Cours 3 Flashcards

1
Q

Quelle serait une définition du soi?

A

Une entité à l’intérieur du corps qui évalue le
monde pour nous, qui enregistre l’information perçue et
qui guide nos actions.

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2
Q

Comment est le soi comme contenu?

A

Les informations que nous avons sur nous-mêmes résultant d’évaluations, de nos interactions et de prises de conscience.

  • Caractéristiques que nous possédons sur nous-mêmes en temps qu’individu.
  • Comme une photo à un moment précis dans le temps (caractéristiques, comment est-ce que l’on s’évalue soi-même, estime de soi, concept de soi).
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3
Q

Comment est le soi comme processus?

A

Soi comme processus: partie plus malléable, stratégique (ce que l’on veut projeter).

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4
Q

Quelle est la définition de Mark Leary du soi, en 2013? Et comment est qualifiée cette définition?

A

Croyances sur soi-

même. Elle est qualifiée de trop large.

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5
Q

Quelle est la solution pour la définition trop large de Mark Leary?

A

Utilisation de termes précis plutôt que du terme
‘soi’: Estime de soi, concept de soi, clarté du concept de
soi, soi idéal, monitorage du soi, soi privé et public, etc.

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6
Q

Qui a abordé les aspects historiques du soi?

A

Roy Baumeister
- Aspects historiques (Roy Baumeister): Comment les gens conceptualisent qui ils sont? Au Moyen-Âge les gens n’avaient pas le même soi que nous; ils avaient des rôles sociaux très précis (ex: père forgeron, fils aussi… moins de mobilité sociale). Aujourd’hui, on est confronté à une panoplie de possibilité qui peuvent faire partie du soi. Développement donne place à d’identités, de caractéristiques que l’on peut appliquer à notre soi. Ex: interactions virtuelles. Point de vue historique. Les concepts doivent s’adapter au contexte.

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7
Q

Sur quoi y’a-t-il beaucoup eu de recherches?

A

Sur l’estime de soi. Plus de 27 000 recherches.

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8
Q

Qui a catégorisé le contenu du soi? En quelle année?

A

Gordon en 1968.

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9
Q

Quels sont les composantes du contenu du soi (différentes manières de classer les informations qui nous définissent, un modèle à trois caractéristiques)?

A
  • Social: rôle que l’on joue, image projetée (étudiant, parent, autres. Tout cela est visible. Aspects de l’identité que les autres peuvent voir. Peut avoir un impact dans nos relations interpersonnelles.)
  • Spirituel: valeurs, habitudes, goûts (aspects plus invisibles, privés, intérieures)
  • Matériel: apparence physique, possessions (moins étudié en psychologie sociale… un auteur s’est intéressé à voir les possessions des gens et voir ce que cela révèle sur le soi de la personne (ex: musique de Ipod))
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10
Q

Que peut-on dire de la clarté du concept de soi?

A

La mesure dans laquelle le concept de soi est clairement défini, cohérent et stable à travers le temps

  • ‘‘En général, j’ai une idée claire de qui je suis’’
  • ‘‘Même si je le voulais, je ne pense pas que je pourrais
    dire à quelqu’un d’autre comment je suis vraiment’’
  • Un ami a un soi clair (se connaît bien, connaît son opinion, ses goûts, autres, versus un autre qui a un concept de soi moins clair)
  • Conséquence de la clarté du concept de soi: les gens reconnaissent leurs aspects positifs et négatifs, peut être avantageux de connaître ses limites
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11
Q

Quels seraient des exemples d’études sur la clarté du concept de soi?

A
  • Plus le concept de soi est clair, mieux être le bien-être psychologique (moins de névrosisme, plus d’émotions positives, plus d’estime de soi). Les gens choisissent des choses qui leur correspond dans la vie.
  • Clarté du concept de soi et comparaisons sociales
    (Butzer et al., 2006) (Meilleure clarté dans le concept de soi fait qu’il y a moins de comparaison de soi (les gens sont plus concentrés sur leur réussite personnelle)
  • Clarté du concept de soi et continuité dans le soi
    (Jiang et al., 2019) (Les gens avec une clarté de soi restent sensiblement la même personne (continuité))
  • Faible clarté du concept de soi et comportements de
    consommation (Mittal, 2015)
  • L’intensité de l’usage de fb prédit une moins bonne clarté du concept de soi (Appel et al. 2016) (selon une étude longitudinale (déconnexion des gens de ce qu’ils sont vraiment))
  • Clarté du concept de soi personnel et social
    (collectif) et bien-être (Usborne & Taylor, 2010) (Clarté du concept de soi individuel et collectif (personnel et social): une chercheure s’est intéressée au peuple autochtone… ils ont vécu des choses difficiles dans les dernières décennies, identité culturelle moins claire (ils ont perdu de leurs valeurs, identité), moins de sens de qui ils sont comme groupe, prédit moins de bien-être psychologique, en raison des tragédies qu’ils ont vécu, où on leur a arraché leur culture (langue, tradition, autre))
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12
Q

Qu’est-ce qu’un schéma sur le soi?

A

Une structure cognitive qui représente, de manière
organisée, les connaissances que nous avons sur nous-
mêmes.
- ‘Des généralisations cognitives à propos de soi issues
d’expériences passées qui organisent et guident le
traitement de l’information’ (Markus, 1977)
- Les schémas nous orientent, ils nous guident à remarquer des choses dans l’environnement social. Ils peuvent être activés.
- Connaissances que l’on a sur le monde

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13
Q

Parlez du schéma sur le soi d’Abigaëlle (voir le schéma).

A
  • Les éléments qui sont attachés sont liés, ce qui permet de rangement d’informations, même noyau, paquet, interreliés
  • C’est aussi hiérarchique (certaines choses peuvent être plus importantes que d’autres)
  • Certains aspects sont schématiques, ils la définissent de manière centrale (intelligente, graduée de l’UQAM, enseignante), et certaines choses sont aschématiques, car ils sont moins importants pour son soi (aimer les fleurs)
  • Son schéma de soi peut changer avec le temps, s’accommode au changement
  • Ils permettent une activation (ce sont des ornières, car ils guident l’attention)… certaines choses peuvent capter son attention plus facilement à cause des schémas (revues de fleurs, nouvelles concernant l’UQAM)
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14
Q

Quelles sont les caractéristiques du schéma sur soi?

A

Caractéristiques des schémas sur le soi:
- Organisent l’information sur nous-mêmes
- Peuvent être changés par nos expériences
- Sont plus complexes pour les aspects plus
développés de notre soi
- Guident l’attention et l’activité de la personne
- Les schémas sont à la fois contenu et processus

  • Peuvent être changés par nos expériences (peuvent être bonifiés selon nos expériences… et plus on vit d’expériences, plus le schéma se bonifie)
  • Ex: un chien qui s’appelle Ginger et qui reconnait son nom; les chiens quand ils connaissent leur nom, il est possible de capter leur attention par celui-ci… mais on ne sait pas s’ils ont un schéma sur eux-même, s’ils ont un concept de soi, une conscience de soi (question intéressante); on ne sait pas si ce concept est unique aux humains
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15
Q

Quelle est l’étude de Markus en 1977 (voir les images)?

A

Étude: on demande à des femmes comment elles se perçoivent elles-même (indépendante ou dépendante). Questionnaires auto-rapportés. Markus a été capable d’identifier 3 groupes de femmes (femmes qui se décrivent comme très indépendantes, d’autres très dépendantes, et d’autres aschématiques (ne scorent ni élevé pour l’indépendance, ni pour la dépendance)). Le dernier groupe est aschématique pour ce qui est de l’indépendance ou de la dépendance.

  • Puis, on faisait venir ces femmes, et on projettait des mots sur des écrans (ex: le mot ambitieuse) et les femmes devaient répondre à savoir si ces mots les correspondaient. Certains mots avaient un rapport à la dépendance, et d’autres à l’indépendance.
  • Si les femmes répondaient très vite à un mot, c’est comme si cela allait chercher le schéma dans leur cerveau. Accessibilité de l’information. Comment peut-on accéder aux schémas.
  • Les schémas dirigent l’attention et peuvent être activés.
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16
Q

Qu’a changé la venue des ordinateurs dans la recherches?

A

A ouvert sur différentes technologies.

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17
Q

Quels sont les résultats de l’étude de Markus concenrnant les traits schématiques et aschématiques?

A

Les femmes qui étaient ‘schématiques’ pour
l’indépendance ont associé plus rapidement les adjectifs
comme ‘confiante’ et ‘ambitieuse’ au mot ‘moi’
- Les femmes qui étaient ‘schématiques’ pour la
dépendance ont associé plus rapidement les adjectifs
comme ‘coopérative’ et ‘tolérante’ au mot ‘moi’
- Les femmes aschématiques n’ont montré aucune
différence dans leurs temps de réaction

  • Les femmes aschématiques étaient plus lentes à répondre.
  • À quelles méthodologies l’étude de Hazel Markus a-t-elle ouvert le champ: A. des méthodes permettant de mesurer les cognitions sociales implicites
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18
Q

Que peut-on dire de la complexité du soi?

A
  • Autre aspect d’organisation du soi: La complexité du soi
  • Les gens diffèrent dans la complexité de leurs
    représentations d’eux-mêmes (Linville, 1987)
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19
Q

Une représentation de soi est plus complexe lorsqu’elle

inclu :

A

1) un grand nombre d’éléments (rôles, traits,
comportements typiques, etc) qui sont;
2) indépendents les uns des autres (i.e., non-reliés)

  • Complexité du soi: on a plusieurs facettes à qui l’on est. On voit comment l’information est organisée.
  • Est-ce que certaines personnes ont un concept de soi qui est plus complexe et d’autres moins?
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20
Q

En quoi la complexité du soi est importante?

- E.g., lorsque quelqu’un vit un échec dans un domaine de vie précis

A
  • Laure: Elle est avocate, une femme, une épouse, une amie, une joueuse d’échecs, une mère. Elle se comporte de manière très différente dans ces différents
    domaines de vie. Elle montre des aspects différents d’elle-même.
  • Anne: Elle est une avocate et une mère. Ces deux domaines de vie se chevauchent beaucoup et elle se comporte de manière similaire dans ces domaines.
  • Qui réagira plus si elle perd un procès important? Pourquoi?
  • Ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier (cognitif)!
  • On pourrait dire que la complexité du soi de Laure est plus forte, et moins pour Anne.
  • Qui réagirait le plus négativement si elle perdait un procès? S’il y a une indépendance entre les domaines et qu’il y en a plus, on va pouvoir compenser. S’ils sont indépendants, il n’y aura pas d’effet de contamination.
  • Aspect de compensation: si un aspect ne fonctionne pas, il y en a d’autres qui fonctionnent.
21
Q

Quelles sont les nuances à apporter sur les connaissances quant à la complexité du soi?

A
- Complexité de soi ne doit pas vouloir dire fragmentation
du soi (Lutz & Ross, 2003)
- Critique: est-ce que c’est bien qu’une personne ait plein de domaines? Elle pourrait être éparpillée, se sentir fragmentée. Ne pas se sentir soi au final. Il faut trouver un juste milieu. 
  • Un problème de mesure (Luo et al., 2008)?
  • Rafaeli-Mor (2002): Le nombre d’éléments dans le soi est bénéfique, pas l’indépendance (i.e., le nonchevauchement) de ces éléments
  • Méta-analyse (étude sur la littérature sur un sujet et conclusions générale): un chercheur a fait une méta-analyse et a trouvé que la complexité de soi n’était pas toujours bénéfique. Il a conclu, avec d’autres analyses, que ce n’était pas l’indépendance qui serait important, mais surtout la diversité; c’est important d’avoir différents rôles. Puis, sentir une subjectivité dans différents domaines fait que l’on se sent soi, que l’on sent une continuité.
22
Q

Quelle est l’estime de soi?

A
  • L’évaluation que nous faisons de l’information que nous
    avons sur nous-même
  • Bonne/positive vs. mauvaise/négative
  • Variable de l’estime de soi. On en entend beaucoup parler dans la culture populaire.
23
Q

Quelles sont les dimensions liées à l’estime de soi?

A
  • État (situationnel, en ce moment) ou disposition (de façon générale, habituelle)
  • Études sur le rejet social avec manipulations expérimentales: on regarde l’estime de soi situationnelle, d’état.
  • Personnelle (soi individuellement) ou collective (selon les groupes auxquels on appartient… étudiant de l’UQAM’, groupe culturel, autre); on ne répondra pas de la même manière dépendamment si l’on s’estime soi personnellement ou collectivement
  • Spécifique à un domaine (ex: sport, études, autres) ou global (au-delà des domaines de vie, globalement comment l’on s’évalue)
  • Implicite (plus subtil, aspect des cognitions inconscientes… devenues grosses en psychologie sociale) ou explicite (quand on pose des questions aux gens)
24
Q

Quel serait un test pour mesurer l’estime de soi implicite?

A

Il n’y a pas vraiment de test à savoir si c’est implicite, sauf celui des lettres du prénom, ou le test de Markus.

25
Q

À quoi est associée positivement l’estime de soi?

A
  • La clarté du concept de soi
  • L’humeur positive
  • Résilience lors de l’échec
  • Attributions adaptatives et meilleure gestion du stress
  • Petit lien (négatif) entre ES et l’usage des réseaux sociaux
    (Meilleur bien-être psychologique)
26
Q

À quoi est associé trop d’estime de soi (ou chambranlante)?

A
  • Agressivité (surtout si l’ES est instable)

- Manque d’habiletés sociales

27
Q

À quoi est associé trop d’estime de soi (ou chambranlante)?

A
  • Agressivité (surtout si l’ES est instable)

- Manque d’habiletés sociales

28
Q

Que dit l’article dans Scientific American (2005): exploding self-esteem.

A
  • Article: il faut être critique face aux effets positifs d’une bonne estime de soi. Souvent, il s’agit d’études corrélationnelles.
  • Ex: dans les années 80, on a mis toutes sortes d’intervention dans les écoles pour augmenter l’estime de soi des étudiants (l’estime était associée à de la réussite, à de la productivité, à un meilleur salaire… donc les gens pourraient payer plus de taxes). Puis, l’estime de soi est souvent auto-rapportée (mettons si on compare leur résultat sur leur apparence physique versus la perception de juges extérieurs… cela devient non-significatif, et pareil pour le rendement au travail).
  • Oui l’estime de soi peut être liée à du bien-être psychologique, mais il faut être critique quant à ce lien.
29
Q

Selon le sociomètre de Leary (2013), qu’est l’estime de soi?

A

Une conséquence du degré d’inclusion sociale

  • Peut-être que l’estime de soi est une conséquence d’être accepté socialement, d’avoir des bonnes relations. Peut-être que cela indique comment les gens sont satisfaits de leur vie. Nouvelle facette.
  • Dans le modèle du sociomètre, l’estime de soi joue quel rôle: variable dépendante. Cela retourne la question de bord.
30
Q

Que dit la vidéo sur l’estime de soi?

A

Pourquoi les gens carent par-rapport à l’estime de soi? Comme quelque chose qui mesure du gas. Cela mesure quelque chose. Cela mesure si les gens t’aiment, ce qui est bon selon l’évolution. Bon pour la survie, car tu peux faire partie d’un groupe, et donc survivre. L’estime de soi est une mesure intermédiaire en lien avec l’acceptation sociale. Ce que les gens pensent de toi est important. Évolution de la psychologie de self-deception. (…)

31
Q

Quelle question peut-on se poser quant à la stabilité de l’estime de soi?

A

La stabilité de l’estime de soi (e.g., Kernis et al., 1993,
2000)
- À quel point l’ES est-elle stable à travers le temps vs. a-t-elle tendance à changer?

  • Kernis: échelle d’estime de soi globale mais d’état remplie 2 fois pendant 4 jours. On peut mieux établir une stabilité d’estime de soi (score général). On regarde l’écart-type (score de stabilité pour chaque personne) pour chaque personne; mesure de variabilité, ou d’instabilité. Plus le score est haut, plus les gens sont instables.
  • Quand l’estime de soi est plus instable: défensifs, veulent se protéger si feedback négatif, plus protecteurs de leur estime de soi (car elle va être affectée davantage). Bien-être psychologique plus faible. Gens moins consciencieux, moins agréables, émotions plus négatives, plus instables, plus nerveux, plus de névrosisme.
32
Q

Qu’implique une estime de soi instable?

A
  • Une sensibilité accrue devant les situations d’évaluation
  • Une tendance à se rehausser et à se protéger suite à un feedback négatif
  • Un bien-être psychologique plus faible
  • Liens avec la personnalité (Zeigler-Hill et al., 2015)
33
Q

La contingence de l’estime de soi, discutez.

A
  • Crocker & Wolfe,2000; Crocker & Park, 2004):
  • Lorsque notre estime de nous-mêmes dépend de certains événements extérieurs à nous-même (notre performance, acceptation par les autres) dans des domaines de vie spécifiques
  • Contingence: à quel point on base notre confiance en soi sur des choses (situations, événements) extérieures à nous, plus cela dépend de choses extérieures, plus c’est contingent. Mais on a pas toujours accès à ce qui se passe dans notre environnement. On ne peut pas toujours contrôler ce qui se passe. On risque d’en subir les conséquences.
  • C’est Crocker et ses collègues qui ont étudié la contingence de l’estime de soi. Ils ont étudié des domaines de la vie sur lesquels des gens pourraient se baser pour construire une estime d’eux-mêmes.
  • Est-ce que c’est possible dans nos sociétés d’avoir une estime de soi complètement non-contingente? Nous sommes socialisés à certaines valeurs (compétence, inclusion sociale).
34
Q

Nommez des exemples de domaines importants pour l’ES (contingente). Voir la liste d’items.

A

L’apparence physique; accomplissements académiques; approbation des proches (ex: je ne peux pas me respecter moi-même si les autres ne me respectent pas).

35
Q

Parlez de l’étude de Crocker sur l’ESC.

A

Étude sur la contingence de l’estime de soi (Crocker, Sommers, & Luhtanen, 2002)

  • Devis longitudinal; étude par journal de bord
  • Analyses qui permettent de déterminer ce qui se passe à travers le temps, pour chaque personne
  • Pour les étudiants dont l’ESC est élevée: Le refus/acceptation a plus de répercussions:
  • Le refus prédit une diminution plus forte de l’ES globale et une augmentation des émotions négatives
  • L’acceptation prédit une augmentation plus forte de l’ES globale et une augmentation des émotions positives
  • Une étude: méthodologie de type journal de bord. Longitudinal. On les suit dans le temps, et ils remplissent leur journal de bord.
  • On suit des étudiants qui terminent leur baccalauréat et qui font leurs demandes pour le doctorat.
  • En premier lieu, les gens remplissaient une échelle de contingence d’estime de soi. Et on leur demandait de compléter le formulaire dès leur réponse pour les cycles supérieurs. Dans le questionnaire on mesurait l’estime de soi situationnelle et les émotions positives et négatives. Les études longitudinales permettent de suivre les gens à travers le temps.
36
Q

Quelles sont les études autres sur l’ESC?

A
  • Les types de contingences de l’estime de soi (e.g., basés sur la compétition) mènent à des comportements
    interpersonnels spécifiques (e.g., agressivité) (Zeigler-Hill, 2006)
  • Les mères dont l’ES est contingente à la réussite de leur enfant sont plus contrôllantes; elles encouragent aussi des buts de comparaison sociale chez leurs enfants (Soenens et al., 2015)
  • L’estime de soi basée sur le succès financier est associée à plus d’inquiétudes financières, de stress, d’anxiété et à moins d’autonomie, surtout lors d’une menace financière (Park et al., 2017)
  • Comportements interpersonnels plus agressifs en lien avec l’estime de soi contingente.
  • La performance des jeunes peut être affectée négativement par des parents qui mettent de la pression car leur propre estime est en lien avec la réussite de l’enfant.
37
Q

Qui a mesuré l’estime de soi implicite et comment s’y est-il pris?

A

(Jordan et al., 2003JPSP):

  • Différences importances entre ES explicite vs. implicite
  • Mesure de l’ES explicite (Rosenberg, 1965)
  • Mesure de l’ES implicite (TAI)
  • VD: narcissisme
  • Voir le graphique.
  • Jordan et ses collègues ont essayé de voir une autre facette de l’estime de soi.- Peut-être qu’il y a des aspects cachés de l’estime de soi. Genre les gens répondent comme s’ils avaient une haute estime, mais qu’au fond il y avait quelque chose de vulnérable.
  • Que se passe-t-il quand les gens ont une estime de soi explicite élevée, mais faible quand on regarde l’implicite?
  • Ils ont regardé ce qui est plus inconscient. Ils ont réutilisé le test de Markus. Comment les gens associent le soi à une valence positive ou négative. On leur présente des mots positifs (ex: chaleur et vacances) et des mots négatifs (ex: coquerelles et vomi). Les gens ne se doutent pas que l’on mesure l’estime de soi implicite. On regarde le temps de réaction, et autres. Est-ce que le soi est associé à des stimuli positifs ou des stimuli négatifs?
  • Le narcissisme n’est pas étudié de manière pathologique en psychologie sociale. Désir d’expansion de soi.
  • Si on veut aller chercher des vulnérabilités cachées.
  • Le premier point: ceux qui ont une estime de soi explicite haute et faible selon l’implicite. Ces gens cotent plus fort pour le narcissisme.
38
Q

Le narcissisme est une variable intriguante à regarder (voir le schéma).

A
  • Pourquoi les gens ont un besoin d’agrandir le soi?
  • Quelles sont les conséquences sur le bien-être?
  • Comparaison du narcissisme et de l’estime de soi et prédiction de la dépression. Étude longitudinale. Temps 1, et temps 2 (1 an plus tard). Et ils ont été capable de comparer quelle variable prédit le mieux la dépression. L’estime de soi prédit moins de dépression, et le narcissisme n’est pas lié significativement à la dépression.
  • C’est l’estime de soi qui prédit moins de bien-être, et non le désir d’expansion du concept de soi.
39
Q

La compassion envers soi.

A

(Neff, 2003; Leary et al., 2007)
- Estime de soi vs. compassion de soi
- La compassion envers soi prédit et cause une plus grande authenticité (Zhang et al., 2019PSPB)
- Nous n’aurions peut-être pas vraiment besoin d’estime
de soi après tout:

  • Vidéo: une chercheur qui s’intéresse au self-compassion. Elle a vraiment vu l’impact de cela dans sa vie. Elle passait dans une période difficile de divorce avec de la honte, et autres. Se traiter avec du concern et de la compassion, du kindness. Global evaluation of self-worth. Dans la culture nord-américaine, une bonne estime de soi est en haut de la moyenne. Elle dit qu’il y a une épidémie de narcissisme dans la culture américaine. Contingent au succès. 1. Self-kindness (se traiter comme on traite ses bons amis… souvent, on ne se traite pas dutout comme on traiterait des bons amis!). 2. Être humain veut dire être imparfait. 3. Mindfulness. 4. Critique de soi undermine la motivation. La critique envers soi est que l’on est à la fois la victime et l’attaquant. Nous sommes des mammifaires; sensible à la chaleur et au fait de se sentir sécure; quand on se sent sécure, on est en meilleure mesure de mieux agir. Un père qui dit à son fils qui est honteux de lui; n’agit-on pas ainsi avec nous-même? C’est associé à une meilleure santé psychologique, à une stabilité. Mais pas à un narcissisme. Sens de valeur. Être ouvert à son expérience, qu’elle soit difficile ou facile, permet mieux de passer au travers. Embrasser ce qui se passe. Être un bon ami avec soi.
  • Lien: comment une motivation qui est plus liée à nos objectifs, à nos valeurs, c’est mieux à long terme. Quand on est contrôlé par nos peurs ou par le fait de vouloir atteindre certains standards, c’est moins bon pour le bien-être psychologique. Comme les comparaisons sociales.
40
Q

D’où vient le soi?

A

1) L’observation de soi-même
2) L’évaluation de soi
3) Le contexte social et culturel

  • Y’aurait-il un soi pur? Pas teinté de nos expériences, de nos schémas, autre? Soi qui est simplement présent, et qui reflète quelque chose d’intrinsèque. Comment y accéder?
  • En psychologie sociale on ne s’y est pas trop intéressé. On s’est intéressé à nos expériences, à notre vécu, et autres.
41
Q

Qui s’est intéressé à l’auto-observation?

A

Bem, 1972.

42
Q

Qu’est-ce que l’auto-observation?

A

Lorsque nous n’avons pas de source extérieure évidente qui nous incite à agir, et que nos états internes sont faibles ou ambigus:
- nous observons comment et pourquoi nous agissons
- nous inférons certaines de nos caractéristiques
- ‘Je ne chante pas parce que je suis heureux.
Je suis heureux parce que je chante’.

  • Contre-intuitif.
  • On peut en apprendre sur nous-mêmes en regardant nos comportements.
  • A lieu dans certains cas précis: surtout dans des contextes nouveaux, que l’on n’a jamais vécu encore (on va se tourner sur nos comportements pour mieux se connaître). Ex: la prof qui conduit un 4x4 dans du sable en Australie, et elle ressort ses skills de conduite avec la neige (elle ne savait pas comment elle conduirait un 4x4, puis cela s’est avéré très positif). Contextes nouveaux = pas encore d’informations sur soi. Et contexte où il n’y a pas trop de pression extérieure. Informations internes faibles ou ambigus.
43
Q

Qu’est-ce que l’auto-évaluation?

A

Processus nous incitant à déterminer la valeur de l’information que nous avons sur nous-mêmes
- Nous pouvons nous comparer à différents éléments et personnes.

Cela dépend de nos motivations.

  • Quand se compare-t-on à des gens pires que soi? Dans des cas d’échecs, pour se rehausser, quand le soi est menacé
  • Quand se compare-t-on à des gens semblables à soi? Quand on veut une évaluation juste.
  • Quand se compare-t-on à des gens meilleurs que soi? Quand on veut s’améliorer.
  • Comparaisons sociales: souvent, on va se tourner vers les autres pour s’évaluer. Est-ce que l’on se compare avantageux aux autres personnes?
  • Adaptatif: ex: vouloir courir un marathon, on se test, on se compare, pour savoir si on va être capable. Information sur soi. Ou quand on prépare des gros examens standardisés, pour savoir si on est prêt, on se base sur des examens des années antérieures.
44
Q

Contexte social et culturel, discutez.

A

Interactionnisme symbolique (Cooley, 1902): Les autres
nous offrent un reflet de nous-mêmes
- Différences entre nos perceptions de nous-mêmes et les perceptions que les autres ont de nous:
- Principe de distinctivité (McGuire, 1984): On veut être
unique et se distinguer; les caractéristiques qui nous distinguent des autres sont donc plus caractéristiques de notre soi
- La culture aussi a un impact sur le soi

  • Le social influence le soi, façonne l’expérience.
    Dans quel sens? Le cumul de ce que les gens pensent de soi (plusieurs expériences) est peut-être plus véritable que ce qu’une personne pense. L’importance que ces autres pour nous, et leurs intentions. Aussi, on organise notre environnement selon nos valeurs.
  • Nous-mêmes, quand on reçoit l’information que les autres pensent que nous, on filtre l’information; c’est plus que comment est-ce qu’on pense que les gens nous voient qui a un impact plus que ce que les gens pensent en réalité.
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Q

Le soi et les différentes cultures, discutez.

A

Les conceptions du soi individualiste vs. interdépendent
(Markus & Kitayama, 1991):
- Cultures individualistes (e.g., Canada, É-U, Australie,
Europe de l’ouest) valorisent la volonté personnelle,
l’indépendence et l’importance du soi personnel
(identités personnelles);
- Cultures collectivistes (e.g., Asie, Afrique, Amérique du
sud) valorisent la coopération et l’interdépendence et
mettent l’emphase sur le soi collectif (identités sociales).
- Ces différences culturelles diminuent depuis 10 ans…
(Cheng et al., 2011JCCP)

  • Le soi dans la culture est de plus en plus étudié en psychologie sociale. Surtout depuis les années 2000.
  • La culture a un impact dans le concept de soi.
  • Société plus individualistes; on voit le soi comme étant détaché des autres individus; autonome, capable de prendre ses propres décisions. Dans les cultures collectives, les autres sont importants pour le soi, les relations interpersonnelles, et autres.
  • Depuis 10 ans, des cultures individualistes et collectivistes deviennent moins clairement distinctes. Il y a de plus en plus de mélange dans les cultures.
  • Déménagements, immigration.
  • Contexte culturel: comment le changement dans la culture; impact sur la perception que les gens ont d’eux-mêmes.
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Q

Changements dans le concept de soi.

A
  • Les transitions de vie et les événements importants
    ouvrent la porte aux changements dans le soi.
  • Le soi change et s’ajuste: Dan Gilbert
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Q

Que peut-on dire sur l’étude sur les nouveaux pères?

A

Étude menée auprès de nouveaux pères (Strauss &
Goldberg, 1999)
- La tarte: Divisez le cercle ci-dessous en sections qui reflètent l’importance de chaque dimension de vous-mêmes, de telle sorte que les portions plus grosses du cercle représentent des aspects de vous qui sont plus importants. Puis, identifiez chaque portion selon ce qu’elle représente et indiquez un pourcentage afin de spécifier l’importance de chaque portion.
- Importance de l’identité d’être parent: augmentation de la phase prénatale (M=22’) à la phase post-natale (M=98’)

  • Étude auprès de nouveaux pères. Comment les gens ont été capables d’aller cerner des aspects dans le soi?
  • Pour tous les participants, c’était un nouvel enfant.
  • Avant d’avoir l’enfant, la portion associée au rôle de père était de 22%, et après, 98%. Changement drastique. Cette pointe de tarte associée au rôle de parent a grossi, et celles de loisir et de travail a diminué.
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Q

Devenir la maîtresse d’Elsie.

A
  • Que se passe-t-il au niveau du changement de soi?
  • Chien qui a 3 mois. Et chien qui a presque 13 ans. Tannante lorsque bébé (mangeait des bas, se sauve). Catherine a été obligée de prendre des cours de dressage, a relu Skinner, Pavlov.
  • Catherine a réfléchi à la place des animaux dans nos vies; si sa chienne n’avait pas été aussi tannante, elle ne se serait pas intéressée à cet aspect.
    Quand le soi change, une des choses qui peut arriver est que lorsque l’on intègre une nouvelle identité. Celle-ci doit se greffer à d’autres identités déjà en place dans le schéma. Trouver un parallèle avec ce qui est déjà présent dans le schéma. Comment cela concorde? Cette chienne est venue concorder parce que Catherine pouvait faire du sport avec elle, ce qu’elle faisait déjà avant. Catherine aime faire apprendre des choses, et elle a pu les appliquer avec la chienne. La présence de la chienne dans sa vie a fait greffer des choses à des aspects déjà présents dans le concept de soi.
  • Contextes où l’on doit développer des nouvelles facettes de soi. Ex: immigration. Les gens doivent jongler avec le concept de soi. Comment les gens négocient? Comment les gens font un concept de soi harmonieux, intégré?
  • Quand les gens intègrent une nouvelle identité culturelle, nouvelle appartenance de groupe. Dans la mesure où ils sont capables de faire un lien cognitif, cela sera plus facile d’intégrer dans le soi. Comment les immigrants développent un sentiment d’appartenance? Sinon, repli sur soi?
    Ces concepts s’appliquent au contexte culturel.