Cours 2 Flashcards

1
Q

La dysphagie est un symptôme d’une autre condition. Nomme les 6 catégories de possibilités.

A

A) Atteinte neurologique : vasculaire, neurodégénérative, traumatique, tumorale, musculaire, jonction neuromusculaire, autre…

B) Cancer ORL : cancer en tant que tel ou traitement

C) Atteinte structurelle : ostéophyte, chirurgie, traumatisme, dysfonction cricopharyngée

D) Atteinte oesophagienne : - Problèmes de mobilité, achalasie (faible péristaltisme et faible relaxation du sphincter inférieur), Reflux gastro-oesophagien (RGO)
- Atteinte structurelle: sténose, diverticule de Zenker, déformation/déviation de l’oesophage…

E) Dysphagie iatrogénique : effets indésirables ou complications de la prise d’un médicament ou post-chirurgie

F) Autres causes : condition rhumatoïde / touchant les tissus conjonctifs / auto-immunes (ex. syndrome de Sjögren), déconditionnement, diminution de l’état général, somnolence, condition respiratoire précaire, dysphagie idiopathique

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2
Q

Nomme quelques atteintes nuerologiques pouvant provoquer une dysphagie dans les catégories suivantes : - vasculaire

  • traumatique
  • tumorale
  • neurodégénérative
  • musculaire
  • jonction neuromusculaire
  • autre…
A
  1. vasculaire : accident vasculaire cérébral hémisphérique ou du tronc cérébral, syndrome de Wallenberg, syndrome pseudobulbaire
    Prévalence: 8,1 à 80 % des patients ayant vécu un AVC
  2. traumatique : traumatisme cranio-cérébral, hémorragie sous- durale
    Prévalence: 27 à 30 % des patients TCC
  3. tumorale : tumeur primaire ou métastase(s) cérébrales, tumeur de la base du crâne, paralysie récurrentielle
  4. dégénérative: démences, maladie de Parkinson ou syndrome parkinsonien (atrophie multisystémique, paralysie supranucléaire progressive, démence à corps de Lewy), sclérose latérale amyotrophique (*forme bulbaire), chorée de Huntington (et autres syndromes choréiques), dégénérescence cérébelleuse
  5. musculaire (dégénérative): dystrophie occulopharyngée, dystrophie myotonique (maladie de Steinert), polymyosite, myosite à corps d’inclusion
    = les conditions musculaires doivent toucher les muscles liés à la déglutition
  6. de la jonction neuromusculaire: myasthénie grave
  7. Autres: sclérose en plaques, paranéoplasie, condition auto-immune (ex. Guillain-Barré), condition infectieuse (méningite, encéphalite, abcès, polio ou syndrome post- polio), paralysie de Bell, délirium hyper ou hypoactif, encéphalopathie, dystonie ou dyskinésie, apraxie (désorganisation des mouvements de la langue)
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3
Q

Quel type d’AVC est le plus dangereux?

A

AVC du tronc cérébral : plus inquiétant, car sert de relais aux nerfs crâniens + est petit, donc les atteintes sont souvent bilatérales + les réflexes de déglutition se trouvent dans le tronc cérébral

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4
Q

Qu’est-ce qu’un symptôme vs un signe?

A

Symptômes : tout changement noté par le PATIENT, qui l’amène à consulter
Ex : Difficulté à mastiquer les aliments, blocage dans la gorge, douleur à la poitrine, modification dans les habitudes alimentaires (éviter certains aliments)

Signes : mesures objectives, observations cliniques et instrumentales du CLINICIEN
Ex : Présence d’écoulement labial, retour alimentaire par le nez (reflux nasal), aspiration ou stases pharyngées constatées en vidéofluoroscopie

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5
Q

Quels sont les symptômes de la dysphagie qui peuvent survenir dans la phase orale?

A
  • Difficulté à ouvrir la bouche ou les lèvres
  • Difficulté à fermer la bouche ou à sceller les lèvres
  • Difficulté à fermer les sillons (latéraux, antérieurs)
  • Problèmes de mastication (lenteur, inefficacité)
  • Prolongement du temps oral, rolling (doit être environ 5 secondes maximum)
    le bolus)
  • Problème de formation et propulsion du bolus
  • Problèmes de vidange buccale (à dégager les résidus)
  • Écoulements passifs
     écoulement passif : le bolus va couler (sans propulsion de la langue) avant le déclenchement du réflexe de déglu = dangereux pour les voies respiratoires

** habituellement, atteinte du nerf facial (muscles qu’on voit du visage) ou trijumeau
(mastication)

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6
Q

Quels sont les symptômes de la dysphagie qui peuvent survenir dans la phase pharyngée?

A
  • Reflux nasal
  • Diminution de l’élévation laryngée (il faut regarder en vidéofluo absolument)
  • Mauvaise fermeture du vestibule laryngé
  • Stases pharyngées (déglutitions multiples, sensation d’adhérence ou de blocage au niveau pharyngé)
  • Retard ou absence de phase pharyngée
  • Effort à la déglutition
  • Odynophagie (douleur à la déglutition)
  • Aspiration (pré, per ou post-déglutition)
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7
Q

Quels sont les symptômes de la dysphagie qui peuvent survenir dans la phase oesophagienne?

A
  • Stases plus basses (solides > liquides)
  • Douleurs, brûlures à l’oesophage ou au thorax
  • Vomissements (PAS une régurgitation)
  • Reflux gastro-oesophagien (RGO)
  • Aspiration post-déglutition
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8
Q

Nomme des conséquences médicales et des conséquences psychosociales possibles de la dysphagie?

A
  • Atélectasie pulmonaire
  • Asphyxie
  • Voie alternative d’alimentation
  • Hospitalisation prolongée
  • Décès
  • Perte pondérale
  • Dénutrition
  • Déshydratation
  • Pneumonie d’aspiration
  • Abcès pulmonaire
  • Anxiété ou évitement lors des repas familiaux/sociaux ou au restaurant
  • Isolement
  • Dépression
  • Perte d’autonomie
  • Dans certains cas: responsabilités supplémentaires pour l’aidant Atteinte à la qualité de vie
  • Atteinte à la qualité de vie
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9
Q

Qu’est-ce qu’une pneumonie (en général) ?

A

Inflammation des poumons causée par une infection (bactérie, virus) qui survient généralement quand le système immunitaire est affaibli
- Différentes formes: acquise dans la communauté (hors de l’hôpital), pneumonie nosocomiale (à l’hôpital)…

Signes et symptômes de pneumonie (en général)

  • Fièvre, frissons, douleur à la poitrine, souffle court, augmentation du rythme cardiaque et respiratoire, faible pression sanguine, cyanose des tissus, confusion, toux avec expectoration colorées
  • Patients âgés plus à risque (changements liés à l’âge: système respiratoire, système immunitaire)
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10
Q

V-F Une aspiration endotrachéale donnera une pneumonie d’aspiration?

A

Faux
il est normal d’avoir parfois des aspirations et notre corps est capable de les gérer. Ce n’est donc pas parce qu’on s’aspire qu’on a automatiquement une pneumonie d’aspiration. L’aspiration est nécessaire mais pas suffisante pour provoquer une pneumonie d’aspiration.

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11
Q

Qu’est-ce qu’un pneumotisis?

A

Dommage aigü aux poumons, secondaire à l’aspiration de contenu acide
▸ On peut souvent identifier l’élément déclencheur (aspiration), avec début rapide des symptômes
- Facteur prédisposant: altération de l’état de conscience
- Signes et symptômes variés, incluant ou non signe radiologique de l’aspiration, désaturation, toux non productive, souffle court, détresse respiratoire, mort soudaine

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12
Q

V-F la gravité de l’aspiration dépend aussi de ce qu’on aspire. Le contenu acide est le plus dangereux

A

Vrai

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13
Q

Nomme des facteurs influençant la gravité des aspirations.

A
  • la fréquence: plus élevée dans certaines conditions (ex. patients dysphagiques, RGO, conditions liées à l’âge)
  • le type de matériel aspiré: ex. matériel colonisé (bactéries) (donc on encourage la bonne hygiène buccale)
  • la quantité aspirée
  • Risque plus grand chez les patients âgés et/ou présentant une condition de santé précaire

Types d’aspiration: aliments/liquides, sécrétions, vomissement ou reflux

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14
Q

Les patients dysphagiques sont plus à risque d’avoir une pneumonie d’aspiration si…

A
  • pauvre hygiène buccale (colonisation)
  • fréquence réduite de déglutition spontanée
  • toux peu/non efficace (mécanismes de clairance des sécrétions ou des résidus)
  • autres conditions médicales associées dénutrition (effet sur le système immunitaire)
    = Donc, moins à risque si: bonne hygiène buccale, toux efficace, déglutition spontanée fréquente, bonne condition physique, statut nutritionnel adéquat, peu de comorbidités
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15
Q

Quel est le rôle de l’orthophoniste en dysphagie?

A

Spécialiste de la fonction oro-pharyngo-laryngée

  • Préoccupation pour le carrefour aéro-digestif
  • Examen du mécanisme oral périphérique et compréhension approfondie de la physiologie de la déglutition
  • Évaluation de la qualité vocale (fonction laryngée)
  • Trachéotomie
  • Rôle-clé pour les examens complémentaires
  • Communication
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16
Q

Quel est le rôle de la nutritionniste en dysphagie?

A
  • Partenaire de l’évaluation
  • Évaluation nutritionnelle
  • Consistances et textures
  • Voie d’alimentation (tubes nutritifs, gastrostomie)
17
Q

Quel est le rôle de l’ergothérapeute en dysphagie?

A
  • Partenaire de l’évaluation
  • Autonomie à l’alimentation
  • Positionnement
  • Aides techniques
18
Q

Nomme d’autres intervenants pouvant aider en dysphagie et leur rôle.

A
  • Inhalothérapeute : patients ventilés ou porteurs du trachéotomie, risques sévères d’aspiration ou de blocage
  • Personnel de soins (infirmier, préposé) : renseignements sur l’état général et caractéristiques particulières, examens à venir, problèmes notés et rendement aux repas, mise en place de stratégies
  • Technologue en imagerie médicale : aspect technique des examens en radiologie, positionnement adéquat pour la prise des images, choix des produits de contraste
  • Radiologiste : lecture des boucles de scopie, partage d’informations, informations sur la phase oesophagienne, mise en place de TNG, stomie d’alimentation
  • ORL : Examen laryngé complet par nasoendoscopie, traitement médical, chirurgical
  • Radio-oncologue: Traitements (ampleur, effets secondaires), stade, pronostic
  • Gastroentérologue: OGD, manométrie, etc.; dysphagie basse, PEG…
  • Autres médecins et intervenants
19
Q

Quelles sont les 3 tâches que l’orthophoniste ne peut pas faire?

A
  • diagnostiquer une condition sous-jacente
  • prescrire un examen radiologique
  • déterminer l’installation d’un tube nasogastrique
20
Q

Qu’est-ce qu’une aphagie?

A

Aphagie : absence du trigger, donc pas de phase pharyngée

21
Q

Explique l’analogie de l’arbre (clinical decision tree) ?

A

On part du bas et on monte vers le haut :

1- racines : essence et motivation, connaissances, expériences en dysphagie, méthodes vérifiées par EBP

2- Tronc : histoire médicale, état du patient, qui il est, on regarde son dossier général

3- Branches : explication au chevet du patient par l’orthophoniste sans radiologie, on fait des tests

4- Feuilles : évaluation instrumentales liée à la déglutition (vidéofluoroscopie)

5- Fruits : plan d’intervention et comment je l’exécute (il FAUT les 4 autres choses pour le faire)

22
Q

Par quoi sont souvent causés les écoulements/aspirations pré, pendant ou post déglutition?

A
  • Écoulement/aspiration pré-déglutition : souvent causé par un mauvais contrôle lingual et buccal, donc ça coule tout de suite dans les voies respiratoires = toux
  • Écoulement/aspiration pendant la déglutition : mauvaise fermeture du vestibule laryngée
  • Écoulement/aspiration après la déglutition : stases pharyngés restantes après la déglutition qui sont aspirés (souvent au niveau des vallécules ou des sinus piriformes)
23
Q

Explique ce qu’est le dépistage de la dysphagie et par qui il est fait?

A
  • Réussite OU échec (pass or fail): permet d’identifier les individus à risque nécessitant une évaluation approfondie et de référer pour une évaluation complète
  • Souvent réalisé par quelqu’un d’AUTRE qu’un orthophoniste (souvent par infirmière)
  • Courte passation; la conduite est décidée par un «score»
  • Se fait généralement sous forme de complétion d’une grille ou un formulaire :
  • Réussite = pas d’autre intervention.
  • Échec = référence pour évaluation complète
  • Parfois ciblé pour une clientèle précise (ex. AVC)
  • Grande sensibilité, faible spécificité: on ne veut «manquer» personne
  • Ne constitue PAS un dépistage formel
  • Indique que quelqu’un (généralement du personnel de soins) a remarqué des signes et symptômes de dysphagie
  • Dans un dépistage, on va dire qu’il y a des «difficultés» dépistées par…
24
Q

Nomme 3 façons connues de faire un dépistage de la dysphagie?

A

Les tests de gorgées d’eau («water swallow tests»)

  • L’une des approches de dépistage les plus répandues
  • Déroulement général: donner une certaine quantité d’eau au patient et observer (toux, changement de voix)
  • Peut se faire par petites gorgées, ou avec une quantité pré-établie à boire de façon continue (3 oz water test)
  • Plusieurs outils de dépistage validés intègrent un test de gorgée d’eau

Toronto Bedside Swallowing Screening Test (TOR_BSST)

  • Moins de 10 minutes, notation binaire, incluant un test de gorgées d’eau
  • Nécessite une formation du personnel infirmière

Yale Swallow Protocol

  • Basé sur le 3 oz water test
  • Inclut un dépistage cognitif, l’exécution de consignes simples, quelques éléments du MOP
25
Q

Qu’est-ce qu’une évaluation en dysphagie et quels sont les 2 types?

A
  • Démarche approfondie menée par un professionnel ou en interdisciplinarité
  • Utilisée auprès de clients chez qui on suspecte (déjà) une dysphagie

Deux grands types:
• évaluation clinique / au chevet (évaluation non instrumentale);
• évaluation instrumentale

26
Q

Pourquoi l’évaluation de la dysphagie est-elle si importante et quel est le rôle de l’orthophoniste?

A
  • Permet de bien cerner et comprendre le problème
  • Permet d’établir un profil de risques
  • Permet de comprendre les choix du patient : Il est très important de respecter les ordonnances médicales
  • Il faut tenir compte de TOUTES les informations disponibles
  • Rôle important de l’orthophoniste: ÉVALUATION DE LA FONCTION ORO-PHARYNGO-LARYNGÉE
27
Q

Qui peut référer en évaluation en dysphagie?

A
  • Médecins généralistes ou spécialistes (ORL, neurologue, pneumologue, gastroentérologue, etc.)
  • Références découlant d’un «dépistage» (formel ou non): par le personnel de soins ou des collègues oeuvrant auprès du patient
  • Suivant observations et inquiétudes de la famille
  • Dépistages systématiques au sein de certains établissements (ex. continuum de soins AVC)
28
Q

Quelles sont les 3 étapes une fois qu’un patient est référé, car il n’a pas passé son dépistage?

A

1- Histoire médicale
2- Évaluation clinique au chevet
3- Évaluation instrumentale

29
Q

V-F Le patient passe toujours par l’histoire médicale, l’évaluation clinique et l’évaluation instrumentale

A

Faux, il peut être référé tout de suite en instrumentale, mais on fera quand même le MOP et l’histoire médicale

30
Q

Que regarde-t-on dans l’histoire médicale ?

A
  • Historique médicale actuel et antérieur
  • Histoire du problème
  • Motif d’hospitalisation, diagnostics médicaux actuels et antérieurs
  • Conditions associées et antécédents
  • Rapports de consultations médicales (ex: ORL, gastroentérologue, neurologue, pneumo) et professionnels (équipe de dysphagie, orthophonie)
  • Ordonnances médicales
  • Résultats d’examens déjà effectués et à venir (ex. rapport de vidéofluoroscopie)
  • Notes du personnel de soins
  • Médication actuelle
  • Diète actuelle (et antérieure), voie d’alimentation, soluté?
  • Résultats de laboratoire
  • Histoire ou présence de: trachéotomie, ventilation, intubation/extubation
  • Niveau de soins

Auprès du personnel (infirmiers, préposés, médecins…) :

  • Problèmes notés et leurs manifestations
  • État général du patient (état d’éveil, mobilité, état respiratoire, etc.)
  • Objectifs ciblés pour le patient
  • Autres renseignements utiles (ex. moment du repas, collaboration, aide requise)

Auprès du patient :

  • Histoire du problème: symptômes, durée, mode d’apparition
  • Présence de douleur, localisation
  • Rendement antérieur à l’alimentation
  • Habitudes alimentaires, aliments évités
  • Stratégies déjà utilisées pour contrer les difficultés
  • Histoire de perte pondérale
  • Dégoûts/allergies
  • Autres particularités (positionnement, utilisation de la paille…)

Auprès des proches ou du milieu de vie :

  • Confirmer les informations obtenues jusqu’à maintenant
  • Obtenir des renseignements supplémentaires au besoin