Cours 2 : Contrats, responsabilité et internet Flashcards
Préface : Notion d’obligation
Qu’est-ce qu’une obligation contractuelle ?
Une obligation contractuelle provient d’un contrat librement consenti entre les parties. Par exemple, payer son fournisseur pour avoir accès à Internet en vertu du contrat.
Préface : Notion d’obligation
Qu’est-ce qu’une obligation extracontractuelle ?
Une obligation extracontractuelle provient de faits, gestes ou omissions auxquels la loi attache des effets, mais sans qu’il y ait de contrat. Par exemple, ne pas faire de bruit excessif après une certaine heure (réglementation municipale) ou ne pas diffamer des tiers.
Notion d’obligation
Quelles sont les trois catégories d’obligations et comment sont-elles définies ?
- Obligations de moyen : L’obligation d’utiliser des moyens raisonnables pour atteindre un résultat sans garantir son succès.
- Obligations de résultat : L’engagement à fournir un résultat précis et connu d’avance.
- Obligations de garantie : L’obligation d’exécuter, même en cas de force majeure ou acte d’un tiers.
Notion d’obligation
Quelle est la différence entre une obligation positive et une obligation négative ?
- Obligation positive : Consiste à faire quelque chose (ex. : fournir des services en vertu d’un contrat).
- Obligation négative : Consiste à ne pas faire quelque chose (ex. : ne pas faire de concurrence après une rupture d’emploi, ou ne pas faire de déclaration trompeuse).
Préface : Notion d’obligation
Donne un exemple d’obligation contractuelle positive et négative.
- Obligation contractuelle positive : Rendre des services en vertu d’un contrat d’emploi.
- Obligation contractuelle négative : Non-concurrence après la rupture d’un contrat de travail.
Notion d’obligation
Donne un exemple d’obligation extracontractuelle positive et négative.
- Obligation extracontractuelle positive : Assumer le soin, l’entretien et la surveillance d’un enfant (ex. : Loi sur la protection de la jeunesse).
- Obligation extracontractuelle négative : Ne pas faire une déclaration fausse qui discrédite les produits d’un concurrent (ex. : Loi sur les marques de commerce).
Préface : Notion d’obligation
Qui est le débiteur et qui est le créancier dans une obligation ?
- Débiteur : La personne qui a une obligation (celle qui doit quelque chose à quelqu’un).
- Créancier : La personne à qui l’obligation est due (celle qui attend la prestation).
Préface : Notion d’obligation
Donne des exemples de débiteur et créancier dans un contexte d’emploi.
- Obligation de payer le salaire : L’employeur est débiteur et l’employé est créancier.
- Obligation de remplir ses fonctions : L’employeur est créancier et l’employé est débiteur.
Préface : Notion d’obligation
Quelle est la source de la naissance d’une obligation selon l’Art. 1372 du C.c.Q. ?
L’obligation naît du contrat et de tout acte ou fait auquel la loi attache les effets d’une obligation (Art. 1372 C.c.Q.).
Préface : Notion d’obligation
Quel est l’objet d’une obligation selon l’Art. 1373(1) du C.c.Q. ?
L’objet de l’obligation est la prestation à laquelle le débiteur est tenu envers le créancier, consistant à faire ou à ne pas faire quelque chose (Art. 1373(1) C.c.Q.).
Préface : Notion d’obligation
La bonne foi est-elle présumée dans toutes les situations ?
Oui, la bonne foi se présume toujours, sauf si la loi exige expressément de la prouver (Art. 2805 C.c.Q.).
Contrats : Typologie
Qu’est-ce qu’un contrat selon l’Art. 1378 du C.c.Q. ?
Un contrat est un accord de volonté par lequel une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à exécuter une prestation (Art. 1378 C.c.Q.).
Contrats : Typologie
Quels sont les différents types de contrats selon le Code civil du Québec ?
Les types de contrats sont :
- D’adhésion ou de gré à gré
- Unilatéraux ou synallagmatiques
- À titre onéreux ou gratuit
- Commutatifs ou aléatoires
- À exécution instantanée ou successive (Art. 1378-1384 C.c.Q.)
Contrats : Typologie
Qu’est-ce qu’un contrat d’adhésion selon l’Art. 1379 du C.c.Q. ?
Un contrat d’adhésion est un contrat où les stipulations essentielles ont été imposées ou rédigées par l’une des parties, et où ces stipulations ne peuvent être librement discutées (Art. 1379 C.c.Q.).
Les contrats d’adhésion sont des contrats où les conditions sont imposées par une partie et non négociables pour l’autre. Exemples :
1. Contrat de téléphonie mobile (forfait imposé par l’opérateur).
2. Contrat d’assurance (termes fixés par l’assureur).
3. Abonnement à un service de streaming (conditions standardisées).
4. Contrat bancaire (clause imposées par la banque).
Le consommateur peut uniquement accepter ou refuser.
Contrats : Typologie
Qu’est-ce qu’un contrat de consommation selon l’Art. 1384 du C.c.Q. ?
Un contrat de consommation est un contrat entre un consommateur (personne physique) et un commerçant, dans lequel le consommateur acquiert ou loue des biens ou services à des fins personnelles, familiales ou domestiques (Art. 1384 C.c.Q.).
Comment accepter une offre selon l’Art. 1386 du C.c.Q.?
- Acceptation expresse : Accord verbal, signature, écrit.
- Acceptation tacite : Par exemple, jouir ou disposer des biens d’une succession.
L’acceptation expresse est clairement manifestée, tandis que l’acceptation tacite peut être déduite de l’action ou du comportement des parties.
Le silence peut-il être considéré comme une acceptation ?
Le silence ne vaut pas acceptation, sauf :
1. Si les parties en ont convenu autrement.
2. Si la loi le prévoit.
3. Dans des circonstances particulières (par exemple, les usages ou les relations d’affaires antérieures).
Cela signifie qu’en général, le silence ne peut pas être interprété comme une acceptation d’une offre.
Qu’est-ce que la capacité des parties selon l’Art. 1398 du C.c.Q. ?
Les parties doivent être aptes à s’obliger. Cela signifie qu’elles doivent avoir la capacité juridique de contracter, par exemple, les personnes inaptes ou sous un régime de protection (tutelle ou curatelle) ne peuvent pas contracter sans représentation légale.
La capacité juridique est essentielle pour la validité d’un contrat.
Qu’est-ce que le consentement libre et éclairé selon l’Art. 1399 du C.c.Q. ?
Le consentement des parties doit être libre et éclairé. Si ce n’est pas le cas, il peut y avoir des vices de consentement, comme la violence, la contrainte ou l’erreur.
Un consentement vicié peut entraîner la nullité du contrat.
Vices de consentement
Qu’est-ce qu’un vice de consentement ?
Un vice de consentement désigne une situation où une partie ne donne pas un consentement libre et éclairé à un contrat, affectant ainsi la validité du contrat. Les vices de consentement incluent :
* Erreur
* Crainte
* Lésion
Quels sont les éléments essentiels d’une erreur comme vice de consentement selon les articles 1400 et 1401 C.c.Q. ?
L’erreur est un vice de consentement lorsqu’une personne se trompe sur un élément essentiel du contrat, notamment :
* La nature du contrat
* L’objet de la prestation
* Un élément essentiel qui a déterminé son consentement
Si l’erreur est provoquée par le dol de l’autre partie, le contrat peut être annulé.
Qu’est-ce que le dol selon l’article 1401 C.c.Q. ?
Le dol est une manœuvre frauduleuse utilisée pour tromper une personne et la pousser à contracter, se manifestant par :
* Des fausses déclarations
* Le silence ou la réticence
Si l’erreur a été provoquée par dol, le contrat peut être annulé.
Qu’est-ce que la crainte comme vice de consentement selon les articles 1402 à 1404 C.c.Q. ?
La crainte est un vice de consentement lorsqu’une personne accepte un contrat sous l’effet de la peur, causée par :
* Une menace de violence ou d’un préjudice sérieux
* L’exercice abusif d’un droit ou d’une autorité
Un contrat conclu pour échapper à un préjudice sérieux de bonne foi reste valide.
Qu’est-ce que la lésion selon les articles 1405 et 1406 C.c.Q. ?
La lésion est un vice de consentement qui survient lorsqu’un contrat crée un déséquilibre grave entre les parties, pouvant être invoquée uniquement par :
* Un mineur
* Un majeur protégé
La lésion résulte de l’exploitation d’une partie ou d’une obligation excessive.