Cours 04: L'évaluation criminologique Flashcards
V ou F. Ce qu’on constate aujourd’hui c’est que les outils utilisés dans la pratique sont toujours pertinents envers le comportement à évaluer
Faux. Ils ne le sont pas toujours
V ou F. La réduction et la prévention de l’activité est au cœur de la pratique criminologique
Vrai
Quels sont les critères essentiels à l’évaluation émis par Bonta par rapport à l’évaluation du SCC (9)?
A) L’évaluation du risque doit inclure une mesure actuarielle du risque de la récidive criminelle
B) L’outil utilisé devrait présenter une valeur prédictive qui est bien documenté
C) Utiliser strictement que des outils qui sont directement pertinent à la conduite criminelle
D) Utiliser un outil qui est pertinent d’un point de vue théorique
E) Utiliser un outil qui prend en considération plusieurs domaines/sphères de fonctionnement
F) L’évaluation doit comporter un examen des facteurs criminogènes
G) Limiter l’évaluation de la personnalité à/pour l’évaluation de la réceptivité de l’intervention
H) Favoriser le recours à différentes méthodes afin d’évaluer le risque et les besoins
I) Responsabilité professionnelle
Décrivez le critère A (L’évaluation du risque doit inclure une mesure actuarielle de la récidive criminelle) des critères essentiels à l’évaluation émis par Bonta
Utilisation d’un outil structuré, standardisé, quantitatif qui informe sur les probabilités de récidive criminelle
Décrivez le critère B (L’outil utilisé devrait présenter une valeur prédictive qui est bien documentée) des critères essentiels à l’évaluation émis par Bonta
Les résultats informent sur la probabilité de récidive criminelle.
L’instrument en question a été conçu pour informer sur les probabilités de récidive
La démonstration empirique de l’outil devrait avoir été réalisée auprès d’une population carcérale
Décrivez le critère C (Utiliser strictement que des outils qui sont directement pertinent à conduite criminelle) des critères essentiels à l’évaluation émis par Bonta
Utiliser un outil directement lié au risque évalué.
Décrivez le critère D (Utiliser un outil qui est pertinent d’un point de vue théorique) des critères essentiels à l’évaluation émis par Bonta
être capable d’établir un lien entre les énoncés de l’outil et la récidive à l’Aide d’un modèle théorique existant
assez nébuleux dans les pratiques actuelles
Décrivez le critère E (Utiliser un outil qui prend en considération plusieurs domaines/sphères de fonctionnement) des critères essentiels à l’évaluation émis par Bonta
La conduite criminelle est multi déterminée, donc l’évaluation du risque va reposer sur une multitude de sphères.
Minimise les erreurs de prédictions et augmente la validité des conclusions
Décrivez le critère F (L’évaluation comporter un examen des facteurs criminogènes) des critères essentiels à l’évaluation émis par Bonta
Informent sur le risque de récidive mais également sur le changement au niveau du risque
Permet d’évaluer les progrès en matière d’intervention et de traitement
Décrivez le critère G (Limiter l’évaluation de la personnalité à/pour l’évaluation de la réceptivité de l’intervention) des critères essentiels à l’évaluation émis par Bonta
Ces tests ne sont pas adéquats pour évaluer la récidive criminelle
Peuvent être utilise pour trouver la présence de problèmes concurrents (santé mentale, toxicomanie)
Décrivez le critère H (Favoriser le recours à différentes méthodes afin d’évaluer le risque et les besoins) des critères essentiels à l’évaluation émis par Bonta
Chaque méthode présente des avantages et des limites, ainsi combiner différentes méthodes minimisent les limites distinctes.
Décrivez le critère I (Responsabilité professionnelle) des critères essentiels à l’évaluation émis par Bonta
L’évaluateur a un impact certain et significatif sur la liberté individuelle mais également sur la sécurité des collègues et de la collectivité
La formation doit être en continue et spécilisation
Que mentionne Tonry (1987) par rapport à l’évaluation du risque?
L’évaluation du risque ne devrait pas être discriminatoire vis-à-vis un groupe social ou une minorité, sinon elle contribuera à maintenir les inégalités sociales (race, ethnie, religion, croyances politiques)
Selon lui, d’autres facteurs ne devraient pas être pris en considération par l’évaluation du risque de récidive criminelle:
- Les facteurs hors du contrôle de l’individus (sexe, âge, ethnie, intelligence)
- Le statut socio-économique de l’individu (richesse/pauvreté, manque de scolarisation/éducation, le revenu, la formation)
- Les crimes n’ayant pas menés à une condamnation
- Les antécédents judiciaires juvéniles
Il conclut que l’évaluation actuarielle devrait s’en tenir à la nature et à la gravité du délit, ainsi que les antécédents judiciares (condamnation)
Que mentionnent Gottfredson et Jarjoura (1996)?
Ils mentionnent qu’en omettant des facteurs de risque bien connus de la récidive, on diminue la qualité de l’évaluation du risque et crée du même coup un autre problème éthique
Que mentionne Côté (2001) par rapport à l’évaluation du risque?
Le fait de limiter l’évaluation du risque à des facteurs de risque qui sont de nature historiques (statiques), comme les antécédents judiciaires, cela pose problèmes:
- ces facteurs ne changent pas pour le mieux à travers le temps
- pas nécessairement représentatif de l’état mental au moment de l’évaluation
Que questionne Hannah-Moffatt (2001)?
Elle questionne la pertinence de l’utilisation des outils actuariels dans différents contextes autres que ceux pour lesquels ils ont été conçus/développés.
Souvent les outils sont développés auprès de la population carcérale, d’hommes blancs.
L’utilisation de ces mêmes outils sur d’autres populations risque de faire augmenter/surestimer le risque de récidive.
Bonta et ses collègues (1997) ont examiné la capacité d’un outil utilisé par le SCC à prédire la récidive auprès d’un groupe autochtone, quel est son constat?
Les autochtones ont des scores actuariels beaucoup plus élevés, dû à un manque de scolarisation, plus d’antécédents judiciaires, peines plus longues, plus de bris de conditions, plus de condamnations pour des crimes violents
Les autochtones présentent des taux de récidives plus élevés, soit 66% vs 48%
Quels sont les deux stratégies pour minimiser les considérations politiques, du fait de savoir où tracer la ligne du risque acceptable?
Première stratégie:
- Maximiser la protection de la société, donc seuil de tolérance très bas, on maintient l’incarcération
- La plupart des récidivistes demeurent incarcérés, ainsi moins de récidive…
- La plupart des non-récidivistes sont maintenus en incarcération aussi…
- Très cher, surpopulation carcérale, retarde et limite la réinsertion sociale (accent mis sur la protection de la société)
Deuxième stratégie:
- Favoriser la réinsertion sociale en ayant un seuil de tolérance plus élevé, la majorité sont libérés
- La plupart des non-récidivistes sont libérés sous condition
- Bon nombre de récidivistes sont libérés aussi, donc plus de récidive en société
- Le Service correctionnel est perçu comme dysfonctionnel par la population, sentiment de peur/d’insécurité
Quel est l’objectif ultime du système carcéral/de justice?
Trouver une équilibre entre maximiser l’identification vrais positifs et des vrais négatifs tout en minimisant le nombre de faux positifs et de faux négatifs
Possible en ayant recours à des méthodes d’évaluation valides et fiables/fidèles
Quels sont les principales qualités de l’évaluation criminologique?
- Qualité de l’information
- Pertinence de l’information
- L’analyse de l’information
- La communication et la présentation de l’information
Quels sont les 6 principes de l’évaluation criminologique?
Principe 1. Validité de l’information
Principe 2. Fidélité de l’information
Principe 3. Analyse exhaustive
Principe 4. Pertinence de l’information
Principe 5. Transparence de la démarche pour tirer ces conclusions
Principe 6. Le niveau de risque est clairement et logiquement établi et présenté
Définissez le principe 1: validité de l’information, un des 6 principes de l’évaluation criminologique
Mesure-t-on ce que l’on prétend mesurer?
- ne pas négliger l’importance des outils
- outils valides et appropriés
- idéalement recours à différents outils afin de valider les conclusions
- approche multi-méthode
Définissez le principe 2: Fidélité de l’information, un des 6 principes de l’évaluation criminologique
Est-ce que deux collègues évaluant la même personne identifie les mêmes facteurs, tirent les mêmes conclusions?
- multiplier les sources d’informations
- dossier de police, déclaration de la victime, dossiers correctionnels antérieurs
- consulter et écouter l’opinion d’un collègue
- idéalement, équipe multidisciplinaire
Définissez le principe 3: Analyse exhaustive, un des 6 principes de l’évaluation criminologique
Est-ce que l’ensemble des facteurs de risque connus ont été pris en compte, évalué et analysé?
- éviter les piège des biais personnels
- on ne sélectionne pas parmi les dimensions/facteurs importants