Cours 6 - Approches épistémologiques Flashcards

1
Q

En quoi la méthodologie de la théorie ancrée (Grounded Theory) est appropriée?

A
  • Cette méthodologie est appropriée lorsque l’on connaît peu de choses sur un phénomène ; l’objectif est de produire ou de construire une théorie explicative qui met en évidence un processus inhérent au domaine d’enquête.
  • Elle vise à générer une théorie fondée sur les données.
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2
Q

Qui sont reconnus comme les fondateurs de la théorie fondée (1967)?

A

Glaser et Strauss.

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3
Q

Qui était Strauss?

A

Un chercheur issu de l’interactionnisme symbolique.

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4
Q

Qui était Glaser?

A

Un chercheur spécialisé en statistiques descriptives.

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5
Q

Quel ouvrage Glaser et Strauss ont écrit ensemble?

A

The Discovery of Grounded Theory: Strategies for Qualitative Research (1967).

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6
Q

Qu’est-ce que Glaser et Strauss ont permis dans l’avancée des méthodes qualitatives à l’aide de la théorie ancrée (1967)?

A

Ils ont remis en question la méthode traditionnelle consistant à tester ou à affiner la théorie par des tests déductifs.
La théorie ancrée a fourni une perspective qui a remis en question l’opinion de l’époque selon laquelle la méthodologie quantitative est le seul moyen valide et impartial de déterminer les vérités sur le monde.

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7
Q

Qu’est-ce que la théorie ancrée classique?

A

Développement d’une théorie en fonction des comportements des acteurs étudiés.

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8
Q

Qu’est-ce que la théorie ancrée évoluée?

A

Développement d’une théorie en fonction du sens que les individus donnent à leurs actions/objets et non pas aux actions même (interactionnisme).

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9
Q

Qu’est-ce que la théorie ancrée constructiviste?

A

Développement d’une théorie par rapport à comment les interactions se construisent avec tous les acteurs (même les chercheurs).

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10
Q

Vrai ou faux? Au final, les différentes théories ancrées se ressemblent et ressemblent à la version originale de Glaser et Strauss.

A

Vrai.

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11
Q

Vrai ou faux? La théorie ancrée représente une méthode d’enquête plutôt qu’un produit résultant de cette enquête.

A

Faux, elle représente les deux à la fois.

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12
Q

La théorie ancrée se met-elle en place de façon linéaire?

A

Non, c’est un processus de va et vient.

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13
Q

Quelles sont les étapes de la théorie ancrée?

A
  • Échantillonnage intentionnel
  • Générer/collecter des données
  • Codage intermédiaire
  • Échantillonnage théorique
  • Codage avancé
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14
Q

En quoi consiste l’échantillonnage intentionnel (purposive sampling)?

A

L’échantillonnage intentionnel initial oriente la collecte et/ou la génération des données. Les chercheurs sélectionnent à dessein les participants et/ou les sources de données qui peuvent répondre à la question de recherche.

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15
Q

En quoi consiste le fait de générer et collecter des données (generating/collecting data)?

A

Le chercheur recueille, code et analyse ces données initiales avant d’entreprendre la collecte et la génération d’autres données. L’échantillonnage volontaire fournit les données initiales que le chercheur analyse.

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16
Q

En quoi consiste l’échantillonnage théorique (theoritical sampling)?

A

L’échantillonnage intentionnel ne nous a servi qu’à aller chercher un minimum d’information sur le sujet et de cibler des extraits: nous avons besoin de plus d’informations.
Pas le choix: on retourne sur le terrain faire des entretiens avec de nouveaux participants puisque clairement, il nous manque des informations sur le sujet.

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17
Q

En quoi consiste le codage intermédiaire?

A

Mes nouveaux entretiens (auprès d’enfants et de parents) m’ont permis de récolter de nouvelles informations en lien avec ma question de recherche et donc: de nouveaux codes.

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18
Q

En quoi consiste le codage avancé?

A

Idéalement ici, je réussi à attacher mes extraits à des codes pré-existants et je commence à faire des liens entre mes codes (est-ce qu’un code en influence un autre? Ex: la supervision parentale influencera la motivation de l’enfant…)

Mais réalistement, y’a de bonne chances que de nouveaux extraits donne naissances à de nouveaux codes et donc, que je doive retourner sur le terrain pour avoir plus d’information afin d’élaborer ma théorie!

Au final, on en vient à développer des catégories centrales, un thème central pour ultimement développer une théorie en fonction de ma question de recherche.

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19
Q

Qu’est-ce que le chercheur doit faire en parallèle aux étapes de la théorie ancrée?

A
  • Analyse comparative constante (constant comparative analysis)
  • Mémorisation (memoing)
  • Faire preuve de sensibilité théorique (theoritical sensitivity)
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20
Q

En quoi consiste l’analyse comparative constante (constant comparative analysis)?

A
  • Ce processus commence avec les premières données générées ou collectées et imprègne tout le processus de recherche
  • Les codes initiaux sont ensuite comparés à d’autres codes. Les codes sont ensuite regroupés en catégories. Ce processus signifie que le chercheur comparera les incidents d’une catégorie avec les incidents précédents, dans la même catégorie et dans des catégories différentes. Les codes futurs sont comparés et les catégories sont comparées à d’autres catégories. Les nouvelles données sont ensuite comparées aux données obtenues précédemment au cours des phases d’analyse.
  • La technique de comparaison constante est utilisée pour trouver les cohérences et les différences, dans le but d’affiner continuellement les concepts et les catégories théoriquement pertinentes. Ce processus itératif comparatif continu qui englobe la recherche GT la distingue d’une analyse purement descriptive.
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21
Q

En quoi consiste la mémorisation (memoing)?

A
  • La rédaction de mémos est un processus analytique considéré comme essentiel pour garantir la qualité de la théorie ancrée.
  • Si les données sont les blocs de construction de la théorie en cours d’élaboration, les mémos en sont le “ mortier “. Les mémos sont l’entrepôt des idées générées et documentées par l’interaction avec les données.
  • Les mémos détaillent le pourquoi et le comment des décisions prises en matière d’échantillonnage, de codage, de regroupement des codes, de création de nouveaux codes, de séparation des codes, de production d’une catégorie et d’identification des relations abstraites à un niveau d’analyse supérieur.
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22
Q

En quoi consiste la sensibilité théorique (theoretical sensivity)?

A

La sensibilité théorique est la capacité de savoir quand identifier un segment de données qui est important pour votre théorie (à la fin quand je regarde le big picture, U et Y c’est tu important ou je les enlève ?).

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23
Q

Sur quelles problématiques repose le recours à la théorie ancrée?

A
  • Il n’existe pas de théorie qui explique le phénomène auquel je m’intéresse et/ou;
  • Les données sur le phénomène à l’étude sont incomplètes (ex: ce n’est pas le type de participants auxquels je m’intéresse)
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24
Q

À quel type de données la théorie ancrée peut-elle avoir recours?

A

Tout!

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25
Q

Théorie ancrée ou pas? J’ai une hypothèse que je prouve ou réfute après avoir fait une collecte de donnnées.

A

Non.

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26
Q

Théorie ancrée ou pas? Je fais une collecte de données que j’analyse ensuite pour développer une théorie qui explique mon phénomène.

A

Oui.

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27
Q

Théorie ancrée ou pas? Je fais une collecte de données que j’analyse ensuite pour développer une explication des données elles-mêmes.

A

Non.

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28
Q

Théorie ancrée ou pas? Je fais une collecte et une analyse en interchangeant continuellement ces étapes pour éventuellement déduire une théorie.

A

Oui.

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29
Q

Quand est-ce qu’on arrête le va et vient entre la collecte de données et l’analyse dans la théorie ancrée?

A

Jusqu’à saturation. On cherche la cohérence.

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30
Q

Qu’est-ce que l’approche ethnographique?

A
  • « L’expérience directe et l’exploration d’un contexte social ou culturel particulier sur la base (mais pas exclusivement) de l’observation participante. L’observation et la participation (selon les circonstances et l’objectif analytique visé) restent les caractéristiques de l’approche ethnographique ». Atkinson et al., 2001
  • Portrait des populations
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31
Q

Sur quoi se concentre l’ethnographie et que peut-elle utiliser comme techniques de collecte de données?

A

L’ethnographie se concentre sur le travail sur le terrain et peut utiliser des techniques de collecte de données telles que l’observation, les groupes de discussion et les entretiens qui peuvent être combinés ou utilisés individuellement afin d’explorer, d’expliquer et/ou de décrire une situation, une communauté, un environnement ou une culture.

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32
Q

En quoi l’ethnographie est une approche valable?

A

L’étude ethnographique est considérée comme une approche valable pour explorer la/les réalités des individus (d’une communauté, d’un groupe de personne, d’une culture), leurs perspectives, leurs expériences au quotidien, l’influence des systèmes et les politiques, ainsi que les dynamiques entre les membres du groupes et les gens qui lui sont externe.

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33
Q

De quoi est issue l’ethnographie? Quand? Comment?

A

L’ethnographie est issue des débuts de l’anthropologie dans les années 1800. Les racines de l’ethnographie remontent à la colonisation du “Nouveau Monde”, où les anthropologues se sont intéressés à l’exploration des cultures et des communautés tribales en dehors de l’Europe. L’objectif principal était l’étude des peuples et des cultures “primitifs” non industrialisés par le biais de descriptions écrites, de la tenue de dossiers personnels [du chercheur] et même de l’utilisation des premiers équipements photographiques.

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34
Q

Comment le chercheur agissait dans les débuts de l’ethnographie?

A

Les chercheurs consacrent généralement des mois ou des années au processus d’enquête. Pendant cette période, le chercheur était “détaché” des personnes observées ; il était considéré comme l’autorité en matière de connaissances sur les cultures qu’il observait et les conclusions qu’il tirait. Être “détaché” signifie qu’il observe sans être influencé par ses propres croyances et valeurs, comme un observateur extérieur.

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35
Q

Qui a été le premier à décrire explicitement l’étude ethnographique?

A

Bronisław Malinowski (anthropologue polonais) a été la première personne à décrire plus explicitement l’étude ethnographique par une enquête détaillée sur les communautés de Nouvelle-Guinée (1920’ ).

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36
Q

Qu’est-ce que l’étude ethnographique selon Malinowski?

A

C’est ce qu’on a appelé l’anthropologie sociale, caractérisée par le concept de “natif marginal” ou d’“étranger professionnel”, qui consiste à s’intégrer dans une culture et à mener des observations participantes approfondies afin de comprendre réellement les normes et les structures sociales qui existent dans une société.

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37
Q

Sur quoi Malinowski a mis l’accent dans ses études?

A

Malinowski a mis l’accent sur l’holisme (qui implique de regarder au-delà de la surface de ce qui est observé, de ne pas se contenter de mesurer mais de prendre en compte les questions et les interactions plus larges qui se produisent dans une communauté et une société ; par exemple, il ne s’agit pas seulement d’observer ce que semble être une cellule du corps, il y a les organelles de la cellule, le tissu et la partie du corps dans laquelle elle existe, combinés à d’autres facteurs physiologiques qui informent son comportement et sa fonction) afin d’obtenir le point de vue des autochtone et leur vision du monde à travers une approche scientifique rigoureuse qui incorpore également un degré de réflexivité.

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38
Q

Quelles approches sont valorisées par l’étude ethnographique de Malinowski?

A

L’approche de Malinowski est issue de l’anthropologie et valorise donc les approches systématiques, détaillées et méthodologiques de l’observation et de la collecte de données, ainsi que l’objectivité.

39
Q

Vrai ou faux? Malgré cette volonté d’être “détaché” de la culture observée, Malinowski tenait également un journal dans lequel il décrivait ses propres perspectives, sentiments et opinions sur la communauté et ses membres.

A

Vrai, en publiant ce journal, il remettait en question le concept d’objectivité de l’étude ethnographique. En effet, les résultats scientifiques de son étude étaient souvent en contradiction avec ses propres réflexions dans son journal (subjectivité).

40
Q

Que sont le tournant réflexif et la réflexivité de Malinowksi?

A

Ils reposent sur le principe qu’un chercheur ne peut jamais s’éloigner ou se désengager de l’objet d’étude, de ses propres valeurs et croyances. Il doit donc réfléchir à ses valeurs et à leurs impacts sur le processus et les résultats de la recherche.

41
Q

Comment s’est développée l’École de Chicago (1921)?

A

Par la collaboration entre Park & Burgess.

42
Q

Vrai ou faux? Les étudiants et associés de l’École de criminologie cherchaient à étudier la société telle qu’elle est.

A

Faux, on parle plutôt ici de l’École de Chicago.

43
Q

Comment on appelle l’approche qui étudie la société telle qu’elle est?

A

L’interactionnisme symbolique de Chicago.

44
Q

En quoi consiste l’interactionnisme de Chicago?

A

Cette approche s’apparente davantage aux formes postmodernes et interprétativistes de l’ethnographie.

45
Q

Quel était le contexte de la création de l’École de Chicago?

A

Contexte d’industrialisation, surpopulation, émergence de quartiers défavorisés, montée de la criminalité, crise économique, nous sommes face à une inconnue.

46
Q

Vrai ou faux? Une grande partie du travail de l’école de Chicago n’avait pas de critères stricts, l’accent étant mis sur l’ouverture aux personnes, aux données, aux lieux et à la théorie.

A

Vrai.

47
Q

À l’École de Chicago, à qui voulait-on donner la parole? Que voulions-nous mettre en lumière?

A

On est vraiment dans le fait de donner la parole aux faibles, humbles, opprimés. On veut mettre en lumière une réalité qui est inconnue en s’immisçant dans un milieu, en en faisant partie, en devenant un membre de cette communauté et non pas en tant qu’expert!

48
Q

Qu’est-ce que l’ethnographie de nos jours?

A

Les termes ethnographie numérique, netnographie, ethnographie en ligne et ethnographie virtuelle sont apparus puisque depuis le début des années 1990, l’internet est de plus en plus accessible et populaire et possède désormais une multitude de fonctions et d’utilisations.

49
Q

Vrai ou faux? L’internet et l’interaction en ligne sont des liens géographiques ou des liens établis de longue date plutôt que des moyens de communication.

A

Faux, c’est le contraire.

50
Q

Comment appelle-t-on la nouvelle façon d’intégrer les caractéristiques ethnographiques dans le domaine des technologies et des cultures étudiées?

A

Ethnographie virtuelle.

51
Q

Qu’est-ce que l’ethnographie positiviste?

A
  • L’ethnographie positiviste prône l’objectivité et la distance par rapport à l’objet de l’enquête.
  • L’objectivité exige que les chercheurs restent aussi détachés que possible de l’objet de l’enquête.
  • Les résultats sont donc axés sur les faits plutôt que sur les croyances et les valeurs des chercheurs.
  • Son objectif principal est de rechercher des raisonnements, des causes et des lois généralisables qui peuvent être appliqués au comportement humain.
  • Le chercheur conserve le pouvoir et l’autorité sur l’enquête avec un aspect de supériorité par rapport à la communauté étudiée; les points de vue des chercheurs sont jugés les plus importants.
52
Q

Qu’est-ce que l’ethnographie post-moderne/constructiviste?

A
  • Les approches post-modernistes soulignent que la réalité est créée par l’interaction humaine, les perceptions et les expériences du monde social. De cette façon, le monde est construit socialement ou individuellement.
  • Inversement, cela signifie qu’il existe de multiples réalités, qui sont soumises à un changement continu. Elle s’appuie donc sur l’analyse des perspectives et des interprétations des participants quant à leurs expériences du monde.
  • Pour y parvenir, le chercheur doit s’immerger dans la communauté, la société ou la vie des participants afin de reproduire les différentes réalités perçues par chacun : elle est centrée sur les participants et est hautement subjective.
  • À l’inverse, l’ethnographie post-moderniste ne cherche pas à généraliser, mais plutôt à faire progresser la connaissance d’une culture par le biais d’une “description épaisse”.
53
Q

Vrai ou faux? Dans l’approche ethnographique post-moderne/constructiviste, le chercheur est un expert.

A

Faux.

54
Q

Qu’est-ce que l’ethnographie critique?

A
  • L’ethnographie critique peut s’inspirer de la théorie critique ou de l’ethnographie plus traditionnelle de l’école de Chicago.
  • L’ethnographe critique va plus loin que la description d’une situation ou la formation d’un récit : il cherche à examiner la manière dont les participants et les communautés sont représentés, les contraintes et les aspects répressifs de l’injustice, de l’inégalité et du contrôle, et s’appuie sur un haut degré de réflexivité de la part du chercheur.
  • Elle cherche également à supprimer l’ « l’autorité » du chercheur ! De nombreux éléments doivent donc être pris en compte par le chercheur.
  • L’accent est clairement mis sur le changement social et l’action sociale par la sensibilisation aux structures de pouvoir oppressives et considérées comme allant de soi, afin de les remettre en question et d’apporter des changements.
  • L’ethnographie critique met l’accent sur les effets de la recherche plutôt que sur la recherche de la vérité ultime (elle doit s’appuyer sur la théorie mais être abordée avec un esprit ouvert).
55
Q

Quels sont les éléments que le chercheur doit prendre en compte dans l’approche ethnographique critique?

A
  • Réflexion et évaluation de l’objectif et de l’intention
  • Identification des conséquences et des dommages potentiels
  • Création et maintien d’un dialogue et d’une collaboration entre le chercheur et la personne/ communauté étudiée.
  • Spécification des relations entre localisme et généralité par rapport à la condition humaine
  • Examen de la manière dont la recherche peut garantir l’équité et faire la différence en termes de liberté et de justice.
56
Q

Que doit-on retenir sur l’ethnographie?

A
  • Complètement immersif
  • Ne pas modifier ou simuler la vie réelle
  • Recours à un ensemble de théories
  • Développement de nouvelles connaissances en partenariat avec les participants
  • S’applique lorsqu’il y a un besoin d’expliquer la réalité d’une communauté et la façon dont elle s’organise et lorsque le vivre est nécessaire à la compréhension du phénomène
57
Q

Qu’est-ce que la phénoménologie?

A
  • Elle est considérée comme une discipline philosophique et une méthode de recherche (Wojnar & Swanson, 2007).
  • Du grec : phainomenon (apparence)
  • Au cœur de la phénoménologie se trouve la tentative de décrire et de comprendre des phénomènes tels que le soin, la guérison et la plénitude tels qu’ils sont vécus par des personnes qui les ont vécus.
58
Q

De quelles façons (2) la phénoménologie pourrait être comprise?

A
  • L’étude du développement de la conscience humaine et de la conscience de soi comme préface à la philosophie ou partie de la philosophie
  • Un mouvement philosophique qui décrit la structure formelle des objets de la conscience et de la conscience elle-même en faisant abstraction de toute revendication concernant l’existence
59
Q

Quelles sont les deux approches de la phénoménologie?

A
  • Approche descriptive
  • Approche herméneutique (interprétative)
60
Q

Qui est le fondateur de l’approche descriptive de la phénoménologie?

A

Edmund Husserl (1859-1938)

61
Q

Quelle était l’idée centrale de Husserl?

A

L’idée centrale de Husserl était que la conscience était la condition de toute expérience humaine. Il a cherché à expliquer comment surmonter les préjugés personnels, qui empêchent d’atteindre l’état de pure conscience.

62
Q

Nomme un principe important de l’approche husserlienne (descriptive).

A

Un principe important de l’approche husserlienne de la science était la conviction que la signification des expériences vécues ne peut être révélée que par des transactions individuelles entre le chercheur et les objets de la recherche.

63
Q

Vrai ou faux? Dans l’approche descriptive en phénoménologie, les transactions entre le chercheur et les objets de recherche doivent impliquer une écoute attentive, une interaction et une observation pour créer une représentation de la réalité plus sophistiquée que les compréhensions précédentes.

A

Vrai.

64
Q

Qu’est-ce qu’un idéal de subjectivité transcendantale?

A

Un état de conscience dans lequel le chercheur est capable d’abandonner avec succès sa propre réalité vécue et de décrire le phénomène dans son sens pur et universel.

65
Q

Comment peut être atteint l’état de subjectivité transcendantale selon Husserl?

A

En employant le processus de mise entre parenthèses, qui consiste à chercher consciemment et activement à se débarrasser de ses connaissances expérientielles antérieures et de ses préjugés personnels afin de ne pas influencer la description du phénomène à l’étude.

66
Q

Comment fonctionne le processus de mise entre parenthèses (bracketing) qui sert à l’état de subjectivité?

A
  • Séparer le phénomène du monde et l’inspecter
  • Disséquer le phénomène pour en démêler la structure, le définir et l’analyser
  • Suspendre toutes les idées préconçues concernant le phénomène et affronter le sujet dans ses propres termes, afin de s’assurer que le chercheur garde en suspens toute idée préconçue pendant qu’il écoute, interagit et analyse les histoires des participants.
67
Q

Vrai ou faux? Husserl pensait que la mise entre parenthèses permettait de comprendre les caractéristiques individuelles de chaque expérience vécue.

A

Faux, il pensait que ça permettait de comprendre les caractéristiques communes de toute expérience vécue.

68
Q

Comment Husserl appelait-il les caractéristiques communes de toute expérience vécue?

A

Essences universelles ou structures eidétiques.

69
Q

Qu’est-ce que Husserl considérait relativement aux essences universelles?

A

Qu’elles représentaient la véritable nature du phénomène étudié.

70
Q

Selon Husserl, la description des expériences vécues devait-elle être considérée comme scientifique et généralisable?

A

Oui.

71
Q

Vrai ou faux? Husserl disait qu’il fallait se conformer strictement aux principes de la phénoménologie descriptive et identifier les points communs entre les participants à la recherche.

A

Vrai.

72
Q

Vrai ou faux? Il n’est pas nécessaire d’avoir toujours la même approche immersive chez chacun des participants pour donner une valeur scientifique à l’approche.

A

Faux, on doit toujours avoir la même approche.

73
Q

Comment Husserl considérait les êtres humains?

A

Comme des agents libres responsables de l’influence qu’ils exercent sur leur environnement.

74
Q

Comment Husserl considérait l’environnement?

A

L’environnement influence les expériences vécues et la liberté individuelle.

75
Q

Vrai ou faux? Tout part de l’environnement et non pas de l’individu.

A

Faux. Tout part de l’individu et non pas de son environnement.

76
Q

Quels sont les 3 grands principes sur lesquels repose la phénoménologie?

A
  1. Les subjectivité transcendantale (neutralité et ouverture à la réalité des autres)
  2. Essences eidétiques (vérités universelles)
  3. Plan d’interaction en direct (le chercheur et les participants doivent interagir)
77
Q

Qui est le fondateur de l’approche herméneutique (interprétative) en phénoménologie?

A

Martin Heidegger (1889-1976), un étudiant de Edmund Husserl.

78
Q

Comment Heidegger considérait les êtres humains?

A

Comme des êtres herméneutiques (interprétatifs) capables de trouver une signification et un sens à leur propre vie.

79
Q

Quelle est la différence essentielle entre la phénoménologie descriptive et la phénoménologie herméneutique?

A

Pour Husserl, le contexte avait une importance périphérique. Pour Heidegger, le contexte était une préoccupation centrale.

80
Q

Vrai ou faux? On peut appeler la phénoménologie herméneutique “phénoménologie heidggérienne”?

A

Vrai.

81
Q

Sur quel point de vue la phénoménologie interprétative est-elle basée?

A

La compréhension des individus ne peut se faire indépendamment de leur culture, de leur contexte social ou de la période dans laquelle ils vivent.

82
Q

Vrai ou faux? La phénoménologie interprétative tente d’aborder la situation de l’individu par rapport à des contextes sociaux, politiques et culturels plus larges.

A

Vrai.

83
Q

Quel est l’apport du contexte socioculturel dans la phénoménologie interprétative?

A

Il donne un point de vue à partir duquel l’interprétation peut être faite. Il fournit une base pour anticiper ce que l’on peut trouver dans une enquête.

84
Q

Selon l’approche phénoménologique herméneutique, que doit faire un chercheur avant de mener une enquête sur des phénomènes tels que les soins dans les transactions entre infirmières et patients?

A

Il doit réfléchir à ses expériences passées de soins ou de prise en charge, à ses idées préconçues sur la guérison et la plénitude et à ses préjugés sur ce que cela signifie d’être un patient ou une infirmière afin que, pendant le processus d’interprétation, il puisse accéder plus clairement à la structure de compréhension des participants à l’étude.

85
Q

Dans quelle situation employer une approche phénoménologique?

A
  • Lorsqu’on fait face à l’unique, l’atypique
  • Éclairer le spécifique, identifier les phénomènes à travers la façon dont ils sont perçus par les acteurs d’une situation
  • Pour nous aider à comprendre le sens de l’expérience vécue des gens
86
Q

Quel est l’objectif de la théorie ancrée?

A

Développer une nouvelle théorie.

87
Q

Quel est l’objectif de l’ethnographie?

A

Comprendre une nouvelle réalité abstraite/inconnue et vivant celle-ci.

88
Q

Quel est l’objectif de la phénoménologie?

A

Comprendre le monde de l’autre en le regardant avec ses yeux.

89
Q

Quel est le processus de la théorie ancrée?

A

Allers-retours entre le terrain et la connaissance (théorie) jusqu’à saturation.

90
Q

Quel est le processus de l’ethnographie?

A

Intégrer la communauté/le groupe et vivre leur réalité quotidienne (sans s’imposer).

91
Q

Quel est le processus de la phénoménologie?

A

Laisser de côté ses biais pour comprendre comment l’autre interprète et fait sens de ses actions.

92
Q

Quelle est la validité scientifique de la théorie ancrée?

A

Saturation: on est capable d’élaborer une théorie qui explique le phénomène étudié.

93
Q

Quelle est la validité scientifique de l’ethnographie?

A

Connaissances ancrées sur le terrain corroborées par les participants.

94
Q

Quelle est la validité scientifique de la phénoménologie?

A

Les sentiments, valeurs, croyances et la conscience sont des éléments universels qui ont tous une influence sur nos conduites.