Cours 5 Flashcards

1
Q

Quels sont les 3 courants sur l’étude de la sexualité chez les jeunes?

A
  1. Apport des recherches longitudinales visant à identifier les facteurs prédisposant à l’engagement sexuel On s’intéresse aux facteurs de risque. C’est juste dans les années 2000 que l’on s’intéresse au développement normal des adolescents
  2. Promotion de la santé sexuelle et prévention des comportements sexuels à risque
  3. Gains développementaux associés à la sexualité
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2
Q

Quelles sont les perspectives historiques de l’étude de la sexualité chez les adolescents?

A

Montée du mouvement féministe = dissociation entre sexualité et procréation, mais…

…sexualité prémaritale (longtemps! Encore?) envisagée comme une déviance

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3
Q

Quels sont les changements radicaux dans le dernier siècle sur la réalité des jeunes d’aujourd’hui?

A

âge du mariage: passé de la fin de l’adolescence à la fin de la vingtaine dans tous les pays industrialisés

âge de la parentalité a augmenté en parallèle

Les jeunes femmes ne sont plus contraintes uniquement à leurs rôles de mère et d’épouse et performent maintenant + que les hommes dans leurs études universellement.

Éducation postsecondaire est plus importante et prévalente que jamais, et l’économie est passée d’une base manufacturière à un focus sur l’information, les technologies et les services (perspective Arnett) Puisque les études sont plus longues, cela retarde l’âge du mariage, des enfants etc.

Fratries moins nombreuses Les enfants passent plus de temps à l’école qu’avec les frères, les soeurs et les parents

Deux parents sur le marché du travail
- Plus grande rareté des repères partagés: « déritualisation » (i.e., repas en famille, église le dimanche, éloignement pour les études, exode des régions, moins de rites de passages familiaux)

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4
Q

Comment l’étude de la sexualité varie d’un jeune à l’autre?

A

L’éducation à la sexualité a été modifiée dans le curriculum scolaire québécois entre 2005 et 2015. Les cours de formation personnelle et sociale ont été retirés du cursus lors du renouveau pédagogique.

La sexualité était alors abordée davantage dans ses aspects biologiques/ techniques (cours d’anatomie, 3e secondaire) et parfois sous l’angle du respect des différences (cours d’éthique et culture religieuse, 5e secondaire).

Contenus et fréquences des cours liés à la sexualité inégaux d’une école secondaire à l’autre. Conséquence: Plusieurs jeunes n’ont reçu aucune éducation sur certaines thématiques (i.e. relations égalitaires et saines, écart entre la sexualité représentée dans la pornographie et celle de la majorité, etc). Dépend de l’aise des professeurs. Dans la majorité des programme, on ne parle pas des relations saines et égalitaire, de la pornographie, des double-standard. Les profs pensent que cela va inciter les jeunes à avoir des relations précoce, mais ce n’est pas le cas

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5
Q

En quoi consistent les activités sociales sexualisées?

A

Les activités sociales sexualisées (ASS):
Les ASS sont fréquentes: danse sandwich, danses érotiques et baisers entre filles en groupe, strip-tease
55% des jeunes ont déjà participé à une activité de ce type, le plus souvent la danse sandwich

Souvent motivés par la pression des pairs / souhait d’être acceptés / populaires dans un groupe de pairs.

Souvent en contexte de consommation
Filles avec histoires d’AS participent davantage à ce type d’activités

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6
Q

Quelle place occupe les médias sociaux dans la vie des jeunes?

A

Les médias sociaux constituent une source majeure de socialisation sexuelle chez les jeunes. Impact sur…

  • Représentations du corps / l’apparence
  • Les codes de la séduction
  • Les comportements sexuels

Applications facilitant les rencontres, avec ou sans engagement amoureux (i.e., Tinder, Grindr, Scruff, HER, etc.) validation du partenaire à l’aide du sexto

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7
Q

Comment la sexualité est-elle passé de la sphère privée à la sphère publique?

A

Les médias sociaux sexualisés et l’accessibilité à la cyberpornographie dictent les conduites attendues et les normes en contexte d’interaction sexuelle (scripts sexuels)

« Selfies » sexys et nombreuses applications de diffusion de photos de soi (les « likes » reçus sont souvent source de validation de sa désirabilité et de valorisation)

Sextage (Sexting) et cybersexe

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8
Q

Qu’est -ce que le sextage, avec qui les jeune sextent-ils et quelles sont les motivations?

A

Sextage

  • Définition: «pratique d’envoyer des images ou des messages textes ayant un caractère sexuellement explicite via téléphone cellulaire,appareils mobiles ou applications Internet»
  • Utilisation du cellulaire est la plus courante pour le sextage, mais certains ados + jeunes adultes = Internet, Facebook, courriels, clavardage en ligne

Avec qui?
La plupart des ados + jeunes adultes qui sextent le font avec…:
- Leur copain/copine:
- Une personne avec qui ils voudraient avoir une relation amoureuse
- Une personne qu’ils viennent de rencontrer

Motivations:

  • Initier des relations sexuelles entre des partenaires
  • En guise de préliminaires
  • Tenter une phase d’essai avant d’avoir des relations sexuelles complètes
  • Améliorer les relations sexuelles actuelles
  • Promouvoir l’intimité
  • Obtenir ou garder l’attention de quelqu’un
  • Flirter, séduire
  • Offrir un cadeau sexy
  • Répondre aux besoins du partenaire
  • Être amusant(e) et charmeur(se)
  • S’exprimer
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9
Q

Quels sont les comportements sexuels associé au sexting?

A

Nombre + élevé de relations sexuelles génitales et orales parmi ceux ont envoyé ou publié des photos semi-nues ou nues et des messages textes à caractère sexuel.

Un peu plus de partenaires sexuels occasionnels parmi les personnes qui font du sexting.

Plus de relations sexuelles vaginales et anales non protégées que ceux qui ne sextent pas

Ceux qui sextent sont plus enclins à rapporter un historique d’ITSS que ceux qui ne sextent pas

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10
Q

Qu’est-ce que la distribution d’images intimes?

A

« La distribution non consensuelle d’images intimes comporte la communication d’images intimes, souvent par un ancien partenaire, à des tiers (soit par Internet ou autrement) sans le consentement du sujet de l’image. La vengeance contre l’ancien partenaire est souvent l’élément moteur. Ses répercussions sont la violation de la vie privée de l’ancien partenaire par rapport aux images dont la distribution est susceptible d’être embarrassante, humiliante, harassante ou dégradante pour cette personne »

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11
Q

Quels sont les droits associés au

A

Le sexting et le droit (2013):
- En droit canadien, images sexuellement explicites → pornographie

  • Les jeunes de moins de 18 ans ne peuvent pas légalement consentir à participer à des représentations pornographiques

Donc…
⬜ Les images d’adolescents qui s’engagent dans des relations sexuelles consensuelles peuvent être considérées comme de la pornographie juvénile, et ce même lorsque le jeune prend des images sexuelles de lui (elle)-même et qu’il (elle) les distribue à d’autres

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12
Q

Quelles sont les critique formulées à l’endroit du droit canadien concernant le sexting?

A

Critique formulées à l’endroit du droit canadien:
Les jeunes de moins de 18 ans sont vus comme n’ayant aucune agentivité et ne peuvent produire des images ou des textes qui reflètent leurs expériences

Les représentations de soi des jeunes doivent-elles être interprétées par le seul prisme des inquiétudes adultes autour de la technologie et de la sexualité ?

Serait-il préférable de mettre en place des lois qui protègent les jeunes de la distribution d’images non consensuelles, de l’intimidation, du harcèlement, de la violence et de l’exploitation plutôt que de les menacer de charges de pornographie juvénile

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13
Q

Quelle est l’exception de la cour suprême concernant le sexting?

A

L’exception de l’usage personnel:
Les images sexuelles prises et conservées en privé de façon consensuelle ne devraient pas être considérées comme de la pornographie juvénile. Pour être admissible à l’exception, les conditions suivantes doivent être respectées: (ces mesures sont malheureusement rarement appliquées
a. Les contacts sexuels représentés doivent avoir été consentants;
b. L’image doit avoir été prise de façon consensuelle par les partenaires eux-mêmes;
c. Les images doivent être conservées et consultées uniquement par les partenaires et personne d’autre.

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14
Q

Hyperexualisation des jeunes: de quoi parle-t-on?

A

Utilisation abusive du corps et de la sexualité dans l’espace médiatique?
Érotisation excessive du corps? Surinvestissement de l’image corporelle?
Mode démesurément sexy?
Plus de sexualité à l’extérieur du cadre amoureux chez les jeunes?
Sexualité précoce? Certains auteurs disent que la moyenne d’âge pour la 1ere relation sexuelle aujourd’hui est 13 ans et demie. Mais on travail par strate, vu que ça coûte cher sonder tout le monde. Donc on généralise les résultat. Il y a un danger à véhiculer de tel résultats, car les jeunes vont se dire ‘C’est correct d’avoir des relation sexuelle à 14 ans, la moyenne est 13 ans’
Banalisation des conduites sexuelles par les jeunes?
Plus grande diversité des pratiques sexuelles?
Pratiques sexuelles de plus en plus «hard» ou déviantes?
Déclin des valeurs morales dans les sphères affectives et sexuelles?

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15
Q

Quelles sont les deux grandes acceptations concernant l’hypersexualisation des jeunes?

A

1ère grande acceptation:
Hypersexualisation des jeunes (Attitude générale)
Séduction hypersexualisée (Comportements)

2ème grande acceptation:

  • Érotisation du corps des jeunes filles dans les publicités et à la sexualisation de l’image de personnalités publiques
  • Pornographisation: banalisation de la porno, à cause de l’exposition à la pornographie

Hypersexualisation: Pourquoi?

  • Transformations sociales: déclin de l’autorité (i.e., parents); les jeunes se tournent vers une société dépourvue de repères
  • Règne de l’interdit à l’ère du chaos
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16
Q

Que retenir de sexy inc.

A

Très alarmant

invalide le point des jeunes filles qui sont critiques sur l’hypersexualisation et ne s’identifient pas. Les ‘spécialistes’ disent que les filles sont toutes touchées par l’hypersexualisation

Aucune données probantes, aucune images / témoignage de jeunes filles qui sont hypersexualisée et qui en sont vraiment victime

Donne une image négative du corps de la femme

technique hypocrite: On dénonce les téléréalité/télé poubelle , donc on va en regarder ensemble

Ils montrent les affaires extrêmes (vidéoclip très stéréotypés) mais ne montrent pas qu’Il existe aussi des bons modèles

17
Q

La sexualité des adolescents: Que relèvent les données probantes?

A

Prévalence des relations sexuelles:
- Plus du tiers (37 %) des élèves du secondaire âgés de 14 ans ou plus rapportent avoir eu au moins une relation sexuelle orale, vaginale ou anale
33 %: relations sexuelles orales

Comportements sexuels à risque (ISQ, 2012):
Environ 10 % des élèves ont eu leur première relation sexuelle avant l’âge de 14 ans

Environ 3 jeunes sur 10 ayant déjà eu des relations sexuelles ont eu 3 partenaires ou plus

Utilisation du condom : 68 % des élèves de 14 ans et plus ont affirmé avoir utilisé le condom lors de la dernière relation vaginale. La tendance à utiliser le condom diminue avec l’âge (83 % en sec. 1 et 2 vs 62 % en sec. 5)

La consommation de psychotropes est associée à davantage de comportements sexuels à risque

Certains adolescents pratiquent les relations orales ou anales non-protégées comme « moyen de contraception »:
Plusieurs autres études américaines et européennes rapportent que la fellation est une pratique sexuelle courante à l’adolescence (documenté depuis une dizaine d’années)

perçue par les jeunes filles comme moins intime et moins risquée

ne «compte pas» comme une relation sexuelle pour de nombreux jeunes

souvent pratiquée sans désir, parfois sous la contrainte
perçue comme attendue par le partenaire, voire obligatoire

18
Q

Comment le portrait hypersexualisé des jeunes Québécois et Canadiens paraît alarmiste?

A

Les jeunes d’aujourd’hui sont davantage exposés à des contenus sexuellement explicites. Les données comparatives des diverses enquêtes montrent cependant que…:
L’âge médian de la 1ere relation sexuelle n’a pas changé

Il existe une sexualisation grandissante dans l’espace médiatique.

Portrait alarmiste de la sexualité des jeunes Québécois et Canadiens. Les valeurs et comportements des jeunes ne semblent pas conformes à cette vision alarmiste.

Le nb moyen de partenaires sexuels n’a pas changé
Adhésion aux institutions traditionnelles demeure (i.e. souhait de bâtir une famille, importance accordée à la famille)

Plus grande ouverture face à la sexualité et à la diversité sexuelle: IVG, homosexualité, prostitution

En somme, exposition à la sexualité ambiante et discours ouvert sur l’agir sexuel n’égalent pas toujours banalisation, et ne se traduisent pas par des comportements sexuels plus nombreux pour la majorité des jeunes.

19
Q

Éducation à la sexualité: Les bonnes pratiques

Ce que suggère la littérature comme pistes prometteuses:

A

Éducation à la sexualité: Les bonnes pratiques
Ce que suggère la littérature comme pistes prometteuses:
1- Promouvoir des choix responsables en matière de sexualité
- importance de se sentir «prêt(e)» avant d’avoir des relations sexuelles et de connaître les antécédents sexuels de ses partenaires
- passer régulièrement des tests de dépistage des ITSS une fois actif sexuellement
connaissance des ITSS, de leurs conséquences et des moyens de s’en protéger

2- Aborder l’aspect de la pression sociale avec les adolescents qui semblent surestimer le niveau d’activités sexuelles de leurs pairs (« Tes amis et les autres jeunes de ton âge ne sont pas tous actifs sexuellement. »)

3- Insister sur l’importance du respect de soi et de ses limites (« Tu as le droit de dire non, de refuser de faire quelque chose qui te rend mal à l’aise ou que tu ne désires pas »)
** Filles rapportent plus de conséquences négatives suite à leur participation à des activités sociales sexualisées et à des hook-ups. Elle se sentent parfois obligées de faire des choses qu’elles n’aiment pas.

4- Parler de consentement sexuel explicite (« Sans oui, c’est non »)
- Comment vérifier auprès du partenaire son consentement, responsabilité mutuelle et continue, erreurs d’interprétation des signaux d’intérêt, état d’intoxication = aucun consentement, même s’il y avait consentement plus tôt dans la soirée ou lors d’une rencontre antérieure, désistement du consentement

5- Soutenir l’investissement d’autres domaines que la sexualité et les relations amoureuses, et en particulier chez les filles, de l’image corporelle

6- Développer le jugement critique face aux contenus sexualisés auxquels ils sont exposés, qui mettent le plus souvent en scène des scripts sexuels sexistes. (« Ce que montre la pornographie n’est pas conforme à la réalité sexuelle de la majorité; tu n’as pas à tenter de reproduire ce que tu vois. »).
Ex: adolescent qui voulait consulter un urologue car il croyait avoir un problème d’éjaculation pas assez « puissante »

7- Aider les jeunes à envisager les conséquences possibles de la publicisation de leur sexualité ou du partage de photos « sexy » (« Ce que tu mets sur Internet devient public et tu n’as plus aucun contrôle sur qui va voir cette photo, ce vidéo »)
ex: Sextorsion, menaces, chantage, diffusion de matériel et enjeux liés au partage (légaux, moraux, etc.) dans le cas de jeunes mineurs

8- Parler d’empathie, de relations égalitaires, remettre en question le double standard sexuel qui persiste (ex: Atteinte à la réputation des filles actives sexuellement)