Cours 5 - Attention, Intention et Conscience Flashcards
Activation sélective de réseaux de neurones
L’expérience consciente implique l’activation de réseaux de neurones distribués dans différentes parties du cortex.
Ces réseaux correspondent à des représentations d’informations sensorielles, d’informations apprises, ainsi que des représentations des buts, émotions et désirs du moment.
État d’activation intégré
Les interactions entre tous ces types de représentations formeraient un état d’activation intégré qui reste stable quelques instants et qui serait ressenti subjectivement comme un contenu conscient. Pour être consciente, l’activité doit dépasser un seuil d’intensité, de durée, de complexité et de cohérence.
Les mécanismes qui maintiennent un état d’activation cognitive et de préparation à agir sont appelés des fonctions de vigilance.
Formation réticulée
Dans la partie antérieure du tronc cérébral.
Cette région envoie des signaux au cortex qui permettent de maintenir un niveau d’activité suffisant pour créer des représentations conscientes.
Certaines portions de la formation réticulée activent les parties supérieures du cerveau dont le cortex cérébral, les noyaux gris et le diencéphale. Quand on les stimule, l’animal s’éveille et augmente son niveau de vigilance.
D’autres portions modulent l’activité de la moelle épinière pour assurer le maintien du tonus musculaire.
Thalamus
Est une série de noyaux qui servent de relais pour l’entrée au cortex de signaux sensoriels (vision, audition, viscères), mais aussi cognitifs et moteurs.
Noyaux intra-laminaires
Relais de la formation réticulée vers le cortex.
Dommages aux noyaux intra-laminaires peuvent causer des pertes de conscience.
Noyau réticulaire du thalamus
Sert à filtrer l’information qui rejoint le cortex.
Module l’activité des autres noyaux thalamiques, amplifiant ou inhibant leur activité.
C’est une couche mince de neurones qui recouvre les autres noyaux du thalamus.
Coma
Perte de conscience qui peut varier en profondeur et en durée.
Accompagné de perte de sensibilité et de mouvement, mais les fonctions de respiration et de circulation sanguine sont souvent préservées.
État végétatif
Moins sévère que le coma.
La personne s’est éveillée du coma et le cycle veille sommeil est présent, mais la personne ne montre pas d’actions intentionnelles.
État de conscience minimale
La personne a encore une atteinte grave de la conscience, mais elle montre de façon intermittente des actions intentionnelles.
Les personnes en ECM ont un pronostic plus favorable que les personnes en état végétatifé
Syndrome de locked-in
Le patient n’a pas de trouble de la conscience ou des fonctions cognitives, mais il ne peut communiquer avec le monde extérieur ni bouger, ce qui fait qu’on peut croire qu’il est dans le coma.
Paralysie de tous les muscles volontaires du corps sauf les yeux.
Dû à des dommages dans la région ventrale du cerveau postérieur (le pons) lié le plus souvent à un AVC ou à un trauma.
État confusionnel
Perturbation de l’activité du système réticulo-cortical qui affecte la conscience et la cognition.
On observe principalement :
- Baisse de vigilance
- Désorientation spatiale ou temporelle
- Fluctuations cognitives
Traumatisme cranio-cérébral
Atteinte cérébrale causée par un choc à la tête, une fracture du crâne, un objet pénétrant ou encore une accélération/décélération rapide de la tête (ex. bébés secoués, accident de voiture)
Amnésie et confusion post-trauma.
On observe souvent :
- Maux de tête
- Nausée
- Troubles moteurs (paralysie, équilibre, coordination, mouvements involontaires)
- Troubles sensoriels
- Troubles d’élocution
Cortex frontal
Le cortex frontal est divisé en trois parties :
- Le cortex moteur primaire
- Le cortex prémoteur
- Le cortex préfrontal
Cortex moteur
Situé à l’avant de la fissure central.
Impliquer dans le contrôle des mouvements par des liens directs vers la moelle épinière, le tronc cérébral et d’autres régions sous-corticales.
Cortex prémoteur
Situé en avant de la M1 (cortex moteur primaire).
Est une région associative
Cortex préfrontal
Situé dans la portion la plus antérieure du lobe frontal.
Est une région associative.
Divisé en une partie dorsale (impliquée dans le contrôle de la cognition ou de l’action) et une partie ventrale ou orbitale (impliquée dans le contrôle des émotions)
- Contrôle l’attention durant la perception
- Contrôle la récupération d’informations en mémoire
- Contrôle la planification des actions.
Mécanisme de compétition biaisée
L’attention sélective fonctionne par un mécanisme de compétition biaisée.
Repérage de stimuli
Les lésions au cortex frontal peuvent causer des difficultés dans les tâches d’attention sélective comme le repérage de stimuli spécifiques (objets, visages, mots, sons) parmi des distracteurs.
Troubles de contrôle cognitif
Les lésions au cortex préfrontal causent des problèmes de contrôle volontaire de l’action.
- Difficultés de planification des actions inhabituelles
- Erreurs persévératives
- Erreurs de séquence
- Compétition des réponses (Test de Stroop)
- Erreurs de capture
- Apathie
- Procrastination
- Erreurs d’inattention
- Lapsus
Engagement et désengagement de l’attention
Les lésions frontales peuvent affecter les transitions d’un épisode d’attention à un autre.
Certaines personne ne remarqueront pas qu’on leur parle ou feront répéter ce qui vient d’être dit parce que leur attention était ailleurs et qu’ils n’ont pas eu le temps d’enregistrer le message en mémoire à court terme avant qu’il ne se dégrade de leur mémoire sensorielle.
Difficultés de planification des actions inhabituelles
Ces actions ne sont pas associées à une habitude apprise et elles demandent donc de l’attention dans la planification et l’exécution et doivent être contrôlées par un but.
Erreurs persévératives
Répéter un geste plus d’une fois de suite lors d’une séquence.
Erreurs de séquence
Inverser l’ordre des gestes dans la séquence.
Compétition des réponses (Test de Stroop)
Épreuves d’attention dans laquelle il faut identifier la couleur de mots qui représentent des noms de couleurs incompatibles avec le mot (rouge écrit en bleu).
Erreurs de capture
La décision volontaire est capturée par une action habituelle.
Apathie
Manque de buts ou de volonté souvent accompagné d’un évitement de l’effort et d’une perte d’intérêt pour plusieurs activités.
Procrastination
Abandon temporaire d’un objectif au profit d’une activité de distraction qui demande moins d’effort.
Erreurs d’inattention
Les personnes sans atteintes cérébrales montrent aussi des difficultés de contrôle cognitif dans certaines situations.
Surtout quand l’attention est temporairement désengagée d’une activité principales par des distractions.
Lapsus
Erreurs d’inattention verbales.
Rappel volontaire d’informations
Les dommages au cortex frontal peuvent affecter la récupération de l’information stockée en mémoire.
-Oubli du contexte
-Manque du mot
-Perte de fluence verbale
-Oubli d’intention
-Difficulté de manipulation d’information en mémoire à court terme
Manque du mot
Mot sur le bout de la langue
Perte de fluence verbale
difficulté à produire le plus de mots possibles qui commencent par une lettre particulière.
Oubli d’intention
Difficulté à se rappeler d’un but quand on a été distrait par une activité ou une pensée.
Sentiment d’agence
Sentiment d’avoir une volonté (intentionnalité, libre arbitre) qui prend des décisions et est à l’origine de nos actions.
Copie de l’efférence
Lorsque le sentiment d’agence prépare des commandes motrices ou efférences, le cerveau envoie une copie de l’efférence aux régions somesthésiques pariétales qui les renseignent sur les sensations à anticiper lors du mouvement.
Délire d’influence
Chez plusieurs personnes atteintes de schizophrénie, on peut observer un délire d’influence, le sentiment de ne pas être l’auteur de ses décisions ou de ses actions.
Compulsions
Ex. Touchers répétitifs, réarrangement d’objets, vérification de portes
Observées dans le trouble obsessionnel compulsif ou dans le syndrome de Gilles-de-la-Tourette.
Imitation automatique (écholalie et échopraxie)
Écholalie (imitation de mots)
Échopraxie (imitation de gestes)
Observées dans le syndrome de Gilles-de-la-Tourette ou l’autisme.
Aussi dans les troubles neurologiques de l’adulte touchant le lobe frontal.