Cours 2: perspectives historiques Flashcards

1
Q

V ou F. Dans les 1960, il y beaucoup d’études scientifiques?

A

Faux. Les études sont principalement américaines, portant sur la dangerosité (et non sur le risque de récidive criminelle)

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2
Q

Qu’est-ce que la dangerosité?

A

C’est un concept qui demeure encore vague, perçu comme une violence et/ou une menace.

Ces définitions légales changent à travers le temps et en fonction du clinicien/évaluateur.

Perçu comme une personne ayant un comportement imprévisible…

Aucun consensus entre les psychiatres

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3
Q

V ou F. La recherche pourtant sur l’évaluation de la dangerosité est inexistante avant les années 1960? Expliquez.

A

Vrai.

Il n’y a pas de suivi après la libération. L’efficacité de prédiction ne se pose pas considérant l’approche très conservatrice de l’époque

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4
Q

V ou F. Les individus considérés comme dangereux sont maintenus hospitalisés pour de très longues périodes et une fois transférés, il sont transférés vers des centres hospitaliers?

A

Vrai

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5
Q

Décrivez les hôpitaux en milieu sécuritaire.

A

ce sont des endroits fermés, dominés par la psychiatrie. Les pratiques y sont moins transparente, moins de balises.

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6
Q

V ou F. il y a un changement de philosophie et théorique dans les années 70-80?

A

Faux, c’est dans les années 60-70. Il y a un passage de la psychanalyse vers l’intervention pharmacologique.

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7
Q

V ou F. Il y a un mouvement antipsychiatrie dans les années 1970?

A

Vrai.

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8
Q

Durant les années 60-70, l’évaluation de la dangerosité est…

A
  • dominé par la psychiatrie

- repose sur le jugement clinique, l’expérience du clinicien

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9
Q

V ou F. Les détenus sont libérés lorsqu’ils ont terminés leur sentence?

A

Faux. ils sont libérés lorsqu’ils sont considérés comme non-dangereux pour les psychiatres.

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10
Q

Qu’Est-ce que le cas Baxstrom aux USA?

A

Baxstrom complète sa sentence de prison dans un hôpital psychiatrique affiliés aux services correctionnels de NY en raison de troubles mentaux.
À la fin de sa sentence, il demeure interné/hospitalisé, car il est jugé trop dangereux (trop grand risque pour la société)
Sa demande a être transféré dans un hôpital psychiatrique régulier est rejeté et on ne lui donne pas la chance de porter sa cause devant un tribunal.
Il poursuit le directeur de l’hôpital et obtient gain de cause, car il est invraisemblable de purger sa sentence deux fois. L’individu est donc libéré sur le champ.

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11
Q

Qu’est-ce qu’à entraîner le cas Baxstrom aux USA?

A

le lendemain de sa libération, environ 1000 autres détenus sont transférés dans un hôpital psychiatrique non affilié aux services correctionnels de NY.

Parmi les 1000 libérés, environ 500 retournent en communauté.

Offre aux chercheurs une opportunité d’évaluer la dangerosité et la capacité à prédire la récidive de ces individus.

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12
Q

Qui sont les deux chercheurs qui profiteront du cas Baxstrom pour étudier l’efficacité de l’évaluation de dangerosité?

A

Steadman et Cocozza, en 1974

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13
Q

Quel est l’hypothèse de Steadman et Cocozza?

A

Le taux de récidive (crime contre la personne) devraient être excessivement élevés considérant leur maintien dans les hôpitaux psychiatriques en raison de leur dangerosité. On s’attend que la majorité récidive et que leur récidive impose un degré de violence élevé

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14
Q

Quels sont les méthodes de suivi de Steadman et Cocozza? Quels sont les résultats?

A

examine la récidive d’un sous-groupe de 98 individus libérés et de retour en communauté, suivi de 4 ans après le retour en communauté.

Très peu ont été arrêté à nouveau, soit 20 individus. 13 arrestations pour des délits non-violents, 7 arrestations pour violence et 7 retour en hospitalisation dû à des comportements violents

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15
Q

Quels sont les conclusions du suivi de Steadman et Cocozza?

A

Très loin de leur hypothèse. Remet en question la capacité des psychiatres à émettre la dangerosité…

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16
Q

Quels sont les deux autres facteurs qui peuvent expliquer le peu de récidive des 98 individus suivi par Steadman et Cocozza?

A

Au moment de la libération, les individus sont relativement âgés (40-45 ans) et certains demeuraient en hospitalisation afin d’éviter l’itinérance, peu/pas de soutien social, peu de ressources financières, etc…

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17
Q

Qu’est-ce que le cas de Thornberry et Jacoby (1979)?

A

Cas similaire se produit das l’État de la Pennsylvanie.

Échantillon de 414 personnes, 98 furent arrêtés à nouveau, 1/3 sont arrêté pour crimes contre biens et 1/4 pour méfaits publics. 46 individus sont arrêtés pour comportements violents, ce qui est très très peu.

Les résultats sont très similaires à l’étude de Steadman et Cocozza, confirme leur étude.

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18
Q

V ou F. il y a beaucoup de recherche évaluative dans les milieux fermés

A

Faux

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19
Q

V ou F. Il est difficile de mesurer l’instinct, l’expérience et le flair clinique

A

Vrai

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20
Q

Décrivez les études réalisées auprès des psychiatres et les conclusion.

A

Présentation de vignettes cliniques afin de voir si les psychiatres vont arriver aux mêmes conclusions.

Des véritables cas émises en vignettes que l’on présent aux psychiatres, afin qu’ils se prononcent sur la dangerosité de l’individu.

Les psychiatres ne semblent pas être en accord sur la dangerosité des cas. Plus on augmente les informations sur les cas, plus les psychiatres sont divisés dans leur décision

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21
Q

Qu’est-ce que l’étude d’Hilton et Simmons (2001)?

A

Examen de 187 audiences de la Commission des examens en Ontario où le comité est formé d’un juge, avocat, psychologue et citoyens.

Décide sur des cas d’individus qui ont été acquittés pour cause de non-responsabilité criminelle, détenus dans des hôpitaux psychiatriques à sécurité maximale

Décisions possibles:

a) maintien des conditions actuelles
b) transfert vers une hôpital avec un niveau de sécurité moindre
c) libération

22
Q

Selon l’étude de Hilton et Simmons, quels sont les facteurs qui ne sont pas empiriquement associés aux décisions prises?

A

Qi
Isolement social
Durée de l’hospitalisation
Résultat de l’évaluation actuarielle au niveau du risque de récidive

23
Q

Selon l’étude de Hilton et Simmons, quels sont les facteurs qui sont empiriquement associés aux décisions prises?

A
Antécédents judiciaires
Comportements problématiques durant l'hospitalisation
S'il se conforme à sa médication
L'opinion du psychiatre
L'attrait physique
24
Q

Quels sont les différents facteurs qui influencent la prise de décision, selon l’étude Hilton et Simmons?

A

Culture organisationnelle et institutionnelle
Résistance aux changement
Biais personnels

25
Q

Qu’a fait Edwin Magergee (1970)?

A

il a crée une des premières revues systématiques de tests psychologiques utilisés afin de prédire le comportement violent, par des inventaires de la personnalité, des symptômes cliniques, mesures d’hostilité et de colère, tests projectifs

Sa conclusion est qu’aucun test ne permet une prédiction satisfaisante du comportement violent futur

26
Q

Quels sont les deux constats contradictoires faits dans le milieu des années 1970 et début des années 1980?

A
  1. Les sociologues et les socio-criminologues concluent que le dossier est réglé, où la prédiction d’un comportement violent n’est pas réaliste, voire impossible
  2. Les psychiatres, psychologues et psycho-criminologues tentent de comprendre pourquoi et de mieux encadrer la pratique par la recherche scientifique empirique
27
Q

Quels sont les deux problèmes mis en lumière par John Monaham (1981) suite aux études découlant des cas Baxstrom?

A

Premier problème: il y a un surestimation des taux de récidives par les psychiatres, dû aux biais personnels. Les taux de récidives violentes sont relativement bas et beaucoup plus bas que ceux imaginés par les spécialistes de l’époque

Deuxième problème: l’erreur de prédiction est importante. Il y a eu beaucoup trop d’individus déclarés comme dangereux mais pas récidivistes une fois libéré. Énorme problème de faux positifs

28
Q

Quels sont les explications possibles des deux problèmes (surestimation des taux de récidive par les psychiatres et l’erreur de prédiction beaucoup trop importante) émis par John Monaham suite au cas Baxstrom? (6)

A
  1. Notion de dangerosité est essentiellement posé en terme de personnalité (on met trop l’emphase sur la personnalité)
  2. Peu de recherche à l’époque visant à identifier les «prédicteurs, facteurs» de la dangerosité pouvant aider les psychiatres ― méconnaissance des facteurs reliés à la récidive
  3. Les outils de l’époque n’ont aucune valeur prédictive
  4. Les psychiatres vulnérables au problème possible de corrélations «illusoires» entre maladie mentale et dangerosité (difficulté de distinguer ce que sont une corrélation et une cause) ― focus immédiat sur les aspects négatifs de l’histoire de vie du patient, donc il devient facile de croire que tous ces facteurs négatifs ont contribués au passage à l’acte = faux liens
  5. Les psychiatres de l’époque ont rarement l’occasion de faire un suivi à long terme avec patients afin d’évaluer leurs pronostics (pas de suivi ― ce que fait la recherche empirique)
  6. Difficulté de prédire des événements rares ― soit la récidive
29
Q

Que mentionne, recommande et propose Monaham et Steadman par rapport à l’évaluation de la dangerosité (1994)?

A

L’évaluation de la dangerosité est invalide, car le concept est beaucoup trop vague et arbitraire.

Ils recommandent de décomposer le concept de dangerosité afin d’améliorer l’évaluation du risque

30
Q

Quels sont les 3 composantes de la dangerosité selon Monaham et Steadman?

A
  1. Les facteurs de risque
  2. La nature et la gravité du risque
  3. Les probabilités de récidive
31
Q

Définissez les facteurs de risque (composante de la dangerosité selon Monaham et Steadman)?

A

Ce sont des indicateurs qui informent sur le risque de récidive, dont la recherche empirique montre une association empirique avec le comportement futur.

Ce sont des caractéristiques individuelles, sociales et contextuelles.

32
Q

Définissez la nature et gravité du risque (composante de la dangerosité selon Monaham et Steadman)?

A
  • Sert à qualifier et quantifier le risque, le danger
  • Être précis quant à la gravité de la violence prédite
  • Continuum de comportements violents en terme de gravité
33
Q

Définissez les probabilités de récidive (composante de la dangerosité selon Monaham et Steadman)?

A
  • Probabilités que l’individu pose un geste à caractère violent dans le futur
  • Risque fluctue à travers le temps
  • Important de le réévaluer
34
Q

Quels sont les trois conséquences immédiates à la proposition de Monaham et Steadman (l’évaluation de la dangerosité)?

A
  1. il faut élargir le bassin de facteurs qui peuvent informer sur la récidive à travers les recherches (études actuarielles)
  2. améliorer la précision du comportement qui est prédit (différentes sphères de risque: sexuelles, cambriolages, vandalismes, etc.)
  3. Passe d’une vision dichotomique de la dangerosité à un continuum de risque (on évalue un état qui peut changer)
35
Q

Quand voit-on l’apparition de délinquants chroniques?

A

vers 1970

36
Q

Qui ont annoncé l’arrivé d’un changement dans les pratiques et politiques pénales dans les années 80?

A

Malcolm Feeley et Jonathan Simon (1992), appelé Nouvelle Pénologie

37
Q

Quels sont les enjeux et objectifs de la nouvelle pénologie?

A
  • La transformation du délinquant (réhabilitation par la modification des cognitions et comportements)
  • la gestion du risque et protection de la communauté deviennent les principaux enjeux
  • identification, classification et la gestion de sous-groupes en fonction de leurs dangerosités
  • L’évaluation du risque devient déterminante dans la gestion de la peine
38
Q

Quels sont les caractéristiques de la nouvelle pénologie?

A
  • Il y a des avancés importantes relativement aux analyses statistiques
  • Développement de la criminologie et des programmes de justice pénale aux USA et Canada
  • La description clinique fait graduellement place à la description actuarielle et aux calculs probabilistes
  • de nouveaux termes font graduellement leur arrivée, comme ‘‘délinquant à haut risque de récidive’’
39
Q

Selon Feely et Simon, il y a des changements dans 3 sphères importants de la justice pénale:

A

A. un nouveau discours, celui du risque et des probabilité (les détenus sont classés en fonction de leur niveau de risque)

B. Nouvel objectif de démontrer que le nouveau système en place fonctionne (supervision en communauté permet de prévenir la récidive, la récidive/bris de condition ne sont plus perçu comme des échecs)

C. Nouvelles techniques, nouveaux outils qui visent les sous-groupes de détenus (outil rapide et efficace comme outils actuariels, permet d’évaluer l’ensemble/beaucoup de détenus, peu dispendieux et permet d’identifier les individus qui pourraient récidiver)

40
Q

Quels sont les changements visibles dans les pratiques, durant les années 90?

A

On parle de délinquant à haut-risque
On documente les taux de récidive des détenus remis en liberté, la nature de la récidive
Les services correctionnels développent ses propres outils d’évaluation du risque de récidive par souci d’efficacité et de transparence

41
Q

L’évaluation du risque au Canada provient de la ….

A

Psychologie

42
Q

Au Canada, la nouvelle pénologie s’inscrit dans…

A

la gestion du risque avec la réhabilitation, l’intervention, le changement qui sont aussi des objectifs

43
Q

Aux USA, la nouvelle pénologie s’inscrit dans…

A

la prédiction du risque

44
Q

V ou F. La psychologie et l’idéal de réhabilitation revient en force au Canada dans les années 90?

A

Vrai, mais selon un perspective qui s’inscrit dans la nouvelle pénologie

45
Q

Quels sont les 3 principes de bases de la gestion du risque canadienne émis par Andrews et Bonta

A

1) Principe du risque
2) Principe des besoins
3) Principe de la réceptivité

46
Q

Décrivez le principe du risque par Andrews et Bonta.

A

On peut prédire le risque de récidive criminelle grâce à la recherche empirique et des méthodes statistiques, en utilisant des outils actuariels, identifier les facteurs de risque et déterminer le niveau de récidive

L’importance de moduler l’intensité de l’intervention en fonction du niveau de risque de l’individu.

47
Q

Décrivez le principe des besoins par Andrews et Bonta (5).

A

Correspond aux modalités et aux objectifs du plan d’intervention afin de réduire les risques de récidive.

A. Distinction entre les besoins criminogènes et non-criminogènes
B. Facteurs criminogènes sont empiriquement associés à la récidive criminelle
C. Facteurs pouvant être modifiés par une intervention efficace
D. On parle généralement de facteurs dynamiques
E. Intervention axée sur ces facteurs afin de diminuer le risque de récidive

48
Q

Décrivez le principe de réceptivité par Andrews et Bonta. (3)

A

Suggère que les délinquants sont réceptifs à leur plan d’intervention, plus leur risque de récidive diminue.

A. Privilégier l’approche cognitivo-comportementale avec cette clientèle
B. Certains individus seront plus réceptifs à un style d’intervention et d’autres à un autre style
C. Méthodes d’intervention adaptés aux caractéristiques individuelles, habiletés et capacités d’apprentissage

49
Q

Selon le modèle canadien, l’évaluation devient l’élément central de la trajectoire pénale… à quels moments?

A
  • Rapport présentenciel (détermination de la peine)
  • Évaluation d’admission (Fédéral/Provincial, type d’établissement, intensité d’intervention et type)
  • Décision concernant la semi-liberté (durée de la sentence, LC)
  • mise à jour et réévaluation de la sentence
  • niveau de supervision dans la communauté et conditions de supervision
50
Q

V ou F. Les interventions cognitivo-comportementale sont les plus efficaces avec la population carcérale?

A

Vrai.