Cours 4 - Cognition spatiale Flashcards
Cartes mentales
Notre cerveau utilise des cartes mentales en trois dimensions, des représentations de l’espace qui nous entoure ayant différents points de vue et différentes échelles.
Permet de mieux planifier les déplacements des yeux et des membres par rapport ;a la position de notre corps.
Intégration des informations visuelles et proprioceptives
Les cartes mentales sont construites en intégrant les signaux de différents modalités sensorielles, particulièrement les informations visuelles qui proviennent de la rétine et les informations proprioceptives qui proviennent des muscles et des joints qui transmettent la position des yeux, de la tête et des membres.
Voie ventrale
Est spécialisée dans la perception des formes et des couleurs, donc dans la reconnaissance visuelle des objet (le quoi)
Connecte l’aire visuelle primaire aux cortex inférotemporal.
Voie dorsale
Mène vers le cortex pariétal postérieur.
Spécialisée dans le traitement visuospatial et visuomoteur de l’information (le où et le comment). Permet de construire des cartes mentales, de localiser des objets dans l’espace et de diriger les yeux, la tête, et les bras vers ces objets.
Cortex pariétal inférieur : Gyrus angulaire et gyrus supramarginal
Impliquer dans des fonctions supérieures comme la cognition spatiale, le contrôle du regard, de l’attention et des mouvements, ainsi que la manipulation d’images mentales.
Ont aussi des rôles clés dans des fonctions complexes comme les mathématiques et le langage.
Héminégligence
Tendance à ignorer les stimuli visuels, auditifs et/ou somesthésiques qui sont présentés du côté opposé (controlatéral) à la lésion.
Dû à des lésions du cortex pariétal (surtout hémisphère droit)
Extinction perceptuelle
Le patient ne voit pas l’objet présenté du côté opposé à sa lésion, comme si l’hémisphère endommagé ne pouvait activer la perception consciente de l’objet du côté négligé quand il y a une compétition provenant de l’objet du côté non négligé.
Moins sévère, mais plus permanent que l’héminégligence.
Héminégligence des scènes imaginées
Ces patient ne peuvent évoquer mentalement les objets dans un espace que lorsqu’ils sont du côté non négligé de l’image mentale qu’ils construisent.
Trouble d’intégration
Plusieurs modèles ont tenté d’expliquer les mécanisme perturbés dans l’héminégligence. L’un d’eux propose que la négligence résulte d’un trouble d’intégration des signaux sensoriels. Le lobe pariétal droit reçoit en effet des afférences en provenance de nombreuses régions sensorielles et il est plausible que les dommages pariétaux provoquent des déficits de l’intégration des signaux contribuant aux cartes mentales.
Trouble d’attention spatiale
Plusieurs modèles ont tenté d’expliquer les mécanisme perturbés dans l’héminégligence. L’un d’eux propose que la négligence est un trouble d’attention spatiale. Le stimulus serait effectivement perçu et intégré, mais le patient n’y porterait pas attention.
Syndrome de Balint
Dommage au cortex pariétal
Les champs visuels sont normaux, le patient peut reconnaitre, nommer et utiliser les objets.
3 types de symptômes :
- Ataxie optique
- Perte de contrôle volontaire du regard
- Simultagnosie
Ataxie optique
Problème de guidage visuel des mouvements (ex. verser de l’eau, mettre un clé dans une serrure)
Perte de contrôle volontaire du regard
La personne peut bouger les yeux, mais n’arrive pas à orienter son regard sur un objet, le regard semble errant.
Simultagnosie
Lorsque son attention est dirigée vers un objet, la personne ne peut pas percevoir d’autres objets.
Syndrome de Gerstmann
Les lésions pariétal dans l’hémisphère gauche peuvent produire le syndrome de Gerstmann caractérisé par les symptômes suivants :
- La confusion droite-gauche
- Agraphie
- Acalculie
- Agnosie digitale
Confusion droite-gauche
Trouble à distinguer les portions droite et gauche du corps (nommer, pointer, exécuter des commandes).
Difficulté fréquente dans la population générale.
La confusion droite-gauche est rapportée plus fréquemment par les femmes que par les hommes.
Agraphie
Problème d’écriture sans problème de lecture où la dictée est beaucoup plus atteinte que la copie de mots.
Difficulté de coordination manuelle.
Acalculie
Incapacité à effectuer les opérations mathématiques et manipuler les chiffres.
Agnosie digitale
Difficulté à distinguer les doigts de la main (sur soi ou une autre personne)
Dyscalculie développementale
Plusieurs enfants ont des difficultés importantes à apprendre des notions mathématiques sans montrer de difficultés de langage.
- Difficulté de quantification
- Difficulté de manipulation numérique
On peut observer des dyscalculies dans certains troubles génétiques qui touchent le chromosomes X dont le syndrome de Turner (XO) ou le syndrome du X fragile.
Difficulté de quantification
affectent la représentation des nombres ou des quantités ou encore la compréhension de l’information numérique spatiale.
Difficulté de manipulation numérique
affectent l’apprentissage et la récupération des connaissances arithmétiques comme les tables d’addition ou de multiplication ou encore les opérations comme la soustraction et la multiplication sur les nombres plus complexes.
Désorientation topographique : représentations égocentriques et allocentriques
- Difficulté à s’orienter dans l’espace et à se déplacer d’un point à un autre dans un environnement à large échelle (la navigation spatiale).
- Difficulté à apprendre, retrouver et utiliser des cartes mentales.
La navigation spatiale dépend de l’intégration de plusieurs types de représentations spatiales :
- Représentations égocentriques (centrées sur le corps)
- Représentations allocentriques (centrées sur des points de repère)
Dû à des lésions pariétales et des lésions de la partie médiane du cortex pariéto-temporal ainsi que par des lésions du cortex temporal médian.
Fréquente dans les maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer.
Désorientation topographique développementale
Certaines personnes sont nées avec une difficulté à apprendre les relations spatiales.
Dès l’enfance et peut persister à l’âge adulte.
Difficulté à :
- S’orienter dans un environnement familiers
- Apprendre un nouvel environnement
- Utiliser une carte ou un plan
- Pointer vers un lieu à l’aide d’une carte mentale.
Ne montrent pas de lésions cérébrales évidentes.
Trouve parfois des anomalies fonctionnelles dans le cortex temporal médian ou plus postérieurement, dans le cortex pariéto- temporal médian
Apraxie idéomotrice
Difficulté à effectuer des mouvements familiers sur demande (ex. faire le geste d’aurevoir ou mimer l’utilisation d’un marteau).
Semble être causée par une difficulté à récupérer et utiliser les programmes de mouvements appris.
Elle est souvent associée aux lésions pariétale gauche.
Apraxie constructive
Difficulté à construire, assembler ou dessiner des objets complexes. On l’observe lors de la construction de blocs, dans les casse-têtes ou les dessins de figures complexes.
Peut s’observer après des atteinte pariétales ou frontales.
Dyspraxie développementale (motricité globale, fine, oculaire, de la parole)
Trouble d’apprentissage de la coordination motrice (TAC) qui apparait dès la petite enfance et qui n’est pas attribuable à une paralysie.
Peut affecter :
- Motricité globale (activité comme les sports)
- Motricité fine (Écriture, préhension et manipulation d’objets, performance musicale, dessin, découpage, bricolage)
- Motricité oculaire (efficacité des mouvements oculaires volontaires)
- Motricité de la parole (difficulté d’articulation)
Attention spatiale et modulation des potentiels électriques cérébraux du cortex pariétal
Des enregistrements de potentiels électriques cérébraux au-dessus du cortex pariétal ont montré que quand une personne porte attention à un endroit spécifique dans le champ visuel, le potentiel est plus ample lorsque le stimulus est présenté à cet endroit que lorsqu’il est présenté à un endroit inattendue.
Syndrome de dysfonctions non verbales
Trouble d’apprentissage développemental qui affecte la capacité à traiter les informations non verbales.
Difficulté d’apraxie constructive.
Imagerie cérébrale fonctionnelle
Plusieurs études ont aussi examiné les fonctions du cortex pariétal à l’aide de l’imagerie cérébrale fonctionnelle qui permet d’enregistrer l’activation de différentes régions cérébrales (le flux sanguin ou le métabolisme cérébral) pendant une tâche. On observe généralement une augmentation de l’activation dans le cortex pariétal postérieur lorsque le sujet doit diriger son attention vers une stimulation visuelle.