqu’un enquêteur ou un expert se concentre sur un suspect particulier, cela peut conduire à un biais de confirmation. Si les données collectées sont analysées de manière à confirmer la culpabilité de ce suspect, cela pourrait fausser l’expertise. Par exemple, si un suspect est ciblé dès le début et que les experts recherchent des preuves qui le lient à un crime, ils pourraient négliger des preuves pouvant impliquer d’autres personnes.

Information contextuelles:
- les détails entourant le cas qui influencent la perception/ l’interprétation
- P.ex., casier judiciaire, déclaration de la victime

Casier judiciaire : Si un expert sait qu’un suspect a un casier judiciaire, cela peut influencer inconsciemment son jugement. Par exemple, l’expert pourrait être plus enclin à interpréter des preuves de manière à corroborer l’idée que le suspect est coupable, en raison de son passé criminel. C’est ce qu’on appelle un biais de préjugé ou un biais de stéréotype.

Déclaration de la victime : Les témoignages ou déclarations de la victime peuvent aussi influencer l’analyse des preuves. Si une victime fait une déclaration très convaincante, mais que cette déclaration est erronée ou biaisée, cela peut influencer les experts. L’expert pourrait accorder trop de poids à certains aspects de la déclaration, ou au contraire, sous-estimer des éléments contradictoires dans l’enquête.

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Q

Expérience passées et taux de base: (Facteurs propres à l’analyse et au travail de l’expert):
comment peuvent ils influencer les biais chez les experts?

A

Connaissance préalable et expérience antérieures:

P.ex, Empreinte partielle = identification du suspect; agresseurs - majoritairement quelqu’un de connu de la victime.

Empreinte partielle = identification du suspect : Par exemple, si un expert a l’expérience de cas où une empreinte partielle a souvent mené à l’identification correcte du suspect, cet expert pourrait inconsciemment accorder une importance démesurée à une empreinte partielle dans une enquête, croyant à tort que cela indique souvent l’implication du suspect. Ce phénomène peut entraîner un biais de confirmation, où l’expert privilégie des éléments qui confirment son expérience passée, sans considérer d’autres explications possibles.

Agresseurs majoritairement connus de la victime : Si un expert a souvent vu des cas où l’agresseur était une personne proche de la victime, il pourrait être influencé par cette expérience et supposer que, dans un nouveau cas, l’agresseur est également quelqu’un que la victime connaît, même si ce n’est pas nécessairement le cas.

Facteurs organisationnels
Politiques cultures, attentes organisationnelles
p. ex., affaire très médiatisée; la partie qui requiert les services (défense vs procureur)

Affaires très médiatisées : Si une affaire est largement médiatisée, l’expert peut ressentir une pression pour fournir une analyse rapide ou pour que ses conclusions soutiennent une ligne d’action populaire. Cette pression peut mener à un biais de conformité ou à un biais lié à l’attente de résultats spectaculaires, qui influencent les conclusions de l’expert.

La partie qui requiert les services (défense vs procureur) : L’expert peut aussi être influencé par la partie qui l’a sollicité (la défense ou l’accusation). Un expert engagé par la défense pourrait inconsciemment adopter des conclusions qui favorisent la thèse de l’innocence, tandis qu’un expert engagé par l’accusation pourrait se concentrer davantage sur des éléments qui renforcent la culpabilité du suspect.

Le travail en enquête va être de venir choisir le scénario le plus plausible en faisant attention au biais et autres facteurs.

Formation et éducation:
Type et qualité de la formation reçue
P.ex, années d’expérience, type d’emploi
Everson & Sandoval (2011)
Intervenants protection vs Défenseurs des droits des victimes vs avocats.

Type et qualité de la formation reçue : Si un expert a été formé dans un certain cadre théorique ou méthodologique, il pourrait être biaisé par les techniques spécifiques qu’il connaît. Par exemple, un expert formé uniquement à des méthodes de recherche qualitatives pourrait être plus enclin à privilégier des témoignages subjectifs ou des éléments anecdotiques, au détriment d’une analyse plus rigoureuse et objective des données.

Années d’expérience et type d’emploi : Un expert ayant plusieurs années d’expérience dans une spécialité particulière pourrait se reposer trop sur son expérience antérieure, ce qui peut introduire des biais liés à l’habitude ou à la routine. Par ailleurs, un expert travaillant dans un domaine particulier (par exemple, en tant qu’enquêteur de la défense ou procureur) pourrait avoir une approche biaisée qui reflète les attentes et l’objectif de ce secteur.

Facteurs personnels:
Croyances personnelles, personnalité, motivation, émotions, stress
p. ex., Crime grave qui « marque »; genre de l’enquêteur
Baldwin et al., 2022.

Croyances personnelles et émotions : Les convictions personnelles d’un expert, comme ses opinions sur le système de justice ou ses croyances sur certaines catégories de criminels, peuvent affecter sa manière de traiter les preuves. Par exemple, un expert qui croit fermement qu’un suspect est coupable pourrait inconsciemment interpréter les preuves d’une manière qui soutient cette conviction, sans se rendre compte du biais introduit.

Stress et motivation : Le stress, notamment dans des enquêtes très médiatisées ou émotionnellement chargées (comme les crimes graves), peut également altérer le jugement. Un expert pourrait ressentir une pression accrue pour fournir une conclusion rapide ou satisfaisante, ce qui pourrait influencer l’analyse des preuves de manière biaisée.

Genre de l’enquêteur : Des études ont montré que le genre des enquêteurs ou experts peut également avoir un impact sur leur jugement, bien que cela soit souvent inconscient. Par exemple, un expert homme ou femme pourrait interpréter différemment certaines dynamiques liées à la victime ou au suspect, selon leurs propres stéréotypes de genre.

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Q

Facteurs reliées à « l’architecture » cognitive et la nature humaine: (CHEZ L’HUMAIN) : comment ça peut influencer les biais chez les experts?

A

Raccourcis mentaux:
- Simplification de la prise de décision
- Aveuglement non intentionnel (tellement d’infos à traiter, il ne peut pas tout enregistrer.)

Simplification de la prise de décision : Face à des volumes d’informations complexes et multiples, un expert peut utiliser des raccourcis mentaux pour réduire la charge cognitive et accélérer sa prise de décision. Par exemple, un expert pourrait se concentrer uniquement sur les preuves qui confirment son hypothèse, négligeant ainsi d’autres éléments cruciaux qui pourraient contredire cette hypothèse. Cela pourrait conduire à des conclusions incorrectes ou partielles.

Aveuglement non intentionnel

Trop d’informations à traiter : Lorsqu’un enquêteur ou un expert est confronté à un grand nombre de données ou à des détails complexes, il peut involontairement ignorer certains aspects pertinents. Par exemple, un expert pourrait négliger des preuves importantes, car il est submergé par le flot d’informations. Cela peut être particulièrement problématique dans des enquêtes complexes où plusieurs pistes doivent être explorées simultanément.

Erreurs cognitives/de raisonnement
- mauvaise interprétation des données
- biais de confirmation
Top-down information processing mechanisms

Mauvaise interprétation des données : Un expert peut mal interpréter des données ou des preuves en raison de biais cognitifs. Par exemple, si un expert analyse une empreinte sans prendre en compte les conditions dans lesquelles elle a été laissée, il pourrait conclure à tort qu’elle est significative alors qu’elle ne l’est pas. Cela peut aussi se produire lorsque des éléments de preuve sont présentés dans un ordre qui influence leur interprétation.

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5
Q

Biais Cognitifs et erreurs de jugements:
quelle sont les biais cognitifs spécifique et commun? (5)

A

Vision tunnel:
- Se concentrer rapidement et exclusivement sur un suspect ou une théorie.

Biais de confirmation:
- Ignorer preuves contraires; tendance à rechercher les informations qui confirment les croyances (Autres mots: une fois que ta une idée, fuck les autres informations qui viendraient contredire cela, je ne l’ai utilise pas).

Biais d’ancrage:
- Se baser de façon trop importante sur la 1re information reçue.

Biais d’attribution:
- Tendance à surestimer les facteurs internes et à sous-estimer les facteurs externes pour expliquer le comportement des autres.
- Notre comportement vs celui des autres
- Mécanismes de défense
EX: Pas passer l’examen = maudit c’est question étaient toff, etc VS on le passe = j’ai bcp étudier, etc.

Effet de halo:
- Attribuer des caractéristiques positives/négatives sur la base d’une seule qualité perçue. (Ex: qqn a un casier judiciaire = automatiquement s’est une mauvaise personne! – Penser à l’ange et le démon)

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6
Q

Quelle sont les erreurs de jugements? (4)

A
  1. Liée au statut ou à l’autorité:
    - accorder plus de crédibilité ou de poids aux hypothèses formulées par des figures d’autorité.
  2. Groupthink:
    - Adopter une conclusion ou une théorie simplement parce qu’elle est partagée par la majorité d’un groupe d’enquêteurs.
  3. De type cause-effet:
    - Confondre corrélation et causalité (Ex: quand ya plus de crème glacé qui se mange dehors, c’est la qui a le plus de noyade. QQN pourrait donc penser que s’il mangent de la crème glacée, il va se noyer, mais non, c’est la chaleur et pis quand y fait chaud on se baigne– ou la violence et les jeux vidéo hasard de l’augmentation de la violence au même moments).
  4. Contextuelle:
    - Être influencé par des informations contextuelles qui ne sont pas directement liées aux preuves (On tient pour acquis que le crime est tellement grave que la personne doit être forcément agressive, et tout de suite se faire une idée du suspect seulement avec la scène et l’état de la victime. Fait des inférences).
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7
Q

Mesures pour réduire ces biais: (Comment réduire ces biais et erreurs ?) (4)

A
  1. Formation : Sensibiliser les enquêteurs aux biais cognitifs et leur impact sur les décisions.
  2. Procédures standardisées : Imposer des protocoles pour réduire l’influence des jugements personnels.
  3. Approches en double aveugle: limiter l’accès aux informations contextuelles inutiles lors de l’analyse.
  4. Analyse indépendante: faire vérifier les conclusions par un autre enquêteur ou équipe.
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8
Q

Trois étapes clés dans une enquête criminelle (Rossmo,2020)

A
  1. Générer: Dossier
    Publics
  2. Prioriser: Description
    Comportement
    Lieu
  3. Évaluer: Motif
    Moyen
    Opportunité

voir tableau dans le doc.

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9
Q

Importance de la preuve dans l’enquête?

A

«La preuve est la condition sine qua non de toute enquête»

Pertinence:
- Pertinence (le poids de la preuve )
- Capacité à soutenir la culpabilité d’un suspect ou à renforcer une théorie spécifique concernant le crime

Fiabilité:
- Crédibilité et authenticité de la preuve

Indépendance:
- Les preuves indirectes n’apportent rien de nouveau à une enquête

Prob. culp. sur Prob. inno. ⤴

« La correspondance parfaite d’un suspect à une preuve n’a de poids que si la preuve est rare dans la population générale » — En d’autres mots, plus la preuve est probable, preuve peut être moins pertinente car elle est très généralisable

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10
Q

Erreurs Judiciaires
Définition: Erreurs judiciaires VS Condamnations à tort?

A

Erreurs judiciaires: Processus judiciaire échoue à rendre une justice équitable ou exacte (Peut être coupable, mais ya eu une erreur de droit, procédure pendant)

Condamnations à tort: Personne jugée coupable d’un crime qu’elle n’a pas commis (Personne est innocente, innocence même de la personne remis en doute)

Toutes les condamnation à tort sont des erreurs judiciaires, mais toutes les erreurs judiciaires ne sont pas des condamnations à tort.

Statistiques:
Condamnation à tort +/- 1% de toutes les condamnations pour infractions graves aux É.-U.
Nombre absolu +/- 7000 nouveau cas/an aux É-U (huff et al.,1996)

Au Canada… ??? on ne le sais pas
En vertu de l’article 696.1 du C.C.C., depuis 2000:
83 cas ( Majoritairement des hommes entre 18 et 39 ans au moment des faits reprochés.)

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11
Q

Principaux facteurs et leurs prévalence (il y en a 8) des erreurs judiciaire?

A

Faux témoignages ou identifications erronée
60-75%

Erreurs scientifiques et preuves médico-légales non fiables
40-50%

Biais et erreurs des enquêteurs ou procureurs
30-40%

Faux aveux ou confessions forcées
25-30%

Défense inadéquate ou inefficace
20-25%

Biais systémiques et discrimination
15-20%

Témoignages d’informateurs peu fiables
15-20%

Preuves circonstancielles insuffisantes ou mal interprétées
10-20%

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12
Q

Erreur médico-légales:
Le cas du Dr. Charles Smith - Ontario:
Commission Goudge

A

Le cas du Dr. Charles Smith, pathologiste médico-légal en Ontario, est un exemple tristement célèbre d’erreurs dans les conclusions d’autopsies, qui ont conduit à des condamnations criminelles injustifiées. La Commission Goudge, mise en place pour enquêter sur le travail du Dr. Smith, a révélé que ses conclusions étaient souvent erronées et ont contribué à des erreurs judiciaires.

Le Dr. Smith a réalisé un total de 45 autopsies dans lesquelles il a conclu à des causes de décès qui ont entraîné des condamnations criminelles. Parmi ces 45 cas, il a été déterminé que ses conclusions étaient incorrectes dans 13 d’entre eux, ce qui signifie que les condamnations criminelles basées sur ces conclusions étaient erronées. Cela représente environ 29% des cas où ses conclusions ont été remises en question.

Les autres autopsies (environ 71% des cas) ont été jugées plus exactes, mais il reste une grande préoccupation quant à la qualité et la rigueur de son travail. Le rapport de la Commission Goudge a conclu que le Dr. Smith avait souvent commis des erreurs de jugement, des interprétations inexactes des preuves et une mauvaise pratique des sciences médico-légales. Les conséquences de ces erreurs ont été dramatiques, affectant de nombreuses vies et remettant en question la fiabilité de certaines preuves médico-légales dans le système judiciaire

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13
Q

Faux aveux ou confessions forcées particularités ?

A

Beaucoup d’entente (réduction de sentence si tu plaide coupable par exemple.) avec les avocats et va aussi mener à une défense inadéquate ou inefficace.

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14
Q

Fausses confessions:
Travaux de Kassin: Les classe en 3?

A
  1. Volontaire:
    - Va le dire elle-même, va voir la police et dit que c’est elle qui l’a fait.
  2. Par persuasion:
    - qqun qui à force de se faire presser ou mettre de la pressions va finir par approuver ce qu,on lui reproche, on lui met de la pression, on le fait pas manger, on le martèle jusqu’à ce qu’elle craque et finisse par dire que c’est moi. (Ex: Central Park 5)
  3. Internalisée:
    - Personne plus susceptible, vulnérable et va en venir à douter elle-même de ce qu’elle a fait et se dit «je dois l’avoir fait car vous dites que je l’ai fait» elles internalisent ce qu’elle se font dire comme si c’était tout vrai. Vous avez raison c’est de ma faute c’est moi qui l’est fait.
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15
Q

Facteurs reliées à « l’architecture » cognitive et la nature humaine: Raccourcis mentaux c’est quoi?

A

Les raccourcis mentaux sont des stratégies cognitives que les humains utilisent pour simplifier la prise de décision. Ces raccourcis permettent de traiter rapidement des informations complexes, mais ils peuvent aussi conduire à des erreurs de jugement.

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16
Q

Facteurs reliées à « l’architecture » cognitive et la nature humaine: Aveuglement non intentionnel c’est quoi?

A

L’aveuglement non intentionnel se produit lorsque, en raison du volume d’informations à traiter, un expert est incapable de tout enregistrer ou de prêter attention à tous les détails. Cela peut mener à une analyse incomplète ou biaisée.

17
Q

Facteurs reliées à « l’architecture » cognitive et la nature humaine: Erreurs cognitives/de raisonnement c’est quoi?

A

Les erreurs cognitives sont des biais systématiques qui affectent la façon dont un expert interprète l’information et prend des décisions. Ces erreurs peuvent mener à des conclusions incorrectes en raison de mauvaises évaluations des preuves.

18
Q

Facteurs reliées à « l’architecture » cognitive et la nature humaine: Biais de confirmation c’est quoi?

A

Le biais de confirmation est un phénomène où un expert cherche, interprète, et privilégie les informations qui confirment ses croyances ou hypothèses initiales. Par exemple, si un expert a une hypothèse selon laquelle un suspect est coupable, il pourrait inconsciemment prêter plus d’attention aux éléments qui soutiennent cette hypothèse, tout en négligeant les éléments qui pourraient la contredire. Cela peut fausser l’objectivité de l’analyse.

19
Q

Facteurs reliées à « l’architecture » cognitive et la nature humaine: Les mécanismes de traitement de l’information top-down c’Est quoi?

A

Les mécanismes de traitement de l’information top-down font référence à l’influence des connaissances, des attentes, et des expériences passées sur la manière dont une personne interprète de nouvelles informations. En d’autres termes, les experts peuvent être influencés par des schémas cognitifs ou des attentes préexistants.

Traitement top-down : Dans un cadre d’enquête, ce type de traitement signifie que les experts utilisent leurs expériences et préjugés antérieurs pour interpréter les données d’une manière qui s’accorde avec leurs attentes ou hypothèses de départ. Par exemple, si un expert a une hypothèse que le suspect est coupable, il pourrait chercher des preuves qui confirment cette hypothèse tout en accordant moins de poids à des éléments contradictoires. Ce traitement de l’information peut conduire à des conclusions biaisées, car l’expert “voit” ce qu’il s’attend à voir plutôt que ce qui est réellement là.