Cours 4 Flashcards
Quelle est la structure de la personnalité selon Bergeret?
Agencement d’éléments (3 types)
Selon Bergeret :
* 2 authentiques lignées structurelles (psychotique et névrotique)
- Solidité, fixité, stabilité
–> 2 personnalités réelles avec un fonctionnement spécifique (à chaque extrémité du pôle)
- 1 astructuration (état-limite)
- Mouvance, instabilité
–> Une astructuration au centre du continuum (on bouge entre les deux moitiés)
- Mouvance, instabilité
- État
- Bien
- Mal
Cercles imbriqués : Symptômes - Traits de caractère - Caractère - Niveau structurel
–> Les cercles imbriqués représentent la structure de notre personnalité (une fois façon de voir l’iceberg)
–> Force : on essaie de comprendre les symptômes et pas seulement de les faire disparaître.
Comment se développe la structure de personnalité?
CONTINUUM
Pré-structuration (0-6 ans)
- Oral (0-1 an) - Psychotique
- Anal (1-2) + Phallique (2-3) = État-limite
- Génital/OEdipe (3-6 ans) - Névrotique
- Latence (6-12) : peu de progrès structurel (spontané)
–> Concentré sur les acquisitions scolaires par exemple
–> peut-être pas capable de se concentrer au niveau scolaire puisque l’enfant n’est pas capable de mettre sur pause une phase précédemment non comblé (crée des difficultés sur le plan affectif par exemple) - Ado (12-18) : Dernière possibilité de changement structurel
- Adulte (18+) : Cristallisation de la structure définitive (Changement = état de structure)
–> Si la personne reste prise dans le stade oral, elle développe une structure de personnalité psychotique
–> Le but est de développer un mode de fonctionnement le plus fluide possible pour faire face à la vie
–> Le changement à l’âge adulte ne change pas nécessairement la structure, mais plutôt l’état (équilibre ou non par exemple)
Qu’est-ce que la structure psychotique?
- Le développement psychosexuel :
- le stade oral
- Le développement de la structure de personnalité :
- le fonctionnement psychique psychotique
Qu’est-ce que la préoccupation maternelle primaire?
- Préoccupation maternelle primaire : un état dans lequel se trouve la maman quelques mois avant d’accoucher et quelques mois après avoir accouché. Près d’un état schizophrénique (présente un fonctionnement d’un schizophrène qui est en alerte).
o Maman est en état
- De méfiance constante
- Hypervigilance
- Aux aguets
- En fusion avec le bébéo Préoccupation importante pour ne pas que le bébé soit trop dans l’angoisse et possiblement la violence fondamentale. Mais ne pas la faire trop durer pour laisser l’enfant aller dans la frustration.
Comment se qualifie la conscience du bébé à la naissance?
- Le bébé, identifiable du pt de vue de l’observateur externe, n’existe pas du tout du pt de vue du bébé lui-même d’une manière indépendante de la mère
- à tout le moins certainement pas pour ses 3 ou 4er mois
- La cs d’être un être séparé de la mère n’est pas une propriété du nourrisson
- La cs apparaît progressivement au cours des 6 ou 7er mois, surtout après le 4e mois
- Quand l’enfant est éveillé, c’est un être-ensemble-mère-bébé qui existe, qui vit des moments de satisfaction
- orale et autres, prédominance du plaisir oral
- mais aussi d’autres types de besoins à satisfaire et qui sont satisfaits par la mère suffisamment bonne
–> Le bébé fait un avec l’autre, au départ surtout. Mode relationnel fusionnel (symbiose). Au niveau identitaire, le bébé se sent dans une toute-puissance (maman sait que bébé a faim aux deux heures et prépare le lait d’avance pour que le bébé mange dès son premier pleur = bébé se sent en symbiose avec maman)
Qu’est-ce que la mère suffisamment bonne? À quoi l’a-t-on comparé?
- Winnicott, 1953 : Good-enough mother
- Mère qui sait donner des réponses équilibrées aux besoins du nourrisson, ni trop ni trop peu
- On l’oppose à une mère qui ne serait « pas assez bonne », qui laisserait l’enfant en souffrance et dans l’angoisse d’anéantissement
- On l’oppose aussi à une mère qui serait « trop bonne », qui répondrait trop aux besoins de l’enfant, et ne le laisse pas assez ressentir le manque qui est également essentiel à sa constitution
- Être différencié de la mère
- Ce «trop» maintient l’enfant dans une sensation de toute-puissance et d’omnipotence
–> Maman doit trouver un équilibre, doit se permettre d’exister là-dedans
Comment la relationnel fusionnel entre le bébé et sa mère influence le bébé?
- Importance de la qualité de cette expérience dite symbiotique vécue avec la mère puisqu’elle constitue la base de la santé psychique si tout se passe minimalement bien
- Si les choses se passent plutôt mal, cela peut entraîner bien des problèmes (souvent graves) à venir
Quelle est la portée de la conscience du bébé naissant?
- Pas de cs continue chez le bébé pendant les 1ère semaines et les 1er mois
- Plutôt une cs ponctuelle/d’acte/du moment
C-à-d un niveau de cs à portée relativement courte
- Plutôt une cs ponctuelle/d’acte/du moment
Que sont des îlots de conscience?
- Ces îlots de cs = précurseurs de la cs plus élargie qui va éventuellement soutenir le self
- Ces îlots de cs sont de plus en plus étendus au fur et à mesure qu’on se rapproche de la période intentionnelle
(fin du 4ième mois ou début du 5ième)- 1ère façon d’être au monde de ce pré-sujet, qui n’est pas encore réellement né psychiquement comme individu
–> Le bébé vit des sensations indépendantes : j’ai faim, ma couche est mouillée… = îlots de conscience (flash de conscience)
–> Le bébé vit de l’angoisse de survie lorsqu’il a des sensations qu’il ne reconnait pas. Il va employer des mouvements défensifs pour se rassurer (agrippement, préhension) –> peut s’agripper à une odeur, pas nécessairement physique.
–> Tranquillement, les îlots de conscience vont s’unir (des associations comme lorsque je pleure de faim, maman me nourrit). Le bébé est beaucoup dans les îlots de conscience puis comment à les associer vers le 3-4 mois. On propose aux parents d’instaurer une routine pour que le bébé ait des repères.
Quelles sont les expériences de dysharmonie?
- Il n’y a pas que des expériences d’harmonie au sein de cet ensemble symbiotique bébé-mère
- Il y a un certain défaut d’adaptation chez la mère
- Il est souhaitable en tout cas qu’il en soit ainsi, sinon, il serait difficile pour l’enfant de commencer à développer une capacité minimale d’adaptation au réel
- Le nourrisson fait nécessairement l’expérience de la faim, du froid, de la douleur gastrique, etc., tout autant d’irritants sensoriels qui provoquent sa protestation
–> À un certain moment, le bébé va plutôt pleurer de frustration que de survie et c’est correct de le laisser dans une frustration (le temps que maman termine sa douche par exemple) pour ne pas que bébé reste dans sa fusion
- Inévitablement, même dans le cas où les soins de la mère sont suffisamment bons, il y a des orages, sans doute moindre que dans les cas de négligence, mais il y a des orages néanmoins
Quelles sont les conséquences d’expériences de dysharmonie prolongées?
- Ces expériences de dysharmonie, quand elles se prolongent ou se répètent plus que ne peut le supporter sa capacité de tolérance et d’adaptation, laissent des séquelles avec lesquelles il faudra négocier par la suite
- Ces expériences de dysharmonie frustrantes vont laisser des tendances réactives (réactions de survie) qui constitueront autant de «poids au pied» pour la suite de la progression de l’enfant
+ les expériences frustrantes seront intenses, fréquentes et fortement ressenties,
+ lourds seront ces «poids au pied» et + compromises seront les chances de développement banal
Qu’est-ce que la violence fondamentale?
- Le nourrisson manifeste alors une violence fondamentale
- Violence qui n’est pas à proprement parler dirigée vers un autre-que-soi, mais qui est de l’ordre de la protestation
- autre-que-soi qui n’est pas encore distingué par lui de toute façon
- Cette violence n’est rien d’autre au fond que la manifestation d’un instinct de survie avec lequel
- nous naissons,
- que nous partageons avec les animaux
- et auquel nous nous surprendrons d’avoir recours dans des conditions extrêmes, même après avoir atteint un niveau enviable de maturité psychique
Comment la violence fondamentale peut être plus élevée chez certains bébés? Quel est le risque?
- Le recours à cet instinct de violence peut se généraliser du fait de la force des pulsions, laquelle peut être plus élevée chez certains bébés
- caractéristiques biologiques héritées
- événements survenus pendant la grossesse
- durant les 1er jours ou les 1ère semaines de vie extra-utérine
- Risque : ralentissement plus ou moins marqué du développement affectif et une complexification des rapports entre le bébé et sa mère
- Complexification qui va peser + ou – fortement sur les chances de développement minimalement sain du bébé
–> Quand le bébé se sent dans une angoisse de morcellement trop souvent, il se connecte à sa violence fondamentale (le besoin de survie/légitime défense).
–> Si le bébé est trop souvent dans ce type de violence, ce sont des conditions très difficiles pour lui. Peut faire ne sorte qu’il reste pris dans ce stade s’il est trop fréquemment dans un enjeu de survie.
Qu’est-ce qu’un complexification qui pèse sur les chances de développement minimalement sain du bébé peut engendrer?
Développement d’une organisation fragile
- Dans ces conditions, les chances de voir les îlots de cs, les noyaux du soi se constituer en un soi solide peuvent
- être + ou – compromises
- Nous nous retrouvons alors devant une organisation fragile, qui risque de se désorganiser, de se morceler, de revenir à l’état antérieur des îlots de cs ou devant une organisation psychique qui va manifester la peur ou l’angoisse de revenir à cet état antérieur
- Dans les cas plus extrêmes, cette angoisse prendra tout simplement la forme d’une angoisse d’anéantissement total
Comment le Moi du bébé se développe?
- Le Moi est développé officiellement à la fin de la première année. Le bébé introjecte des choses : j’ai faim, on me répond avec le biberon ou j’ai faim, mais maman est dans la douche, donc je n’ai pas ma réponse sur le coup.
- Le bébé n’est encore capable d’être nuancé (il se voit soit tout bon soit tout mauvais), il est dans le moment présent/le principe de plaisir.
- Si, sur le coup, l’extérieur lui renvoie quelque chose de positif, le bébé l’introjecte. Il projette également les éléments négatifs à l’extérieur (projette sa colère sur maman). À la fin de la première année, le bébé complète son Moi unifié (avec la partie des éléments négatifs et des éléments positifs). Le bébé se sent unifié, mais également distingué (je suis différent des autres, sort de la fusion)