Cours 2 - Perspective Historique Flashcards
Où l’évaluation du risque trouve ses racines ?
Dans l’évaluation de la dangerosité en milieu psychiatrique (19e siècle)
Comment naît la notion de dangerosité dans le système pénal ?
Recherche des alternatives aux sanctions traditionnelles, parce que l’incarcération ne permet pas toujours de répondre aux besoins de la personne et de prévenir la récidive. On se rend compte que la dissuasion ne fonctionne pas et on met l’accent sur la thérapie et le traitement
Objectif de la Loi sur les psychopathes sexuels et de la Loi sur les criminels d’habitude
Identifier les personnes contrevenantes qui posent une menace pour la société
Ce que permettent les Lois sur les psychopathes sexuels et les criminels d’habitude
- Détenir les personnes contrevenantes dans un hôpital psychiatrique à sécurité maximale
- Les forcer à recevoir un traitement/thérapie
- Durée indéterminée de détention
Pour quoi sollicite-t-on l’expertise des psychiatres en Cour à partir des années 1940 ?
- Faire l’évaluation de la dangerosité des personnes contrevenantes
- Identifier les personnes contrevenantes susceptibles de bien répondre à la thérapie
- Le traitement d’individus dangereux
Quels questionnements apparaissent en lien avec la place de la psychiatrie à cette époque ?
- Ont-ils vraiment la formation nécessaire ?
- Dangerosité = mélange de concepts pas vraiment liés à la psychiatrie
- La psychiatrie est en développement et ses pratiques ne font pas consensus
- Peu d’études scientifiques sur la dangerosité
- La pratique de l’évaluation de la dangerosité repose sur le jugement clinique et les impressions du jugement
Définition de la dangerosité selon la psychiatrie
Pas de consensus MAIS lié à la personnalité : mélange d’impulsivité, d’imprévisibilité et du caractère incontrôlable et violent d’une personne
Objectif de la remise en question des pratiques et du concept de maladie mentale
Limiter le pouvoir des institutions psychiatriques et d’avoir des pratiques plus adaptées qui respectent les droits de la personne contrevenante (pas de limiter les pouvoirs gouvernementaux)
Pourquoi dit-on que les individus sont maintenus hospitalisés longtemps?
Même après la fin de leur sentence, ils sont transférés vers des centres hospitaliers non-sécuritaires.
Pas de suivi de patients après la libération
Expliquer l’impact de l’arrêt Baxtrom
Dès le lendemain de la décision, plusieurs États américains ont révisé les dossiers d’environ 1000 personnes maintenues en détention préventives et déclarées non-criminellement responsables de leur crime
Conclusion de l’arrêt Baxtrom
On ne peut pas purger deux fois sa peine (va à l’encontre du concept de détention préventive après la sentence)
Principale hypothèse de la recherche de Cocozza et Steadman
Les taux de récidive de crimes contre la personne devraient être excessivement élevés considérant le maintien dans des hôpitaux psychiatriques pour dangerosité
Résultat de l’étude de Cocozza et Steadman
Minorité de récidivistes violents (7%) dans l’échantillon
L’impact des résultats de l’étude de Cocozza et Steadman
- Remise en question de la capacité des psychiatres à établir correctement la dangerosité
- Remise en question des savoirs et des pratiques entourant la dangerosité et son évaluation en milieu psychiatriques
Limites méthodologiques dans l’étude de Cocozza et Steadman
- Patients relativement âgés (courbe âge-crime)
- Patients pouvaient avoir été maintenus en hospitalisation pour d’autres raisons que la dangerosité (ex : prévention de l’itinérance)