Cours 4 - L’entrevue d’enquête auprès de suspects. Flashcards

1
Q

Quand et pourquoi l’interrogatoire ?:

A
  • Aveux/confession de l’auteur considérés comme un élément crucial pour le bon déroulement et dénouement d’une enquête.
  • Authentification et corroboration de faits et d’éléments au dossier.
  • Parfois même considérés comme plus importants que les preuves matérielles ou témoignages. Les aveux sont plus importants pour un jury.
  • Idéalement: dans tous les cas !
  • Permet au suspect de donner sa version des faits
  • Nécessite beaucoup de préparation mais assure un meilleur déroulement du dossier.
  • Facilite la corroboration d’éléments de preuve.
  • Objectif variés selon la nature du dossier Par exemple: crimes sexuels avec contacts vs en ligne..
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2
Q

Importance de l’interrogatoire?

A

Bonne proportion des affaires criminelles résolues grâce aux entrevues d’enquête.

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3
Q

L’interrogatoire policier: l’entrevue d’enquête évolution?

A

Début années 90
- Signalement de pratiques jugées préjudiciables
- Avancement des connaissances scientifiques
- Meilleure connaissance et prise en considération des facteurs favorisant la collecte d’information et la confession.

Entrevues d’enquête de plus en plus standardisées et “éclairées”.

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4
Q

Évolution de l’interrogatoire policier? (Dates pas a savoir)

A

1920: Méthodes d’interrogatoire de troisième degré (torture, méthodes physiques, mal, le beat up jusqu’à ce qui craque, tu le fou en lambeau à terre, etc )

1930-40: Réforme de la police et méthode d’interrogatoire. Essor et recours à la psychologie.

1940-1950: Reid et Imbau développent la méthode Reid.

1960: L’affaire Miranda et les droits constitutionnels; commercialisation de la méthode Reid.

1980: Police and Criminal Evidence Act (PEACE) et Méthode PEACE

1990: Québec: Rapport Bellemare; Groupe de travail sur les pratiques en matière d’enquête criminelle; ———– ENPQ formation spécialisée sur les entrevues filmées (1996)

2000-2020: Augmentation importante des connaissances scientifiques sur les entrevues d’enquête et la confession

2021 : Rapport Méndez: principes relatifs aux entretiens efficaces pour les enquêtes et la collecte d’information

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5
Q

C’est quoi l’affaire Miranda (Miranda vs Arizona):

A

Décision emblématique de la Cour suprême des États-Unis - 1966.

  • Transformation de la procédure d’arrestation et d’interrogatoire des suspects par la police.

Miranda n’a pas été informé de ses droits (avocat, silence, droit de ne pas s’auto incriminer (whatever le 5iem amendement is)) point majeur et tournant de l’évolution des procédures d’arrestations et d’interrogatoire.

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6
Q

Quels impacts a eu le rapport Bellemare?

A

Impact sur la réforme des pratiques policières au Québec.

  • Recommandations pour renforcer l’efficacité, l’intégrité et la transparence des enquêtes criminelles
  • Amélioration des techniques d’enquête; formation des enquêteurs; gestion des enquêtes; transparence des enquêtes (envers le public) ,
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7
Q

Approches et modèles courants (4)?

A

Modèle REID (fin 1940-1962)

Modèle PEACE (fin années 80 - 1992)

Modèle «hybride» du Québec

Modèle «Phased» de la GRC - PIM (2016)

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8
Q

Modèle REID (fin 1940-1962): quels sont les 3 stades?

A
  1. Enquête et analyse des faits
  2. Entrevue d’enquête (non accusatoire) (analyse comportementale de la personne d’intérêt.) regardait des éléments physiques qui pourrait prouver que la personne ment, etc. selon eux. comme grattement de nez, plisser des sourcils, etc.
  3. Interrogatoire en recourant aux 9 étapes de la technique Reid (Seulement si elle est reconnue coupable par les enquêteur après l’étape 2 peut avoir de la preuves, ou même si yen a pas jugé avec l’expérience)
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9
Q

Modèle REID - Suspect “confirmé” (stade 3): Quelles sont les 9 étapes?

A
  1. Confrontation positive/renforcer la perception de la preuve → 2. Développement de thèmes et analogies ——- S’enchaînent rapidement (1 et 2)
  2. Surmonter les négations → 4. Surmonter les objections → 5. Garder l’attention du suspect → 6. Traiter l’humeur passive ——- Souvent très courtes/ absentes (3-4-5-6)
  3. Présenter la question alternative → 8. Faire verbaliser le suspect sur les détails du crime → 9. Convertir l’aveu en déclaration écrite —— corroboration des aveux (8 et 9)

Au États-Unis, c’est légal pour les enquêteur d’inventer de la preuve en interrogatoire pour tromper le criminel

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10
Q

Modèle REID : forces et limites ?

A
  • Claire et facile à comprendre et à utiliser, dans plusieurs contextes.
  • Utile dans les cas où il y a peu de preuves
  • Modèle controversé et parfois (souvent) jugé comme non-éthique
  • Manipulation, ruse et tromperie (É.U!!!)
  • exagération de la preuve, minimisation, persuasion
  • Question alternative
  • risques de fausses confessions
  • modèle ayant « évolué » au cours des dernières années.(Reid et al.,2013)
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11
Q

Modèle PEACE (fin années 80 - 1992): C’est quoi les 5 étapes?

A

P → Planification et préparation (Planning and preparation) —– objectifs et stratégies

E → Introduction et explication (Engage and Explain) —– Établir une relation

A → Version, clarification, confrontation (Account) —- Écoute active

C → Clôture (Closure) —–Synthèse et suite

E → Évaluation (Evaluation) —- concordance et bilan

E-A-C = entrevue d’enquête

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12
Q

Modèle PEACE forces et limites?

A
  • Non coercitif et basé sur la coopération
  • Modèle qui s’applique aussi bien avec les victimes, les témoins, que les suspects.
  • Modèle plus éthique qui vise la recherche de la Vérité (plutôt que des aveux)
  • focus sur les preuves…
  • Semble avoir peu d’impact significatif entre policiers formés ou non avec PEACE
  • Contient certaines contradictions…
    - Mise en garde au caractère répressif
    - Importance du rapport humain…. en +/- 20 minutes
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13
Q

Modèle «hybride» du Québec? (7 Étapes)

A

Reid + Peace = modèle québécois

  1. Accueillir le suspect et l’informer de ses droits.
    a. déroulement.
  2. Développer un bon rapport et obtenir de l’information .
    a. Liens communs, proximité, écoute active, questions indirects
  3. Recueillir la version des faits du suspect.
    a. Ouverture, récit libre, question ouvertes, clarifications
  4. Présenter les preuves au dossier.
    a. Présentation graduelle, relever les contradictions preuve à l’appui, connaître le dossier
  5. Surmonter les craintes du suspect et explorer ses motivations.
    a. Le Pourquoi? Avant le Comment? Identifier et anticiper les peurs.
  6. Authentifier et corroborer les aveux et admissions.
    a. Hold back? Contamination?
  7. Conclure.
    a. Laisser une bonne impression, préserver la relation établie, discuter de la suite.

Dans ce modèle:

  • C’est la preuve, et non l’enquêteur, qui doit être vue comme confrontant**
  • L’entretien n’est ni la fin de l’enquête ni un acte définitif en soi.

** Une des raison pour laquelle nos interrogatoires dure souvent beaucoup plus longtemps que ceux des autres pays ** (Ex: Angleterre +/- 45 minutes, Qc +/- 2-3h )

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14
Q

Modèle «Phased» de la GRC - PIM (2016) 5 phases? et ce qui se passe avant?

A

[Révision, préparation, planification] → [Phase d’introduction + obligations légales] → [Phase de dialogue] → [Phase de challenge de la version des faits] → [Phase d’accusation] → [Phase post-entrevue]

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15
Q

Modèles et approches: Quels sont les points en communs?

A
  • Grande variation à travers les provinces/pays
  • Connaissances pleine et entière du dossier
  • Importance d’être bien préparé
  • Plan d’interrogatoire - points à couvrir
  • Approche non accusatoire, exempte de menaces ou de promesses
  • Rester ouvert d’esprit
  • Canaliser sur la preuve.
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16
Q

Confession définition? et 4 résultats possibles?

A

Définition : Déclaration verbale ou écrite détaillée dans laquelle un individu admet avoir commis un délit, crime etc.

4 résultats possibles:

  1. Le suspect ne fournit aux policier aucune information jugée incriminante
  2. Le suspect fournit aux policiers des informations incriminantes sans directement admettre des éléments du crime.
  3. Le suspect admet quelques éléments du crime;
  4. Le suspect admet l’ensemble des éléments du crimes
17
Q

Prévalence des confessions?

A
  • Entre 40 % et 60% des suspects vont confesser.
    a. Études plus récentes: environ 45 % des suspects
  • Variation selon le type de délit commis.
    a. p.ex, auteurs de délits sexuel
  • Équilibre fragile entre ce qui favorisera ou non la confession d’un individu
18
Q

Évolution des connaissances empiriques 3 périodes

A

1960-90: Modèles théoriques explicatifs
1990-2010: Validation empirique des facteurs explicatifs
2010 - : Facteurs situationnels (tout ce qui se passe durant entrevue sont + importants pour si le criminel va décider de collaborer ou non)

19
Q

1960-90 Modèles théorique explicatifs: Éléments centraux?

A
  • La résistance et la tromperie du suspect et la nécessité de surmonter ces obstacles.
  • Les conflits internes du suspects (p. ex., la culpabilité)
  • Les facteurs influençant la prise de décision du suspect pendant l’interrogatoire.
  • L’importance des conséquences perçues
  • L’importance de prendre en considération l’interaction entre ces facteurs.

La décision de confesser est un phénomène multi-déterminer

20
Q

Quels sont les facteurs facilitants ou qui peuvent faire obstacle aux aveux?

A
  • Sévérité des conséquences.
  • Attitudes des enquêteurs. (confiance, sharp)
  • Facteurs propre à la personne interrogée (âge, enfants, chose à perdre)
  • Bon dossier solide (bonnes preuves)
  • Vie sociale, répercussions, etc.
  • Honte, culpabilités
21
Q

1960-90 Modèles théorique explicatifs: Motivation sous- jacentes et obstacles à la confession?

A

Pression interne:
- Sentiment de culpabilité
- Besoin de se libérer
- Obligation de reconnaître ses torts
- Désirabilité sociale
- Anxiété

Pression externe:
- Technique d’interrogatoire
- Pression de la part d’un membre de la famille ou personne chère
- Attitude des policiers
- Pression générée par le contexte.

Preuve:
- Perception
- Face à des preuves accablantes, difficile de nier.

Peur des conséquences réelles:
- Sanction légales
- Rupture
- Perte d’emploi, d’argent
- Perte de la garde des enfants
- Représailles (p.ex., membre de gang)

Peur des conséquences personnelles:
- Perte de réputation, de statut
- Perte d’intégrité, d’estime de soi
- Honte, rejet
- Peur du jugement
- Perte de liens familiaux et conséquences pour leur famille

22
Q

1990-2010 Validation empirique: Facteurs explicatifs/associés à la confession?

A

Individuels:
- Âge
- statut marital
- Statut parental
- Personnalité (traits)
- Antécédents
- Personnalité (introverti, narcissiques)

Reliés au délit:
- Type de délit
- Gravité / sévérité du délit
- Relation avec la victime

Contextuels :
- Sentiment de culpabilité.
- Preuve détenue
- Recours à un avocat (- de chance de confesser)
- Environnement physique de la salle
- Techniques d’interrogatoire

Bloc contextuel est le plus important car c’est là que ça joue avec le plus d’influence pour la suite des choses.

23
Q

2010 Enjeux éthique et importance des facteurs situationnel?

A

Preuve détenue et perception de cette preuve
Présentation progressive et stratégique des éléments de preuves (SUE)
Après la version des faits du suspect
Importance du lieu physique
- Environnement non coercitif, confortable et accueillant.