Cours 6 - Génétique bactérienne Flashcards
Quels sont les 2 type de transfert d’information génétique chez les bactéries?
1-Transfert vertical: entre un
« parent » et sa descendance
2-Transfert horizontal: entre deux organismes distincts
Nommer les 3 étapes d’échange d’info génétique chez les bactéries
1) Transformation
2) Conjugaison
3) Transduction
Qui est Frederick Griffith?
Étudie le transfert de la virulence de la bactérie pathogène
Streptococcus pneumoniae
(transformation bactérienne)
Quels sont les principes de l’expérience de Griffith? (3)
A. Types morphologiques de pneumocoques (S et R)
B. Transformation des pneumocoques de forme R en pneumocoques de forme S
C. Agent transformant: l’ADN
Expliquez les types morphologiques de pneumocoques (S et R)
1) Pneumocoques sauvages encapsulés et virulents (forme S)
Les pneumocoques entourés d’une capsule de polysaccharides (encapsulés) sont virulents (septicémie mortelle) et ils forment sur un milieu solide des colonies dont le contour est lisse (forme S: smooth ou forme L: lisse)
2) Pneumocoques mutants non capsulés et non virulents (forme R)
Les pneumocoques mutants sans capsule ne sont pas virulents et ils forment sur un milieu solide des colonies dont le contour est dentelé (forme R : rough, rugueuse)
Expliquez la transformation des pneumocoques de forme R en pneumocoques de forme S
- Des souris inoculées avec un mélange de pneumocoques S virulents tués par la chaleur (non pathogènes) et de pneumocoques R non virulents vivants (non pathogènes) meurent. De plus, des pneumocoques S virulents vivants sont isolés à nouveau de ces souris mortes
- Il semble que les débris (agent transformant) des pneumocoques S chauffés (non vivants) transforment des pneumocoques R vivants en forme S.
= transformation
Qui et comment a-t-on déterminé que l’agent transformant = ADN?
- En 1944, Oswald Avery, C.M. Macleod et McCarthy ont démontré que l’ADN présent dans les débris des pneumocoques S tués par la chaleur est la seule classe de molécules qui transforme des colonies rugueuses (pneumocoques R vivants) en colonies lisses (pneumocoques S vivants). Les protéines et les lipides n’ont aucun pouvoir de transformation.
- La démonstration que l’ADN est l’agent transformant constituait pour la première fois une preuve que la substance responsable de l’hérédité (gènes) était l’ADN. On croyait jusque là que c’était les protéines car elles sont plus complexes que l’ADN.
Donner la définition de la transformation bactérienne
Définition : Processus dans lequel une bactérie receveuse absorbe de l’ADN nu libéré dans le milieu par la lyse, accidentelle ou provoquée, de bactéries donneuses
•Ces fragments d’ADN absorbés peuvent se recombiner au chromosome de la bactérie réceptrice pour ainsi produire des transformants (recombinants bactériens)
Nommez et expliquez les caractéristiques de la transformation bactérienne
A) Compétence bactérienne: Aptitude de certaines bactéries à absorber des
fragments d’ADN libre et de les incorporer dans son génome.
• Facteurs de compétence: récepteurs, nucléases, protéines liant l’ADN simple brin
* Paramètres pouvant influencer la compétence:
- Espèce bactérienne - Milieux de culture
- Phase de croissance - Changement rapide de température
B) Exemples de bactéries compétentes
Bactéries Gram + : Streptococcus pneumoniae, Bacillus subtilis, … Bactéries Gram - : Neisseria gonorrhoeae, Haemophilus influenzae, …
Donner les étapes de la transformation bactérienne
a) Adsorption de l’ADN (récepteur)
b) Entrée de l’ADN (simple brin)
c) Recombinaisonhomologue
d) Bactérie transformée
(transformant ou recombinant)
Expliquez la génie génétique et le clonage
Génie génétique
- Induction de la compétence chez E. coli (bactérie naturellement non transformable) par traitement au chlorure de calcium [CaCl2] et d’un choc thermique
- Entrée forcée par la déstabilisation de la paroi par un choc électrique (électroporation)
CLONAGE: De l’ADN de n’importe quelle origine peut être introduit dans des14 bactéries en l’insérant dans un plasmide avant transformation
Qui et comment a découvert le principe de la conjugaison bactérienne ?
Découverte de J. Lederberg et E. Tatum (1946)
Ils utilisèrent deux souches auxotrophes, présentant plusieurs exigences nutritionnelles différentes (poly-auxotrophes),
Souche A: Bio- Phe- Cys- Thr+ Leu+ Thi+ Souche B: Bio+ Phe+ Cys+ Thr- Leu- Thi-
(+ = synthèse; - = absence de synthèse)
(Bio: biotine; Phe: phénylalanine ; Cys: cystéine ; Thr: thréonine; Leu: leucine; Thi: thiamine)
Principe de l’expérience de Lederberg et Tatum:
Ils étalèrent soit environ 108 bactéries de la souche A ou de la souche B (groupes témoins), soit un mélange de bactéries des deux souches (groupe expérimental: le mélange est préalablement incubé pendant 4 à 5 heures dans un milieu riche) sur des boîtes contenant du milieu minimal (eau, sels minéraux, glucose et agar)
Que fut les résultats et conclusion de l’expérience de lederberg et tatum?
Résultats
A) Groupes témoins
• Aucune colonie n’apparaît sur les milieux ensemencés avec des bactéries de la souche A ou de la souche B (milieu minimal)
B) Groupe expérimental
• Environ 10 colonies deviennent visibles (croissance) sur le milieu ensemencé avec le mélange de bactéries de la souche A et de la souche B (fréquence: 101 / 108 = 10-7 = 1/10 000 000)
► Ces colonies sont nécessairement prototrophes puisqu’elles sont capables de croître sur un milieu minimal sans supplément nutritionnel
Conclusion
Les nouvelles colonies de type prototrophe (Bio+ Phe+ Cys+ Thr+ Leu+ Thi+) obtenues sur le milieu minimal sans supplément nutritionnel (groupe expérimental) sont des bactéries recombinantes résultant probablement d’un échange de matériel génétique entre les deux souches bactériennes
Nommer les 3 caractéristiques essentielles de la conjugaison bactérienne
1) Nécessite un contact physique entre les bactéries (B. Davis 1950)
2) Présence d’un facteur de fertilité (F) dans les bactéries donneuses (W. Hayes 1952)
3) Transfert linéaire de l’ADN (plasmide ou chromosome) de la bactérie donneuse dans la bactérie receveuse F- (E. Wollman et F. Jacob 1957)
Expliquez : Nécessite un contact physique entre les bactéries (B. Davis 1950)
(conjugaison bactérienne)
- Un contact physique entre les deux souches est essentiel pour produire des bactéries prototrophes (recombinants) (Expérience du tube en U)