Cours 5 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que le paradoxe du plancton et qui l’a formulé?

A

Le paradoxe du plancton a été formulé par Hutchinson. Il soulève la question de savoir comment plusieurs espèces de phytoplancton, qui semblent occuper la même niche écologique et dépendre des mêmes ressources, peuvent coexister dans un même environnement, malgré les prédictions de compétition intense basées sur les modèles déterministes.
Pour résoudre ce paradoxe du plancton et expliquer la coexistence des espèces dans un même habitat, d’autres mécanismes doivent être pris en compte, tels que la différenciation des niches écologiques, les interactions facilitatrices, les fluctuations environnementales, la prédation, ou encore des processus évolutifs tels que la spéciation.

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2
Q

Que dit l’adage de Box et Draper (1987)?

A

Tous les modèles sont simplifications de la réalité et comportent des erreurs, mais leur utilité réside dans leur capacité à fournir des insights et des prédictions utiles malgré ces imperfections.

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3
Q

Quelle est la définition d’une niche Hutchinsonnienne?

A

Elle utilise l’idée d’un hypervolume à n-dimensions. Cet hypervolume représente l’ensemble des conditions abiotiques et des ressources dans lesquelles une espèce peut maintenir une croissance positive et un fitness optimal. Cette approche reconnaît que les conditions environnementales ne sont pas unidimensionnelles mais peuvent varier selon plusieurs axes (par exemple, la température, l’humidité, la disponibilité en nutriments, etc.).

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4
Q

Qu’est-ce qu’une niche fondamentale?

A

La niche fondamentale d’une espèce est l’ensemble des conditions environnementales dans lesquelles elle peut théoriquement survivre et se reproduire en l’absence d’interactions avec d’autres espèces. Elle est définie par les préférences de l’espèce pour certains facteurs abiotiques tels que la température, l’humidité, la disponibilité en nutriments, etc. La niche fondamentale est généralement représentée comme un hypervolume multidimensionnel dans lequel une espèce peut maintenir une croissance positive et une fitness optimale.

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5
Q

Qu’est-ce qu’une niche réalisée?

A

La niche réalisée d’une espèce est l’ensemble des conditions environnementales et des interactions biotiques dans lesquelles elle se trouve effectivement dans son environnement naturel. Elle prend en compte non seulement les conditions abiotiques, mais aussi les interactions avec d’autres espèces telles que la compétition, la prédation, le parasitisme, etc. La niche réalisée peut être plus restreinte que la niche fondamentale en raison des interactions négatives avec d’autres organismes qui peuvent limiter la distribution et l’abondance de l’espèce dans son habitat.

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6
Q

Quels sont les 6 concepts jouant un rôle crucial dans la coexistence des espèces et dans le principe de niche
écologique ?

A

A. Le concept du R*
B. La variation spatiale
C. La variation temporelle
D. La dispersion et l’immigration
E. Compétition interspécifique Vs. intraspécifique
F. Modèle de la coexistence moderne

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7
Q

Que dit la règle du R*?

A

Deux espèces ne peuvent pas cohabiter
pour une seule ressource limitante
L’espèce ayant le plus bas R* gagnera

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8
Q

Qu’est-ce que le R*?

A

Le R* représente la ressource optimale, ou le point d’équilibre, pour une espèce donnée dans un environnement donné. En d’autres termes, le R* est la valeur de la ressource à laquelle une espèce peut maximiser sa croissance et sa survie.

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9
Q

Que sont les stratégies R et K?

A

La théorie r/K est une théorie écologique qui propose deux stratégies de reproduction et de développement des espèces en fonction de leur environnement. Cette théorie a été initialement formulée par les biologistes Robert MacArthur et Edward O. Wilson dans les années 1970. Les stratégies r et K représentent deux extrêmes du continuum de la stratégie de vie d’une espèce.

Voici les principales caractéristiques des stratégies r et K :

Stratégie r (opportuniste) :

Les espèces à stratégie r ont tendance à produire un grand nombre de descendants.
Ces descendants ont souvent une croissance rapide et une maturité sexuelle précoce.
Les individus de ces espèces investissent peu dans le soin parental.
Les espèces r sont adaptées à des environnements instables, avec des fluctuations importantes des ressources.
Elles ont une capacité à coloniser rapidement de nouveaux habitats.
Exemples d’espèces à stratégie r : insectes à reproduction rapide, mauvaises herbes, poissons à ponte massive.
Stratégie K (équilibre) :

Les espèces à stratégie K ont tendance à produire un nombre réduit de descendants.
Ces descendants ont souvent une croissance lente et une maturité sexuelle tardive.
Les individus de ces espèces investissent davantage dans le soin parental, assurant ainsi une meilleure survie des descendants.
Les espèces K sont adaptées à des environnements stables et prévisibles, où les ressources sont relativement constantes.
Elles ont une capacité à occuper efficacement des niches écologiques spécifiques.
Exemples d’espèces à stratégie K : grands mammifères, grands prédateurs, arbres à longue durée de vie.

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10
Q

Pourquoi la variation spatiale joue un rôle crucial dans la coexistence des espèces?

A

En raison de l’hétérogénéité des habitats. Cette hétérogénéité peut permettre aux espèces ayant des préférences distinctes de coexister en répartissant spatialement les ressources disponibles, un phénomène souvent désigné sous le terme de partitionnement spatial.
Lorsque les habitats présentent des variations dans les conditions environnementales telles que la température, l’humidité, la disponibilité des ressources alimentaires ou la présence de prédateurs, différentes espèces peuvent occuper des niches écologiques spécifiques correspondant à leurs préférences particulières.

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11
Q

Quels sont les 3 mécanismes de la variation temporelle permettant la coexistence des espèces?

A

1) Partitionnement de niche temporelle :
Si les ressources sont disponibles à différents moments dans le temps, les espèces peuvent coexister en se spécialisant dans l’utilisation de ces ressources à des moments différents. Par exemple, certaines espèces peuvent être actives pendant la journée, tandis que d’autres peuvent être actives la nuit. Cela permet aux espèces de partager les mêmes ressources sans se concurrencer directement.

2) Compromis d’exploitation (trade-off entre les glaneurs et les opportunistes) :
Ce mécanisme repose sur la distinction entre deux types de consommateurs : les glaneurs et les opportunistes. Les glaneurs sont similaires aux espèces tolérantes, qui peuvent utiliser des ressources rares ou difficiles d’accès, tandis que les opportunistes sont similaires aux espèces dominantes, qui sont compétitives lorsque les ressources sont abondantes. Ce compromis d’exploitation permet à différentes espèces de coexister en exploitant différentes parties du spectre des ressources disponibles.

3) Effet de stockage (storage effect) :
Cet effet prend en compte les différences entre les adultes et les juvéniles d’une espèce, ainsi que l’effet de la variabilité environnementale sur la disponibilité des ressources. Par exemple, si une espèce est capable de stocker des ressources pendant les périodes d’abondance pour les utiliser pendant les périodes de pénurie, cela peut favoriser sa coexistence avec d’autres espèces qui exploitent les ressources de manière différente. De plus, l’effet de loterie se produit lorsque les conditions environnementales varient aléatoirement, ce qui permet à certaines espèces de bénéficier de périodes favorables, tandis que d’autres peuvent souffrir de ces fluctuations.

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12
Q

Qu’est-ce que l’horloge biologique?

A

Les horloges biologiques font référence à l’ensemble des mécanismes internes présents chez les êtres vivants, qu’ils soient biochimiques, physiologiques ou comportementaux, qui régulent les activités rythmiques de l’organisme. Ces rythmes biologiques sont synchronisés avec des cycles environnementaux tels que le jour et la nuit, les saisons ou les phases lunaires.

Exemple:
Rythmes ultradiens :
Ce sont des rythmes dont la période est inférieure à 24 heures. Par exemple, les cycles de sommeil et d’éveil qui se produisent plusieurs fois au cours d’une journée.
Rythmes circadiens :
Ce sont des rythmes qui se déroulent avec une période d’environ 24 heures, synchronisés avec le cycle jour-nuit. Ils régulent de nombreux processus physiologiques tels que le sommeil, la température corporelle, la sécrétion hormonale et le métabolisme.
Rythmes circalunaires :
Ce sont des rythmes dont la période est liée au cycle lunaire, qui dure environ 29,5 jours. Un exemple est la reproduction chez certains poissons marins, qui est synchronisée avec les phases de la lune.
Rythmes circannuels :
Ce sont des rythmes qui ont une période d’environ un an, synchronisés avec les saisons. Ils régulent des phénomènes tels que la migration des oiseaux, l’hibernation chez certains mammifères et la reproduction chez de nombreuses espèces.

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13
Q

Les 3 mécanismes de la variation temporelle sont ils exclusifs?

A

Non, ils sont même complémentaires

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14
Q

Qu’est-ce que la coexistence source-puits ?

A

Ce concept fait référence à la différenciation des habitats en “sources” et “puits” pour une espèce donnée. Les habitats sources sont ceux où les taux de natalité dépassent les taux de mortalité, ce qui entraîne une production nette d’individus excédentaires. Ces individus excédentaires peuvent ensuite se disperser vers des habitats puits, où les taux de mortalité dépassent les taux de natalité, permettant ainsi de compenser les pertes locales de populations dans ces habitats. En permettant une immigration d’individus des sources vers les puits, ce mécanisme contribue au maintien des populations dans des habitats défavorables.

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15
Q

Qu’est-ce que le compromis compétition-colonisation

A

Ce compromis met en évidence la balance entre la compétition et la capacité de colonisation des espèces. Dans certains cas, une espèce peut être désavantagée localement en raison de la compétition intense pour les ressources. Cependant, la capacité de cette espèce à coloniser de nouveaux habitats grâce à la dispersion et à l’immigration peut lui permettre de survivre dans l’ensemble du paysage, même si elle est désavantagée localement. Ainsi, cette capacité de colonisation peut favoriser la coexistence des espèces en permettant à celles qui sont désavantagées dans certains habitats de trouver refuge dans d’autres habitats plus favorables.

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16
Q

Que représente les termes αii et αij dans l’équation 𝑑𝑁/𝑑𝑡= 𝑟𝑁 (Ki - αiiNi - αijNj/Ki)?

A

Dans cette équation, le terme αii représente l’effet de compétition intraspécifique (la compétition au sein de la même espèce), tandis que αij représente l’effet de compétition interspécifique (la compétition entre les deux espèces).

17
Q

Que peut-on interpréter lorsque αij est inférieur à αii ?

A

Cela signifie que l’effet de compétition entre les deux espèces est plus faible que l’effet de compétition au sein de chaque espèce individuellement. Cette condition est souvent nécessaire pour permettre la coexistence des deux espèces dans un même habitat.

18
Q

Que sont les concepts de sympatrie et d’allopatrie et comment peuvent ils faire varier les dynamiques de compétition entre les espèces?

A

Sympatrie :
Dans un contexte de sympatrie, où des espèces phylogénétiquement proches cohabitent sur le même territoire, la compétition interspécifique est susceptible d’être plus intense. Étant donné que les espèces partagent le même habitat et sont souvent similaires dans leurs besoins écologiques, il peut y avoir un chevauchement significatif dans l’utilisation des ressources, ce qui intensifie la compétition entre elles. Dans le cas des pinsons Géospize, cela pourrait se traduire par une compétition accrue pour les ressources alimentaires disponibles, telles que les types de graines ou les insectes.

Allopatrie :
En revanche, dans un contexte d’allopatrie, où les espèces sont isolées géographiquement et ne se chevauchent pas dans leurs distributions, la compétition interspécifique peut être réduite. Dans ce scénario, les espèces occupent des habitats distincts et ont des interactions limitées. Par conséquent, la compétition entre elles serait principalement influencée par des facteurs locaux et spécifiques à chaque espèce, plutôt que par une compétition directe pour les ressources partagées. Pour les pinsons Géospize, cela pourrait signifier que les populations de différentes îles Galápagos, par exemple, peuvent avoir des dynamiques de compétition intra-espèces dominantes par rapport à la compétition interspécifique.

19
Q

Quelle est l’idée de May & MacArthur (1967) ?

A

L’idée selon May & MacArthur (1967) est que dans des situations de compétition interspécifique, il peut y avoir un déplacement de caractère entre les espèces afin de réduire la compétition et faciliter la coexistence. Le déplacement de caractère fait référence à un changement évolutif dans les traits ou les caractéristiques morphologiques, physiologiques ou comportementales des espèces en compétition. Ce changement peut permettre aux espèces de se spécialiser davantage dans l’utilisation des ressources disponibles, réduisant ainsi la concurrence directe.

La condition d ≥ W pour coexistence, où d représente le déplacement de caractère et W représente la largeur de la niche, est appelée la limite de similarité. En d’autres termes, pour que les espèces puissent coexister dans un même habitat, le déplacement de caractère (d) doit être supérieur ou égal à la largeur de la niche (W). Cela signifie que les espèces doivent suffisamment se différencier les unes des autres dans l’utilisation des ressources pour éviter une compétition directe et permettre la coexistence.

20
Q

Qui a développé le modèle de coexistence moderne ?

A

Chesson (2000)

21
Q

Explique le modèle de coexistence moderne

A

Croissance par individus de l’espèce i = Différence fitness + Degrés chevauchement niche

Équation de la dynamique de population :
L’équation de base du modèle décrit la dynamique de population de l’espèce d’intérêt (i) par rapport à une espèce résidente déjà installée (s). L’équation est formulée en termes de taux de changement de la densité de population de l’espèce i au fil du temps (dNi/dt). Ce taux de changement dépend de plusieurs facteurs, notamment la croissance intrinsèque (r) de l’espèce i, sa sensibilité aux interactions avec d’autres espèces (b), et le chevauchement de niche (ρ) entre les espèces i et s.

Fitness (f) :
La fitness (f) d’une espèce représente son succès reproducteur et sa capacité à survivre dans un environnement donné. Elle est déterminée par le rapport entre la croissance intrinsèque (r) et la sensibilité aux interactions (b) de l’espèce. Une fitness élevée indique une meilleure adaptation à l’environnement et une plus grande tolérance aux interactions compétitives.

Chevauchement de niche (ρ) :
Le chevauchement de niche (ρ) mesure la similarité dans l’utilisation des ressources entre les espèces i et s. Un chevauchement élevé indique une forte compétition entre les espèces pour les mêmes ressources, tandis qu’un chevauchement faible indique une utilisation distincte des ressources et une coexistence plus probable.

22
Q

Que se passe-t-il dans un scénario où il n’y a pas de séparation de niche (ρ=1)?

A

Espèce avec la plus grande fitness l’emporte :
Si une espèce présente une fitness nettement supérieure à celle des autres espèces en compétition, elle aura un avantage compétitif significatif. Dans ce cas, cette espèce deviendra dominante et l’emportera sur les autres espèces. Cette domination peut entraîner l’élimination des autres espèces et conduire à la coexistence d’une seule espèce dominante.

Coexistence instable avec des fitness équivalentes :
Si les espèces en compétition ont des fitness équivalentes, la coexistence devient instable et est principalement dictée par des facteurs stochastiques ou aléatoires. Dans ce cas, la dynamique des populations est fortement influencée par des événements imprévisibles tels que les fluctuations environnementales, les catastrophes naturelles ou les événements démographiques aléatoires. À long terme, il est probable qu’une seule espèce finira par l’emporter sur les autres, mais cela peut prendre du temps en raison de la variabilité des facteurs environnementaux.

23
Q

Que se passe-t-il dans le cas où il y a une séparation de niche (ρ<1)?

A

Va permettre la coexistence entre plusieurs espèces grâce à plusieurs mécanismes:
- Utilisation différenciée des ressources
- Réduction de la compétition interspécifique
- Maintien de la diversité des espèces
- Effets de la compétition et de la prédation

24
Q

Quelle est la distinction entre la différence de niche et la différence de fitness ?

A

Différence de niche (effet stabilisateur) :
La différence de niche se réfère à la séparation des niches écologiques entre les espèces, c’est-à-dire à la manière dont les espèces utilisent différemment les ressources disponibles dans leur environnement. Une plus grande différence de niche signifie une spécialisation plus forte des espèces dans l’utilisation de différentes ressources, ce qui réduit la compétition interspécifique et stabilise la coexistence des espèces. Lorsque les niches sont bien séparées, les espèces sont moins en concurrence directe pour les mêmes ressources, ce qui favorise leur coexistence.

Différence de fitness (effet égalisateur) :
La différence de fitness se réfère aux différences dans le succès reproducteur et la capacité à survivre entre les espèces. Si les différences de fitness entre les espèces sont faibles, cela signifie que toutes les espèces ont des chances similaires de prospérer dans leur environnement, ce qui peut compenser les avantages compétitifs de certaines espèces. Dans ce cas, la coexistence peut être maintenue même en l’absence d’une grande différence de niche, car les espèces compétitivement défavorisées peuvent encore réussir en raison de leur fitness relative élevée.

25
Q

Qui a développé la théorie neutre de l’écologie ?

A

Stephen Hubbell

26
Q

De quelle autre théorie est inspirée la théorie neutre écologique?

A

De la théorie de l’évolution moléculaire neutre (Kimura, 1968)

27
Q

Quelles sont les 3 prémisses de la théorie neutre de l’écologie?

A
  1. Le nombre d’individus dans la communauté est constant.
    a) L’espace est une ressource limitante et donc tous l’espace est toujours
    occupé à 100%
    b) Conséquemment, le gain en abondance d’une espèce doit nécessairement
    être compensé par la perte en abondance d’une autre espèce (biodiversité est
    un zero-sum game)
  2. Tous les individus, peu importe l’espèce, ont une probabilité égale de coloniser un
    espace vide (prémisse de neutralité).
    a) Après une mortalité, l’espace laissé vacant sera remplacer par tirage aléatoire
    entre tous les individus de la communauté.
    b) Conséquemment, la probabilité d’une espèce de coloniser un endroit vacant
    est proportionnelle à son abondance relative dans la communauté.
  3. La mortalité se produit à un taux constant et fixe dans le temps et est égale
    entre les espèces.
28
Q

Que soutient la théorie neutre de l’écologie?

A

Que la plupart des interactions au sein des communautés écologiques sont le résultat de processus neutres ou aléatoires plutôt que de processus de sélection naturelle.

29
Q

Que stipule la théorie de l’évolution moléculaire neutre (Kimura,
1968) ?

A

Que la majorité des allèles sont
sous une forme de sélection neutre. C’est-à-dire
que les mutations qu’ils subissent sont neutres
dans leurs effets (et donc ils ne se soumettent à
aucune sélection naturelle) : fluctuation aléatoire

30
Q

Quelle est l’une des critiques principales de la théorie de la neutralité écologique ?

A

Qu’elle prédit souvent une dominance à long terme d’une seule espèce dans une communauté, plutôt qu’une coexistence stable de multiples espèces. Ainsi, dans un modèle neutre, les populations des différentes espèces évoluent de manière aléatoire au fil du temps, ce qui peut éventuellement conduire à la dominance d’une seule espèce en raison de sa plus grande abondance ou de sa meilleure capacité à coloniser de nouveaux habitats. Cette tendance vers la dominance d’une seule espèce est souvent décrite comme une “marche aléatoire” vers la monodominance.

Cependant, il est important de noter que cette marche aléatoire peut être très longue dans une communauté suffisamment grande, et que des événements aléatoires tels que la colonisation ou l’extinction peuvent influencer la composition des espèces au fil du temps. De plus, dans des communautés plus vastes, il y a également une plus grande probabilité d’observer de nouveaux arrivants par le biais de la spéciation, ce qui peut contribuer à la diversité des espèces à long terme.

31
Q

Quelle est la différence entre les prédictions des modèles neutres et celles des modèles traditionnels en termes de survie et d’extinction des espèces ?

A

Les prédictions des modèles neutres diffèrent de celles des modèles traditionnels en ce qu’elles mettent moins l’accent sur la survie ou l’extinction spécifique des espèces, mais plutôt sur les caractéristiques statistiques de la biodiversité.