COURS 7- apprentissage et mémoire Flashcards
Qu’est-ce que la plasticité cérébrale?
la modification des connexions entre les neurones permettant aux neurones de s’activer en même temps quand l’événement réapparait ou quand on s’en rappelle.
Les traces mnésiques permettent à l’individu :
1) de s’adapter à son environnement et à réagir aux situations en utilisant ses apprentissages précédents.
2) de reconnaître les stimuli d’une fois à l’autre et même de les évoquer mentalement sans qu’ils soient présents
3) de développer des habiletés = répondre de façon plus rapide et mieux adaptée après avoir fait l’expérience d’une situation plusieurs fois
Expliquez l’encodage
- formation de traces mnésiques temporaires pendant l’acquisition d’informations
- comporte entre autres la capacité à reconnaître une stimulation, l’associer à des connaissances préalables, à son contexte ou à son utilité dans la situation actuelle.
- modulable par plusieurs facteurs
affecté par :
LÉSION : cortex frontal
Attention
- module les processus d’encodage en assurant la création de liens entre l’information et son contexte (temps, lieu, fonction)
- sert à étendre le réseau cortical d’associations activées par ces informations = augmente la facilité à les récupérer
Motivation
la motivation à retenir l’information module les processus d’encodage (ex : signification émotionnelle, objectifs, passion pour le sujet…)
Élaboration sémantique
module les processus d’encodage en liant l’information à des caractéristiques et contextes multiples (chat : félin, pelage, passif, etc.)
stockage
Les processus de stockage de l’information permettent la conservation et la transformation des traces acquises lors de l’encodage.
consolidation
Les mécanismes de consolidation de l’information assurent le renforcement et la stabilisation de la trace mnésique. Les traces mnésiques stockées sont transformées et remodelées par l’apparition de nouvelles traces mnésiques qui viennent interagir avec les traces déjà acquises. Le rappel de ces traces peut lui aussi modifier la force de la trace ou le transformer.
Le rappel produit une REconsolidation ce qui augmente sa résistance à la dégradation et sa facilité de récupération. Elle sert aussi à associer une trace mnésique à des nouveaux événements.
*Paradoxe : la reconsolidation rend les souvenirs plus fragiles à la déformation comme dans les faux souvenirs (détails fictifs rajoutés à des souvenirs). Elle pourrait aussi être impliquée dans le renforcement de souvenir traumatique dans le stress post-traumatique.
LÉSION : cortex temporal médian = consolidation
récupération
les processus de récupération permettent d’accéder aux traces mnésiques déjà acquises :
- ils font intervenir deux types de processus
1) rappel
2) reconnaissance- récupération par reconnaissance est plus facile que le rappel libre (évocation sans indices spécifiques)
LÉSION : cortex frontal
Rappel vs reconnaissance
RAPPEL :
consiste à réactiver volontairement un souvenir créé précédemment
- utilise indices mentaux associés à l’épisode d’encodage pour orienter sa recherche (contexte sensoriel et actions de l’individu) et tente de faire des associations menant à évoquer l’info recherchée.
- dépend de la qualité de l’encodage et de la consolidation = +/- efficace selon le contexte
RECONNAISSANCE : implique mécanismes d’associations facilités par des indices extérieurs.
- les indices externes peuvent être plus ou moins faciles à identifier selon la situation
Formation hippocampique
La formation hippocampique est composée de l’hippocampe (cortex ancien à 3 couches au lieu de 6) et du cortex adjacent. Elle communique avec le cortex qui emmagasine les souvenirs par 2 voies distinctes :
1) la voie directe relie les structures de la formation hippocampique aux cortex associatifs
2) la voie limbique passant par le fornix, les régions limbiques dont les noyaux septaux et les corps mamillaires.
Amnésie bi-temporale
Amnésie antérograde : un oubli à mesure des événements de la vie quotidienne et incapacité à apprendre de nouvelles informations. (ne reconnait pas personnes rencontrées dans la journée ou se souvient pas a fait quoi hier)
Amnésie rétrograde : perte des souvenirs acquis avant l’installation du trouble de mémoire. Elle affecte les souvenirs acquis plusieurs années avant l’installation du trouble de mémoire.
- Le gradient temporel d’oubli fait en sorte que les souvenirs anciens sont mieux préservés que les récents.
-affecte principalement la consolidation des événements personnels(infos épisodiques) et règles (infos sémantiques)
préservés :
1- encodage, mémoire à court terme (peuvent répéter et retenir l’info par répétition mentale plusieurs secondes)
2- souvenirs anciens (implique que le cortex temporal médian ne sert pas à stocker les souvenirs, mais à consolider les souvenirs stockés dans le cortex associatif),
3- apprentissage implicite
LÉSIONS : bilatérales des parties médianes des lobes temporaux, soit la formation hippocampique (encéphalite herpétique et l’anoxie)
Syndrome de Korsakoff
Le syndrome de Korsakoff est un trouble relié à l’alcoolisme à long terme ou plus spécifiquement à un de ses effets, une déficience en vitamine B1 (thiamine) Le syndrome de Korsakoff est considéré comme une amnésie liée au diencéphale, car on peut observer des LÉSIONS sous-corticales qui affectent les parties du diencéphale dont les corps mamillaires, les noyaux thalamiques dorsomédian et antérieur et les noyaux septaux qui communiquent avec le lobe frontal.
1- amnésie antérograde
2- rétrograde
3- fabulations : histoires inventées peu réalistes sauf pour la personne (incapacité à distinguer vrai du faux)
4-anosognosie : peut faire du télescopage temporel (associer éléments anciens à récents) ce qui mène à anosognosie (peu de conscience de ses déficits)
5- affecte encodage et récupération de l’information, mais personne peut se rappeler de différentes infos ex : sur le monde
6- télescopage temporel : la personne peut relater des évènements en associant des éléments
anciens à des éléments récents, un processus de ?
Reconnaissance mieux conservée que rappel
Mémoire explicite (épisodique et sémantique) vs mémoire implicite
mémoire explicite :
Le système de mémoire affecté dans les syndromes amnésiques est un système de mémoire explicite qui permet l’accumulation des souvenirs, (la mémoire épisodique) et l’accumulation de connaissances sur le monde (la mémoire sémantique). Il permet de relier les évènements et leur contexte spatial et temporel. Il permet aussi de relier les informations entre elles.
mémoire implicite :
Les systèmes de mémoire implicites, eux, permettent l’acquisition d’autres associations pertinentes. Les systèmes d’apprentissage explicites et implicites sont activés simultanément quand nous sommes impliqués dans une activité.
La différence entre les deux systèmes concerne le type d’information consolidée. Les associations entre les stimuli présents et leur contexte sont consolidées dans le cortex par le système d’apprentissage explicite de la formation hippocampique, tandis que d’autres associations comme les associations stimulus-réponse ou les associations contexte-émotion sont renforcées dans les mêmes régions du cortex par les multiples systèmes d’apprentissage implicites.
apprentissage procédural
L’acquisition d’habiletés sensori-motrices ou cognitives par la pratique (ex bicyclette,
dessin, construction, maitrise d’instruments, habitudes de résolution de problèmes) est appelée apprentissage procédural.
- La pratique répétée d’une activité sensori-motrice ou cognitive produit une automatisation de la tâche à effectuer, c’est-à-dire l’acquisition d’associations qui augmentent l’efficacité du traitement cognitif et réduisent l’attention nécessaire à une performance adéquate.
- C’est une forme d’apprentissage implicite (peu conscient). L’apprentissage procédural n’est pas une fonction homogène et les processus impliqués dépendent de la tâche étudiée.
alcool et psychotropes
L’alcool (éthanol) est le psychotrope le plus utilisé à des fins de relaxation et de
divertissement.
-Dépendant des doses, il peut avoir des effets sur la motricité (équilibre,
articulation, coordination, temps de réaction), la perception, la vigilance, les décisions, le
jugement et les émotions.
-L’alcool a aussi des effets notables sur la mémoire.
- L’alcool peut affecter les fonctions frontales comme l’attention et la récupération de l’information même à faibles doses.
-À plus fortes doses, l’alcool peut aussi bloquer la consolidation des évènements et
informations encodées pendant la période d’intoxication.
-Des concentrations d’alcool dans le sang de 0.15% peuvent causer des lacunes de mémoire pour certaines informations ou portions d’évènements.
- Les personnes intoxiquées sont souvent capables de répéter les informations immédiatement après les avoir perçues, mais montrent un oubli accéléré après 15-20 minutes.
-Des concentrations encore plus élevées (> .20%) peuvent entrainer des pertes plus sévères (les blackouts) surtout lorsque la concentration d’alcool augmente rapidement.
- Durant un épisode de blackout, la personne peut souvent tenir une conversation et elle se rappelle des évènements vécus avant l’intoxication, mais elle ne peut se rappeler ce qu’elle a dit ou fait pendant l’épisode.
- Le blackout est similaire à un état confusionnel.
-L’amnésie du blackout peut couvrir tout un épisode d’intoxication, mais plus souvent elle affecte des fragments de l’épisode.
-Certaines personnes sont plus susceptibles de développer des blackouts dont les femmes et ceux qui consomment de fortes quantités d’alcool de façon régulière.
- Dans les blackouts, l’alcool produit une amnésie antérograde en perturbant l’activité des cellules de l’hippocampe, du septum et d’autres portions du système limbique.
- Les effets de l’alcool sur la mémoire peuvent être exacerbés par d’autres substances comme le THC (cannabis) et les benzodiazépines (Valium, Ativan, Xanax…) utilisés comme sédatifs et anxiolytiques.
- Les benzodiazépines ont aussi des effets amnésiants affectant la consolidation ou le rappel d’informations.
- Plusieurs substances anesthésiques (ex: propofol) ont aussi des effets sur la mémoire qui peuvent durer plusieurs mois après l’anesthésie.