Cours 6 Flashcards
Définition formelle de l’intelligence
L’intelligence est une capacité mentale très générale qui comprend, entre autres, les capacités de raisonner, de planifier, de résoudre des problèmes, d’avoir une pensée abstraite, de comprendre des idées complexes, d’apprendre rapidement et d’apprendre de ses expériences.
Pourquoi s’intéresse-t-on à l’intelligence?
- Plusieurs relations positives avec des critères externes valorisés dans notre société.
- Comprendre l’intelligence nous permettrait de comprendre la (corrélation entre intelligence et ces choses-là) :
- Performance académique
- Performance professionnelle
- Santé et qualité de vie
Théories VS tests
- Certains des tests d’intelligence les plus populaires ne sont pas fondés sur une théorie de l’intelligence, mais résultent plutôt d’un ensemble de considérations pratiques.
- Une fois développés et utilisés, ces tests on fait l’objet de recherches et ont ensuite stimulé l’élaboration de théories
- Les tests utilisés aujourd’hui découlent plus des théories que les premiers test.
Les différentes catégories de théories sur l’intelligence
- Psychométriques
- Classiques ou factorielles
- Hiérarchiques
- Développementales
- Traitement de l’information et biologiques
Les différentes catégories de théories sur l’intelligence : psychométriques
De quoi l’intelligence est-elle composée? Quelles en sont ses dimensions?
Les différentes catégories de théories sur l’intelligence : développementales
Quelles facultés ou habiletés développe-t-on avec l’âge?
Les différentes catégories de théories sur l’intelligence : traitement de l’information et biologiques
Quels sont les processus mentaux élémentaires à la base de l’intelligence? Régions stimulées? Temps de réaction?
Théorie du facteur “g” de Spearman
Psychométrique classique ou factorielle.
1- Développe et administre des tests mesurant les fonctions sensorielles simples
2- Observe des corrélations fortes entre tous les tests
3- Conclut qu’il doit y avoir un seul facteur commun (“g”) expliquant les résultats aux tests
L’intelligence serait donc composée d’un facteur qui influence les résultats de tous les tests que l’individu va passer
Théorie du facteur “g” de Spearman : aussi appelée :
- Théorie des deux facteurs (bifactorielle : même si un seul facteur qui constitue l’intelligence : le facteur g)
- Théorie à un facteur (unifactorielle) de l’intelligence
Théorie du facteur “g” et analyses factorielles
Il fera les premières analyses factorielles : et il trouvera un facteur commun. Donc, l’appuie empirique pour l’instrument est présent.
Théorie des facteurs multiples de Thurstone
Psychométrique classique ou factorielle
1- Développe et administre des tests mesurant différentes aptitudes à des étudiants de l’Université de Chicago
2- Extrait 9 facteurs peu à modérément reliés les uns aux autres
3- Insiste sur la différence entre ces différents facteurs malgré leur interrelations
Donc : intelligence multiple : facteurs suffisamment corrélés, mais suffisamment différents pour être des facteurs à part entière
Théorie des facteurs multiples de Thurstone : neuf facteurs
1- Spatial (ex. rotation mentale)
2. Numérique (ex. calcul mental)
3. Verbal (ex. compréhension de lecture, analogie, comprendre le sens des mots)
4. Induction (ex. trouver la règle (2-4-6-8 : bon de deux), extrapoler une règle)
5. Raisonnement (ex. résolution de problèmes)
6. Déduction (ex. appliquer une règle. Exemple : tous les psychologues ont un doctorat, maryse a un doctorat, est-elle psychologue?)
7. Perceptuel (ex. vitesse de perception)
8. Mémoriel (ex. apprendre par coeur)
9. Fluidité du vocabulaire (ex. reconstruire une phrase)
Dilemme qu’apporte théorie du facteur g et théorie des facteurs multiples
Est-ce que l’intelligence est composée d’un ou de plusieurs facteurs? Existe-t-il différents types d’intelligence?
Intelligence fluide et cristallisée de Cattell
Psychométrique hiérarchique
Intelligence fluide (gf) : la puissance cognitive pure/brute
Intelligence cristallisée (gc) : la somme de tout ce qu’une personne a appris par l’éducation l’expérience et la pratique
Chacune de ces intelligence est séparée en facteurs
Synthèse de Carroll
Psychométrique hiérarchique
- Synthèse de centaines d’analyses factorielles
- 3 strates (stratification au niveau des différents niveau d’intelligence : g de spearman = le plus englobant, et sous-divisions par la suite, ensuite aptitudes spécifiques) :
3eme niveau = g de spearman
2eme niveau = gf, gc et autres facteurs de groupe
1er niveau = aptitudes spécifiques (pouvant contribuer à plusieurs facteurs de groupe)
Schéma associé : + la ligne est courte dans le schéma, + ca influence l’intelligence générale.
Résumé et points importants théories classiques ou factorielles et hiérarchique
- Ces théories sont souvent appelées théories psychométriques (leur développement se base vraiment sur les analyses factorielles)
- Ces théories ont en commun l’idée que l’intelligence est une organisation d’éléments plus ou moins liés les uns aux autres
Théories développementales
Différents stades :
- Caractérisé par des changements qualitatifs (qui s’acquièrent au fil de l’âge, plus de compétences qui s’acquièrent)
- L’ordre des stades ne varie pas (peu importe l’individu)
- Irréversibles
Exemple théorie développementale
La théorie de Piaget
Théories du traitement de l’information (TTI) et théories biologiques
- Moins intéressées par le “quoi”
- intéressées par le “comment” (comment se déroule l’intelligence plutôt que qu’est-ce que c’est)
- Traitement mental à la base de l’intelligence
- Largement axé sur les processus cognitifs
C’est comment le cerveau fonctionne qui va déterminer si la personne est intelligente. On réussit ç comprendre l’intelligence en s’intéressant au cerveau.
TTI : acte le + simple
Théories biologiques : quelles parties du cerveau
Tâches cognitives élémentaires : exemple
Temps de réaction : indice sur l’intelligence : vitesse de traitement de l’information
Tâches qui permettent d’accéder au fonctionnement du cerveau : avec tâche très simple.
Théorie des intelligences multiples de Gardner
Théorie biologique
S’intéresse aux régions stimulées par l’individu : il va voir que ça dépend des individus :
Linguistique, logique-mathématique, spatiale
Musicale, Kinesthésique, interpersonnelle, intrapersonnelle
Naturaliste, spirituelle, morale, existentielle.
Critiques : lorsqu’on regarde cette théorie : est-ce que c’est bien de l’intelligence ou de l’intérêt?
L’héritage de la théorie de Gardner dans les écoles québécoises :
- Le potentiel de chaque personne doit être maximisé (un peu encré sur psycho positive)
- Tout le monde a un talent
Résumé : les théories les plus populaires
- Les théories psychométriques (classiques ou factorielles et hiérarchique) ont fait et font encore l’objet de beaucoup de recherche et de beaucoup d’instruments.
- Ce n’est pas parce qu’un manuel fait mention d’une théorie que l’instrument est basé sur cette théorie ou que la théorie est exacte
Les théories développementales, les TTI et TB : influence
Ces théories ont une certaine influence en recherche, mais cette influence ne s’est pas manifestée autant dans les pratiques du testing pour le moment.
Petit mot sur le développement de l’intelligence
Influence entre l’hérédité et l’environnement.
Héréditaire :
- Ce qui est défini par les gènes : entre 16 et 64% (+ on avance dans la vie, + l’hérédité a un poids important sur l’intelligence)
Environnement :
- L’influence du milieu social, familial, etc. (influence l’expression de l’hérédité)
Pas parce qu’héréditaire que ça vient avant la naissance et pas parce qu’environnementale que ça vient après la naissance.
Emphase sur l’interaction
Caractéristiques des tests individuels
- Administration individuelle
- Exige une formation approfondie de l’administrateur
- Mesure une gamme étendue d’aptitudes
- Règles de départ et d’arrêt
- Relation chaleureuse et libre de contrainte
- Habituellement des réponses libres
- Correction des items en temps réel
- La passation dure environ une heure
- Possibilité d’observation informelle
Échelle d’intelligence de Weschsler pour adultes (WAIS-IV) : but
Évaluer les aptitudes intellectuelles d’un individu
WAIS-IV : Auteurs-clés
Administrateur - exige une formation
Utilisateur - exige une formation
Concepteur : Wechsler
Bénéficiaires - entre 17 et 90 ans
WAIS-IV : conditions d’administration
- Entre 10 et 15 sous-tests (entre 2 et 3 par score indiciel, 5 supplémentaires)
- Prend environ 70 minutes à administrer
WAIS-IV : Définition
La capacité complexe ou globale de l’individu d’agir dans un but déterminé, de penser rationnellement et d’avoir des rapports efficaces avec son environnement
WAIS-IV : THéorie
Hiérarchique
Structure ; un facteur g et 4 sous-dimensions
- Compréhension verbale
- Mémoire de travail
- Raisonnement perceptif
- VItesse de traitement
WAIS-IV : critères choisis
Autres test d’aptitudes
WAIS-IV : types de test
- Vitesse et puissance
Alternance avec des items plus faciles
Compréhension verbale : similitude - Performance
Raisonnement perceptif : blocs - Performance maximale
- Individuel
- Normé
WAIS-IV : correction
- Quatre scores indiciels :
1. Compréhension verbale
2. Mémoire de travail
3. Raisonnement perceptif
4. Vitesse de traitement - QI global = somme de tous les sous-tests
Moyenne de 100, écart-type de 15. (en dehors de ca = au-dessous/dessus de la moyenne)
Pour un même QI : on peut avoir des patrons de réponses différentes.
Fidélité du WAIS
- Pour le QI global
Cohérence interne (a = 0.95)
Test-retest (r = 0.95) - Indice de compréhension verbale
Cohérence interne (a = 0.95)
Test-retest (r = 0.95) - Indices de raisonnement perceptif, mémoire de travail et vitesse de traitement de l’information
Cohérence interne (a = 0.90)
Test-retest (r = 0.90)
Très bonne fidélité
Validité du WAIS
- Critériée
Corrélations confirment les liens avec de nombreux autres tests d’aptitudes
Groupes contrastés - Construit
Analyses factorielles confirment la structure
Scores et normes du WAIS
- Conversion du score brut en fonction de l’âge
- Pas de normes pour les francophones du Canada
- Normes de 688 adultes anglophones de 16 à 90 ans
- 13 groupes d’âge avec stratification (origines ethnique, niveau d’instruction (niveau d’éducation) et région géographique)
Normes spécifiques à des catgéories.
3 exemples de d’autres tests individuels
1- WISC-IV : Weschler intelligence scale for children
2- WASI-II : Wechsler abbreviated scale of intelligence
3- Stanford- Binet : échelle d’intelligenve de Stanfod-Binet
WISC-IV :
Weschler Intelligence Scale for Children
- Il s’agit du WAIS, mais adapté pour les enfants
- De 6 ans à 16 ans et 11 mois
- Ordre différent de présentation des sous-tests
- Différences au niveau des sous-tests optionnels
WASI-II
Wechsler Abbreviated Scale of Intelligence
- De + en + Populaire
- 1 version à 4 sous-tests
- Environ 30 minutes
- 1 version à 2 sous-test
- Environ 15 minutes
- Aucune traduction française faire au Québec
Stanford-Binet
Échelle d’intelligence de Stanford-Binet
- Pour les individus âgés de 2 à 85 ans (mêmes items pour les personnes de 2 ans et 85)
- Test d’orientation pour cibler les items avec lesquels commencer (tout le monde ne commence pas à la même place)
- Aucune traduction française faite au Québec (donc moins utilisée)
Caractéristiques des tests collectifs (ou de groupe)
- Peuvent être administrés à de grands groupes de personnes simultanément
- Réponses à choix multiples
- Correction automatique
- Contenu semblable aux tests individuels (mais pas de tâche à effectuer)
- Durée fixe
On favorise les tests collectifs dans des contextes de recherche ou on veut un gros échantillon. Dans des contextes de sélection (gros bassin de candidats). Dans les milieux scolaires aussi.
Matrice progressives de Raven : but
- Évaluer les aptitudes intellectuelles d’un individu
Au Québec, très utilisées pour évaluer les individus qui ont une paralysie cérébrale, une aphasie ou un handicap intellectuel
Instrument qui résiste aux biais culturels : culturellement équitable (comparativement au test de WAIS)
Matrices progressives de Raven : auteurs-clés
- Administrateur – aucune formation requise
- Utilisateur – exige une courte formation
- Concepteurs – Raven (version 1 – 1936)
- Bénéficiaires
Colorés (5-11 ans, 20% inférieurs)
Standard (6-16 ans, population générale)
Avancées (12-17+ ans, 20% supérieur)
Matrices progressives de Raven : Théorie
facteur g :
- Structure à un seul facteur (donc un seul score)
Matrices progressives de Raven : critères choisis
Autres tests d’aptitudes
Matrices progressives de Raven : type de test
- Papier crayon (choix multiples)
- Vitesse et puissance
- Performance maximale
- Collectif :
Colorées : 36 items
Standard : 60 items
Avancées : 48 items - Normé
- Un score global
Fidélité des matrices de Raven
Score global :
- Excellente cohérence interne (a = 0.88)
Validité des matrices de Raven
- Critériée
Corrélation confirment les liens avec de nombreux autres tests d’aptitudes
Matrice Raven avancées et
o WAIS = environ .55-.69
Matrice Raven Standard et
o WAIS = environ .54-.86
o BGTA = environ .55
Confirme globalement le lien entre l’intelligence et les autres instruments. - Construit
Analyses factorielles confirment la structure
Matrices progressives de Raven : scores et normes
- Matrices colorées : normes disponibles pour les enfants (population générale)
- Matrices standard : normes disponibles pour la population générale
- Matrices avancées : normes disponibles pour la population générale et la population universitaire
3 exemples d’autres test collectifs
1- SAT : Scholastic Assessment Test
2- Wonderlic : test pour le personnel
3- BGTA : batterie générale des tests d’aptitudes
SAT :
Scholastic Assessment Test
- Le SAT – Reasoning Test est le test d’admission aux études postsecondaires le plus utilisé aux États-Unis
- Depuis 2005 : 3 sous-test : rédaction, lecture critique et mathématique
Wonderlic :
Test pour le personnel
- Utilisée principalement en sélection de personnel
- 50 items en 12 minutes seulement (test de vitesse)
- Mesure du g (score global : pas de sous-test : mesuré dans la forme la + large possible
- Fidélité remarquablement élevée pour un test aussi court
BGTA :
Batterie générale des tests d’aptitudes
- Le plus utilisé au Québec
Normes québécoises sur près de 10 000 personnes, mais seulement pour les sous-tests pouvant s’administrer en ligne - 5 sous-tests nécessitent des appareils particuliers
Faisons le point (pour les différences entre les groupes)
Études corrélationnelles :
- Pas de causalité
- Autres variables pouvant expliquer la relation
Les différences peuvent changer avec le temps (études qui ont été faite il y a 30 ans)
On parle de moyennes
Différence selon le sexe
+ de variabilité dans la distribution des hommes. Davantage d’hommes aux deux extrémités de la distribution
Différence selon l’âge
- Augmentation rapide jusqu’à 12 ans
- Augmentation plus lente jusqu’à environ 20 ans (entre 16 et 25, selon les sources)
- Légère diminution (presque stable) jusqu’à environ 60 ans
- Diminution à partir de 60 ans, tout dépendant des aptitudes
- Déclin moins rapide du verbal et des connaissances générales, mais + rapide des aptitudes spatiales et perceptuelles
Différences selon les générations : l’effet Flynn
- Augmentation du QI moyen de 12 points par génération (environ 20-25 ans) (9 pour l’intelligence cristallisée, 15 pour l’intelligence fluide)
- Phénomène observé à travers les 60 dernières années dans plus de 20 pays
- Hypothèses : plus grande scolarisation, meilleure alimentation, plus de stimulations?
…par contre, les + récentes études parlent d’un plafonnement, voire d’un déclin!
Différences selon le statut socioéconomique (SSÉ)
- Mesure du SSÉ : habituellement le revenu familial, le type d’emploi ou le niveau de scolarité.
- Peut être une variable continue ou catégorielle
Lorsque le SSÉ est une variable continue : r = 0,30
Lorsqu’on utilise des catégories pour le SSÉ, on y retrouve des différences entre les moyennes d chacun des groupes
Lorsque l’on sépare le SSÉ en 5 groupes, on trouve des différences de 5 à 10 points de QI entre les groupes successifs
Mais important chevauchement des distributions entre les différents groupes
**Différence significative, mais les courbes se chevauchent quand même suffisamment.
DIfférence selon l’origine ethnique
- Légitimité biologique?
- Groupes trop hétérogènes (cultures, régions, etc.)
- Majorité des études menées aux États-Unis
- Liens entre statut socio-économique et ethnie
- Études corrélationnelles (aucune causalité et la relation peut être expliquée par une autre variable)
- Les différences semblent diminuer avec le temps
- Important de rester très prudent
- Caucasiens = groupe majoritaire dont la moyenne du QI est de 100