Cours 3: M.A.I.S Flashcards
Qui sont les acteurs principaux du modèle relationnel en médiation pénal ?
Serge Charbonneau et le ROJAQ.
Qu’est-ce que le modèle relationnel ?
Un modèle humaniste nettoyé de ses formes spirituelles et coloré de l’approche interactionniste en criminologie. C’est créé pour des rencontres en matière criminelle grave.
Quel est l’objectif et le résultat du modèle ?
Objectif: dialogue, communication
Résultat: le dialogue
Le dialogue peut être constitué de…
- Colère
- Excuse, pardon
- Réparation
- Explication
- Rep. psychologique
L’accent est mis sur quoi lors du modèle ?
On veut amener les personnes à recueillir exactement ce qu’elles cherchent. Accent mis sur la sécurité des personnes et l’équilibre du pouvoir.
Comment doit être un médiateur professionnel ?
- Une formation, de l’expérience
- Connaître ses forces et faiblesses
- Connaître ses limites
- Connaître son partenaire
- Savoir, savoir-faire, savoir-être
Est-ce que le médiateur est en même temps un intervenant social ?
OUI.
- Non expert du vécu des gens
- Non jugement et acceptation inconditionnelle
- Ne pousse pas la personne à changer
- Il ne s’agit pas d’aider, mais de ne pas nuire.
- Sa présence est indispensable, il est le maitre-d’oeuvre de la rencontre.
Tout intervenant doit…
- Se conformer à une éthique précise et être formé
- Connaître ses propres limites
- Connaître les ressources appropriées dans la région
- Connaître le processus judiciaire et être capable de situer les participants par rapport à celui-ci
- Etre capable de diriger le participant au secteur d’aide approprié
- Travailler en réseau
Quels sont les outils de l’intervenant ?
- Gestions des silence, respect du rythme
- Écho et parler au JE
- Rappelle son rôle dans le processus
- Il doit laisser aller les participants à leur rythme et leur laisser de temps de prendre des décisions et de s’organiser.
Le médiateur doit rassurer les participants sur…
Le comment.
• Sécurité
• Droits
• Son droit de se retirer, de changer d’avis
• Votre profession, vos compétences
• Ses autres recours, alternatifs et/ou complémentaires…
Le moins possible, le médiateur doit influencer les participants sur…
Le pourquoi. • Ce qu’elle vient chercher, • Ce qu’elle va trouver • Les bienfaits ultérieurs possibles • Les raisons de la participation
Quelles sont les erreurs classiques d’un médiateur ?
• Chercher et identifier des preuves de la satisfaction des parties
• Ne pas respecter les silences
• Insister sur le dévoilement des faits et rechercher la «vérité»
• Se prendre pour un expert (diagnostic)
• Empêcher ou craindre l’expression des émotions fortes (surtout la colère)
• Être trop présent ou trop absent
• Chercher à avoir le dernier mot en faisant le résumé de la
situation
• Abuser des techniques de communication (écoute active,
relances)
• Suggérer les émotions
Qu’est-ce que le modèle M.A.I.S
MOI
AUTRE
INFORMATIONS
SÉCURITÉ
Moi?
- L’évènement que j’ai vécu
- Comment je perçois la démarche
- Comment je vais réagir à l’autre
- Ce que je suis
Autre?
- L’évènement qu’il a vécu
- Comment il perçois la démarche
- Comment il réagira devant moi
Info?
- Contexte, cadre, déroulement
- Rôle du médiateur
- Processus
- Le soutien, recours.
Sécurité?
Psychologique et physique.
Se vérifie avec le MAIS lors des rencontres préparatoires
Vigilance lorsqu’il y a écart entre les attentes et la capacité de gérer les attentes qui ne seront pas comblées
Soutien, rythme, intention
Quelles sont les étapes de la scénarisation ?
- Faire l’exercice suivant avec chacune des personnes présentes:
• Pourquoi désire-t-il participer au processus?
• Qu’en attend-il?
• Comment réagira-t-il si ses attentes sont comblées? • Comment réagira-il si ses attentes sont déçues? - Prendre ensuite chacune des réponses de la personne et lui reposer la question au cas où la réalité serait exactement contraire à ses attentes.
Quel est l’objectif de la schématisation ?
Avoir prévisualisé le maximum de scènes possibles. Ce qui est prévisible.
Combien de temps on passe sur chacune des dimensions ?
- Moi: 15%
- Info: 15%
- Sécurité: 20%
- Autre: 50%
Comment s’assurer de la sécurité physique ?
- Connaître les principes de base de la gestion de crise
- Connaître son rôle d’intervenant social
- Connaître ses propres limites et en faire part à son partenaire
- Se répartir les tâches
- Avoir des ressources immédiates à portée de main
- En cas de doute, une pause
Comment s’assurer de la sécurité psychologique ?
- Prévoir le contexte matériel et physique: visualiser la pièce, le mobilier, la disposition, les places, l’établissement
- Prévoir le contexte personnel: les personnes présentes. Qui? A quoi elles ressemblent? Quelles sont leurs attitudes? Quelles sont leurs attentes?
Comment s’assurer de l’écho (sécurité des échanges) en trois étapes ?
- Toujoursparlerau«je».Touteslesémotionset sentiments sont bienvenus mais tout recours à la projection doit être évité.
Employer la reformulation si necessaire
2.Encouragerlespersonnesànesurtoutpasdonnerune opinion mais à détailler ce qu’elles ressentent - Setournerversl’autreetluidemandercommentil reçoit ce qui a été dit.
Ne jamais laisser aller une dynamique de duo non contrôlée.
Comment s’assurer de la sécurité en amont et en aval de la rencontre ?
- S’assurer d’un soutien psychologique extérieur (voire en demander garantie)
- Vérifier le rôle des tiers (famille, conjoint)
- A qui puis-je en parler en toute confidentialité?
- Ai-je le soutien d’un professionnel du monde médical ou paramédical?
- Les déplacements de la victime
- Le débriefing
- Le suivi
Quel est le devoir de l’animateur ?
- Le devoir de l’animateur : que les participants puissent témoigner, dialoguer d’égal à égal. A ce titre, le médiateur peut être qualifié d’impartial au sens où il ne prend partie pour aucun des participants en particulier.
• Par contre, il n’est jamais neutre puisque, pour être impartial, il doit assurer l’équilibre des pouvoirs entre les participants.
• Il est bipartial