Cours 2 Flashcards
Qu’est-ce qu’un TMS ?
lésions de type TMS sont des atteintes inflammatoires ou dégénératives aux structures musculosquelettiques, causées par une sur sollicitation articulaire (application d’une force excessive, répétitive ou continues, parfois combinée à une posture contraignante, à l’exposition aux vibrations ou au froid). Il n’y a pas de rapport avec une cause médicale inflammatoire générale, tumorale ou infectieuse.
Quels sont les signes et symptômes généraux des TMS?
De façon générale, comme les TMS sont des lésions chroniques qui se développent progressivement et qui passent par différents stades, chacun présente des symptômes plus ou moins spécifiques :
- inconfort
- douleur
- fatigue
- diminution de l’amplitude des mouvements
- gonflement / enflure
Évolution des TMS, quelle est la différence entre les stades 1-2-3 ?
stade 1 :
- douleurs, fatigue lors de la sollicitation spécifique
- pas de symptômes le soir et durant le temps en dehors du travail
- peut persister pendant des semaines
- condition réversible
stade 2 :
- symptômes se manifestent plus facilement durant le travail
- symptômes persistent durant la soirée
- condition peut persister durant des mois
- atteinte fonctionnelle possible
stade 3 :
- symptômes persistent même au repos
- douleurs en dehors de mouvements répétitifs
- douleurs perturbent le sommeil et autres activités
- peut persister durant des mois ou des années (réversible ??)
Comment détecter les signes et symptômes de TMS en milieu de travail ?
Questionnaire sur la santé musculosquelettique. Cela permet une détection et intervention précoce. Il est possible de modifier le questionnaire selon le poste de travail.
Pourquoi utiliser un questionnaire pour documenter les problèmes musculosquelettiques ?
- L’analyse des dossiers CNESST registre d’incidents / accidents offre un portrait fragmentaire (problèmes sévères lors d’évènements précis)
- douleurs musculosquelettiques sont des indices ou des signes précurseurs de problèmes qui peuvent évoluer vers des pathologies spécifiques
- questionnaires permettent d’obtenir un portrait plus global plus précis et actualisé des problèmes musculosquelettiques
Que signifie : caractère multifactoriel des TMS ?
Ensemble de facteurs qui crée le développement d’un TMS.
1) Certaines caractéristiques personnelles (âge, terrain génétique) et médicales (obésité, diabète) favorisent la survenue des TMS, mais leur rôle ne doit pas être surévalué.
2) Rôle des facteurs professionnels de TMS, tels que contraintes biomécaniques et physiques (répétitivité, efforts, postures inconfortables, vibrations, froid)
3) facteurs psychosociaux et organisationnels
Qu’est-ce que la modélisation biomédicale ?
Elle permet de voir que les mêmes facteurs de risques sont en cause quels que soient les TMS (effets différents sur les gens). Toutefois, les mécanismes tissulaires diffèrent selon qu’il s’agit de lésions musculaires, tendineuses ou nerveuses. Les modèles biomédicaux expliquent davantage les lésions brutales que les TMS chroniques. Elle explique les TMS qui arrivent de façon brutale et non les chroniques.
Qu’est-ce que le modèle bio psychosociaux ?
Ils montrent l’influence des facteurs psychosociaux au travail dans la survenue ou la persistance des TMS. Il est reconnu que le stress d’origine psychosociale :
-perturbe l’activation musculaire
- réduit l’efficacité du geste professionnel
- stimule les mécanismes de l’inflammation et douleur
-diminue les capacités de
réparation tissulaire
-favorise la chronicité des douleurs
qu’est-ce que le modèle ergonomique des TMS ?
Ils sont orientés vers la prévention et l’intervention. L’organisation du travail est un élément clé pour la compréhension et la prévention des TMS. Ils mettent en évidence la complexité des causes à l’origine des TMS. Ils exigent une analyse systémique des situations de travail. Étape essentielle : identification de la chaîne des déterminants des TMS.
Résumer les modèles de développement des TMS.
en somme, consensus scientifique sur le caractère multifactoriel des TMS. L’influence des facteurs de risque professionnels et prépondérante par rapport à l’influence des facteurs de risque non professionnels. La réduction de la prévalence des TMS passe prioritairement par une réduction des facteurs de risque.
Qu’est-ce qu’un facteur de risque ?
Condition présente dans le milieu de travail, par exemple une exigence de force élevée, et dont la présence a été associée à l’apparition d’un problème de santé. Cela ne veut pas dire qu’un travailleur développera à coût sur un problème de santé, cela signifie qu’il courra un plus grand risque. L’effet causé par le facteur de risque dépend des caractéristiques individuelles des travailleurs et leur histoire professionnelle. L’ampleur du problème de santé dépend de la sévérité des facteurs de risque présents.
Pourquoi chercher à reconnaître les facteurs de risque ?
Réduire les facteurs de risques présents dans l’environnement de travail. Il n’y a rarement qu’un facteur de risque unique : les causes sont multiples.
Quelles sont les étapes pour reconnaître et réduire les facteurs de risque dans un milieu de travail ?
1) Constater un risque de TMS
2) documenter le travail réel
3) identifier les facteurs de risque responsables du risque TMS
4) identifier les déterminants à l’origine des facteurs de risques présents
5) élaborer un plan d’action visant à modifier certains déterminants
6) réduire l’intensité, la fréquence et la durée des facteurs de risques
7) réduire le risque TMS
Nommer des facteurs de risque liés aux TMS.
- postures contraignantes
- répétitions
- pressions mécaniques, chocs, impacts
- efforts
- vibrations
quels sont les trois modulateurs du degré de risque ?
L’intensité ( + la force est grande, + la posture est extrême)
La fréquence ( + le facteur est présent dans un intervalle)
La durée (durée d’exposition)
Exemple de posture contraignante dos flexion, extension, torsion, flexion latérale.
flexion : soulever des boîtes lourdes
extension : placer des objets plus haut de les épaules
torsion : aller chercher des objets derrière soi sur un poste stable
flexion latérale : aller chercher des objets sur le côté
Exemple posture contraignante pour le cou flexion, extension, torsion.
flexion : une station où les pièces sont sur une table basse
extension : écran plus haut que les yeux
torsion : plusieurs écrans
Exemple posture contraignante pour les épaules.
coiffeur, serveur, électricien car les épaules sont soulevées et en abduction à 30° et plus (sans appui)
exemple pronation / supination posture contraignante.
utilisation d’un tourne vis
exemple flexion extension poignet posture contraignante.
utilisation d’un clavier, prendre des objets dans une boîte plus haute
comment reconnaître un travail statique ?
posture fixe non neutre, posture où on lutte contre la gravité, posture mettant en jeu des groupes musculaires
Qu’est-ce qui détermine la posture ?
- L’emplacement des pièces à assembler
- la hauteur du convoyeur (hauteur du poste de travail)
- le type d’outil
comment déterminer si un travail est répétitif ?
Il n’y a pas de définition précise. Utilisation cyclique des mêmes structures musculosquelettiques (mouvements identiques ou comparables, sollicitant les mêmes régions musculaires effectués à intervalles réguliers). Cycle inférieur 30 sec ou même cycle occupe plus de 50% du temps de travail quotidien.
Fréquence répétition pour épaule, coude / avant-bras, main/poignet et doigts.
épaule = plus de 2-4 / min coude = plus de 4 / min main = plus 20 / min doigts = plus 200 / min
Expliquer pourquoi l’effort dépend de la posture et de la prise.
Prise = Il faut privilégier en général la prise en force (selon les cas), qui permet d’appliquer une moindre force pour une meilleur efficience. Exemple, prendre une boite par les côtés ou avec des poignées.
Posture = Une tâche de vissage sera beaucoup exigeante avec le coude en extension, car dans cette posture le biceps se trouve dans l’impossibilité de contribuer à l’effort.
Quels sont les déterminants (les causes) des facteurs de risques ? Nommer quelques uns.
Horaires, dimensionnement des postes, entretien et choix des outils, ambiance lumineuse, gestion du personnel. C’est une combinaison de ces facteurs qui crée le risque de développer TMS.
Les TMS constituent un phénomène complexe. Plusieurs _____, agissant en interaction les uns avec les autres, contribuent à leur développement. La ______ n’est pas la seule cause en jeu.
facteurs de risque
répétitivité
Un facteur de risque est une condition présente dans le milieu de travail dont la présence a été associée à l’apparition d’un problème de santé. La présence d’un facteur de risque ne mène pas automatiquement à un TMS, c’est une question de ______. C’est pourquoi il est norme que, en raison des différences _______, tous les travailleurs ne soient pas atteints de la même façon.
probabilité
individuelles
Les TMS résultent d’une _______ du système musculosquelettique. Ils se développent en général de façon progressive. La prévention se révèle un moyen efficace de les contrer si l’on intervient suffisamment tôt dans le processus.
surutilisation
Certains symptômes des TMS peuvent être considérés comme des signes précurseurs, notamment la _____ ou la douleur associée à une activité de travail. L’aggravation des symptômes dans le temps constitue un signal d’alarme qu’il ne faut pas négliger.
fatigue
De manière générale, que se passe-t-il au dernier stade (stade 3) de développement d’un TMS ?
- symptômes persistent même au repos
- douleurs en dehors de mouvements répétitifs
- douleurs perturbent le sommeil et autres activités
- peut persister durant des mois ou des années
Pourquoi utiliser un questionnaire pour documenter les problèmes musculosquelettiques ?
- permet une détection et une intervention précoce
- permet d’avoir un portrait global parce que si on prend seulement données CNESST on n’aura pas tous les vas, seulement les plus lourds, 1 lésions indemnisées par CNESST / 38 douleurs ressenties par travailleurs non indemnisées
Deux travailleurs effectuent la même tâche, au même poste. Est-ce que ce sera automatiquement tous les mêmes facteurs de risque ?
Non, les différences individuelles vont faire en sorte que les facteurs de risque vont différer. Exemple : grand travailleur vs petit travailleur. Le grand travailleur peut avoir plus de difficulté à se pencher pour ramasser une boîte lourde donc plus de contraintes au niveau du dos alors que le petit travailleur aura plus de contraintes au niveau des bras.