Cours 3 Flashcards
Selon la perspective légale, comment voit-on la toxicomanie ?
Les drogues sont soit bonnes ou mauvaises.
Les problèmes d’usage viennent de l’inconscience et de la déviance.
Selon la perspective médicale, comment voit-on la toxicomanie ?
Les drogues sont soit dures ou douces. Les problèmes d’usage de produits addictifs ou nuisibles à la santé sont dues à l’ignorance et la dépendance.
Selon la perspective psychosociale, comment voit-on la toxicomanie ?
On parle d’usage adapté ou inapproprié à cause d’un manque d’éducation. Les problèmes d’usage inapproprié (abusif ou excessif) peuvent s’appliquer à n’importe quelle substance et viennent de l’inexpérience et l’incompétence.
Selon la perspective socioculturelle, comment voit-on la toxicomanie ?
Il y a des contextes propices et des contextes défavorables à l’usage. Dans un contexte défavorable, on parle d’usage inapproprié. Les problèmes d’usage dans des contextes inappropriés peuvent s’appliquer à n’importe quelle substance et les causes sont les pressions sociales et marginalisation (perceptions).
Il y a 3 grandes approches globales en lien avec la toxicomanie. Lesquelles ?
1) réduction des méfaits
2) réduction de la demande
3) réduction de l’offre
Qu’est-ce que la réduction de l’offre ?
- répression
- contrôle
- lois
- interventions policières
- saisies
- arrestations
- limitation d’accès
- prison
- peines
Qu’est-ce que la réduction des méfaits ?
Ça ne vise pas à réduire l’offre ou la demande. C’est d’accompagner la personne afin qu’elle fasse l’usage de substance de façon responsable et sans la mettre en danger. C’est de limiter les conséquences négatives pour la personne et pour autrui sur les plans physique, psychologique et social. Exemple; donner des seringues stériles à une population qui consomme.
Qu’est-ce que la réduction de la demande ?
Ça vise la réduction du besoin/envie de consommer d’un individu, d’un groupe ou d’une population par des programmes de prévention, des politiques publiques ou des interventions comme la psychothérapie. Objectif est que la personne soit moins enclin à consommer.
La réduction des méfaits repose sur 2 principes fondamentaux. Lesquels ?
Le pragmatisme et l’humanisme.
En quoi consiste le pragmatisme en lien avec l’usage de drogue ?
On comprend qu’une société sans drogues n’existera jamais donc, on fait appel à un principe de tolérance (contrairement à l’idéalisme) face aux drogues. Il faut composer avec cette réalité. L’intervention tient compte des coûts/bénéfices et porte sur les conséquences négatives. Il y a une hiérarchie d’objectifs qui doivent être adaptés aux besoins et capacités de l’usager (prioritaires et réalistes).
En quoi consiste l’humanisme en lien avec l’usage de drogues ?
On considère que les personnes qui consomment sont aussi dignes de respect, ont des droits et un pouvoir d’agir. Cela repousse certains aspects du paternalisme qui pousse les gens vers une direction même contre leur volonté parfois (répression). On parle d’un travail de proximité avec la personne en tenant compte de son niveau. Donc, un bas seuil d’exigences et un haut niveau de tolérance. On favorise l’empowerment en impliquant les gens dans le respect de leurs droits.
Quelques stratégies de réduction des méfaits pour les personnes…
- consommer avec du matériel personnel, propre voire stérile
- nommer à une personne ce qui a été consommé
- acheter les substances auprès d’une personne de confiance
- être accompagné d’une personne qui ne consomme pas ou consomme moins
- réduire les doses si la substance est mélangée
Quelques pratiques de réduction des méfaits par les organismes…
- fournir le matériel
- services d’injection supervisés
- testing de drogues
- changements dans les politiques
- information, éducation, communication
- approche motivationnelle et consommation contrôlée
La réduction des méfaits normalise et banalise l’usage de substances, notamment chez les jeunes. Vrai ou Faux.
Faux. La réduction des méfaits cherche à minimiser les dommages liés à la consommation sans juger les utilisateurs.
La réduction des méfaits ignore les causes sous-jacentes de la toxicomanie comme la pauvreté et les inégalités sociales. Vrai ou Faux.
Faux. Elle peut faire partie d’une approche globale qui inclut la promotion de la santé, la prévention, les traitements et la réhabilitation. Elle permet de minimiser les risques tout en travaillant sur les causes sous-jacentes.
La réduction des méfaits est basée sur des principes de réduction des risques, principes de dignité humaine, respect de l’autonomie peu importe leurs choix de vie. Elle ne va pas à l’encontre des valeurs professionnelles et engagement des travailleurs de la santé comme la compassion, l’équité et justice sociale. Vrai ou Faux.
Vrai.
La réduction des méfaits n’a pas pour objectif de résoudre les problèmes de toxicomanie à long terme bien qu’elle ne l’empêche pas. À la base, elle ne prône pas l’abstinence ce qui peut créer un enjeu éthique de guérison. Vrai ou Faux.
Vrai.
Les mesures strictes d’abstinence sont les seules efficaces. Vrai ou Faux.
Faux.
La réduction des méfaits peut fonctionner en harmonie avec des approches légales compassionnelles. Vrai ou Faux.
Vrai.
Distinguer la réduction de l’usage et la réduction des méfaits.
La réduction des méfaits c’est de travailler à avoir des alternatives pour réduire les conséquences négatives pour les personnes qui consomment, leur entourage et la société. Dans certains environnements, elle est difficile à appliquer par exemple dans un centre jeunesse. Il y a un chevauchement des 2 qui donne une zone controversée.
La réduction de l’usage pourrait être favorisée dans les situations où l’abstinence n’est pas réaliste, mais même si cela réduit les conséquences comme la RDM, les principes ne sont pas les mêmes. La RDM ne passe pas par la réduction de l’usage.
* Réduction de l’usage = diminution de la fréquence, quantité, volume, variété
* RDM = éviter les mélanges, consommer dans un contexte sécuritaire, mode de consommation plus sécuritaire, autonomisation, humanisme et pragmatisme.
Quelles croyances sont liées à la réduction de l’usage ?
- abstinence = réaliste
- consommation de drogues illégales = abus
- compréhension des dangers devrait décourager l’usage
- les jeunes sont incapables de décisions responsables
Quelles sont les croyances liées à la réduction des méfaits ?
- abstinence totale = but NON réaliste
- possible de contrôler sa consommation et d’en être responsable
- usage d’un psychotrope pas nécessairement un abus
- usage sécuritaire est très important; tjrs en tenant compte de la personne, de la substance et du contexte
Le prohibitionnisme va à l’encontre de la réduction des méfaits. Pourquoi ?
La répression de l’usage est une source de méfaits par la criminalisation, la stigmatisation et la marginalisation. Le prohibitionnisme favorise une dissuasion de l’usage et encourage un climat de délation entre citoyens plutôt qu’un soutien vers une plus grande autonomie.
Est-ce que l’abstinence peut être compatible avec la réduction des méfaits ?
Oui, si ce n’est pas exigé de la personne mais que le choix lui est laissé. C’est à elle de choisir si l’abstinence peut constituer un objectif dans son cheminement quand elle est prête.
La réduction des méfaits et la promotion de la santé sont compatibles à tous les stades de l’intervention. Vrai ou Faux.
Vrai. Ils sont complémentaires. La promotion de la santé s’attaque aux causes profondes du mal de vivre et du besoin de s’évader en développant la responsabilité sociale et la solidarité.
Le modèle biopsychosocial explique la consommation à travers 3 systèmes. Lesquels ?
la personne, la substance et le contexte
Le modèle des déterminants de la santé explique la consommation à travers 4 systèmes. Lesquels ?
la biologie humaine (la personne), l’environnement (contexte), l’organisation des soins et les habitudes de vie.
Le modèle écologique/systémique explique la consommation de substances à travers une hiérarchie de systèmes…
l’hôte (la personne), l’agent (la substance), le milieu de vie et l’environnement qui sont des systèmes (différentes sphères) avec un poids différent dans la consommation.
L’environnement impacte le milieu,
Le milieu impacte la personne,
La personne a un impact sur les drogues (caract ; loi de l’effet),
Ensuite la drogue a un effet sur la personne,
La personne a un impact sur le milieu,
Le milieu a un impact sur l’envir exemple les lois.
Qu’est-ce que le modèle Minnesota de 12 étapes ?
Il repose sur la conception que la dépendance est une maladie chronique et progressive physique, mentale et spirituelle. S’apparente au programme des AA et NA. L’objectif est l’abstinence pour arrêter cette progression par une stratégie de rétablissement avec l’aide d’un mentor.
Qu’est-ce que la pré-addiction ?
Terme décrivant le stade précoce d’un trouble de l’usage de substance durant lequel la condition peut être adressée et traitée avant une escalade vers le trouble.
Qu’est-ce que la neuromodulation ?
C’est un processus qui consiste à modifier les circuits ou l’activité cérébrale en intervenant directement dans le cerveau avec l’application d’une énergie électrique, magnétique ou à ultrasons sur le cuir chevelu.
Quel est l’avantage de voir le trouble de l’usage comme une maladie ?
Pourrait permettre de démarginaliser la condition ; le système de santé étant construit autour du DSM. Ça prend un dx pour recevoir certains services ou remboursements. Le fait d’identifier une condition dans le cerveau pourrait permettre l’objectivisation et l’intégration vers le système de santé.
Quels sont les désavantages de voir le trouble de l’usage comme une maladie ?
Pourrait être stigmatisant. Parler de la dépendance comme un trouble de santé plutôt qu’une faiblesse morale et criminelle; le voir comme une maladie n’empêche que ça reste une étiquette stigmatisante.
Réduire à une maladie du cerveau ignore l’interaction avec l’environnement et l’aspect biopsychosocial du trouble de l’usage (réductionnisme).
Autoprophétie; ok je suis un toxicomane alors je me comporte comme un toxico;
Réduire à des enjeux biochimiques et individuels les problèmes psychosociaux (milieux de vie, envir).