Cours 1 Flashcards

1
Q

Que représente la psychanalyse à première vue?

A

Il n’y a pas de consensus sur ce qu’est la psychanalyse à l’heure actuelle et encore moins sur ce qu’est la psychothérapie psychanalytique.

  • Phénomènes inconscients
  • Passé / Pourquoi
  • Suivi à long terme, investissement (temps, argent, émotionnellement) –> faut-il que ce soit douloureux pour que ça fonctionne?)
  • Adapté au style de la personne
  • Langage unique
  • Scientifiquement douteux : les preuves sont les études de cas)
  • Sexualité
  • Interprétation du professionnel
  • Image du patient allongé sur le divan
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2
Q

Quelle est la variété de terminologies en perspective psychanalytique?

A
  • Psychanalyse
  • Psychanalyste
  • Psychanalytique
  • Analytique
  • Psychodynamique
  • Dynamique

–> Psychanalyse/psychanalytique : un peu puriste
–> Psychodynamique : on se rapproche de l’approche contemporaine

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3
Q

Quel est l’objectif de la psychanalyse?

A
  • Certains disent que la psychanalyse n’est pas une psychothérapie
    • L’objectif n’est pas le traitement de symptômes ou des difficultés psychologiques, mais la mise à jour des conflits inconscients
      • L’amélioration des symptômes ou problématiques est considérée comme un bénéfice possible

–> On se dit que les symptômes ne sont pas la problématique. Ils permettent de rendent compte que quelque chose de passe. À l’origine, on observe plutôt des conflits inconscients.
À travers l’exploration qu’on fait, le patient en vient à saisir des éléments et réagir autrement. Les symptômes ne deviennent plus pertinents. Comme une plaie ouverte : on doit trouver qu’est-ce qui cause le saignement avant de tout suturer. Les points de suture sont la fatalité puisque l’origine sera travaillée en profondeur.

–> L’amélioration des symptômes permet au patient de sentir des améliorations. De s’attarder à la problématique, parfois, enlève le besoin au symptôme de surgir, mais il faut travailler la problématique jusqu’au bout pour ne pas qu’ils réapparaissent. Symptômes comme signal et non objet de traitement.

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4
Q

Qu’est-ce que fut demandé dans une Tribune parue le 22 octobre 2019 dans l’Obs?

A

« Pourquoi les psychanalystes doivent être exclus des tribunaux »
- Il fut demandé, par ce biais, que la psychanalyse soit bannie de la cité
- Et également requis que les professeurs-chercheurs déclarant se référer à la psychanalyse ne soient plus recrutés dans les Universités

«Les présidents des Universités portent une lourde responsabilité dans ces problèmes graves de santé publique en continuant d’accorder des postes de maîtres de conférences et de professeurs aux filières qui affichent une orientation exclusivement psychanalytique.
La justice, quant à elle, doit changer la procédure de listage de ses experts pour en exclure tout référentiel psychanalytique dans l’intérêt de l’objectivité. »

–> Lettre signée par une soixantaine de professionnels demandant que les psychanalystes soient exclus des tribunaux et des universités.

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5
Q

Comment les membres du SIUEERPP ont-ils répondu à la Tribune parue le 22 octobre 2019 par l’Obs?

A
  • Profondément choqués par ces propos, les membres du Séminaire Inter-Universitaire Européen d’Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse (SIUEERPP) demandèrent à l’Obs la possibilité de répondre, laquelle leur fut donnée dès le 1er novembre 2019
  • Plaidant pour un appel à la pensée, à la tolérance, à la pluralité et à une éthique scientifique qui sache faire la différence entre opinion et réflexion
  • Enjeu qui dépasse de loin, le cadre « disciplinaire » de la seule psychanalyse

SIUEERPP : association qui regroupe actuellement plus de 200 maîtres de conférences et Professeurs des Universités en psychopathologie clinique, soit la majorité des enseignants-chercheurs français dans ce domaine

–>Demande une ouverture
–> Dans la façon que cela a été amené, les critiques ne sont pas fondées sur la connaissance de l’approche psychanalytique. On se dit que c’est par incompréhension et méconnaissance que les critiques sont amenées. Les psychanalystes ne se reconnaissent pas dans la critique.

  • SIUEERPP a lancé une pétition contre l’exclusion de la psychanalyse adressée àl’Assemblée nationale, le Sénat et le Ministère de l’enseignement supérieur, de la santé et de la justice
    • Pour la diversité des recherches et des soins
    • Un appel à la pensée

= Pétition de plus de 35 000 signataires

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6
Q

Comment Freud se positionne-t-il selon le préjugé que la psychanalyse est un processus thérapeutique à long terme?

A
  • Freud compte sur le temps («Le médecin n’a qu’à attendre») pour permettre au patient l’élaboration interprétative
    • «Analyse avec fin et analyse sans fin»
  • Va finir par renoncer à l’idée du surmontement des difficultés à l’aide de la seule confiance accordée à l’élaboration liée au temps
    –> Pas nécessairement le thérapeute qui aura aidé, c’est peut-être seulement le temps. Mais Freud finit par renoncer à cette idée : le thérapeute fait des choses également.
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7
Q

Peut-on guérir avec la psychanalyse (préjugé d’un processus thérapeutique à long terme)?

A
  • But visé ≠ pas nécessairement la guérison
    • « L’énigme a été résolue de façon satisfaisante? »

«Au lieu d’examiner comment la guérison advient par l’analyse, … , la question à poser devrait être : Quels obstacles se trouvent sur le chemin de la guérison analytique?» (1937)

–> Le but est de comprendre comment fonctionne la personne, comment elle contourne ses obstacles. La question de guérison est difficile en psychanalyse : de quoi veut guérir la personne?
- Comment je fais pour savoir que je peux mettre fin à mon suivi? C’est à la discrétion de chacun, ce que la personne juge satisfaisant pour elle.

–> On se demande ce qui fait en sorte que je me sens en souffrance par moment. Pourquoi ces mêmes choses n’atteignent pas ma voisine de la même façon?

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8
Q

Que répondre au préjugé selon lequel la psychanalyse est un processus thérapeutique à long terme?

A

–> On ne peut passer directement au cœur du problème, ça prend du temps.

–> Il existe des thérapies psychanalytiques brèves, mais habituellement, c’est effectivement à long terme. Le thérapeute ne sait pas d’avance ce qui va se passer, ne peut pas prédire le nombre de sessions.
- Si le patient a besoin de quelque chose de bien planifié et clair, c’est moins souvent l’approche de choix.

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9
Q

Quel est le rôle de l’analyste dans le préjugé selon lequel la psychanalyse est un processus thérapeutique à long terme?

A
  • Plus cela allait et plus l’analyste attendait du patient qu’il découvre lui-même le sens de ses mouvements inconscients, intervenants de moins en moins
  • Reconnaissance que l’analyste n’a jamais le pouvoir de provoquer mais seulement de faciliter
    –> Se retrouve face à des dilemmes, mais le thérapeute ne peut pas faire « bouger » la personne. Il peut offrir des mots.
  • Freud : «La guérison surviendra au moment où l’on s’y attend le moins, sans que rien ne l’annonce sur quoi l’on puisse se guider.»
    –> Des changements s’opèrent qui peuvent être quand même durables.
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10
Q

Quel exemple clinique illustre le fait que l’analyste ne peut jamais provoquer, mais seulement faciliter?

A

Patiente souffre d’acouphène durant 6 mois. Elle était alitée et ne pouvait pas bouger la tête prise d’une grande douleur. Elle a économisé toute sa vie pour voyager durant sa retraire. Elle se demande si elle prend le risque de prendre l’avion et qu’elle retourne alitée. Elle ne peut pas choisir et la thérapeute chercher l’origine de cette incapacité à prendre un chemin. Le thérapeute ne propose rien, il s’assied avec la patiente et travaille avec elle pour réfléchir et l’aider à prendre conscience sur ce qui se répète, ce qu’il se passe au fond. Ce n’est pas seulement l’avion, qu’est-ce qui la bloque à prendre une décision?

  • Le thérapeute pourrait faire part de son hypothèse à la cliente, mais sans avoir travaillé sur les émotions de la personne et encore plus loin, elle ne fera pas grand-chose avec cette hypothèse autre que de se taper sur la tête.
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11
Q

Comment répondre au préjugé au sujet de la sexualité en psychanalyse?

A
  • Théorie du plaisir
    • Libido (pulsion)
      –> L’être humain est constitué d’un appareil psychique qui donne l’énergie (des pulsions)
      • Toute personne cherche à satisfaire ses besoins et ses plaisirs, cherchent à assouvir ses pulsions.
  • Le désir est central
    • Phase motivationnelle reliée au désir peut être accédé par la sexualité
  • Connaissance (plaisir de penser) = plaisir sublimé (évacué)
    • Par le sport, les apprentissages, les connaissances
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12
Q

Comment répondre au préjugé au sujet de la sexualité infantile en psychanalyse?

A
  • L’enfant est perçu comme asexué/angélique
    –> Comment les enfants sont perçus dans la société : on n’imagine pas les enfants comme ayant le désir de se masturber
  • Pervers polymorphe (Freud)
    • L’enfant est pulsionnel, veut tout tout de suite, satisfaction/gratification immédiate
    • Curiosité sexuelle selon son niveau développemental et le parent doit le socialiser
      –> Polymorphe = de plusieurs formes. Pas de la même façon qu’un adulte.
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13
Q

Que répondre au préjugé mentionnant que la psychanalyse n’est pas accessible à tous?

A
  • Winnicott : le travail de Freud repose implicitement sur certains acquis, qui vont pour ainsi dire de soi chez une certaine catégorie de patients auxquels il s’est intéressé mais qui, en fait, sont loin de couvrir tout le champ des cas où l’analyse a été entreprise
    • C’est la santé psychique de Freud qui l’a conduit à s’intéresser et à se limiter à des patients qui se rapprochaient de sa propre santé analytique, les névrosés
      –> Névrose : dans les stades l’évolution, plus évolué sur le plan affectif

–> Freud travaille beaucoup avec des patients névrosés au départ. Il y a une partie de sa théorie qu’on se demande si elle peut s’appliquer à des patients avec des problématiques de santé mentale plus graves qui n’ont plus de contact avec la réalité comme des schizophrènes.

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14
Q

Que répondre au préjugé selon lequel la psychanalyse est un art?

A
  • Certains thérapeutes partagent leur travail en deux :
    1- ils sont analystes de façon stricte (associations libres verbales; interprétations verbales, pas de rassurances)
    2- ils agissent de façon intuitive
  • Introduit l’idée que la psychanalyse est un art

–> Dans les deux cas, on est dans un volet artistique
–> Il s’agit d’art surtout avec les enfants, on peut jouer avec le dessin, le sable, la peinture…

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15
Q

Que répondre au préjugé selon lequel tout a un sens dans la psychanalyse?

A
  • Rien n’est attribué au hasard
  • La communication projetée est portée par la potentialité permanente de dire autre chose que ce qu’elle a l’intention de signifier
    • Intention seconde enfouie dans les énoncés échappant souvent à l’analysé
      –> Peu importe ce que la personne est en train de nous parler, on peut se demander ce qu’elle nous dit réellement. Sa communication projetée soutient autre chose que les paroles. On se pose la question : qu’est-ce que le patient essaie de dire (consciemment ou non)
  • L’association libre est le point de départ de toute réflexion sur la nature de l’action qu’elle permet d’accomplir. Son but est l’instauration d’un modèle de fonctionnement psychique comparable à celui du rêve
    –> Méthode de travail où on veut que la personne associe librement d’une idée à l’autre. Ce qui nous permet de descendre de plus en plus profondément chez la personne. On n’a pas de contrôle conscient sur nos rêves, on se laisse aller et guider
    –> Fonctionnement psychique, psyché : monde intérieur, émotionnel
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16
Q

Que répondre au préjugé de l’inconscient dans la psychanalyse?

A
  • Le pacte analytique repose sur l’accord qu’il y a quelque chose à connaître que la conscience ne peut atteindre
    • Une partie nous échappe… (actes manqués)
  • C’est à partir des pensées latentes et non à partir du contenu manifeste (rêve) que nous cherchons la solution
    • En dessous de cela, pourquoi une certaine personne est apparue dans notre rêve : pensées latentes
  • Le résultat n’est pas destiné à être compris
  • L’homme est déterminé par son inconscient. Freud (1917) : «Le Moi n’est pas maître dans sa maison»

–> On reconnait qu’il existe un inconscient. : un des fondements principaux de la théorie.

17
Q

Que répondre au préjugé selon lequel la psychanalyse déterre le passé?

A
  • Qu’est-ce qui reste du passé/de l’enfance et qui se manifeste dans le présent/ à l’adulte?
  • La relation entre le passé récent et le passé lointain fait l’objet d’une élaboration d’une grande richesse de pensée

–> NON. On ne déterre pas le passé. Ce qui intéresse, c’est qu’est-ce qui dans mon présent me fait souffrance. De façon intéressant, ces éléments peuvent avoir des racines très profondes allant jusqu’à loin dans la vie. Le reste de l’enfance n’est pas nécessairement à déterrer

18
Q

Que répondre au préjugé qui mentionne que tout est à cause de la mère?

A

Non, ce n’est pas cela.

  • Mère = premier objet d’amour
    –> Le père s’implique, soutient et représente le monde extérieur qui se présente dans cette fusion entre maman et le bébé. On reconnait sa place, mais on sent une connexion qui peut se passer entre le petit et la maman.
  • Tout se joue avant 6 ans (Dodson; 1970)
    –> Les premières expériences relationnelles et années de vie de l’enfant jouent un rôle crucial dans la suite des choses. Ces premières expériences ont lieu avec les parents. Il faut reconnaitre que des parties des parents/de ces expériences font rejouer des choses pour les parents qui peuvent avec des incidences dans le développement de l’enfant.
    –> Ce sont des années importantes, mais tout se rejoue à l’adolescence.
  • Dolto (1995) «on a dit tout se joue avant 6 ans, on a ensuite circonscrit les trois premières années comme les années décisives de la formation de la personnalité. Tout se joue peut-être en huit jours, les premiers jours de la vie. Le temps des premières empreintes indélébiles, des blessures cicatricielles, se réduirait à la période périnatale»
    –> se dire que durant les 8 premiers jours, on est marqué d’une certaine façon qui va influencer qui on est au long terme. Ça vient s’inscrire dans notre personnalité.
19
Q

Que répondre au préjugé selon lequel le thérapeute est silencieux en psychanalyse?

A
  • Critique : attitude analytique figée, indifférence
  • Culture du silence psychanalytique
  • La distance du psy s’acquiert par le rapprochement
    • se rapprocher de la souffrance parce que l’analyste l’a déjà ressenti

–> Pas une distance dans la froideur, une espace entre soi et le patient. Par la neutralité dans laquelle je m’amène, je suis 100% concentré sur l’autre. Le patient n’a pas besoin de s’ajuster par rapport à nous, il se fit à ce qu’il a envie de parler. C’est comme ça qu’on a l’impression d’avoir accès à la personne en tant que telle. Si le thérapeute dévoile des choses, ça limite l’espace de fantaisie que les patients ont.

–>On parle d’une neutralité bienveillante : adapte la neutralité selon ce qui est aidant/soutenant pour une personne. On peut être plus impliqué avec une personne selon ses besoins.

20
Q

Qu’est-ce que l’attention flottante en psychanalyse?

A

L’attention flottante
* Préparation à un état se disposant à accueillir les pensées latentes auxquelles la parole du patient renvoie
* Forme d’équivalence de l’association libre chez le patient
–>L’attention qu’on va avoir en thérapie. Je suis attentif à ce qui se passe pour l’autre, mais je me laisse aussi aller voir ce qui m’habite lorsque j’entends cela. Je me donne le droit d’exister dans la rencontre et d’exister. Qu’est-ce que ça me fait vivre d’entendre ces paroles. Pensées latentes : je pense à la météo, mais qu’est-ce qui se cache sous cela (je m’ennuie)

–> Il y a une partie de moi et une partie de la personne qui influence la partie de moi activée. Ex : une femme enceinte crée un besoin de me confier et normaliser ses sentiments, alors qu’une autre femme enceinte crée un besoin d’éducation sur les bébés.

  • Neutralité bienveillante