Cours 4 Flashcards
1
Q
Qu’est-ce que le champ phénoménal?
A
- La réalité que nous observons est en fait un monde d’expériences privées et subjectives que Rogers appelle le « champ phénoménal »;
- Ce champ phénoménal reflète non seulement le monde extérieur de la réalité, mais aussi le monde intérieur de ses besoins, de ses croyances et de ses buts personnels..
2
Q
En quoi consiste le sentiment de détachement?
A
- L’impression chez une personne que ses expériences et les activités qui remplissent son quotidien n’émanent pas de son soi authentique.
- Besoin de l’approbation des autres: la personne ignore ses premières réactions émotionnelles et viscérales, et fait un choix raisonné en fonction des désirs et valeurs des autres, mais elle ne sent pas de lien entre sa décision et ses propres valeurs
3
Q
Comment Rogers conçoit-il la nature humaine?
A
- La nature humaine est fondamentalement positive;
- Notre motivation la plus fondamentale nous pousse vers le développement positif.
4
Q
Qu’est-ce que la phénoménologie?
A
-Étude de l’expérience humaine;
- En psychologie de la personnalité, approche qui porte sur les perceptions et expériences subjectives de soi et du monde.
5
Q
Quelles sont les caractéristiques de la science de la personnalité de Rogers?
A
- Rogers veut à la fois intégrer la science traditionnelle (mesures physiques objectives) et la compréhension de l’expérience subjective;
- Ne cherche pas vraiment à mettre un étiquette précis sur ses patients, mais plutôt à concevoir une compréhension approfondie de l’expérience que ses clients avaient de leur monde.
6
Q
Qu’est-ce que le soi / concept de soi?
A
- Aspect de l’expérience phénoménologique;
- L’une des choses qui forment notre expérience consciente est l’expérience que nous avons de nous-mêmes (c’est-à-dire du «soi»);
- Le soi ou concept de soi représente une configuration organisée et cohérente des perceptions de l’individu;
- Le soi n’exerce pas de contrôle indépendant sur le comportement, l’individu demeure le grand responsable de ses actions;
- Généralement accessible à la conscience.
7
Q
Quels sont les 2 principaux types ou aspects du soi?
A
- Soi réel: soi que nous croyons être actuellement
- Soi idéal: soi que nous souhaitons devenir un jour
8
Q
En quoi consiste la technique du Q-sort?
A
- Technique utilisée par Rogers pour mesurer des énoncés relatifs au soi et au soi idéal;
- Instrument d’évaluation qui invite la personne à classer des énoncés selon une distribution normale;
- Juste milieu entre les instruments de mesure fixes et flexibles: les mêmes énoncés sont soumis à tous les participants, mais la façon de classer les énoncés est flexible pour chaque participant;
- Peut être administré deux fois pour évaluer le soi réel et le soi idéal, et ainsi mesurer l’écart entre ces deux conceptions de soi.
9
Q
Que signifie « l’actualisation de soi »?
A
- Tendance fondamentale de l’organisme à s’actualiser, à se maintenir et à s’améliorer, et à réaliser son potentiel; concept mis de l’avant par Rogers et d’autres représentants du mouvement humaniste;
- Rogers n’a pas conçu d’outil pour mesurer la tendance à l’actualisation de soi, mais d’autres l’ont fait: échelle de croissance personnelle (Ryff).
10
Q
Qu’est-ce que la cohérence du soi?
A
- Concept rogérien désignant l’absence de conflit dans la perception du soi;
- L’individu se donne un système de valeurs dont le cœur est l’évaluation du soi;
- Les gens organisent leurs valeurs et leurs rôles de façon à préserver la structure du soi.
- Leur comportement est cohérent par rapport à leur concept de soi, même si ledit comportement s’avère peu gratifiant.
11
Q
Qu’est-ce que la congruence?
A
- Concept rogérien désignant l’absence de conflit entre le concept de soi et l’expérience
12
Q
Qu’est-ce que l’incongruence?
A
- Concept rogérien désignant l’existence d’une divergence ou d’un conflit entre le concept de soi et l’expérience
- ll arrive qu’une incongruence entre le soi et une expérience laisse entrevoir une incohérence du soi.
- La personne sera poussée à défendre le soi en recourant à des mécanismes de défense, pour prévenir la perte d’une perception cohérente et intégrée du soi.
13
Q
Quels sont les 3 principaux mécanismes de défense selon Rogers?
A
- Subception: La personne perçoit un stimulus sans en avoir une représentation consciente.
- Déformation: Consiste à modifier l’expérience pour la rendre conforme au concept de soi.
- Déni: Bloque la prise de conscience des sentiments menaçants.
14
Q
Qu’indique une grande variabilité du concept de soi?
A
C’est peut-être le signe d’un manque d’intégration du soi fondamental.
15
Q
Quel est le lien entre la justesse de notre perception de soi et la congruence?
A
La justesse de la perception et des souvenirs des stimuli se rapportant au soi semble être fonction de la concordance des stimuli avec le concept de soi.
16
Q
En quoi l’estime de soi peut-elle affecter le comportement des gens?
A
- Les gens qui ont une piètre estime de soi s’emploient tellement à maintenir un concept de soi cohérent que parfois ils ne parviennent même pas à faire des actions simples qui amélioreraient leur humeur;
- La tendance à maintenir la cohérence dans une expérience psychologique peut donc parfois supplanter la simple tendance hédonique à vouloir se sentir mieux.
17
Q
En quoi consiste le besoin de considération positive?
A
- Besoin fondamental de l’être humain d’obtenir l’acceptation et le respect d’autrui;
- La considération positive de la pan d’un proche significatif peut devenir à ce point impérieuse que la personne devient plus sensible à cette considération positive qu’à des expériences qui favorisent l’actualisation de soi;
- C’est ainsi que les gens peuvent acquérir le sentiment de détachement de leur soi authentique.
18
Q
À quoi réfèrent les conditions de valorisation de soi?
A
Critères d’évaluation d’une personne qui ne reposent pas sur les sentiments, préférences et penchants véritables de cette personne, mais sur ce que les autres considèrent comme étant des formes d’action souhaitables.
19
Q
Quel est l’effet d’un regard positif conditionnel des parents envers leur enfant?
A
- L’enfant développe des conditions de valorisation soi;
- Il est mené à nier certains aspects de sa personnalité et à perdre contact avec ces aspects de lui.
20
Q
Combien de temps dure le développement de la personnalité selon Rogers?
A
Rogers pense que le développement ne se limite pas aux premières années de l’existence: les gens progressent vers l’actualisation de soi toute leur vie.
21
Q
Quels sont les 2 plans d’analyse des facteurs de développement proposés par Rogers?
A
- Interactions parent-enfants: voir si les parents ont entretenu un environnement optimal pour le développement psychologique de leur enfant (regard positif inconditionnel);
- Structures psychologiques internes: déterminer s’il y a congruence encre le soi et l’expérience quotidienne ou si, à l’inverse, la personne déforme des aspects de son expérience pour obtenir la considération d’autrui et un concept de soi cohérent.
22
Q
Qu’est-ce que l’estime de soi?
A
Évaluation globale du soi par la personne ou jugement personnel qu’elle porte sur sa valeur.
23
Q
En quoi le fait de se sentir accepté ou rejeté par ses parents affecte-t-il le développement de l’enfant?
A
- Les enfants qui se sentent acceptés par leurs parents présentent un développement intellectuel plus rapide, font preuve d’originalité et ont une sentiment de sécurité affective et de maîtrise de vie;
- Les enfants qui se sentent rejetés par leurs parents autoritaires sont instables, rebelles, agressifs et querelleurs.
24
Q
Décrire l’étude de Coopersmith sur les sources de l’estime de soi, et les résultats obtenus.
A
- Les enfants qui ont participé à l’étude ont répondu à un questionnaire d’autoévaluation de leur estime de soi dont la plupart des énoncés provenaient d’échelles qu’utilisait Rogers.
- Les enfants qui avaient une bonne estime de soi se sont avérés plus sûrs d’eux, plus autonomes et plus créatifs que ceux dont l’estime de soi était faible.
- En plus des évaluations de l’estime de soi des enfants, le chercheur disposait de renseignements sur la perception que les enfants avaient de leurs parents et sur l’attitude, les pratiques et le style de vie des mères.
- Les indicateurs de prestige social, tels que la richesse, le niveau de scolarité et le type d’emploi des parents, ne présentaient pas de corrélation importante avec l’estime de soi de l’enfant.
- Les corrélations les plus fortes avaient plutôt trait aux relations interpersonnelles à la maison et à l’environnement immédiat
- L’estime de soi repose sur 3 conditions :
1. L’acceptation totale ou presque totale de l’enfant par ses parents;
2. La mise en place et l’application de limites claires;
3. Le respect et la tolérance des actions individuelles lorsque celles-ci n’excèdent pas les limites établies.
25
Décrire l'étude sur la créativité et le milieu familial.
- Chercheurs évaluent les pratiques d'éducation et les modèles d'interaction parents-enfants chez des participants âgés de trois à cinq ans;
- Quelques années plus tard, les chercheurs reçoivent des évaluations indépendantes du potentiel créatif des enfants, devenus adolescents;
- Relation positive importante entre la sécurité et la liberté psychiques du milieu familial (préscolaire) et le potentiel créatif évalué durant la période préscolaire et l'adolescence.
26
Décrire l'étude longitudinale sur le développement psychologique des femmes adultes.
- Durée de 30 ans, du début au milieu de l’âge adulte;
- 2 mesures: indice de bien-être psychologique (incluant l’estime de soi), et indice de la qualité de leurs rôles (couple/travail/etc.);
- Les chercheurs ont pu évaluer l'effet de la qualité de leurs rôles sur les variations du bien-être;
- Les personnes dont les rôles conjugal et professionnel constituaient d'importantes sources de stress exprimaient un degré de bien-être plus faible, alors que chez celles qui tiraient une grande satisfaction de leurs rôles sociaux, le bien-être et la maturité se sont améliorés;
- Les résultats reflètent l'hypothèse rogérienne selon laquelle la perception du soi et du bien-être psychologique peuvent changer au cours de la vie, et selon laquelle la considération positive qu'expriment les proches peut y contribuer directement.
27
Comment Rogers définit-il un individu psychologiquement sain?
- Congruence;
- Absence de conflit entre le concept de soi et l’expérience;
- L'individu est capable d’incorporer ses expériences à la structure du soi.
28
Quelle est la cause de la psychopathologie selon Rogers?
- Les expériences qui ne sont pas en adéquation avec la structure du soi sont perçues inconsciemment comme menaçantes et elles sont par
conséquent niées ou déformées;
- Création d'un conflit: désaccord entre le soi et l’expérience, qui est à l’origine de la psychopathologie.
29
Quels sont les 3 types spécifiques de mécanismes de défense que Rogers définit, et qui sont employées par l'individu pour nier/déformer une expérience incongruente avec le soi?
1. Rationalisation: l’individu déforme la perception d'un comportement pour le rendre congruent avec le soi.
2. Fantasme: l’individu s'imagine d’une certaine manière, et il nie les expériences qui ne cadrent pas avec cette image de lui-même.
3. Projection: la personne exprime un besoin sous une forme qui lui interdit de prendre conscience de ce besoin, de sorte qu'elle pourra considérer que son comportement est congruent avec le soi.
30
Qu'est-ce que la thérapie centrée sur le client?
- Expression utilisée par Rogers au début de sa carrière : elle désigne l'approche selon laquelle le thérapeute s'intéresse à l'expérience du soi et du monde telle que le client la vit;
- Le thérapeute reflète le sentiment du client, et joue un rôle actif dans la compréhension du vécu du client.
- But: réduire la détresse psychologique causée par l’incongruence entre le soi réel et le soi idéal.
31
Selon Rogers, le climat thérapeutique idéal pour le changement repose sur 3 conditions. Quelles sont-elles?
1. Authenticité: comportement du thérapeute qui concorde avec le soi, par opposition à un comportement qui s'inscrit dans des rôles factice;
2. Considération positive inconditionnelle: l'acceptation de la personne dans sa totalité et sans conditions;
3. Empathie: capacité de percevoir et de comprendre les expériences et les sentiments d'autrui.
32
Comment Rogers tente-t-il d'évaluer l'efficacité de la thérapie centrée sur le client?
Il enregistre les entretiens avec les clients, et utilise des méthodes objectives comme le Q-sort.
33
Décrire l'étude de Butler & Haig, les élèves de Rogers qui ont évalué l'efficacité de la thérapie centrée sur le client.
Procédure:
- Demandent aux participants de remplir un premier Q-sort dans lequel ils devaient noter leur soi réel (les participants classaient les énoncés selon la conception qu'ils avaient d'eux-mêmes à ce moment précis), puis d'en remplir un autre dans lequel ils devaient noter leur soi idéal (les participants classaient les énoncés selon leur idéal de posséder ou non les attributs décrits);
- Calculent l’indice de congruence entre soi réel et idéal: coefficient de corrélation entre les deux mesures;
- Intervention: thérapie rogérienne (centrée sur le client) auprès d’un groupe de clients.
Résultats:
- Indice de congruence post-thérapie > pré-thérapie: preuve objective de l’efficacité de la thérapie rogérienne;
- Changement durable: mesure à nouveau 6 mois plus tard, score presque identique;
- Cependant, bien que l’indice de congruence post-thérapie soit supérieur à celui pré-thérapie, il demeure inférieur à l’indice de congruence observé chez les gens ne souffrant pas de détresse psychologique.
34
Qu'est-ce que la présence?
- Une 4e condition au climat thérapeutique idéal pour le changement, rajoutée plus tard par Rogers (moins centrale que les 3 autres);
- Correspond aux expériences intuitives et presque spirituelles du thérapeute lors des séances avec un client, la connexion avec le client.
