Cours 4 - L'école de Francfort Flashcards

1
Q

Nommer les deux réalités de l’École de Francfort

A
  1. Une institution situé dans la ville de Francfort
  2. Un posture intellectuelle
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Q

Définissez la première acceptation de l’École de Francfort

A

L’école de Francfort renvoie à l’Institut de Recherche sociale de Francfort, fondé en 1923, en Allemagne. Il s’agit d’une unité de recherche indépendante de l’Université de Francfort.

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3
Q

Définissez la deuxième acceptation de l’École de Francfort

A

L’école de Francfort désigne un courant de pensée post-marxiste souvent appelé la théorie critique.

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4
Q

Nommer des personnages importants de la première génération de l’École de Francfort (ils ont contribué au courant de pensée post-marxiste)

A
  • Theodor Adorno
  • Max Horkheimer
  • Walter Benjamin
  • Herbert Marcuse
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Q

Nommer des personnages importants de la deuxième et troisième génération de l’École de Francfort (ils ont contribué au développement de la théorie critique)

A
  • Jurgen Habermas
  • Axel Honneth
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6
Q

Pourquoi la période de 1919-1933 a été difficile pour l’École de Francfort

A

La première et la deuxième guerre mondiale : Les membres de l’École de Francfort étaient juifs pour la plupart et sympathisants communistes.

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7
Q

Comment les nazis surnomment-ils l’Institut de recherche sociale pendant la deuxième guerre mondiale, d’où sa fermeture ?

A

La café Marx

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8
Q

Vrai ou faux : Le contexte historico-politique n’a pas pesé sur les recherches des membres de la première génération de l’École de Francfort

A

Faux, cela a beaucoup pesé

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9
Q

Sur quoi portait les travaux de la première génération de l’école de Francfort ?

A
  • Industrie culturelle
  • La communication de masse
  • La culture de masse
  • Les médias de masse
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10
Q

Nommer l’ouvrage publié par Max Horkheimer en 1970

A

“Théorie traditionnelle et théorie critique”

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11
Q

Que désigne l’expression théorie traditionnelle utilisée par Max Horkheimer ?

A

Il désigne toutes les sciences modernes puisque celles-ci s’efforcent d’ordonner des faits relevant de l’ordre naturel (physique, astronomie, biologie, etc.) ou de l’ordre humain (sociologie, psychologie, etc.).

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12
Q

Quel est le rôle de la démarche scientifique selon Max Horkheimer ?

A

Ordonner avec exactitude les faits.

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13
Q

Nommer les caractéristiques qui distinguent la théorie critique de la théorie traditionnelle

A

La théorie critique possède trois caractéristiques :

  1. L’exigence de réflexivité
  2. Le point de vue de la totalité
  3. La volonté de diagnostiquer le présent
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14
Q

Expliquer le critère de l’exigence de réflexivité dans la théorie critique

A

La théorie critique entend à réfléchir sur elle-même en mettant en lumière les intérêts sociaux qui la commandent. Les sciences modernes, elles, sont plutôt aveugles aux intérêts sociaux qui les commandent. L’exigence de réflexivité incite les chercheurs à rompre avec l’illusion de la “tour d’ivoire” selon laquelle la production scientifique serait isolée et indépendante du reste de la société.

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15
Q

Expliquer le critère du point de vue de la totalité dans la théorie critique

A

La théorie critique se doit d’éviter l’éparpillement disciplinaire et la spécialisation excessive. Elle se propose de “penser la totalité” c-a-d de saisir les interrelations entre les phénomènes sociaux, psychologiques, économiques, politiques ou culturels apparemment isolés. Ainsi, la théorie critique permet de construire un connaissance générale de notre présent.

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16
Q

Expliquer le critère de la volonté de diagnostiquer le présent dans la théorie critique

A

La théorie critique a pour objectif de produire des diagnostics historiques, c-a-d tenter de répondre à la question suivante : “dans quel monde vit-on ?” Ce mode de connaissance se propose non seulement de restituer les tendances fortes de notre présent, mais aussi d’émettre des jugements sur toutes les évolutions jugées problématiques de notre présent.

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17
Q

Nomme deux influences du contexte historico-politique sur la première génération de chercheurs de l’École de Francfort

A
  1. Les pousser à rompre avec l’optimisme des marxistes
  2. À s’inquiéter de la domination de la rationalité instrumentale dans toutes les sphères des sociétés modernes
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18
Q

Qu’est-ce que la rationalité instrumentale ?

A

Il s’agit de la recherche de l’efficacité optimale dans la poursuite d’un but. Cette dernière se manifeste dans tous les raisonnements consistant à identifier le moyen le plus efficace pour parvenir à une fin.

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19
Q

Vrai ou faux : La raison instrumentale a éclipsé toutes les autres formes de rationalité dans les sociétés modernes.

A

Vrai,
les valeurs éthiques, les convictions religieuses, les émotions, les affects, les coutumes ou les traditions ont perdu leur emprise dans les société moderne car elles n’arrivent plus à expliquer, comprendre ou justifier les pratiques sociales des acteurs.

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20
Q

Vrai ou faux : La domination de la raison instrumentale se traduirait concrètement par l’existence de sociétés entièrement administrées.

A

VRAI

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21
Q

Est-ce que les démocraties libérales s’indentifient à des sociétés administrées ?

A

Oui, puisque celles-ci auraient la capacité de traiter les individus comme des choses, de favoriser l’uniformisation des comportements et le conformisme, mais aussi de mettre en place des mécanismes de contrôle que les individus intériorisent.

22
Q

Vrai ou faux : L’industrie culturelle des démocraties libérales participent directement au fonctionnement des sociétés administrées.

A

Vrai

23
Q

Nommer trois dimensions de l’industrie culturelle

A
  1. La négation de la souffrance humaine
  2. La subordination économique
  3. La standardisation des marchandises culturelles
24
Q

Expliquer la dimension de la négation de la souffrance humaine dans l’industrie culturelle

A

Les marchandises culturelles ne représenteraient que rarement les expériences négatives des humains. Lorsqu’elles donneraient une représentation aux souffrances humaines, ce serait en les cadrant comme des problèmes psychologiques relevant d’individus et non comme le résultat de conditions économiques, politiques, culturelles ou sociales.

Ce cadrage n’offrirait, par conséquent, que peu de prises à une réflexion critique sur notre présent. De plus, les marchandises culturelles ne promettraient « aucun avenir meilleur » : l’ordre social en vigueur serait toujours présenté comme une réalité indépassable. Elles n’offriraient ainsi aucun aperçu de ce que pourrait être un ordre social débarrassé des souffrances humaines.

25
Q

Expliquer la dimension de la subordination économique dans l’industrie culturelle

A

La subordination des processus de création artistique aux normes de la rationalité instrumentale et, notamment, aux exigences de valorisation marchande.

Pour la première génération de l’École de Francfort, le 18e siècle aurait été une étape prometteuse dans l’histoire de l’art, dans la mesure où les artistes se seraient émancipés des tutelles religieuses et politiques. Cette tendance émancipatrice prometteuse aurait toutefois connu un renversement à la fin 19e siècle avec l’apparition des industries culturelles. Les arts auraient échappé aux tutelles religieuses et politiques pour mieux se soumettre, moins de deux siècles après, à des exigences de profit. En d’autres termes, l’industrie culturelle aurait été le moteur de la transformation des œuvres d’art en marchandises, rapprochant deux domaines apparemment opposés, à savoir la sphère de la culture et la sphère économique.

26
Q

Expliquer la dimension de la standardisation des marchandises culturelles dans l’industrie culturelle

A

Pour maximiser ses profits, l’industrie culturelle rationaliserait ses procédés de production et de circulation des marchandises culturelles. Cela engendrerait évidemment une standardisation des biens culturels. La valeur d’échange des marchandises culturelles primerait en effet sur leur valeur d’usage. Cela conduirait alors l’industrie culturelle à les produire en série, en les reproduisant quasiment à l’identique, sans originalité. Les marchandises de l’industrie culturelle s’avéreraient donc être le reflet de leurs méthodes de production.

27
Q

Quel ouvrage Jurgen Habermas (deuxième génération de l’École de Francfort) a publié en 1962 ?

A

“L’espace public archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise”

28
Q

Quel concept est important dans la théorie habermassienne de l’espace public ?

A

La rééducation

29
Q

Quel est le projet de rééducation de Jurgen Habermas ?

A

Le projet de rééducation, piloté par les alliés à la suite de la Seconde Guerre mondiale, s’appuyait sur les institutions éducatives pour lutter contre l’idéologie nazie installée en Allemagne, d’une part, et pour contrer de possibles dérives totalitaires à l’avenir, d’autre part.

En d’autres termes, la rééducation avait pour finalité de normaliser les mœurs allemandes.

30
Q

Expliquer le rôle de la rééducation dans la pensée de Jurgen Habermas

A

La rééducation aura une conséquence majeure : la valorisation, dans ses projets de recherche, des institutions démocratiques (le pluralisme des partis politiques, le vote, le parlement, etc.) et des délibérations démocratiques.

31
Q

Vrai ou faux : Habermas a une vision radicale de la démocratie

A

Vrai, il fait de la participation généralisée des citoyens le coeur de la démocratie.

32
Q

Nommer la thèse d’habilitation d’Habermas (1962)

A

“L’espace public”

33
Q

Nommer l’objectif de la thèse de l’espace public

A

L’objectif général est de retracer l’histoire de l’espace public bourgeois, en insistant sur son émergence, son affirmation et son déclin. Il s’agit, autrement dit, d’un ouvrage sur « la grandeur et la décadence » de l’espace public. Il permet d’examiner les rapports complexes entre les médias, la société civile et l’État entre les 17e et 20e siècles.

34
Q

Nommer les deux dimensions du concept d’espace public dans la théorie Herbamassienne

A
  1. Dans la mesure où il réfère à des réalités concrètes, ayant évolué historiquement, il comporte d’abord une dimension descriptive.
  2. Il s’agit aussi d’un concept normatif, puisqu’il permet l’évaluation critique du fonctionnement de nos démocraties occidentales.
35
Q

Vrai ou faux : La notion « d’espace public » nous offre la possibilité de diagnostiquer la santé actuelle de nos institutions démocratiques au regard d’une conception exigeante de la démocratie relevant de phénomènes historiques concrets.

A

Vrai

36
Q

Nommer les étapes de la réalité historique de l’espace public bourgeois

A
  1. De la sphère publique littéraire à la sphère publique bourgeoise.
  2. La marchandisation de la presse.
  3. Le déclin de la sphère publique.
37
Q

À quel phénomène au siècle des lumières, lorsque le nombre de revues artistiques, culturelles ou savantes augmente considérablement en Europe occidentale ?

A

La création de la sphère publique littéraire

38
Q

Vrai ou faux : Les individus utilisent la presse d’opinion et les salons littéraires pour publiciser et discuter de leurs opinions privées sur des questions artistiques, culturelles ou scientifiques.

A

Vrai

39
Q

Expliquer la tension de plus en plus forte entre la bourgeoisie et le pouvoir monarchique au siècle des lumières.

A

Les décisions politiques du monarque ont des effets directs sur les affaires commerciales de la bourgeoisie. Les contradictions entre les intérêts privés (marchands) et l’intérêt de l’État (la monarchie) sont alors à leur paroxysme : les activités commerciales cherchent à se soustraire de la tutelle de ce pouvoir politique.

40
Q

À quoi à mener la tension entre la bourgeoisie et le pouvoir monarchique ?

A

À l’apparition de la sphère publique politique, incitant les individus à confronter publiquement leurs opinions privées, pour développer un point de vue critique sur la politique des monarques.

Cela marque l’avènement de l’espace public bourgeois selon Habermas

41
Q

Quelle idée est remise en cause avec l’espace public bourgeois ?

A

L’idée des arcanes du pouvoir.

On encourage une forme de démocratie délibérative. On incite les citoyens à participer directement aux processus de délibération collective et, par là même, à s’approprier des droits politiques au détriment du pouvoir monarchique.

42
Q

Selon Jurgen Habermas, pourquoi l’espace public bourgeois décline-t-il à partir du 19e siècle ?

A

En raison d’évolutions inquiétantes que connaît la presse écrite.

43
Q

Vers quelle année la liberté de la presse est-elle acquise dans la plupart des pays occidentaux ?

A

À partir de 1870.

44
Q

Pourquoi la liberté de presse se détourne de sa fonction initiale (alimenter les débats publics) ?

A

La presse écrite se détourne de sa fonction initiale pour se préoccuper de finalités mercantiles. Cette presse écrite devient en fait une activité commerciale. Ses fonctions critiques se subordonnent alors aux exigences de profit. La presse de masse au 19e siècle se transforme donc en marchandise.

45
Q

Nommer plusieurs évolutions témoignent qui, selon Jurgen Habermas, témoignent de cette marchandisation de la presse écrite

A
  1. La distinction des rôles de propriétaire et de rédacteur.
  2. L’accessibilité psychologique de la presse devient un principe déterminant dans l’activité de la presse écrite.
  3. La naissance des agences de presse au 19e siècle.
  4. L’influence déterminante des annonces publicitaires dans la presse à grand tirage et à faible coût.
46
Q

Vrai ou faux : La fonction de la presse écrite d’alimenter les débats publics est subvertie par les visées commerciales des propriétaires.

A

Vrai,
Il ne s’agit plus de construire publiquement des critiques du pouvoir politique, mais de séduire le lectorat pour vendre.

47
Q

Selon Habermas, l’apparition de quel secteur à la fin du 19e siècle accentue le déclin de l’espace public ?

A

Les médias audiovisuels de masse (cinéma, radio et télévision).

48
Q

Pourquoi l’avènement des médias audiovisuels de masse contribuent à accentuer le déclin de l’espace public ?

A

Les contenus audiovisuels privent les récepteurs de la distance nécessaire à l’exercice de leur sens critique (contrairement à la lecture qui permettrait, selon le Francfortois, de prendre plus facilement du recul). Les médias audiovisuels de masse, en absorbant l’attention des récepteurs, créent donc eux aussi des conditions défavorables à la réflexion.

49
Q

Avec l’expérience historique de l’espace public bourgeois émerge aussi une nouvelle conception de la pensée, laquelle ?

A

D’après Jurgen Habermas, l’exercice du raisonnement était auparavant conçu comme une activité solitaire. L’isolement semblait alors être une condition favorable à l’exercice de la pensée. Avec l’espace public bourgeois, le raisonnement est pour la première fois identifié à une activité collective, à savoir des discussions publiques au cours desquelles des participants s’efforcent d’échanger avec honnêteté et générosité des arguments pour arriver à une position équilibrée, jugée rationnelle.

Cette nouvelle forme de raisonnement s’appelle la raison discursive.

50
Q

Expliquer les exigences pour que les citoyens puissent faire usage de leur raison discursive

A

1) Il faut d’abord faire abstraction des inégalités sociales dans les délibérations collectives, le seul critère légitime pour évaluer la participation d’un individu à une interaction discursive étant sa capacité à argumenter.

2) Il faut aussi assurer l’accessibilité des délibérations collectives, pour qu’elles soient aussi inclusives que possible. Elles ne doivent donc pas être tenues dans des cercles fermés.

3) Il faut enfin garantir la discutabilité de n’importe quelle question, aucun sujet ne devant échapper au libre examen de l’usage public de la raison.

51
Q

Lorsque les trois exigences sont rencontrés pour s’engager dans des discussions publiques procédant par échanges d’arguments (utilisation de la raison discursive), que ce passe-t-il ?

A

Les individus peuvent contribuer à la construction d’une position rationnelle, fondée non pas sur l’arbitraire, mais sur la confrontation d’arguments.

Pour Jurgen Habermas, l’espace public bourgeois réunissait précisément ces conditions au XVIIIe siècle.

52
Q
A