Cours 7 - Production de mots Flashcards
Quelles sont les composantes de la production écrite manuscrite de mots ?
- Le lexique orthographique
- La mémoire tampon orthographique
- Composante allographique (ou système)
- Spécification des programmes moteurs
- Spécification du code graphique
Qu’est-ce que le lexique orthographique?
C’est une MTL dans laquelle est stockée l’info relative à la forme écrite des mots précédemment appris par un sujet.
Les représentations orthographiques des mots possèdent une structure…
complexe
multidimensionnelle
abstraite
Quels sont les niveaux de représentation qu’on peut trouver dans le LOS ?
Pallier syllabique : nombre et structure des syllabes du mot
Pallier squelettique: structure consonne/voyelle
Pallier graphémique: identité des graphèmes du mot
Lettres doublées: la quantité de chacun des graphèmes
Qu’est-ce que la mémoire tampon orthographique ?
MCT chargée de maintenir les représentations active le temps de leur prise en charge par les processus de traitements périphériques qui traitent l’info de façon séquentielle
Quelle est l’unité manipulée par la MTO ?
Les graphèmes, il n’y a pas de format spécifique peut importe ce qu’on utilise (épellation orale, dactylographie, lettres mobiles…)
Vrai ou faux la MTO est une composante commune à toutes les voies d’écriture ?
Vrai, car pas de format spécifique, donc peut importe le type de production, ça va être la même unité.
Une atteinte de la mémoire tampon orthographique se manifeste par ?
Principalement des effets de longueur
Mais aussi:
- Des erreurs en dénomination écriture de mots + écriture sous dictée de mots
- Des erreurs similaires quelle que soit la modalité de sortie
- Des erreurs sur non-mots et mots
Vrai ou faux, les processus périphériques (composante allographique, spécification des programmes moteurs, spécification du code graphique) qui traitent de l’info orthographique diffèrent selon la modalité de sortie ?
Vrai
Qu’est-ce que la composante allographique (ou système) ?
C’est la 1re étape de traitement périphérique, pour l’écriture manuscrite seulement. Elle a pour fonction de sélectionner la forme générale (abstraite) que doit prendre le graphème.
La composante allographique est guidée et contraint par quoi ?
Guidé par: l’identité abstraite de la lettre cible stockée en MTG (s’applique à la casse et au style)
Contrait par: la situation d’écriture, la position de la lettre dans la phrase/mot
Quelle tâches sont utilisées pour évaluer la composante allographique ?
-Tâche de transcodage majuscule vers minuscule
(l -> L)
-Tâche de copie de mots et de non-mots dans une casse différente
(LAPIN -> lapin /
gobatu -> GOBATU)
Qu’arrive-t-il si la composante allographique (ou système) est atteinte ?
Erreurs allographiques -> Il va y avoir des perturbations pour activer ou sélectionner la forme appropriée des lettres (ex: mélange majuscule et minuscule).
Qu’est-ce qu’un allographe ?
Variantes d’une lettre selon son style (cursif/script), la casse (majuscule/minuscule) et la variabilité individuelle (personnelle à chaque).
Qu’est-ce que la spécification des programmes moteurs graphiques ?
2e étape du processus d’écriture manuscrite. Spécifie la position, la direction, la taille relative et l’ordre des traits moteurs caractéristiques de chaque allographe. Les commandes neuromusculaires vont être différentes/vont varier en fonction de la tâche.
Quelle tâche est utilisée pour évaluer la spécification des programmes moteurs graphiques ?
On peut l’analyser, mais pas avec des tâches spécifiques. On va plutôt analyser l’exécution graphique lors de l’écriture spontanée.
Qu’arrive-t-il s’il y a une perturbation de la spécification des programmes moteurs graphiques ?
Production de lettres mal formées sans signe d’apraxie gestuelle ni constructive.
La perturbation des programmes moteurs est-elle plus ou moins marquée en:
Copie de mots vs dictée de mots
Lettres vs chiffres
Plus marquée en dictée de mots
Plus marquée en lettres (car programmes différents pour chiffres)
Quelle est la différence entre la relation traits-lettres et traits-chiffres?
Relation positive entre le nombre de traits et la performance en écriture de lettres, mais pas avec la performance en écriture de chiffres (ce résultat signifie que les lettres et les chiffres ne sont pas traités de la même façon dans le cerveau)
Qu’est-ce que la spécification du code graphique ?
Dernière étape du processus d’écriture manuscrite. Le code graphique traduit les programmes moteurs en commandes neuromusculaires spécifiques.
Qu’arrive-t-il s’il y a une perturbation du code graphique ?
Difficultés motrices altérant la paramétrisation (durée, vitesse, force) et l’initiation neuromusculaire.
Ex: micrographique de la maladie de Parkinson -> difficultés à initier et à maintenir la force d’exécution des mouvements
Quelles sont les deux voies possibles pour l’écriture sous dictée ? Par quelles composantes du MAF passent-elles ?
- Voie d’adressage: Route lexicale-sémantique
AA -> LPE -> SS -> LOS -> MTO -> Production écrite - Voie d’assemblage : Route non-lexicale
AA -> C-AP -> MTP -> C-PG -> MTO -> Production écrite
Quels mots sont traités par la voie d’adressage pour l’écriture sous dictée?
Mots connus, familiers, mots irréguliers
Dans la voie d’adressage pour l’écriture sous dictée, si le patient a des difficultés avec les mots irréguliers, quelle pathologie peut être identifiée ?
Dysorthographie de surface
Quelles tâches sont utilisées pour évaluer la voie d’adressage pour l’écriture sous dictée ?
- Écriture sous dictée de mots avec manipulation
- Dénomination écrite d’images avec manipulation
Quels mots sont traités par la voie d’assemblage pour l’écriture sous dictée ?
Mots nouveaux et non-mots
Dans la voie d’assemblage pour l’écriture sous dictée, si le patient a des difficultés avec les non-mots, quelle pathologie peut être identifiée?
Dysorthographique phonologique
Quelle tâche est utilisée pour évaluer la voie d’assemblage pour l’écriture sous dictée ?
Écriture sous dictée de non-mots avec manipulation
Qu’est-ce que la conversion phono-graphémique (écriture sous dictée)? Nomme et explique les étapes.
- Segmentation phonémique: Segmentation de la représentation en unités phonologiques isolées (ʃ a p o)
- Conversion P-G: Application de règle phonème -> graphème: choix des graphèmes
ch, a, p, eau - Assemblage graphémique:
Séquence de graphèmes assemblés en une forme unifiée -> forme unifiée = chapeau
L’application des règles de conversion se fait en fonction de…
La fréquence relative d’occurrence
Les contraintes contextuelles
La position de l’unité dans le mot
Quelles tâches sont utilisées pour évaluer la conversion phono-graphémique ?
- Tâche de production de la correspondance P -> G (comment s’écrit ce son)
- Désignation du graphème correspondant à un phonème entendu (à quelle lettre correspond ce son)
Quels sont les arguments en faveur de l’existence de 2 voies en écriture sous dictée (plutôt qu’une seule)?
Les cas cliniques qui démontrent des atteintes sélectives :
-> Dysorthographie phonologique (difficulté route non-lexicale)
-> Dysorthographie de surface (difficulté route lexicale)
Quels sont les arguments en faveur de l’existence d’une 3e voie en écriture sous dictée ?
1) Sujets sains, erreurs de glissement de plume (si on écrit l’homonyme hétérographe, ça veut dire qu’on a « sauté » le système sémantique)
2) Cas cliniques : préservation de la capacité à écrire sous dictée des mots irréguliers même si le SS (ou la connexion SS-LOS) est atteint. Suppose qu’il existe une voie lexicale non sémantique
Quels sont les argument en défaveur de l’existence d’une 3e voie en écriture sous dictée ?
1) Cas clinique : vsAPP, atteinte sémantique; il y a une association entre la préservation du SS et la capacité à écrire les mots irréguliers, ainsi qu’entre le degré de régularité et la capacité à écrire les mots (hypothèse de sommation des sources).
2) Erreurs phonologiquement plausibles : lorsqu’on écrit un mot incorrectement mais que l’erreur est phonologiquement plausible (p.ex. sœur -> seure). Cette situation reflète une influence de la voie non-lexicale sur la voie lexicale
3) Production sous-dictée de pseudo-mots influencée par le voisinage orthographique (p.ex. /bysi/ -> busil – ressemble à fusil). Cette situation reflète une influence de la voie lexicale sur la voie non-lexicale.
Explication supplémentaire : les arguments 2 et 3 servent à montrer que la voie lexicale et non-lexicale s’influencent mutuellement, ce qui fait apparaitre des patrons de performance inattendus. Par exemple, on s’attendrait à ce que le pseudo-mot /bysi/ soit écrit <busi> car c’est la forme la plus fréquente qui devrait être activée dans la voie non-lexicale. Ces arguments sont en faveur de l’hypothèse de sommation des sources, car cette hypothèse repose sur l’idée que les deux voies interagissent ensemble / s’influencent mutuellement.</busi>