Cours 4 Flashcards
Quelles sont les 2 grandes considérations à se souvenir dans la rédaction des objectifs ?
1- SÉCURITÉ de l’alimentation per os: diminuer les risques d’aspiration
2- EFFICACITÉ = apports adéquats et suffisants per os, pour maintenir l’état nutritionnel et hydrique
À garder en tête…
- Rendre l’alimentation aussi plaisante que possible
- Maintenir l’aspect social des repas
Comment déterminer si le patient est Per os ou Nil pe ros ?
Il faut tenir compte de:
- Risques d’aspiration… et de complications subséquentes
- Risques de dénutrition et de déshydratation
- Résultats des stratégies de compensation
- Plan de soins établi, connaître les valeurs et les choix du patient (et, dans certains cas, de sa famille)
- Risques et bénéfices des autres voies d’alimentation
Quelles sont les autres types de voies d’alimentation qui sont possibles ?
Alimentation entérale (voie gastrique)
- Courte durée: voie naso-gastrique
- Plus longue durée ou permanente: gastrotomie, gastro-jéjunostomie, jéjunostomie (radiologique, endoscopique/PEG, chirurgicale)
Alimentation parentérale (autre que voie gastrique)
- Voie intraveineuse = Lorsque la voie gastro-intestinale n’est pas une option
V-F L’orthophoniste n’est PAS autorisé à déterminer la voie d’alimentation
Vrai, c’est un médecin ou une nutritionniste
L’eau claire est-elle généralement permise pour les patients dysaphagiques? Si oui, comment le détermine-t-on?
- Généralement oui
Frazier Water Protocol (1984):
- Peu de risques même si légères aspirations
- Hygiène de la bouche préalable
- Avant les repas, ou 30 minutes après
- Favoriser une meilleure compliance aux liquides épaissis
- Diminue le risque de déshydratation
- Parfois non: critères d’exclusion/risques, inconfort évident…
Quelles sont les autres options si la prise de médication en capsule n’est pas sécuritaire?
Quelques options possibles:
- Prendre les comprimés UN À LA FOIS
- Prendre le comprimé «rond» dans la compote de fruit
- Écraser les comprimés dans la compote de fruit
- Vérifier la possibilité d’offrir le médicament sous une autre forme
- Le médecin et le pharmacien sont les mieux placés pour prendre les décisions nécessaires quant à la médication
Que doit-on préciser sur les soins buccaux dans le PI d’équipe?
- Importance de faire une bonne hygiène buccale
- Préciser au besoin la meilleure façon de le faire selon les observations à l’évaluation
- Brosse à dent; éponge sur tige + solution d’hygiène buccale
- Seul; avec aide
- Déloger résidus après alimentations
- Brosser aussi les joues, la langue, le palais…
Quelles sont les références possibles si…
- Défaut important de relaxation du muscle cricopharyngé (SOS)
- Ostéophytes
- Dysphagie basse
- Symptômes neurologiques
- Gastrostomie d’alimentation
- ORL (souvent du à une hypertrophie du muscle donc on peut faire une myotonie (couper une partie), dilatation avec un tube (agrandir l’ouverture) ou injection pour paralyser muscle)
- Neurochirurgien : opération pour limer l’ostéophyte
- Gastro-entérologue : examen de l’estomac avec une caméra
- Neurologue
- Chirurgien général, gastro-entérologue, radiologiste
Quels sont les 2 types d’intervention possibles pour l’orthophoniste ?
Compensation : stratégies, techniques et manoeuvres
Rééducation : exercices
Comment choisit-on ses moyens d’intervention?
- Pratique basée sur les DONNÉES PROBANTES (evidence-based practice)
- Données expérimentales
- Expérience clinique
- Valeurs et choix du patient
- Il est de la responsabilité du clinicien de consulter les écrits scientifiques pour vérifier l’efficacité et l’efficience d’une méthode donnée auprès d’une population comparable
TOUJOURS TENIR COMPTE DE:
LA SITUATION SPÉCIFIQUE DU PATIENT:
- Condition médicale sous-jacente, pronostic, potentiel d’amélioration
- État général, état respiratoire
- Sévérité de la dysphagie
- Capacités cognitives; habileté à suivre des consignes
- Succès (ou pas) des stratégies compensatoires tentées
- Alimentation antérieure et facteurs psychosociaux
- Collaboration et intérêt
- Proches aidants, milieu de vie
L’ADÉQUATION D’UNE APPROCHE / TECHNIQUE / D’EXERCICES DANS UN CONTEXTE X
- Quels sont les risques et bénéfices de l’approche Y?
- La technique Z est-elle adéquate auprès d’un patient présentant un problème respiratoire? une faiblesse musculaire? etc.
Comment peut-on choisir le meilleur objectif ?
Penser à l’importance de mesurer l’objectif
Cliniquement, on peut cibler, par exemple:
- Déglutition fonctionnelle et sécuritaire
- Les stratégies, techniques et autres recommandations (ex. utilisation de la déglutition supersupraglottique)
- Les signes et symptômes (ex. … sans signe clinique de fausse route)
- La réalisation ou détails d’une technique ou d’un exercice (ex. durée de l’élévation laryngée pendant les exercices de Mandelsohn)
Explique la modification de la diète comme technique de compensation?
- Modification des consistances (liquides)
- Garder en tête qu’il est fréquent de permettre la prise d’eau claire entre les repas, sous certaines conditions
- Modification des textures (purée, molle, hachée, avec sauce, non collante…)
- Permet de s’adapter en cas de problème de mastication, de résidus buccaux importants, de défaut de relaxation du SOS, etc.
Comment se nomme l’initiative d’uniformisation de la nomenclature pour les consistance et textures ?
International Dysphagia Diet Standardisation Initiative (IDDSI)
V-F Dans l’IDDSI, on utilise souvent le 1.
Faux, on prend souvent le 2 (légèrement épais = un peu moins que nectar) ou le 3 (modérément épais = un peu moins que miel)
À quoi servent les techniques de modification de la posture de la tête dans les compensations?
Techniques posturales: redirigent le bol alimentaire dans la cavité orale et dans le pharynx et modifient les dimensions pharyngées
Explique la modification de la posture de la tête comme technique de compensation et ses 4 types ?
1- Extension de la tête (head extension, chin up posture): élargit l’oropharynx; utilise la gravité pour aider à faire progresser le bolus de la bouche au pharynx
2- Flexion (antérieure) de la tête / rentrer le menton (head flexion, chin-down, chin- tuck posture): rapproche la base de la langue et l’épiglotte du mur pharyngé postérieur, réduit l’ouverture des voies respiratoires, augmente l’espace valléculaire (poser le mention sur le cou : surtout pour les patients avec résidus valléculaires)
3- Rotation de la tête (head rotation, head turn): tourner la tête du côté le plus faible pour diriger le bolus du côté sain (on «ferme» le côté atteint); pourrait être bénéfique pour les patients présentant une faiblesse pharyngée unilatérale et/ou une ouverture insuffisante du muscle cricopharyngé
4- Flexion latérale de la tête (du côté sain): permet garder le bolus du côté sain