Cours 3 : Le système de santé et des services sociaux au Québec. Perspective historique : évolution, organisation et réforme Flashcards
Les composantes du système de santé et des services sociaux
- Financement
- Réseau:
- Technologies
- Lois, politiques, programmes
- Budget de la santé et des Service Sociaux
*Système de santé (principalement) médico-hospitalier
*Au Canada: systèmes (nationaux) de santé organisés par les provinces
Le gouvernement fédéral ne peut intervenir directement ni dans la gestion ni dans le financement des systèmes de santé des provinces. Il doit négocier sa participation financière et les règles qui accompagneront ses programmes au cas par cas, avec chacune des provinces
On ne peut pas faire abstraction de l’importante présence du gouvernement canadien dans la gouverne et le financement du secteur sanitaire, pour 3 raison
La constitution canadienne donne au gouvernement fédéral un pouvoir de dépenser même dans des champs de compétence exclusifs des provinces. Il peut ainsi proposer des programmes dans le champ de la santé aux provinces et territoires que les gouvernements des provinces sont libres d’accepter ou non.
- 1957 la loi sur l’assurance hospitalisation et les services diagnostiques,
- 1966 la loi sur les soins médicaux
La constitution reconnaît également au gouvernement fédéral un pouvoir résiduel : les domaines qui ne sont pas encore identifiés (en 1867) comme étant de compétence provinciale ou fédérale deviennent … de compétence fédérale.
- C’est le cas par exemple de l’homologation des médicaments et produits médicaux.
Le gouvernement fédéral a adopté en 1984 la loi canadienne sur la santé dans le but d’assurer une cohérence d’ensemble des systèmes de santé des provinces et de pouvoir prétendre à l’existence d’un système de santé canadien aux caractéristiques uniformes.
Système de santé et des services sociaux
Financement
Financement:
Public 70% = mutualisation des risques de santé (impôts et taxes au prov et féd); contributions d’organismes (SAAQ, CSST) et financement à frais partagés (Féd/Prov)
Privé 25% (1985) à 30% (2005) = contributions et primes (médicaments, assurance privée); dépenses directes
Systèmes de santé du Canada
Réseau
- Etablissements
- Organismes
- Professionnels
- Services de soins (services médicaux et hospitaliers; dentaires; médicaments et équipement médicaux; SAD et de réadaptation; hébergement; etc.)
Systèmes de santé du Canada
Budget de la santé et des Services Sociaux
42% du budget, QC (2018-19) Compétence provinciale avec contribution fédérale (Lois et transferts)
Années 60
Prise en charge de la santé par l’État
- 1957: Loi fédérale sur l’hospitalisation, la loi sur l’assurance hospitalisation et les services diagnostiques et la loi sur les soins médicaux
- 1961: Loi sur l’assurance hospitalisation, Québec : application de la loi fédéral sur l’hospitalisation
- 1966: Loi Fédérale sur les services médicaux: assure les frais de service de premiere ligne. Visite chez médecin de famille etc…
- 1966-70: Commission Castonguay-Nepveu
1961-85, Prise en charge du système par l’État et bureaucratisation de la gouverne
1966-70: Commission Castonguay-Nepveu
Commission d’enquête sur la santé et le bien-être social
En 1966 Le parti national Québecois avait décidé de pas participer à l’assurance maladie fédérale, mais les taxes des citoyens contribuaint quand même au financement de l’assurance dans les autres provinces. Donc ils ont fait une commission d’enquête pour savoir quoi faire dans cette situation.
Aussi le Québec aspire a un système étatique de santé et de services sociaux
2 questions posées
- le Québec doit il adhérer au régime canadien d’assurance-maladie ?
- Si oui, comments’organiser pour que la croissance des coûts ne devienne pas hors contrôle ?
Dans un contexte de changement global de la société québécoise, la comission politique de développement social qui couvre trois champs importants :
- la sécurité du revenu,
- la santé
- Certains services sociaux
Les initiateurs de ces réformes préfigurent, par le choix délibéré du développement social, que les services sociaux et de santé représentent seulement l’un des déterminants de la santé. Cette vision sera plus explicite encore dans un rapport fédéral qui propose une conception globale de la santé reposant sur 4 éléments principaux :
- la biologie humaine
- l’environnement
- les habitudes de vie
- les soins de santé
Années 60-70
-
Suite a la comission Castonguay, Loi sur l’assurance-maladie (services médicaux), QC
- Entrée en vigueur de la RAMQ (1969)
- MAS (Ministère des affaires sociales (1970)
- Il est responsable des secteurs de la santé et du bien-être social (dont la sécurité du revenu) et de l’environnement
-
1971: Loi sur la santé et les services sociaux
- Qui définé les rôles et responsabilités du réseau socio-sanitaire; droit aux services médico-hospitaliers/sociaux (services exigibles) qui on été créés après la comission Castonguay
- 1974: rapport Lalonde, fédéral, la dépense en soin curatif garantit pas une meilleur santé
- 1971-88 : création des CLSC
1974 Département de santé communautaire (DSC)
La réforme Castonguay a oublié les services de protections de la santé publique, c’était avant les municipalité ou le ministère qui s’en occupait si les municipalité ne pouvaient pas. Ils y on pensé en dernier et créer les DSC.
Structure daccueil pour le personnel des anciennes unités sanitaires en attendant leur transfert dans les CLSC au fur et à mesure de leur création.
Ajout aux DSC d’autres responsabilités en matière de protection de la santé publique, d’études des besoins de la population, etc
Services permettent d’actualiser les fonctions essentielles de santé publique
- la promotion de la santé
- la protection de la santé
- la prévention des maladies, des problèmes psychosociaux et des traumatismes,
- La surveillance continue de l’état de santé de la population et de ses déterminants
1966-70 Le résau sociau-sanitaire après la réforme Castonguay
C’est la mise en place d’un système de santé et de services sociaux public et universel;
- La création des centres locaux de services communautaires (CLSC),
- Départements de santé communautaire (DSC),
- La Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)
- Conseils régionaux de la santé et des services sociaux (CRSSS)
La spécificité est la tentative de gestion intégrée des services de santé et sociaux personnels aux trois niveaux de gouvernance – provincial, régional et local – du système.
1974 Rapport Lalonde (Fédéral)
Nouvelles perspectives de la santé des Canadiens
Le niveau des dépenses en matière de services de santé curatifs n’ont que peu d’effet sur l’amélioration du niveau de santé global de la population.
Selon le document, quatre déterminants majeurs du niveau de santé.
- L’ hérédité,
- les habitudes de vie des personnes,
- l’environnement social et physique
- l’organisation des services de santé.
Pour éviter que l attention et les dépenses ne soient consacrées uniquement au développement des services curatifs, le rapport proposait le développement d’une politique de santé qui fixerait, notamment, des objectifs quantifiables d’amélioration de la santé de la population au cours d’une période donnée.
Cet établissement des priorités par objectifs devait favoriser une attribution plus efficace des sommes disponibles.
Années 80
- 1984: Loi canadienne sur la santé
- 1985: MAS (ministère des affaires sociales )fait place au MSSS (ministère de la santé et des services)sociaux (gestion intégrée des services) qui focus sur les soins curatifs.
- 1985-88: Commission Rochon
Loi canadienne sur la santé (1984)
- Assurer une cohérence des systèmes de santé provinciaux (médico-hospitaliers)
- 5 principes
- Permet de bénéficier des transferts fédéraux(santé)
- Sanctions financières de la part du fédéral si les principes ne sont pas respectés
- Pour obtenir leur part des budgets fédéraux aka le transfert canadien en matière de santé, les provinces ne doivent pas exiger de copaiement de la part de l’usager pour les services médicaux et hospitaliers.
- Modification des règles au fédéral: Après avoir introduit les programmes avec un financement partagé à 50-50, en 1977 le gouv féd change unilatéralement cette règle pour une approche qui lie l’évolution de sa contribution à l’augmentation du PIB. À partir de 1984, juste après avoir adopté la loi canadienne sur la santé, il modifiera de temps à autre les règles du jeu, généralement en défaveur des provinces.
1961-85, Prise en charge du système par l’État et bureaucratisation de la gouverne
Loi canadienne sur la santé (1984) 5 principes
- Universalité (tout les citoyens)
- Transférabilité (de province en province)
- Intégralité (tous les services nécessaires)
- Accessibilité (économique),
- Gestion publique
L’était du système de santé et services sociaux dans les années 80 avant la réforme Rochon
- Le gouvernement fédéral donne moins d’argent depuis 1977 PIB et après la loi canadienne de la santé 1984
- Récession des années 80
- L’État québécois resserre son offre de services, la concentrant davantage sur les services médicaux et hospitaliers qui sont les seuls protégés par la loi canadienne sur la santé
- Le financement du système de santé occupe une part de plus en plus importante des dépenses de l’État québécois.
- Les signes d’essoufflement se multiplient (listes d’attente, urgences engorgées, vétusté des installations, etc.).
- La vision du début des années 1970 d’un système de santé et de bien-être intégré a peu à peu cédé le pas aux seules préoccupations, pour le ministère, de la gestion d’un réseau d’établissements dispensateurs de services sociaux et de santé.
- La société québecoise se transforme
- Services sociaux: parents pauvres des soins de santé (peu financés par le fédéral)
- En réponse à cette situation, le gouvernement du Québec institue en 1985 la Commission d’enquête sur les services de santé et les services sociaux.(commission Rochon)
La comission Rochon 1985-88
Le mandat
- Le mandat de la Commission Rochon fut d’apporter les améliorations nécessaires au système existant, afin d’en protéger les acquis, plutôt que de proposer des transformations aussi radicales que celles de 1972.
- Est-ce que les sommes investies sont utilisées de la façon la plus rentable possible et de la façon la plus efficace pour améliorer l’état de santé et de bien-être de la population québécoise?
- L’objectif final des interventions, à quelque niveau que ce soit, est d’améliorer la qualité de la vie et l’autonomie des personnes, de les protéger de la violence et de les aider à sortir de leur isolement social et de leur permettre de vivre en meilleure santé .
- Replacer la personne au centre d’un système où les moyens sont devenus trop souvent des fins en soi, c’est s’adapter à l’évolution et à la diversité des besoins
La comission Rochon 1985
Les 3 grandes orientations des recommandatios de Rochon.
3 grandes orientations :
- l’adoption d’une politique gouvernementale de la santé et du bien-être. (objectfis et indicateurs)
- la régionalisation du système de services ; déterminer les priorités locales/besoins (approche populationnelle; décentralisation
- l’adoption d’une « approche population », Notamment par une augmentation de la participation de la population, en particulier pour l’allocation des ressources et la prestation des services que la commission souhaite mieux adaptés aux réalités de chaque milieu.
Années 90
Mesures prises dans suite au rapport Rochon 1985-1988
- Régionalisation du SSSS = déterminer les priorités locales/besoins (approche populationnelle; décentralisation)
- 1992 Politique de la santé et du bien-être
- Citoyens au centre du système (droits ET de participation aux processus décisionnels);
- Réduction des dépenses hospitalières (Fusions, réduction du personnel et lits hospitaliers; virage ambulatoire);
- Reconnaissance et financement des org. communautaires;
- Priorité aux services de première Ligne;
Comission Rochon 1985-1988
Régionalisation dans les années 90
1991, avec la nouvelle loi sur les services de santé et les services sociaux,
- Le gouvernement met en place, pour succéder aux conseils régionaux (CRSSS), des régies régionales de la santé et des services sociaux (RRSSS).
- Aussi, plus du tiers du conseil d’administration de chaque RRSSS est formé de représentants des établissements qui doivent obligatoirement être des citoyens préalablement élus au suffrage universel au CA d’un établissement du territoire de cette régie.
- La moitié des sièges du RSSS sont occupés par des représentants d’organismes communautaires de groupes socio-économiques (chambres de commerce, milieu de l’industrie, etc.) et d’élus municipaux.
- Pour la première fois depuis la création du réseau socio-sanitaire, les gestionnaires d’établissement sont exclus du CA de l’organisme régional.
- Du côté de la santé publique, les DSC sont peu à peu regroupés et intégrés aux RSSS pour former la direction régionale de la santé publique (DRSP).
1992 MSSS Politique de la santé et du bien-être
Il ne s’agit pas d’une politique gouvernementale mais ministérielle, ce qui a pour effet d’en diminuer significativement la portée.
- Place le citoyen au centre du système, à la fois comme usager et comme décideur.
- L’affirmation du droit des usagers avec la création des comités de plaintes dans chaque établissement
- La redéfinition des missions des établissements en fonction des clientèles par la poursuite des fusions d’établissements sur une base territoriale.
- Elle fixe au système socio-sanitaire des objectifs précis. Centre les différents acteurs du réseau sur l’obtention de résultats en termes de santé et bien-être de la population
- Le renforcement des services de première ligne par l’importante place faite à la santé publique et, à partir de 1994-1995, aux organismes sans but lucratif, de même que par la revalorisation de la médecine familiale.