Cours 4 et 5 - Théories existantes 1 et 2 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie de la moralité (omniprésente au 19e et au début du 20e siècle)?

A

Toxicomanie = vice, péché (le consommateur est un moins que rien)
La toxicomanie est un choix personnel
Jugement incessant
Bouleversement de la pensée de l’époque qui était d’aider la personne
La mentalité change en partie à cause de la religion (abus = enfer)

Attitude moralisatrice envers le consommateur
La dépendance c’est le non-conformisme, c’est même criminel
Confrontation fréquente des utilisateurs et escalade

La toxicomanie est facile à comprendre
- C’est tout blanc ou tout noir…

Les substances psychoactives sont toutes dangereuses et causent plusieurs problèmes sociaux.
- Le fait de consommer altère la moralité.

Approche qui cultive la peur
Vision fataliste de la consommation
Emphase sur la volonté de la personne

À l’origine de groupes religieux « pro-abstinence » (ligues de tempérance)
- Désir de protéger les gens et la société
- Prise de plusieurs engagements face à la substance.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie bio-médicale (1940s, mais aussi présente au 18e siècle)?

A

La toxicomanie est une maladie (C’est une perte de contrôle maladive, ça vient de notre composition biologique et on ne peut rien faire pour l’éviter)

On distingue les abuseurs et les non-abuseurs seulement (gens qui peuvent consommer normalement, mais gens qui vont consommer beaucoup trop car sont nés avec une maladie)

On dit que c’est une maladie qui évolue et s’intensifie
On sera toujours «malade»

Il y a transmission intergénérationnelle.
L’intervention, le traitement est obligatoire pour s’en sortir.
Il n’y a pas de guérison officielle (seul remède = abstinence).
La théorie bio-médicale est associée à des regroupements.

«Diagnostic» précoce impossible (seule manière de savoir si tu es alcoolique = en consommant et voir si abuses ou pas)
Acte volontaire qui devient involontaire

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

*Comment se caractérise le modèle sur l’alcoolisme de Jellinek (1960)?

A

C’est un modèle composé de 5 types d’alcoolisme :
Alpha
Beta
Gamma
Delta
Epsilon

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

À quoi correspond le type d’alcoolisme « Alpha » selon Jellinek?

A

« La moins pire » : dépendance psychologique aux effets. Craving, aime ça être plus relax. Boire pour oublier et moins souffrir physiquement ou mentalement. Mais pas de perte de contrôle, les personnes vont être capable d’arrêter de consommer et de fonctionner.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

À quoi correspond le type d’alcoolisme « Beta » selon Jellinek?

A

À une consommation d’alcool dangereuse, abusive, tellement abusive que va causer problèmes de santé physique à la personne. Ex: Cirrhose du foie. Face et yeux viennent jaunes (foie fonctionne mal).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

À quoi correspond le type d’alcoolisme « Gamma » selon Jellinek?

A

Les gens qui vont développer de la tolérance à l’alcool, va abuser de l’alcool et va en avoir besoin de plus en plus.
Ils vont avoir symptômes de sevrage lorsque ne va pas consommer. Alcoolisme de la dépendance. Perte de contrôle, grosse consommation (8+ conso).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

À quoi correspond le type d’alcoolisme « Delta » selon Jellinek?

A

Presque la même chose que gamma. Ne va pas parler de perte de contrôle dans la quantité consommée, mais la consommation est ancrée dans la routine, ça fait que si la personne passe une journée sans consommer, elle ne sera pas capable, ça va lui causer des souffrances; nervosité, stressé, plus irritable. La personne va, oui développer de la tolérance et va boire à chaque jour, mais ça ne sera pas des quantités démesurées. Va consommer 1-2 verres à chaque jour, mais le fait de pas consommer une journée = va débalancer.

C’est aussi un autre type de dépendance, mais vue comme moins pire que Gamma, car quantité moindre d’alcool qui est consommée. Différence avec gamma, ça fait partie des habitudes de la personne, lui cause des problèmes si elle ne consomme pas une journée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

À quoi correspond le type d’alcoolisme « Epsilon » selon Jellinek?

A

Alcoolisme explosif qui n’arrive pas souvent, très isolé. Va peut-être causer problèmes entre amis. La personne qui ne sait pas boire dans les party, ne se contrôle pas quand elle consomme. Pas quelqu’un qui consomme souvent, ça ne lui causera pas des problèmes de santé physique. Dans toutes les sphères de sa vie ça va bien, mais quand elle consomme, elle exagère et ça cause des problèmes dans son entourage. La personne va trop se laisser aller, une fois de temps en temps.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Selon le modèle de Jellinek, quel(s) type(s) d’alcoolisme est associé à une consommation abusive?

A

Beta et Epsilon

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Selon le modèle de Jellinek, quel(s) type(s) d’alcoolisme est associé à la dépendance?

A

Gamma et Delta

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Selon le modèle de Jellinek, quel(s) type(s) d’alcoolisme est associé à un alcoolisme moins problématique/socialement acceptable?

A

Alpha

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quel est l’impact de la théorie bio-médicale sur la société?

A

Retire toute responsabilité des compagnies d’alcool.

Puisqu’ils sont malades, ils sont souvent suivis par des médecins (médecins et pharmaciens profitait de maladie des gens et leur peur pour faire des profits et vendre des médicaments).

Déculpabilise le malade (pas de sa faute, se sent moins mal, donc ça va l’encourager à consommer).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quel est l’utilité de la théorie bio-médicale?

A

Logique empruntée par certaines études génétiques.

Ouvre la voie au traitement de substitution (transfert de dépendance).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Comment a été critiquée la théorie bio-médicale?

A

Vision qui ne fait pas l’unanimité
Le boire-contrôlé (Sobell et Sobell, 1973)
- Deux groupes: abstinent, consommation plus modérée
- Suivi après deux ans…

Gens qui disaient que ce n’était pas une maladie, que des gens vont consommer beaucoup et qui ne vont jamais être malade.

L’alcool, un moyen de défense?
- Évènements difficiles VS vie normale

Pas la personne qui était malade, mais son environnement, ses expériences qui la faisait boire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’abstinence, selon la logique bio-médicale?

A

C’est de l’approche bio-médicale que vient d’une certaine façon le « traitement » par l’abstinence pour les consommateurs.
Étant malade toute la vie, c’est la seule solution!

Philosophie derrière les AA, NA, CA, donc voici quelques principes :
- Spiritualité
- Logique de longévité
- Force de rester abstinent = empowerment
- S’aider soi-même et aider son prochain

Modèle Minnesota, 12 étapes :

Reconnaissance de l’impuissance
- Tu ne peux rien faire, tu es malade, tu vas toujours l’être, mais tu dois trouver de l’aide.

Demande d’aide spirituelle
- Contact avec modèle positif pour toi

Introspection
- Recentre-toi sur toi, ta conscience, tes désirs, comment tu peux être meilleur, etc.

Éveil spirituel
- Contact supérieur qui l’a aidé à vaincre ses problèmes et sa dépendance. S’attend à ce qu’accompagne les autres dans leur éveil.

Est-ce que ça marche?
- Pour certaines personnes, c’est effectivement la seule solution et ça fonctionne.
- Par contre, on dénote, selon les études, des taux de rechute allant de 80 à 95 %.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie biologique - le gène alcoolique?

A

Selon la théorie du gène alcoolique (suite de la théorie bio-médicale), il existe des prédispositions biologiques à l’alcoolisme :
- Facteur héréditaire
- Gène de l’alcoolisme

Encore un sentiment d’impuissance… :
Problème : dans la plupart des études, le gène trouvé n’était pas le même. Oui champ de recherche sur s’il y a un gène responsable. Mais au plan scientifique, ne peut pas dire qu’il y a un gène 100% responsable de l’alcoolisme, et donc ne peut pas s’attaquer sur un gène pour traiter la personne.

Études familiales
Études de jumeaux
Étude d’adoption

  • A prouvé qu’alcoolisme et dépendance pouvait être encore plus un problème d’environnement qu’un problème biologique.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Q’est-ce qui caractérise l’approche de la communauté thérapeutique?

A

En quelque sorte une extension des groupes d’entraide.
On regroupe quelques personnes en microsociété.

Particularités:
- Retire les consommateurs de leur milieu
- Priorise l’entraide dans le groupe
- Responsabilise la personne

18
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’acoolisme primaire et secondaire de Van Dijk (1979)?

A

Primaire (dépendance pas tout à fait installée, conso moins forte) :
- Intensité faible, modérée des risques pour la personne (pas vraiment dangereux)
- Liberté de choix
- Possibilité de guérison

Secondaire (consommation dépendante très forte, cercle vicieux) :
- Intensité élevée
- On ne choisit plus
- Besoin

19
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie psychologique de la toxicomanie?

A

(Premier virage de la biologie, changement dans la manière que la toxicomanie est vue et comprise.)

Ce sont des traits de personnalité qui dictent l’usage de drogues:
- La faible estime de soi
- Impulsivité
- Le goût du risque et la recherche constante de sensations fortes
— Attribution ordalique (laisse le sort de la personne entre les mains de Dieu) à la répétition de la consommation : se met dans des situations dangereuses à répétition, mais si s’en sort, peut continuer les activités dangereuses (invincibilité).
- Difficultés relationnelles
- Immaturité
- Intolérance aux déceptions et frustrations

20
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie psychodynamique (Freud)?

A

Le ça, le moi et le surmoi (Freud) :
- Le ça, ce sont les pulsions, la recherche des plaisirs.
- Le surmoi, c’est la conscience de l’interdit en société.
- Le moi, c’est l’individu, dans le temps et l’espace.

Illustration : La personne va recevoir le ÇA, écoute son surmoi ou pas, écoute ses limites ou non. Toxicomanie = écoute le moi, ne va pas écouter les limites (surmoi).

La toxicomanie s’explique par le fait que le « moi » fait fi du « surmoi » pour atteindre le « ça » à tout prix.

La dépendance est le résultat d’un manque de contrôle et du manque d’écoute de notre surmoi.
–> Causes d’alcoolisme et dépendance = sont pt environnementales. Si n’avait pas vécu ces choses-là, je n’aurais pas fait fi de mon surmoi. C’est ça la vision psychodynamique.

Certains diront que le problème vécu est le résultat d’un problème refoulé à la petite enfance.
- Ce qui a été refoulé dans le passé peut revenir lorsqu’un stress est vécu.

21
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie phénoménologique-existentielle?

A

L’humain doit se comporter de certaines façons s’il veut espérer être accepté.
- Conditions d’acceptation

Si ces conditions ne nous rejoignent pas, on se retrouve couper de soi-même.

Par cette coupure:
Il y a perte de contact avec qui nous sommes
On se coupe de notre corps
- Coupure qui occasionnera divers problèmes
La personne qui souffre cherchera à consommer pour geler sa souffrance.

Il y a adaptation à l’environnement, mais cela a un impact sur l’intégrité personnelle (la personne n’est plus qui elle est).

Prophétie auto-réalisatrice? : Ah oui c’est vrai, si je fais ça je vais être mauvais, donc je vais arrêter.

À retenir :
Les conditions d’acceptation sont le principe central de cette théorie.
- Ces conditions font souffrir la personne.
- La personne perd le contact avec elle-même.
–> Conditions soumises par les autres, s’oblige à ces conditions, mais ne les accepte pas réellement, donc va consommer en réponse à cet inconfort.

22
Q

Qu’est-ce qui caractérise le béhaviorisme?

A

Le béhaviorisme est, avec les cognitions, ce qui est à la base des thérapies cognitivo-comportementales (TCC).

La personne a tendance à faire un comportement si elle anticipe que cela lui permettra d’éviter un sentiment négatif ou de vivre un sentiment positif.
- Si le résultat espéré est obtenu, le comportement sera probablement répété.

Ce n’est pas la personne qui est problématique.
- C’est son comportement, appris par ses expériences antérieures, qui doit changer.

Du béhaviorisme vient le concept de conditionnement.

23
Q

Qu’est-ce qui caractérise le conditionnement pavlovien?

A

Le conditionnement classique de Pavlov (la cloche et le chien)
S’établit selon des stimuli et les réponses du sujet face à eux.
3 types de stimuli :
- Inconditionnel (SI)
- Neutre (SN)
- Conditionnel (SC)

2 types de réponses :
- Inconditionnelle
- Conditionnelle

Exemple : arrêt de consommation et banc de parc. Chaque fois que tu arrêtes de consommer, tu sens des symptômes de sevrage, chaque fois que tu arrêtes = t’es sur un banc, fac le lendemain, tu vas voir le banc et tu vas te sentir mal, car te ramènes dans cet inconfort d’arrêt de conso et que le sevrage t’apporte
- La personne va avoir des réactions envers des stimuli qui normalement ferait rien, car va avoir fait association entre 2 stimuli différents.

24
Q

Comment a évolué le conditionnement pavlovien?

A

Généralisation, syndrome du petit Albert (ex du rat).

Exemple : consommation cannabis amène plaisir. Généralisation serait de s’attendre que n’importe quelle substance lui apporterait du plaisir, donc les essayerait toutes.

Discrimination

Dire qu’uniquement dans cette situation le conditionnement va avoir lieu.
Va faire en sorte que pour une personne dépendante, va amener discrimination du conditionnement, un seul comportement problématique et c’est lui qu’on va travailler

Diminution ou extinction

Exemple amis : si consommateur avait plaisir avec ses amis en consommant et commence à consommer seul, va se rendre compte que c’est moins plaisant. Il va comprendre que ce qui lui amenait sensations positives, ce n’était pas la conso mais plutôt les amis autour de lui. Utiliserait ça en intervention pour tenter de faire diminuer la consommation.

25
Q

Qu’est-ce qui caractérise le conditionnement Skinnerien

A

On utilise des renforcements et des punitions dans le but d’augmenter ou diminuer la fréquence d’un comportement.

L’individu est conditionné selon la réaction engendrée par son comportement.

Pour augmenter la fréquence d’apparition d’un comportement:
Renforcement
- Positif
- Négatif

Exemple : Consommateur d’héroïne : à chaque fois qu’il consomme, qu’est ce qui disparait? Il souffre moins. Renforcement négatif ; on enlève quelque chose de négatif pour cette personne. Conditionnement très présent chez les très gros consommateurs de substances.

Pour diminuer la fréquence d’apparition d’un comportement:
Punition
- Positive

Exemple : ajoute quelque chose de négatif ou s’imagine/est sur qui va nous arriver quelque chose de négatif, exemple : si je continue, je vais devenir schizophrène, je vais avoir plus de problèmes de santé mentale

  • Négative

Exemple : on enlève quelque chose de positif. Exemple : gros consommateurs qui perdent logement, leur travail, leurs amis. Donc pt qu’il vont réduire leur consommation.

Les renforcements auraient un impact plus clair et plus efficace sur le comportement. Si on veut instaurer un changement durable chez quelqu’un, il faut renforcer un comportement positif (car en renforçant, on apprends un nouveau comportement vs punition, on ne fait que taper sur les doigts).
Exemple : Dire à quelqu’un si tu consommes encore, tu vas perdre tes amis ; ce n’est pas la chose à faire, ce n’est pas la façon d’intervenir. Il faut miser sur qu’est-ce que tu peux faire pour avoir encore du plaisir, sans consommer.

L’utilisation de la punition requiert aussi l’utilisation du renforcement pour faire intégrer un apprentissage.
Exemple : Chez les gros consommateurs, ils sont tellement dans la consommation que de leur dire qu’ils vont perdre leurs amis, ça ne changera rien, ils vont s’en foutre. Exemple : les images dégueu sur les paquets de cigarettes ; ça ne marche pas. Il faut renforcer autre chose, qui va avoir les mêmes effets positifs sur lui.

Chaque personne est différente, l’impact d’un renforcement ou d’une punition n’est donc jamais certain!

26
Q

Quels sont les éléments d’efficacité du conditionnement pavlovien?

A

Valence

La valence définit l’attraction ou l’aversion face à un stimulus.
Elle est donc positive ou négative.

Exemple :
- Peut avoir valeur positive ou négative, selon si ramène des éléments positifs ou négatives
- Exemple : consomme car apporte bonheur = valence positive
- Exemple : ça me rend amorphe, ça me tente pu de consommer je suis tannée = opinion négative, valence négative envers la consommation

Contiguïté temporelle
La contiguïté temporelle, c’est la proximité dans le temps de deux éléments.

Exemple : Pour qu’un conditionnement ait lieu, exemple consommateur : il faut que tu te présentes la cloche et l’aiguille pratiquement en même temps, de façon régulière.

27
Q

Quel est l’élément d’efficacité du béhaviorisme Skinnerien?

A

Contiguïté temporelle :

Installation du comportement
Maintien du comportement

  • Conditionnement s’installe, tu consommes tu as du plaisir. Tu vas t’attendre à toujours avoir du plaisir en consommant.
  • Maintien : va savoir que va avoir du plaisir, donc va attendre d’en avoir. Vu que mon conditionnement est fait et que je suis dans le maintien, je vais être capable de faire le lien entre la récompense (plaisir) et la consommation, même si elle est espacée de 3 heures. Tu t’attends à ressentir plaisir et pas ressentir les symptômes de sevrage.
  • Conditionnement est dangereux, car va continuer de s’attendre constamment, un moment donné va être trop tolérante, va trop consommer et overdose. Juste parce que c’est conditionné à cette réponse.
28
Q

Quel est le lien entre les conditionnements et la consommation?

A

La toxicomanie peut être apprise par la sensibilité au conditionnement et aux renforcements. En fait, on peut la lier aux deux courants :
- D’abord par association à un autre sentiment plaisant
- Ou tout simplement par le plaisir que la consommation procure

Renforcement positif : consomme, plaisir, je vais recommencer
Renforcement négatif : consomme, je ne sens pas symptômes de sevrage, je vais continuer

29
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie de l’impuissance apprise?

A

Généralisation de l’échec (ou émotions négatives) à toutes les situations :
- Si on vit quelques échecs dans la vie, un moment donné, peu importe ce qu’on va faire, on va s’attendre qui va arriver quelque chose de négatif à la vie. Certaines personnes qui vont développer toxico, car s’est toujours attendu à ce que quelque chose de mal arrive.

Sentiment difficile à gérer :
- Impuissance, la seule solution = consommer. Je vais encore échouer demain = je vais consommer (stratégie de coping). Punition ne va presque jamais fonctionner.

30
Q

Quelles sont les qualités associées aux interventions en béhaviorisme?

A

L’approche béhaviorale reconnaît que la personne peut changer (pas vrai que la personne est malade, elle a appris un comportement et il faut travailler avec elle pour lui apprendre un autre).

Elle cherche à comprendre le problème et tout ce qui peut avoir un impact sur celui-ci (peut-être qu’en changeant la situation autour de la consommation, la consommation va diminuer).

Elle responsabilise l’individu (pas toi le problème, doit apporter des changements à ton mode de vie si tu veux améliorer ta consommation).

On ajuste toujours les objectifs selon l’individu et on peut les modifier en cours de route (responsabilise la personne, sans la culpabiliser).

31
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie de l’apprentissage social (Bandura)?

A

L’apprentissage social, c’est l’apprentissage d’un nouveau comportement en observant une autre personne.
Ce concept peut facilement s’appliquer à la toxicomanie.

Exemple :
La plupart du temps, la première consommation de quelqu’un (boire, fumer, etc.) = avec des amis, avec des gens que la personne aime, admire, veut être cool et être bien vu par ses amis.
Veut faire partie du gang, être accepté et pouvoir continuer être avec ces personnes.

32
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie de l’étiquetage (Becker) et comment elle s’applique à la toxicomanie?

A

Le simple fait de poser l’étiquette est dangereux.
- S’applique autant à la toxicomanie qu’à la délinquance :
Même si ça existe depuis longtemps le pot, y’a une partie de la population qui ne comprend pas ça. Exemple : famille qui a des plus vieilles valeurs et qui voit mal la consommation de pot. Enfant décide de consommer. Y’a des parents qui peuvent réagir en éduquant de façon appropriée et d’autres en disant voyons donc t’es un drogué pourquoi tu fais ça.

Causé par les normes sociales!

  • Très souvent, c’est gouvernement, groupes influents et famille qui amène les règles et des que tu ne les suis pas, tu vas te faire pointer du doigt. Souvent la réaction = rébellion.
  • Image du consommateur pour cette personne : plein de problèmes, drogué, pas d’argent. Va intégrer tous les éléments de l’étiquette (ça va être son identité).
33
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie sociologique (ou du statut social)?

A

La personne a développé sa toxicomanie en raison de son contexte social.

Voit la toxicomanie comme un moyen d’adaptation à une situation précaire ou à la misère.

Toxicomanie est le résultat de stigmatisation et d’injustice.
–> Touche donc certaines populations particulières

Exemple : itinérance, personnes moins éduquées, prostitution, pauvreté
Compt de survie qu’ils ont de manière régulière
Seule façon qu’a trouvé pour s’adapter à ces conditions = consommer.

34
Q

Comment la théorie de la sociologie du travail s’applique à la toxicomanie?

A

Travailler dans un milieu désorganisé ou dans des conditions exécrables pourrait mener au développement d’une dépendance.
Exemple : Pas d’autres solutions que de travailler là, mais pas capable de se trouver autre job ou se convainc que ne trouvera jamais autre job.

Risque plus élevé lorsqu’il y a une camaraderie importante au sein du groupe de travailleurs.
Exemple : sorties, travaille de 8 à 5, après on a des 5 à 7, la personne a du fun et un moment donné ces sorties devient habituelles, y va à chaque semaine et va boire un verre. La journée que le 5 à 7 est annulé, des gens qui vont bien réagir et d’autres qui vont sentir un inconfort et va dire ok bin je vais boire à la maison; la personne est toute déboussolée. Dépendance que la personne a développé avec des changements au travail.

35
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie de la crise sociale?

A

Une crise sociale est à la base de consommation de masse.
- La crise augmente de façon importante le nombre de personnes en difficultés.
Exemple : la pandémie, des personnes vont être plus touchées que d’autres : celles qui n’ont pas beaucoup d’habiletés sociales, qui ont des troubles de santé mentale.

Le système de contrôle est inefficace.
- Policiers, gouv, etc : sont vus comme des gens qui les ont abandonnés
- Se dit qu’a trouvé une solution en consommant, que n’a pas besoin de ces acteurs.
- La majorité des gens, après crise sociale, ça se replace, mais ces gens-là sont restés dans cette adaptation et continue de consommer (hausse consommation, violence maison, toxico et itinérance).

36
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie biopsychosociale?

A

Avance que la dépendance est le résultat de l’interaction entre plusieurs facteurs :
- biologiques
- psychologiques
- sociaux
- spirituels

On intervient sur tout ce qui entoure la personne.

37
Q

Quel est le lien entre la théorie biopsychosociale et la réduction des méfaits?

A

La théorie biopsychosociale chapeaute en quelque sorte la réduction des méfaits.
- Pour être efficace, l’approche dicte qu’il faut intervenir selon une hiérarchie d’objectifs.
- Elle dicte que tout n’est pas blanc ou noir.
- Veut diminuer les risques liés à la consommation.

Étapes par étapes, avec des objectifs réalisables.
Réduction des méfaits : veut réduire les risques liés à la consommation, mais pas nécessairement réduire la consommation (souvent réduire les risques va faire en sorte que conso va baisser, mais ce n’est pas l’objectif)

38
Q

*Qu’est-ce que le concept de l’assuétude (Peele) et qu’est-ce qui le caractérise?

A

Il s’agit d’un autre concept décrivant la dépendance.

Selon Stanton Peele, l’assuétude est installée lorsque 5 critères spécifiques sont présents :
1. Continuum de consommation (ça ne se développe pas du jour au lendemain, ça va prendre du temps, va prendre plein d’expériences qui vont faire que va développer dépendance un moment donné)
2. Assuétude prend la place de tout autre intérêt (organise ta vie pour assouvir ce sentiment que doit consommer, toutes activités sont liées à la consommation)
3. Consommer n’est plus agréable*** (critère le plus important, il consomme car ça l’empêche de vivre des choses négatifs, c’est même pu pour le plaisir. Ça va l’empêcher de vivre stress, anxiété, peur. Va consommer car va enlever les symptômes de sevrage. Consomme car a mal si ne consomme pas)
4. La consommation s’accompagne d’effets néfastes sur la vie (ça cause plein de problème avec amis, job, école, dans ses activités, va toujours rester chez elle)
5. Sentiment subjectif de perte de contrôle (pas capable de s’empêcher de continuer, elle n’y arrive pas. Dans n’importe quelle situation, sa réponse = consommer et pas capable de ne pas le faire)

Le processus est cyclique, il est difficile de s’en sortir pour de bon.

39
Q

Expliquer le tableau cyclique de l’assuétude de Stanton Peele.

A
40
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie cognitive de la toxicomanie?

A

Lorsqu’une personne se retrouve face à des situations à risque, on a certaines pensées enfouies qui refont surface.

Ces pensées vont créer un besoin et mèneront à avoir des pensées facilitantes.

Ces pensées renforcent l’utilisation de mauvaises stratégies de coping.

La toxicomanie est donc le résultat de mauvaises stratégies de coping face à des situations de stress.

Exemple : ma vie va bien, mais je revois mon ami avec qui je consommais (situation à risque). Va repenser à quand consommait et qu’avait du fun (pensées enfouies). Va penser qu’aujourd’hui je n’ai pas de fun, donc pt ça me ferait du bien de consommer, car je me sentais bien quand je consommais avec ami (pensées facilitantes). Renforce des mauvaises stratégies de coping face à des situations tristes, car va se convaincre qu’a passé une mauvaise journée et qu’a besoin de consommer pour avoir du fun.

41
Q

Qu’est-ce qui caractérise la théorie biogénétique/épigénétique (2010s-2020s)?

A

Dans les dernières années, avancement scientifique sur la composition génétique, neurologique et chimique du cerveau.
–> Toutefois, on ne parle pas de gène alcoolique, mais plutôt de prédispositions génétiques au développement d’une dépendance…

D’autres croient à nouveau que la dépendance peut trouver son origine dans la composition humaine.
–> Déresponsabilisation de la personne (né avec ce gène et pas de ta faute)

Biologie, pas toujours permanente (Si environnement change, ta biologie aussi, donc pt t’aura moins de chance de développer dépendance).
- Génétique : gens vont vivre des choses qui vont venir réduire ou augmenter expression des gènes.

Exemples d’études :
- Chromosome 21 : exemple si change enfant d’environnement, chromosome 21 redevient normal.
- Récepteurs Mu, Delta et Kappa : si pu dans environnement violent, récepteurs vont se calmer et va retrouver un compt normal
- Glutamate

Les théories récentes sont intéressantes, mais…
- Elles n’apportent pas toujours de nouveaux éléments.
- Toujours difficile d’expliquer l’usage récréatif

Au niveau de la science ; on veut tellement trouver une composante biologique, mais chaque fois qu’on fait des études, on ne trouve rien et finalement pt que l’environnement c’est vraiment ça le problème.