Cours 8 - La collecte de données spontanée et non contrôlée Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’observation directe/participante?

A
  • Méthode de collecte de données héritée de l’anthropologie à défaut d’avoir un ensemble de connaissances systématique (étudier les pratiques culturelles, les méthodes d’organisation sociales et l’autre).
  • L’observation se veut un juste milieu entre le réel et la construction sociale puisque le chercheur constate un monde avec ses yeux
  • Le chercheur cherche à comprendre sa construction à l’aide d’interaction avec les acteurs qu’il côtoie
  • On en tire des compréhensions et parfois même des théories
  • La recherche n’a pas de valeur au moment où les participants interagissent
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2
Q

Pourquoi on dit que l’observation directe se veut une immersion assez importante du chercheur?

A

Puisqu’il peut aller jusqu’à emménager pour plusieurs mois/années dans le quartier qu’il cherche à comprendre et même, participer à sa vie sociale.

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3
Q

Comment l’observation directe peut proclamer une démarche complète?

A

En combinant l’observation de fait objectif et la perspective des acteurs qui vivent la réalité observée au quotidien.

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4
Q

Quels sont les objectifs/visées de l’observation participante?

A
  • La qualité de l’objet observé
  • L’attitude de l’observateur (journal intime)
  • L’interaction entre l’observateur et les acteurs de la situation à l’étude
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Q

Quelles sont les approches de l’observation directe?

A
  • Approche minimaliste
  • Approche maximaliste
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6
Q

Qu’est-ce que l’approche minimaliste dans l’observation directe?

A
  • Place la participation de la chercheure au centre du processus d’observation: on ne peut bien décrire l’action sociale que si l’on comprend, de l’intérieur, les motivations des acteurs.
  • L’influence du contexte social et de déterminants objectifs sur l’action des observés n’est pas niée, mais le rôle de la subjectivité, qui donne sens aux actions à la suite d’un processus d’interprétation ne tenant pas toujours compte de l’ensemble des déterminants objectifs en jeu, est perçu comme central.
  • La chercheure doit donc pénétrer dans la subjectivité des observés, et le meilleur moyen d’y parvenir est de s’impliquer dans la situation étudiée, de la vivre en même temps que les observés.
  • Interférer le moins possible (extrêmement difficile de ne pas avoir d’impact, mais suivre la vague sans l’encourager et prendre les devants), avoir le moins d’impact possible sur le phénomène.
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7
Q

Qu’est-ce que l’approche maximaliste dans l’observation directe?

A
  • L’observation participante tentera de répondre au dilemme éthique des chercheurs confrontés à des situations sociales jugées inacceptables (exploitation, marginalité), et qui veulent contribuer à changer celles-ci plutôt que d’en rester les témoins impuissants.
  • La recherche-action: on n’apprend jamais mieux sur une situation que lorsqu’on essaie de la changer, que lorsqu’on en déstabilise les déterminants, mettant ainsi au jour sa structure.
  • Le mode privilégié d’appréhension du réel est ici la participation.
  • Très critique, revendicateur, fort (vient influencer tout le processus), constructiviste
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8
Q

Qu’est-ce que la neutralité scientifique dans l’observation directe?

A
  • La neutralité de l’observatrice est un mythe :
  • Nul ne peut s’extirper complètement de sa culture, qu’elle soit ethnique, de classe, de genre, professionnelle ou autre.
  • Tout au plus, peut-on prendre conscience de nos biais et être attentif à ceux-ci puisqu’ils risquent d’influencer notre observation.
  • La neutralité a longtemps été prônée pour assurer la scientificité de l’approche: négliger nos biais crée une hiérarchie entre l’observateur et l’observé
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9
Q

Quelles sont les différences entre observation participante et observation non participante?

A
  • L’observation non participante est souvent dans une visée plus positiviste (on veut avoir accès au réel)
  • L’observation non participante est beaucoup plus difficile (comment limiter les interactions sociales/réactions des autres…?)
  • L’observation non participante est d’une durée plus courte que l’observation participante
  • L’observation non participante peut être mobilisée lorsque le chercheur désir observer un phénomène sans en altérer sa réalité
  • L’observation non participante a une réalité plus que partielle et donc, plus que subjective….
  • Avec l’observation non participante, on se retrouve avec un ensemble de questions auxquelles nous n’aurons jamais de réponse (paranoïa).
  • Très rarement l’observation non participante est encouragée, une meilleure compréhension d’un phénomène nous demande une certaine interaction dans la grande majorité des cas
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10
Q

Quelles sont les balises de l’observation participante?

A
  • Accessible
  • Sécuritaire
  • Réalisable/Faisabilité
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11
Q

Comment un observateur sait s’il doit dissimuler ou divulguer sa recherche?

A
  • Éthique
  • Contraintes structurelles de terrain
  • Problèmes d’enregistrement
  • Relationnelle/affective
  • Ouverture du participant
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12
Q

Vrai ou faux? Un chercheur peut avoir recours à des instruments de collecte de données tout comme dans l’entretien.

A

Vrai.

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13
Q

Comment passe-t-on de l’observation générale à l’observation centrée et sélective?

A
  1. Faire le grand tour pour en relever les grands traits
  2. Entrer/plonger dans la subjectivité des observés
  3. Les interrelations entre ses diverses dimensions
  4. L’analyse (préliminaire) comparative systématique des données
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14
Q

Comment faire le grand tour pour en relever les grands traits?

A

Décrire les acteurs, leurs attitudes, leurs gestes, leurs conversations de la façon la plus large et la plus exhaustive possible.

Mentionner l’information par rapport aux lieux, aux objets, aux événements, aux actions, aux activités et à leur durée de la façon la plus large et la plus exhaustive possible.

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15
Q

Comment doit agir le chercheur en contexte d’observation?

A
  • Il n’est pas un spécialiste, mais plutôt un apprenant
  • Entretenir de bonnes relations avec les membres du milieu
  • Il doit s’en tenir à la neutralité, au respect de l’anonymat de ses participants tout en respectant ses protocoles d’éthique
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16
Q

Quelle est la validité des données recueillies par l’observation directe?

A
  • Au départ, la collecte de données topologiques sur la situation étudiée permet à la chercheure de faire les meilleurs choix d’observation (quoi et qui observer, où et comment)
  • Analyser les données à la lumière du travail effectué en revue de la littérature (guider l’analyse).
  • Adresser/reconnaître l’interdépendance entre l’observé et l’observateur (interaction tout au long du processus).
  • La sélectivité des observations: la nécessité d’accorder le même temps à tous les participants. On décrit d’abord et interprète ensuite.
  • Associer les observations aux hypothèses avant de leur donner une interprétation: saturation théorique.
17
Q

Quelles sont les forces de l’observation directe?

A
  • Un portrait extrêmement riche en informations
  • Extrêmement motivant et enrichissant
  • Recours nécessaire à deux approches complémentaires (entretien + observation)
18
Q

Quelles sont les faiblesses de l’observation directe?

A
  • L’exotisme
  • L’interdépendance entre observateur et observée
  • Proximité
  • La sélectivité des perceptions
  • Parfois, la difficulté d’être sur le terrain ou d’y avoir accès
  • Ultimement, la subjectivité du processus (trop immersif…?)
19
Q

Qu’est-ce que l’étude de cas?

A
  • Il est pour ainsi dire naturel pour l’être humain de tenter de comprendre les réalités qui l’entourent en observant des « cas » – qu’ils soient des personnes des choses ou des événements.
  • De façon intuitive, l’être humain a tendance à étudier des cas particuliers pour comprendre la réalité et la prévoir.
  • L’étude de cas c’est donc: une approche méthodologique qui consiste à étudier une personne, une communauté, une organisation ou une société individuelle.
  • L’étude de cas se penche sur une unité particulière quelconque.
  • L’étude de cas fait généralement appel à l’entretien
  • On ne se prive pas de sources d’information externes pour autant:
  • Pour ces raisons l’étude de cas n’est pas une méthode en soi, mais plutôt une approche ou une stratégie méthodologique faisant appel à plusieurs méthodes
20
Q

Complète la phrase suivante : « L’étude de cas part du fait qu’on ______. »

A

Ne connaît rien sur un phénomène ou très peu.

21
Q

D’où l’approche de l’étude de cas vient-elle?

A
  • Études des structures sociales à partir de cas particuliers: la famille selon Leplay (19ième siècle et Guérin au 20ième).
  • Un intérêt grandissant au début du 20ième siècle par des sciences telles que la psychologie, la médecine et le management.
  • En criminologie: elle fait son arrivée forte dans la première partie de l’école de Chicago alors qu’on s’intéresse entre autres aux quartiers criminels.
  • L’étude de cas devient à partir des années 1950 une approche beaucoup plus inductive que déductive :
  • Elle s’incorporera par la suite aux autres méthodes de collectes de données traditionnellement employées.
22
Q

La représentativité est-elle un enjeu dans l’approche de l’étude de cas?

A

Non, ce n’est pas une étude par échantillon, on ne cherche pas une pluralité de participants. On ne cherche pas la comparaison.

23
Q

Quels sont les trois types d’étude de cas?

A
  1. L’approche monographique
  2. L’étude de cas suggestifs
  3. L’étude de sujet individuel
24
Q

Qu’est-ce que l’approche monographique?

A
  • Description exhaustive d’une situation, d’un problème, d’un lieu, d’une institution, etc.
  • On cherche généralement à développer les connaissances sur une théorie plus générale.
  • Toutes les informations recueillies doivent être comprises comme formant un tout (le lieu physique, son histoire, ses mentalités, ses mécanismes, etc.)
25
Q

Qu’est-ce que l’étude de cas suggestifs?

A
  • Sensiblement la même chose que l’approche monographique mais sélectionné en raison de son caractère atypique ou suggestif (sort de l’ordinaire) :
  • Peut aussi très bien servir à développer une nouvelle théorie générale en s’appuyant sur des exemples particulièrement révélateurs qui expriment une réalité plus diffuse ou difficilement mesurable ailleurs
26
Q

Qu’est-ce que l’étude de sujets individuels?

A
  • S’appuie sur l’étude d’un seul sujet, qui fait l’objet d’un cas
  • Les histoires de vie appartiennent à ce type d’étude de cas (on vous demande de raconter votre vie, d’expliquer le moindre détail)
  • Elle peut être descriptive, exploratoire, explicative ou évaluative.
27
Q

Quelle est la validité de l’étude de sujets individuels?

A
  • Il est vrai qu’on ne peut pas comprendre l’entièreté d’un phénomène par l’étude d’un seul cas
  • L’étude de cas me permet cependant de comprendre les modalités d’un comportement/d’une trajectoire de vie (les étapes, à suivre, ce qui compose la carrière, comment les gens perçoivent les policiers), c’est assez universel
28
Q

Pourquoi faire une étude de cas?

A
  • Absence de connaissances
  • Contradictions
  • Sujet exploré d’une seule façon
  • Phénomène rare, mais pertinent
29
Q

Comment sélectionner le bon cas?

A

Il faut choisir un cas exemplaire: illustre bien un problème qui intéresse la communauté scientifique et/ou pour sa façon particulière d’accentuer un phénomène particulier (caractère révélateur, potentiel de découverte, opportunité qu’il présente d’étudier un phénomène en temps réel).

30
Q

Vrai ou faux? Le chercheur peut sélectionner plus cas.

A

Vrai, mais plus complexe.

31
Q

Comment savoir si on fait une sélection homogène ou hétérogène?

A

Il faut d’abord se demander si on veut comparer (contradiction) ou complémenter (tendance).

32
Q

Pourquoi est-il important d’agir de manière systémique?

A

Puisque l’étude de cas se fait souvent reprocher son manque de rigueur.

33
Q

Comment agir de manière systémique?

A
  • Multiplier les méthodes/sources de données (triangulation)
  • Maintenir un journal de bord
34
Q

Qu’est-ce qui est sujet à analyse avec l’étude de cas?

A

Tout le matériel recueilli durant la recherche, en fonction du cadre théorique mobilisé et de la stratégie d’analyse ciblée.

35
Q

Quelles sont les approches pour la rédaction de l’étude de cas?

A
  • L’approche linéaire-analytique
  • L’approche comparative
  • L’approche chronologique
  • La construction théorique continue
  • L’approche suspense
36
Q

Quelles sont les forces de l’étude de cas?

A
  • Extrêmement riche en information
  • Permet de trouver du « nouveau » (et donc développer du nouveau)
  • Ajoute du contexte, de la chair autour de l’os
  • Permet de mieux comprendre la spécificité du cas contrairement à l’échantillon
37
Q

Quelles sont les faiblesses de l’étude de cas?

A
  • Un biais de recherche beaucoup trop grand dans le choix des participants et dans la présentation de la réalité
  • Sujet non représentatif de la réalité (validité externe)