Cours 7 - Analyse tactique Flashcards

1
Q

Quelle est la définition d’analyse criminelle selon Interpol?

A

L’analyse criminelle consiste en la recherche et la mise en évidence méthodique de relations, - d’une part entre des données de criminalité elles-mêmes et, - d’autre part entre des données de criminalité et d’autres données significatives possibles, à des fins de pratiques judiciaires et policières.

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2
Q

Quelle est la définition d’analyse criminelle selon l’IACA (Association of Crime Analysts)?

A

L’analyse criminelle est un processus dans lequel un ensemble de techniques quantitatives et qualitatives est utilisé pour analyser les données utiles aux organisations policières et à la communauté.

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3
Q

La recherche quantitative est-elle poussée selon la définition d’analyse criminelle de l’IACA?

A

Non, il est bien de savoir les bases, mais la force de la relation ne sera jamais calculée.

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4
Q

Quelle est la définition d’analyse criminelle au sens large?

A

Elle veut maîtriser les flux d’information, maintenir la vue de l’ensemble sur les éléments disponibles et les rendre facilement accessibles, structurer les raisonnements et en particulier minimiser les biais, et finalement mettre en perspective suffisamment rapidement les informations pour orienter les décisions (Ribaux & Margot, 2003).

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5
Q

Sur quoi se fonde l’analyse criminelle?

A

Sur un processus général de traitement des informations accessibles: le cycle de renseignement.

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6
Q

Qu’est-ce que l’analyse criminelle du passé?

A

Le traitement de cas singuliers, la logique indiciaire pour investiguer et prouver (où l’appel au 911 démarre l’investigation). Il y avait l’analyse criminelle opérationnelle (tactique) et science forensique (police scientifique).

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7
Q

Qu’est-ce que l’analyse criminelle du présent?

A

Le traitement de données de masse (écoutes téléphoniques et GPS), enquêtes proactives, contrôles et la trace provoquée.

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8
Q

Qu’est-ce que l’analyse criminelle du futur?

A

Le traitement de répétitions criminelles, régularités et prédictions. La police guidée par l’information, le renseignement criminel et l’information véhiculée par la trace.

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9
Q

Quelles sont les questions d’analyse?

A

5W + H:
* Who? (qui, avec qui)
* What? (quoi)
* Where? (quand)
* Why? (pourquoi)
* How? (comment, avec quels moyens)

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10
Q

Quelles sont les 4 dimensions de l’enquête?

A
  1. Temporelle
  2. Spatiale
  3. Quantitative
  4. Relationnelle
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11
Q

Quelles questions se pose-t-on dans la dimension temporelle?

A

Quand, sur quelles périodes, à quelle fréquence, selon quelle régularité temporelle, etc.

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12
Q

Quelles questions se pose-t-on dans la dimension spatiale?

A

Où, dans quelle région, selon quel parcours, quelle étendue géographique, selon quel trajet, etc.

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13
Q

Quelles questions se pose-t-on dans la dimension relationnelle?

A

Qui, quoi, entre qui, entre quoi, avec quoi, etc.

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14
Q

Quelles questions se pose-t-on en mélangeant les 4 dimensions?

A

Pourquoi, comment, qui faisait quoi à quelle date et quelle heure, qui détient le territoire, etc.

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15
Q

Quels sont les 5 objectifs de l’analyse tactique selon Rossy (2013)?

A
  1. Représenter des relations de manière graphique en schématisant leur type, leur nombre, leur sens et leur qualité
  2. Comprendre les relations entre entités
  3. Expliciter une situation complexe
  4. Obtenir une vue d’ensemble
  5. Analyser des données de masse
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16
Q

Comment peut-on comprendre les relations entre entités?

A

À l’aide de structures de réseaux, des implications et de l’importance des entités.

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17
Q

Comment expliciter une situation complexe?

A

Expliquer le trafic, le modus operandi (façon d’opérer).

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18
Q

Comment obtenir une vue d’ensemble?

A

En faisant des simplifications (des sélections et regroupements).

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19
Q

Comment analyser des données de masse?

A

Dans des fichiers dans lesquels il y a des conversations enregistrées. Avec des logiciels, on pourra savoir qui parle à qui.

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20
Q

Quels sont les faits analysés en données de masse?

A
  • Dates et heures
  • Emplacements
  • Armes utilisées et/ou retrouvées
  • Véhicules utilisés
  • Circonstances
  • Relations des victimes
  • Description des suspects
  • Informations obtenues des victimes et/ou témoins
  • Activités criminelles connues des victimes
  • Faits particuliers survenus avant les événements
  • Travaux déjà effectués par les enquêteurs au dossier
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21
Q

Comment obtient-on de l’information?

A
  • Surveillance physique (filature)
  • Écoute électronique
  • Sources humaines (informateurs)
  • Renseignements
  • Données (ex: fichier Excel du témoin qui parle pendant 8 heures)
  • Sources ouvertes
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22
Q

Quels sont les types de diagrammes pour structurer l’information?

A
  • Diagrammes de relations
  • Diagrammes de fréquences téléphoniques
  • Diagrammes de déroulement d’événements
  • Diagrammes de modus operandi (illustrés, comparés)
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23
Q

Donne d’autres exemples de produits d’analyse tactique.

A
  • Cheminement chronologique d’enquête
  • Analyse de banques de données
  • Analyse de corroborations
  • Diagramme de fonctions criminelles
  • Illustration de faits saillants d’enquête en vue de présentation aux médias
24
Q

Trouve le mot manquant: “Il y a autant de produits que de _____.”

A

besoins

25
Q

Selon Rossy (2013), quels sont les avantages à faire des graphiques?

A
  • Structurant
  • Liberté et richesse d’expression
  • Prise en main facile
  • Mémoire de travail
  • Facile à comprendre
  • Intégration de la dimension temporelle
  • Facilite la vue d’ensemble
26
Q

Selon Rossy (2013), quelles sont les limites à faire des graphiques?

A
  • Implique d’être structuré
  • Manque de formalisme
  • Expérience, efforts et temps
  • Limité si beaucoup d’entités
  • Risques de mauvaise interprétation
  • Présente une situation figée
  • Biaise l’analyse
  • On peut difficilement représenter le temps dans une analyse de relation
27
Q

La légende est-elle nécessaire à la compréhension du graphique?

A

Oui.

28
Q

Qu’est-ce que Rossy (2013) recommandes pour les entités dans un graphique?

A
  • Les entités importantes pour l’enquête sont représentées par des nœuds distincts
  • Il convient de ne représenter une même entité qu’une seule fois sur le schéma, afin de pouvoir analyser clairement l’ensemble de ces relations
  • Le type d’entité principal sur lequel porte l’analyse doit être identifié (par exemple des personnes pour la reconstruction d’une série). Le type est décrit par l’icône de l’entité
  • Les icônes doivent être simples et compréhensibles. Ils ne doivent pas prêter à confusion. Ils facilitent la lecture et permettent de rapidement identifier la nature des informations représentées
  • La couleur des icônes permet de distinguer des sous-types (personnes connues ou à identifier, par exemple)
29
Q

Qu’est-ce que Rossy (2013) recommande pour les liens dans un graphique?

A
  • Quatre types de liens génériques doivent être distingués : les liens confirmés, incertains, les hypothèses et l’absence de lien (ex : la négation et les contradictions)
  • Dans les faits, 2 types de liens (un lien confirmé lignes pleines, un lien incertain ou à valider lignes pointillées)
  • Les liens confirmés sont par convention représentés par une ligne pleine et les liens non confirmés par une ligne de traits-tillés
  • Les hypothèses peuvent être distinguées par des pointillés
  • La négation est schématisée par une couleur de lien spécifique (ex : rouge)
  • Les relations non documentées (sans label, ni description du type) peuvent être ambiguës et doivent être évitées.
  • Les flèches sont exploitées pour décrire des liens directionnels, tels que des flux d’argent ou de marchandises ou des communications téléphoniques
  • La couleur décrit le type de lien (relations familiales ou professionnelles, types de transactions ou de communications, etc.)
30
Q

Qu’est-ce que Rossy (2013) recommande pour les cadres dans un graphique?

A
  • Les cadres peuvent représenter des entités regroupant un ensemble d’autres entités, tels que des organisations ou des entreprises
  • Ils peuvent également décrire des relations, telles que des liens spatiaux (même pays, régions, etc.)
  • La couleur décrit le type d’entités ou de relations
  • Les cadres peuvent complexifier la lecture et doivent être utilisés avec parcimonie
  • Cadres à utiliser en dernier recours
31
Q

Qu’est-ce que Rossy (2013) recommande pour la structure des graphiques?

A
  • Les croisements de traits doivent être évités et l’orthogonalité privilégiée pour maximiser la lisibilité
  • La position des entités permet de représenter des relations de proximité
  • La position centrale a naturellement tendance à donner une impression d’importance sur un réseau
  • Des entités regroupées dans des zones sont perçues comme des groupes
32
Q

Qu’est-ce que Rossy (2013) recommande pour les sources dans un graphique?

A
  • Les sources doivent être indiquées directement sur le schéma
  • L’ensemble des informations pertinentes doit être représenté. Le schéma doit être précis et correct. Les informations à charge et à décharge sont inclues
  • Les conventions doivent être définies dans la légende (ex : les couleurs, les types de relations)
  • Le schéma doit être accompagné d’une explication pour assurer qu’il est interprété correctement
33
Q

Quels sont les 3 buts méthodologiques d’un graphique selon Rossy (2013)?

A
  1. Définir clairement les objectifs de la représentation
  2. Identifier les entités et les relations pertinentes sur lesquelles les raisonnements vont s’appuyer pour avoir connaissance des difficultés liées à la nature des informations à représenter
  3. Avoir connaissance des biais potentiellement engendrés
34
Q

Qu’est-ce qu’on veut dire par “Définir clairement les objectifs de la représentation”?

A
  • Identifier ses destinataires et leurs attentes
  • Identifier la nature des décisions qui vont se baser sur la représentation
35
Q

Qu’est-ce qu’on veut dire par “Identifier les entités et les relations pertinentes”?

A
  • Bien maîtriser les incertitudes de l’information (ou données incomplètes)
  • Savoir distinguer les informations collectées des hypothèses formulées
  • Être capable d’extraire les éléments clés en regard de l’objectif d’analyse parmi l’ensemble des informations collectées
36
Q

Qu’est-ce qu’on veut dire par “Avoir connaissance des biais potentiellement engendrés”?

A
  • Maîtriser les niveaux de généralité auxquels la représentation est exprimée
  • Avoir conscience des limites du langage et des simplifications engendrées par les choix de représentation
  • Définir formellement le langage utilisé en documentant les choix et les conventions utilisé(e)s afin d’éviter les ambiguïtés
  • Mettre en œuvre une méthode de vérification de la compréhension du schéma par son destinataire
37
Q

Quels sont les mots manquants dans la phrase suivante? : “L’idée d’un graphique est d’en dire le ___ possible avec le moins de ____ possibles.”

A

plus
mots

38
Q

Quelles sont les phases de l’histoire des analystes en renseignement criminel?

A
  1. La découverte (1995-2000)
  2. La déconcentration (2001-2008)
  3. L’intégration (2009-maintenant)
39
Q

Qu’est-ce que la phase découverte (1995-2000)?

A

Les analyses sont centralisés à un seul endroit. Ils répondent à des demandes d’assistance quand la somme d’informations est trop grande où quand il y a un besoin d’orientation.

40
Q

Qu’est-ce que la phase déconcentration (2001-2008)?

A

Il y a une intégration des analyses. Après avoir démontré l’apport des analystes au sein des unités d’enquête, une vaste opération de déconcentration fut amorcée. Les analystes seront intégrés à leur unité d’attache et garderont un lien fonctionnel avec l’unité de renseignement.

L’analyste est au sein de l’unité, il répond aux demandes ad hoc (spécifiques). L’expertise se développe plus rapidement. L’analyste est en mesure de prévoir les besoins. Chaque nouvelle unité demande son analyste.

41
Q

Qu’est-ce que la phase intégration (2009-maintenant)?

A

L’analyste devient un partenaire, il a une participation accrue à presque tous les événements policiers. Les services de police municipaux de toutes les tailles ont maintenant leur(s) analyste(s).

42
Q

Quels sont les problèmes dans le rôle de l’analyste?

A

L’analyste est tellement intégré qu’il ne retourne pas le renseignement à son autorité fonctionnelle. L’expertise va au-delà de l’analyse, il devient un technicien. La question du témoignage à la Cour pour les analystes civils demeure.

43
Q

Quelles sont les qualités requises pour un bon analyste?

A
  • Bonnes méthodes de travail (ce qu’on acquiert en étudiant et par des expériences de travail)
  • Débrouillardise
  • Méticuleux
  • Curieux
  • Bon sens de l’humour
  • Discrétion et probité
  • Habiletés informatiques
  • Bonnes aptitudes en recherche
  • Poursuivre une activité intellectuelle soutenue
  • Être généraliste
  • Compétences relationnelles
44
Q

Quelle est LA qualité la plus importante pour un bon analyste?

A

Débrouillardise

45
Q

Quels sont les enjeux, réalités et problèmes de l’analyste en milieu policier?

A
  • Un « Laïque » au Vatican / minoritaire
  • Précarité et expertise fragile
  • Analyste (Criminologue) = changement
  • Protectionnisme & corporatisme
  • Expertise, stabilité, économie
46
Q

Qu’est-ce qu’on veut dire par “un laïque au Vatican”?

A

L’analyste est minoritaire. C’est comme si ce n’est pas la même religion que les policiers. Le travail d’analyste oblige une certaine adaptation.

47
Q

Qu’est-ce qu’on veut dire par “précarité et expertise fragile”?

A

Il y a des difficultés à donner des permanences aux analystes (c’est moins vrai ces temps-ci).

48
Q

Qu’est-ce qu’on veut dire par “analyste = changement”?

A

On amène les policiers à se questionner sur les valeurs de l’organisation. Le rôle d’analyste est un vecteur de changement.

49
Q

Qu’est-ce qu’on veut dire par “protectionnisme et corporatisme”?

A

Les analystes sont souvent vus comme des gens qui viennent voler le travail des policiers. Les policiers croient que les analystes sont remplaçables, mais en vérité, tout le monde apporte son grain de sel.

50
Q

Qu’est-ce qu’on veut dire par “expertise, stabilité, économie”?

A

Les policiers montent les échelons ou changent d’unités, mais les analystes peuvent rester à la même unité pendant très longtemps.

51
Q

Quel est l’avantage d’Analyst Notebook?

A

C’est le fleuron de l’analyse criminelle, a permis de lancer la discipline en milieu opérationnel.

52
Q

Quelles sont les limites d’Analyst Notebook?

A
  • Langage graphique imposé
  • Fausse impression de facilité
  • Logique pas claire
  • Génère des demandes et des attentes irréalistes
  • L’analyste est un opérateur informatique qui élabore des schémas
  • Très cher (licence environ 6700$ US par année)
53
Q

Quel est l’avantage des banques de données et et des technologies?

A

Nouvelles traces et informations pour l’enquête.

54
Q

Quelle est la limite des banques de données et des technologies?

A

Difficile de lier directement la technique avec les questions judiciaires, il manque une dimension méthodologique (forensique)

55
Q

Qu’est-ce que Palantir?

A

Un outil sous forme de pieuvre qui questionne les banques de données et les centralise. Il est extrêmement cher.